La critique

 

La critique d’Alain Mabanckou

En général, le publique considère Alain Mabanckou comme un écrivain très intéressant et avant-gardiste.  Il est connu pour son humour qui peut être confondu avec la folie, spécialement quand il exige l’humour au milieu du désespoir.  De plus, les critiques remarquent toujours sur sa rébellion contre les règles de l’Académie Française et sa déviation par rapport au français pur (1).

 

Comment Alain Mabanckou se voit

Selon Alain Mabanckou, on critique forcement la société dans la vie quotidienne et c’est exactement ce qu’il fait avec son livre Black Bazar.  Si on analyse cette déclaration, c’est facile à comprendre que l’auteur fait quelque chose raisonnable avec sa critique du publique.  Le moyen d’écrire de Mabanckou reste dans l’influence des autres œuvres.  Ses livres parlent discrètement des autres livres qu’il a déjà lus ; cela est le cas avec Black Bazar.  Un thème commun, mais particulièrement important  dans ce livre, Mabanckou addresse le sujet de la négritude.  En outre, un aspect essentiel avec son approche c’est qu’il veut que les lecteurs se posent des questions quand ils sont en train de lire au lieu de seulement accepter toutes les paroles des auteurs.  Personnellement, il ne veut pas donner l’impression au monde qu’il sait tout, parce que ce n’est simplement pas vrai (2).

Encore, avec Black Bazar, l’auteur de Mémoires de porc-épic reste fidèle à son credo : « Il n’est pas de pire personnage que celui qui joue le rôle dans lequel on l’attend » (2).

De plus, une question d’une entrevue avec Mabanckou montre son avis à propos de sa manière unique de s’exprimer.  L’interviewer lui a demandé s’il exagère un peu sur la question du racisme entre Noirs dans Black Bazar, et Mabanckou a répondu :

Je ne pense rien exagérer.  Frantz Fanon était allé plus loin dans son analyse des rapports entre le Blanc et le Noir, et surtout entre le Noir et le Noir.  Le racisme serait alors une situation dans laquelle « le Noir s’enferme dans sa noirceur » et « le Blanc s’enferme dans sa blancheur ».  Le politiquement correct a longtemps étouffé cette question.  A ce jour, tout ce que le Noir sait du Noir lui a été dit et appris par le Blanc.  Il existe donc encore des Noirs qui croient que leur couleur est synonyme de malédiction, la fameuse malédiction de Cham qui se serait abattue sur tout un peuple frappé de noirceur et condamné à porter un sexe surdimensionné.  Il n’est pas surprenant d’entendre un Noir reprendre les clichés qu’on croirait sortis de la bouche d’un raciste blanc.  Les séquelles de la colonisation ? Peut-être.  Ce qui m’intéressait, entre autres, c’était d’aller au cœur de la haine qui existe entre des individus de même couleur et de voir comment l’idéologie ambiante, l’accumulation des mythes peuvent changer un homme ordinaire en un personnage plus qu’exécrable (2).

Il y a aussi une critique de Mabanckou qu’on peut lire ici, par Valérie Marin La Meslée:

Elle écrit que son texte est problématique, car il se moque de l’image des Africains. Ses caractères sont profondément viciés et ces défauts parlent de critiques des cultures africaines. Cela n’est pas l’application d’une norme équitable, mais dans les paramètres chargées de son écriture, certains gens croient qu’il a une responsabilité de ne pas présenter les Africains dans une telle manière. Cela soulève une question de ce que nous voulons dire quand nous disons “écrire au nom d’un peuple”. Doit-on permettre quelqu’un à faire une telle affirmation de leurs oeuvres? Qu’est-ce qui est éthique et est-ce qu’il est juste de dire à quelqu’un comment formuler leurs propres idées créatives à la poursuite des ambitions politiques?

 

Après tout, on comprend que Mabanckou veut presenter ses propres idées sur « la malédiction de l’homme noir ». Dans Black Bazar, Mabanckou « aborde avec humour les questions les plus orageuses de la condition noire en France, n’hésitant pas à malmener l’idée d’une Afrique post-coloniale unie,» selon un écrivain d’évene.fr (3). Dans la même interview, Mabanckou parle de la désunion entre les noirs du monde, et aussi particulièrement de la différence entre les Noirs de France et les Noirs américains.

Il faut comprendre cette question d’identité. C’est dévoilé un peu plus dans son essai, Le Sanglot de l’homme noir, publié en janvier 2012. Ici, Mabanckou prend la position qui rejette « les larmes et le ressentiment » des blancs que beaucoup des africains expriment. Il critique ce que certains appellent « la communauté noire » (4).

 

Dans « Personne ne bouge ! » une émission ARTE de 26 février, Mabanckou dit : « on ne peut pas fonder la communauté sur l’idée d’un esclavage… » (Voyez ici). Il continue en parlant du communautarisme, l’identité nationale en France, et son identité comme un écrivain.

Voici un entretien et des dialogues avec Alain Mabanckou qui éclaircissent qui il est :

 

 

 

Sources

(1)    http://www.economist.com/node/18925807

(2)    http://www.alainmabanckou.net/medias/90-nouvel-observateur-8-janvier-2009.html

(3)   http://www.evene.fr/livres/actualite/alain-mabanckou-black-bazar-1807.php

(4)   http://www.evene.fr/livres/actualite/interview-alain-mabanckou-le-sanglot-de-l-homme-noir-728790.php

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