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L’Exil des étudiants étrangers

J’ai lu un article intéressant dans le New York Times sur l’immigration en France. Selon cet article, le gouvernement français réduit le nombre de permis de travail qu’il distribue parmi les étudiants internationaux. Comme conséquence, beaucoup d’étudiants étrangers ne sont pas autorisé de rester en France après leurs études, mêmes s’ils parlent couramment le français et se considèrent d’être français. Ce fait met en conflit les valeurs républicaines de la France et la réalité difficile pour les immigrés en France. Ce conflit est présent aussi dans Le Ventre de l’Atlantique, le livre de Fatou Diome, quand Salie et certains d’autres individus sénégalaises sont désabusés avec la vie en France.

Les étudiants étrangers aujourd’hui sont fâchés parce qu’ils veulent restent en France, au moins pour plusieurs années après leurs études, pour faire avancer leurs carrières. Ils défendent leur désir de rester en France par citer le fait que leur exil créerait une fuite de cerveaux, qui prive la France de beaucoup d’intellect. Cependant, le gouvernement soutient qu’il fasse que les immigrés ne puissent pas rester en France seulement à cause du fait que les universités les ont admis. Selon un porte-parole du gouvernement, un but de la politique est d’empêcher les immigrés d’utiliser l’éducation comme un raccourci pour gagner l’autorisation de rester en France. De plus, le gouvernement dit qu’il veut garantir que la France ne vole pas les élites des autres pays.

Je pense que le gouvernement et les étudiants étrangers ont à la fois raison. Cependant, je crois que l’article n’adresse pas suffisament la vraie raison pour laquelle le gouvernement est devenu plus strict vis-à-vis l’immigration : le chômage. Il est commun pour un peuple qui est originaire d’un certain pays de se plaindre que l’immigration crée trop de concurrence pour l’emploi. Ce phénomène est particulièrement commun pendant l’existence d’une économie en crise—ça c’est le cas aujourd’hui. Ainsi, la pression politique sur le gouvernement l’encourage d’essayer de réserver plus d’emplois pour les citoyens français, même si l’implication est que les licenciés doivent retourner chez eux.

Après la classe aujourd’hui, j’ai pensé plus sur le sujet du « voyage », de l’immigrant ou l’étranger, et la fonctionne des cultures différentes juxtaposées sur l’un à l’autre. Le film, Paris, je t’aime et l’un de mes préférés. Il y a d’autres scènes qui focalisent sur ces sujets, comme :

  1. Quais de Seine http://www.youtube.com/watch?v=X2TbtljoVgk

Le garçon apprend quelque chose du nouveau du voile. Leur dialogue reflète une différence culturelle de la beauté, et le garçon, qui représente le vue occidental, est rappelé au fait qu’il y a différents types de beauté. Néanmoins, il est emballé par elle, en dépit leur conceptions différentes.  Je ris un peu au dénouement parce qu’il semble que le vieux homme comprenne exactement ce qui se passe assez implicitement et subtilement entre les deux jeunes personnages. Son regard nous exprime tout. L’amour est-il aveugle ?

2. Porte de Choisy- Il n’y a pas de vidéo,  mais c’est une scène un peu bizarre qui montre une belle femme chinoise  qui s’appelle Mme Li qui prend les services d’un homme pour changer sa coiffeur à un style plus occidental. Il y a un métissage des langues, français, anglais, chinois. Si je me souviens correctement, il y a même un jeu des mots phonétique, « Henny » transformé et prononcé similairement comme « ai ni ». On ne se rend compte qu’au dénouement, ou le moment où l’homme (Henny) proclame qu’elle est plus belle comme elle est naturellement, sans influence d’ouest, ce qui signifie « ai ni » (à moins que vous parliez chinois) : « love you ». D’après moi, le mélange des langues, images de l’ouest, l’est, donne l’impression de l’universalité de l’adoration ou l’amour, aveugle aux langues, cultures, identité (soit combattante*, soit coiffeur). Pour ce qui concerne l’amour, on peut voyager partout, être immigrant, citoyen, n’importe quoi—l’expérience, la sensation, ne change pas du tout.

* Mme Li pose comme combattante pendant le début de la scène

 

La Divergence

Je trouve intéressant l’idée de la divergence qui est présente dans notre lecture cette semaine—celle entre la société française et la société américaine, et celle entre les valeurs française et la réalité française. Premièrement, il est intéressant de comparer la société française avec la société américaine parce que à première vue ils semblent très similaires—ils sont les démocraties, chacun a joué un rôle central dans la création des droites humaines, et ils sont historiquement des amis. Cependant, quand on les examine plus profondément, on trouve qu’ils ont plusieurs perspectifs différents. Par exemple, nous avons discuté en classe les notions différentes des groupes minoritaires en France et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, les minorités peuvent garder leurs propres cultures tandis qu’elles assument l’identité américaine. En fait, les cultures des minorités influencent souvent l’identité américaine, qui est toujours en évolution. En France, les Français demandent que les minorités perdent leurs propres indentés et prennent « l’identité française ». Les articles d’Achille Mbembe nous montrent que cette attitude peut contribuer à l’existence des préjugés contre les groupes qui n’acceptent pas rapidement cette identité française. Nous avons donc une autre divergence intéressante : celle entre les valeurs françaises et la réalité qui existe en France. Malgré le fait que les Français ont aidé de créer le concept de l’égalité, beaucoup de minorités, en particulier des immigrés, sont marginalisées dans la société française. Ainsi, la lecture renforce une idée principale de Le Ventre de l’Atlantique : en fait, pour les groupes marginalisés, la France n’est pas un paradis ; au lieu, elle a les inégalités comme les autres sociétés du monde.

La race et les mots

Une idée qui m’a frappé dans les articles d’Achille est la notion de la puissance du langage. Dans « La République et sa Bête » il dite «Or, a partir du moment ou l’on définit la banlieue comme habitée non par des sujets moraux a part entière, mais par une masse indistincte que l’on peut disqualifier sommairement (sauvageons, racaille, voyous et délinquants, caïds de l’économie parallèle)…la tentation est grande de vouloir appliquer, aux catégories les plus vulnérables de la société française, des méthodes coloniales tirées des leçons de la guerre des races. » Même si le mot « racaille » n’est pas littéralement raciste, l’usage des mots qui suggèrent la différence et l’inégalité renforcent symboliquement la puissance de l’état contre une population qui est implicitement identifiée comme inferieure. Et le problème en France n’est pas limité aux immigrés illégaux – les vrais citoyens français, nés dans la métropole, sont marqués par les mots de différences qui provoquent le ressentiment. Dans un pays où le gouvernement ne reconnaît pas « la race » comme une catégorie valable, il existe les structures sociales et politique qui marginalisent les non-blancs. C’est plus facile de discriminer quand on ne se sent pas coupable. En plus, car la nationalité française est basée sur le droit de sang et pas le droit de sol, une famille qui est appelée « immigré » peut être perçu automatiquement comme non-francais.

Un bon article de lire à ce sujet est « France : the riots and the Republic » de Graham Murray. Nous avons le lu dans mon cours de « Black Europe. » On peut l’accès à travers le site de Duke Library. Dans ses articles, Achille discute la « palestinisation » des banlieues. Murray fait une comparaison similaire :

“There is, at best, a strange coyness – an evasiveness – with regard to how to describe the ethnic minorities in France…the establishment shies away from appellations which might promote any sense of a community identity other than that of the French republic itself. … Ambiguous and patronising anachronisms in the vein of ‘les personnes issues de l’immigration’, ‘les jeunes des quartiers difficiles’, or even ‘les personnes de couleur’ appear to be more acceptable terminology. If this reluctance to speak clearly and accurately about ethnic minority communities is at best coyness, it is at worst a deliberate negation of their very existence. Not exactly on the level of Golda Meir’s ‘there is no such thing as a Palestinian people’ but more a collective denial that France has become, de facto, a multiracial society.”

On Diversity and Equality

Today’s NY Times has a particularly interesting opinion piece that compares the U.S. and Europe (including France) in terms of access to opportunity vs. equality of condition. It’s noteworthy in part because of it’s emphasis on the way in which the U.S. — in large part thanks to the role played by elite universities like Duke — has successfully produced a diverse elite even as economic stratification in this country has dramatically increased. In contrast, Europe has seen less economic stratification, but also less diversification of the elite.

What do you think of this analysis? How do you see your own place, as students at one of the country’s elite universities, in the processes described here? Is there a way to imagine some kind of system that would combine the advantages of both diversity and equality, drawing together lessons from both the U.S. and Europe? Or is there a fundamental contradiction between the two approaches?

Les footballeurs sénégalais qui ont disparu

Cet été (en juin 2011), neuf footballeurs sénéglaises en tournée ont disparu au Havre (une ville dans le nord-oeust de la France). Ils sont venus de la région de Dakar (la capitale du Sénégal) mais ils étaient en train de faire un tournament amiable contre une formation du HAC (une équipe de jeunes du Havre). Les articles suivants donnent plus d’information :

[1] http://www.paris-normandie.fr/article/faits-divers/ou-sont-passes-les-footballeurs-senegalais-disparus-au-havre (Français)

[2] http://www.rfi.fr/afrique-foot/20110607-football-une-equipe-senegalais-aurait-disparu-france (Français)

[3] http://sports.ndtv.com/football/news/item/174491-soccer-team-from-senegal-disappears-in-france (English)

Ce qui m’a frappé est l’idée que les footballeurs ont disparu de leux propre choix, pour gagner l’entrée plus permanente en France. Quelques citations des articles au-dessus me semblent soutiennt cette idée, par example : « The players are expected to either claim asylum or disappear in the black economy. » [3] et la questoin d’un organisateur, « Peut-être veulent-ils rester ici ? » [1]

Je pense que ces évenéments sont très intéressants à considérer avec la lecture du roman « Le Ventre de l’Atlantique » parce que les deux impliquent les circomstances des sénéglais qui essaient d’utiliser le football comme un moyen de rester en France. Bien sûr, Madické dans le livre veut avoir l’occasion d’aller en France pour réussir en jouant le foot, tandis que les footballeurs qui ont disparus ont été en France pour un temps assez bref avant de disparaître. J’étais un peu étonnée que les gens ont pensé qu’ils pouvaient laisser avec intention pour y rester (puisque quand j’ai commencé à lire l’article, je m’attendais lire qu’ils ont été kidnappés pour un crime d’haine, par exemple). Cependant, nous avons discuté qu’il y a des sénéglais qui feraient n’importe quoi pour aller en France, alors c’est possible qu’ils ont disparu dans la socíété avec le désir d’y rester longtemps.

La Contribution d’Afrique en France

Aux Etats-Unis, en grande partie, les Américains pensent seulement de l’exploitation française contre les peuples des colonies française et l’influence française sur le culture, langue, société, et politique de l’Afrique de l’Ouest.

 

Pourtant, l’échange culturel n’est pas une rue à sens unique. Cet été j’habitais à Paris pour une semaine dans le quartier de la Goutte-d’Or, ou « Petit Afrique. » Ce quartier est plein des marchés, restaurants, salons de coiffure, et magasins africains. Français viennent de tous les coins de la France aller voir la Goutte-d’Or et connaître ses mystères. Pourtant, la réalité est que mots, musique, cuisine, et modes africains sont subtilement incorporé dans la société française. Bien sûr, l’échange n’est pas égal. Les pays francophone en Afrique sont harcelés par pauvreté, corruption, et exploitation étrangère, mais les Africains (les Maghrébins, Congolaise, Sénégalaise, et Ivoiriens par exemple) en France sont (relativement) unifié et fier de leur héritage. Alors, quand j’habitais au quarter de la Goutte-d’Or, j’ai vu que la France n’est pas l’immuable, blanc homogène société que le reste du monde occidental imagine. La France est un mélange des cultures de ses colonies anciens et autres coins du monde, surtout de l’Afrique.

 

Quand j’ai fait des promenades autour la 18ème j’ai vu des yuccas, manioc, mosquées, et dashikis. Pourtant, même dans le 19ème, 12ème, 4ème, et 14ème j’ai vu les vestiges de la culture africaine sur les rues. Quand j’ai parlé avec des Africains et Franco-Africains, ils me disent que la France est plein des possibilités, mais en même temps les Français traditionnel ont peur des changements sociétal, et leurs réactions contre les immigrés font la vie difficile pour « les Français pas stéréotypé. »

 

L’influence africaine sur France n’est pas extrême, mais elle est même crucial comprendre dans les relations entre la France et l’Afrique Francophone. Les lois de l’immigration, l’aide développemental, l’assistance militaire, et le commerce avec les anciennes colonies sont attachés à la perception française des Africains. Hélas, ces perceptions provenir de, pour le plupart, le media et leurs interactions avec les Africains en France.

 

J’espère qu’un jour les efforts et achèvements des Franco-Africains sont reconnus. En attendant, les Africains luttent en France pour leurs rêves, leur égalité, et pour les marginalisés, leur survivance.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_de_la_Goutte-d%27Or

 

L’immigration et Sarkozy

J’ai trouvé un article dans le Figaro qui discute le problème de l’immigration (le premier lien sur Abdoulaye Wade). La situation des gens en Afrique qui veulent immigrer, particulièrement en France, m’intéresse beaucoup. Dans la dernière élection présidentielle en France, le discours de Sarkozy m’a paru extrême. Cet article s’adresse à la relation entre les pays européens qui veulent limiter l’immigration clandestine de l’Afrique, et le problème parallèle des pays africains qui veulent arrêter la fuite de leurs citoyens les plus éduqués. D’après l’article, le Sénégal n’a pas assez de ressources maritimes pour aider à arrêter cette immigration, mais n’a pas non plus une motivation pour aider la France. « Agacé par le projet d’immigration choisie défendu en France par Nicolas Sarkozy, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, est peu pressé de répondre aux demandes européennes. Il dénonce avec véhémence le «pillage des cerveaux», cette version moderne de la «traite». » Les situations de Salie et de Madické dans Le Ventre de l’Atlantique illustrent un des divers problèmes qui sont liés à l’immigration entre le Sénégal et la France, et aussi entre l’Afrique et l’Europe; malheureusement, il y a bien d’autres problèmes liés à cette situation difficile et compliquée.

 

Pour ceux qui s’intéressent, j’ai aussi trouvé un petit extrait du discours de Sarkozy à Dakar.

Réussir est une révanche

Un motif intéressant que j’ai remarqué dans Le Ventre de l’Atlantique est le succès financier des gens qui ne sont pas bien intégrés dans leurs communautés. J’en parlerai en utilisant quelques exemples du livre.

Premièrement, considérons Salie, le personnage principal, qui bien sûr réussit dans la vie par rapport aux autres Sénégalais. Avant son succès économique, cependant, elle n’avait aucun succès social. Elle est née d’un amour illégitime et puis est rejetée et abusée par son beau-père. Sa mère ne la protégeait pas contre l’abuse ; alors, sa grand-mère l’a adoptée. Elevée par sa grand-mère, Salie occupait une place bizarre et atypique dans la famille sénégalaise. En plus, Salie ne s’intégrait pas bien avec les autres filles et femmes de sa communauté. Au lieu d’aimer le ménage, la cuisine, et le bavardage, elle aimait être seule pour lire, ce qui n’était pas normal à Niodior. Elle rebellait contre les normes en allant à l’école de Ndetare et apprenant à écrire. Puis, elle s’est mariée avec un Français au lieu d’avec un Sénégalais, est sortie pour aller en France, écrivait des livres, et continuait ses études. Par conséquence, elle possédait plus de sécurité financière que ses compatriotes à la fin, peut-être à cause de sa marginalité dans la société sénégalaise.

Puis, il y a le cas de Ndetare, le professeur et l’exilé. Il a dû menacer à quelque niveau aux normes de la société sénégalaise continentale, parce qu’il était considéré par le gouvernement ou par la communauté de mériter une expulsion. Dans ce sens, il ne s’intégrait pas bien dans sa patrie. Puis, à cause du fait qu’il était étranger à Niodior et tenait des opinions différentes, il ne s’intégrait pas non plus sur l’île. Mais peut-être à cause de ses différences, il se trouvait avec plus de succès que les autres de l’île. Il n’avait pas de famille à nourrir et n’en aurait jamais (qui marierait leur fille avec un homme étranger et non traditionnel ?), et il tenait un travail intellectuel avec un salaire régulier.

Enfin, Madické nous présente un autre exemple de ce phénomène. Madické était différent des autres avec le fait qu’il choisissait comme idole un footballeur italien, Maldini, quand ses amis du village choisissaient tous des joueurs français. Quand il y avait un match avec les Français contre les Italiens et les Italiens ont perdu, Madické se sentait isolé. Après le don de Salie pour ouvrir une boutique, il a pris son exclusion, l’a emballée en papier, et en a utilisé l’énergie pour réussir au projet de la boutique, tandis que ses amis continuaient à ne rien faire, voyant le football comme la seule route au succès.

Hors du livre, je trouve souvent ce même motif de la réussite malgré l’exclusion sociale. C’est souvent chez les immigrés où je le vois, comme quand ils ne se croient pas bien intégrés dans une société et donc travaillent fort pour y réussir, peut-être pour échapper aux stéréotypes. J’ai contribué moi-même à ce motif : je viens d’une ville où je diffère des autres avec ma religion et mes opinions politiques. Comme je ne m’y sentais jamais bien intégrée, je voulais toujours montrer que je suis aussi « légitime » qu’eux en réussissant à l’école et, plus généralement, à la vie. Réussir est comme une revanche contre ceux qui nous rejettent, ou comme une preuve que nous sommes aussi humains qu’eux.

Mon autobiographie?

En regardant Le Ventre de l’Atlantique, j’étais étonne par les similarités entre les histories de l’immigration présentés dans le livre et ceux de la mienne.  En fait à certain moments, je me sentais comme si Diome documentait spécifiquement les rêves, les difficultés, et les réalités de ma famille et mes amis.  Donc, on peut regarder le livre comme le récit de tous les immigrés.

Je comprends le désir de Madické de quitter Sénégal pour la France.  Il ne croit pas que sa situation courante lui offre la possibilité de réussir, de vivre comme il veut.  Et il est correct d’avoir cette raison.  C’est la raison pour laquelle ma famille a quitté Népal pour venir aux États-Unis—ils ont voulu me donner une bonne éducation et a mener une vie meilleure qu’eux.  Mais, ayant vécu en Amérique pendant depuis 10 ans, ayant parlé avec beaucoup de gens qui ont mon âge et plus au sujet de notre situation, et étant retourné au Népal plusieurs fois, je me sens que l’argument de Salie est extrêmement précis.  Oui, il y a des gens qui retournent et racontent des histoires de luxe, de l’opportunité, de l’égalité, mais la majorité revient à dire comment leurs rêves étaient très différentes de leur réalité.  Bien sur, la vie est plus ou moins meilleure à l’ouest, mais les attentes doivent être tempérées.  Dans de nombreux débats mémorables entre Madické et sa sœur, il rétorque que tout le monde ne va pas échouer, qu’il sera différent.  En réalité, ses attentes sont ridicules.  Il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour un jeune garçon analphabète et étranger qui n’acquerra pas une éducation.

C’était intéressant aussi comment il remarque parce que le président français est de gauche, il va aider les pauvres.  De même, il entend beaucoup d’histoires d’immigrés qui vivent bien en profitant des prestations de chômage. C’est fascinant la puissance de la mondialisation, les médias : les gens ont une meilleure idée de l’environnent dans le pays ou ils veulent aller (même si, l’autre cote de l’histoire est absent…).  Néanmoins, il semble que les migrants ont une notion idéalisée de ce qui nous attendons (honnêtement, si vous partirez derrière tout pour une expérience complètement différent, vous auriez besoin de cette mentalité).  Beaucoup s’attendent revenir chez eux un jour, se soutiennent leurs familles, construisent des bâtiments dans leur ville natale…Malheureusement, le fait demeure que la France, les Etats-Unis, les autres pays occidentaux n’offrent pas tout enviable.  La réalité diverge un peu de l’espoir.

Ce qui est aussi frappant, c’est comment Salie et moi, nous partageons le même sentiment d’être déchiré entre deux cultures.  Même si j’ai assimilé dans la culture américaine, a appris la langue, et a adopté les coutumes, ma couleur de peau et mes autres habitues révèlent que je ne suis pas américain.  A la même fois, j’ai vécu en Amérique assez longtemps que lorsque je reviens au Népal, les gens savent que je ne suis pas vraiment népalaise aussi.  Comme Diome, je me sens isolé parfois de ne pas être une partie de l’un ou l’autre.

Elle dépeint avec brio ces conflits, ces angoisses, et les sentiments généraux de déséquilibre.