La musique de Black Bazar

Passionné de musique depuis toujours, Alain Mabanckou se distinguent par la musique dans ses romans. Les airs de Georges Brassens, les solos de guitare de Franco ou la poésie de Lutumba Simaro s’entendent  dans Black Bazar ou Verre Cassé ou bien ses autres romans. Guitariste amateur, mélomane averti et fan de rumba, Mabanckou a l’écriture musicale et le verbe rythmique.

Black Bazar – L’album  du  retour  aux  sources de  la  rumba congolaise

Mabanckou produit l’album Black Bazar, orchestrée par Sam et Modogo, deux Congolais émigrés à Paris, comme les personnages principaux du roman. Mabanckou fait la connaissance de beaucoup de musiciens émigrés, la plupart n’ayante pas les moyens de produire un album. Mais, étant un romancier connu autour du monde, il n’a pas une manque d’argent, donc Mabanckou aide souvent ses jeunes amis musiciens.

Je crois que quand on aime la musique et qu’on n’a pas le talent pour la faire exister, la seule solution qui existe si on en a les moyens, c’est d’en faire la production.

 

Modogo Abarambwa, Alain Mabanckou, Sam Tshintu

Black Bazar l’album est une adaptation musicale très libre du roman, où interviennent plusieurs camées, comme le slameur sénégalais Souleymane Diamanka, la chanteuse cubaine Niuver, le Camerounais Douleur Douala. Autres musiciens d’autour du monde – de Cuba, de la Colombie, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo – ont aussi collaboré à l’album. On ne trouve pas les personnages du livre sur l’album, mais plutôt l’univers des Congolais (et des sapeurs) du nord est de Paris, que Sam et Modogo connaissent sur le bout des doigts.

CNN Kombe – chanteur

Modogo Abarambwa et Sam Tshintu  ont accepté le pari que leur proposait Mabanckou : revenir aux sources de la rumba ; se passer des machines et les programmations qui ont envahi la musique congolaise (et africaine) actuelle au point de la dénaturer. L’album a été enregistré dans des conditions de « semi-live ». En somme, revenir à une musique certes faite pour danser, mais que l’on prend plaisir à écouter.

Mabanckou veut aussi changer la façon de percevoir cette musique du continent noir. Le but ultime de cette collaboration est d’être un hymne à la multiplicité des cultures où chacun, avec le pouvoir de sa voix ou de son instrument, montre une fois de plus que la musique n’a pas de frontières.

Deux titres de l’album, Face A et Face B, parlent de la vie des africains émigrés qui se débrouillent à Paris. Face A parle d’un sapeur en Europe qui frime ses vêtements en haute couture mais qui galère. Toutes ces chansons sont accompagnées des textes en lingala, une façon pour l’auteur de permettre qu’on les lise en même temps qu’on écoute ces chansons.

Voilà le vidéo de Face B, qui parle de l’ingratitude de l’Europe aux africains  interprétée par le rappeur sénégalais Souleymane Diamanka. 

http://www.youtube.com/watch?v=841i137-CYg

 

Une chanson s’appelle “Fessologue,” comme le personnage principal du roman. Voilà un concert de “Fessologue”:

 

On peut regarder des clips de leurs concerts et le “making of” l’album ici, sur le site YouTube

Maintenant, les chanteurs de Black Bazar partent en tournée. Voilà le site officiel et le site Facebook du groupe.

 

 

Sources:

 

Pour en savoir plus:

Ou:

 

 

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