- La diaspora africaine en Paris
Mabanckou focalise principalement sur la pagaille et la diversité dans la communauté noire en Paris. Il dénonce les clichés et les préjugés concernant la homogénéité de ce groupe. Il montre la diversité en distinguant des amis du narrateur par leurs origines différentes : « Il y avait Roger le Franco-Ivoirien…Yves L’Ivoirien tout court…Vladimir le Camerounais…Paul du grand Congo…Pierrot Le Blanc du petit Congo…Olivier du petit Congo » (67).
- La mémoire et la dette coloniale
En plaçant des éléments traditionnels congolais à l’Occident, Mabanckou demande si les européens ont ruiné l’Afrique ou s’ils ont amélioré la culture et la vie là-bas. Il blague au sujet de comment les africains à Paris peuvent payer la dette coloniale.
- Le racisme et le débat sur l’intégration
Mabanckou remarque qu’il existe une variété des formes contemporaines du racisme : racisme anti-noir, racisme anti-blanc et les différences et les diversités au sein de la diaspora noire.
- La préoccupation avec la couleur de la peau
Malgré la critique du racisme dans le roman, les personnages semblent vraiment préoccupés avec le ton de la peau. Plusieurs fois, Mabanckou souligne la force de la couleur et l’importance de l’origine : « au pays on croit encore que les nègres qui naissent en France sont en principe moins noirs que nous » (65). De plus, il dit « on préférait mourir de faim plutôt que de coltiner une peau foncée » (81). A la fin du roman, un des personnages demande « est-ce que ma couleur est aussi une couleur d’origine ? » (265).
- L’humour
Mabanckou exploite bien l’humour, principalement par les clichés éculés, le satire des réalités de la société, et des néologismes. Il emploie des surnoms et des étiquettes comiques comme « Fessologue », « L’Hybride » et « Le spécialiste du verbe ». Mabanckou ajoute aussi des phrases et des situations ironiques comme l’histoire d’un voisin raciste qui est en réalité noir aussi et un écrivain qui n’écrit rien.
- Les références à la musique, la littérature, l’art
A travers le roman, Mabanckou fait référence aux écrivains connus comme Césaire, en disant « ca venait d’un type en colère, une poète noir qui disait des paroles courageuses » (56) et d’autres Haïtiens, y compris Dany Laferrière (164). Mabanckou mentionne aussi des artistes célèbres : « Je me sens fier comme un Toussaint Louverture peint par Edouard Duval-Carrié, l’artiste haïtien le plus coté de Miami » (183). En outre, le narrateur du roman réfléchit à la place de la musique traditionnelle congolaise, en particulier le tam-tam, en Europe comme une activité chic et un moyen de communication qui n’a pas de barrières (127).
A travers les personnages principaux, Mabanckou montre le rôle que la culture des sapeurs joue à Paris.