Le Style et les Choix Formels du Cahier

Par son thème, et par les attitudes qu’il proclame, le poème “Cahier” est une rejection violente faite par un individu qui souffre à cause de la domination politique et culturelle du colonialisme français. Les procédures présentes dans le texte soulignent la décision de vouloir s’opposer même aux règles de la littérature française, aux chaines qui limites l’expression personnelle.
Cette rejection se traduit aussi par une décision de ne pas suivre les conditions rigides de la poésie et de la langue française. Césaire s’en moque et essaye de mettre sur feuille ses émotions les plus réelles avec une liberté totale. De ce fait, les choix formels, Césaire n’en fait pas. De ceci, se dégage alors un style unique, un style a lui seul mais qui réussit pourtant a touché de nombreuses personnes.
En se détachant des règles de la poésie, Cahier devient en soi-même le mouvement d’une conscience refoulée et oppressée qui tente de s’évader. Le dégrée d’intensité du lyrisme poétique nous montre sa condition mais aussi réussi a articuler ses sentiments envers la souffrances des communautés historiques et raciales. Césaire s’approprie de la force de la langue française et utilise la tension entre les thèmes publics et les choix de style.
Il y a donc une relation unique entre le poème et la langue française car Cahier porte une signification bien plus large que celle d’une rhétorique nationale. Ce poème est née de l’énergie et du désire de vouloir se libérer des forces d’oppression, une énergie qui a produit et produira de la grande littérature. La langue que maîtrisait Césaire était le français et par conséquent le paradoxe de devoir utiliser la langue du pays d’oppression pour pouvoir se libérer souligne la tension stylistique omniprésente dans le texte. Le chaos des vers est le style de Césaire.

Page 52-53
Stanza 133
En offrant une rupture avec ses débuts calmes et lents, une sorte de transition du ton de méditation qu’utilisait Cesaire dans les paragraphes auparavant, ce passage introduit un nouveau catalogue de souffrances avec notamment des références spécifiques au Code Noir de 1685 – texte qui souligna les différentes formes de punitions autorisés a être légalement utilises par ceux qui possédaient des esclaves. Bien que les formes de punitions dans le Code Noir n’étaient rien de nouveau, outre l’utilisation barbare d’instruments de torture, c’est en effet l’application cruel du code qui portera à des abus impensable. Ceci sera l’arme fatale utilisés par le abolitionniste et ceux come Césaire qui appellent a la fin de l’esclavage. Nous observons une représentation d’images et de symboles directement liée au colonialisme français et sa domination violente des populations africaines et caribéennes.
Césaire s’approprie complètement de l’histoire, la souffrance, et de l’expérience de tous ceux affecter par l’oppression du colonialisme et par conséquent accepte soi-même : « j’accepte, j’accepte tout cela ». (56) Vers la fin de son œuvre, Césaire s’oppose a ses débuts lents et passive et s’aventure maintenant dans une séries de souffrances majeures avec des références imagé de l’esclavage. Les « vingt-neuf coups de fouet légal » était en effet le nombre légal noter dans le Code même si nombreux sont ceux qui dépassaient cette limite. Le « cachot » était une prison souterraine qui était « quatre pieds de hauts » comme le décrit Schoelcher. Le « carcan » était une sorte de laisse métallique qui se mettait autour du coup des esclaves. Le « jarret coupé » est une allusion directe a l’Article 38 du Code qui stipule qu’un esclave peut avoir sa jambe coupé après avoir essayer de s’échapper sur trois occasions différentes. De nombreux esclaves essayaient pourtant de s’en fuir, Césaire s’identifie avec eux notamment en montrant « son audace maronne ». Le « brodequin » était un instrument de torture ou les jambes d’un esclave était immobilisé pour des heures avec pour effet la déshumanisation et l’humiliation. La « cep », la « cippe » et le « frontal » sont tous des instrument ou technique de torture absolument atroce que Césaire note dans le passage pour utiliser la force de l’image a projeter la souffrances des esclaves sur le lecteur. (52)
D’un choix stylistique intéressant, se positionne en tant qu’historien en faisant allusion a des faits et des expériences réels. Monsieur Vaultier Mayencourt enferma son esclave dans une cage de chien pendant six mois et par conséquent le tua. Au final, Mayencourt ne sera pas trouver coupable de son acte. Monsieur Brafin possédait des esclaves dont il précipitait le suicide à cause d’une maltraitance inouï. Son ami, Monsieur de Fourniol, était le juge de la cour et le trouva innocent. Ceci est l’information historique utiliser par Césaire pour avancer sa critique de l’esclavage et la maltraitance des noirs. Il utilise la recherche faite par Victor Shoelcher, personnalité de la politique française connu pour avoir poussé a l’abolition de l’esclavage en France. A travers ses nombreuses œuvres, Cesaire trouva non seulement inspiration mais faits historiques aussi.
En effet, Césaire ne se retient plus. Voice le summum de son œuvre, la source profonde de la souffrance des ces hommes et ces femmes, la réalité des expériences que le colonialisme a produit. Il s’identifie avec la souffrances universelles des esclaves : « mon audace marronne », « le gras de mon épaule », « ou j’aboyai six mois de caniche ». (52) Ces images sont des mémoires, mais des mémoires réelles et bien vivantes d’une histoire que tous doivent reconnaître et que nulle peut se donner le luxe d’ignorer.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Empire and Its Contemporary Legacies