Black, Blanc, Beur: Rap Music and Hip-Hop Culture in the Francophone World

Chapitre 4 : “Why Are We Waiting to Start the Fire?”: French Gangsta Rap and the Critique of State Capitalism par Paul A. Silverstein

Paul A. Silverstein est un professeur de l’anthropologie à Reed College. Quelques thèmes de son recherche incluent: l’immigration, la race, le colonialisme, et la politique culturelle. Il a publié trois livres et plusieurs articles sur ces questions.

Dans cet essai, Silverstein parle du rôle de rap dans la société et sur la politique française. Il parle de la réaction de l’autorité française aux lyriques violente et controversée. Il commence avec l’exemple de l’arrestation des deux rappeurs du groupe, Suprême NTM, Kool Shen et Joey Starr pour les sévices oraux. La chanson de 1993, qui était sous les projecteurs, s’appelle « Police » (45). C’est intéressant parce que la chanson me souvient de la chanson américaine de 1988 : « Fuck the Police » par NWA. On peut dire que la violence policière est un thème universel dans le hip hop, et la critique de la police dans les lyriques envoie les messages puissants. Le rap touche un public plus large, donc les messages qu’il envoie deviennent répandus et peut-être révolutionnaires. Silverstein explique que ce scandale est devenu un « affaire » nationale et que les rappeurs s’ont bien profités de la publicité (47). Silverstein suggère que tous deux, l’état et les groupes hip-hop sont hypocrites. D’abord, l’état soutient le mercantilisme et le consumérisme et il profite de l’industrie musicale, mais l’état veut réguler le commentaire sociale et politique. D’autre part, le hip-hop s’oppose à l’état, le capitalisme, et les grandes institutions, cependant il profite et dépend des même établissements. La haine des artistes hip-hop pour l’état et pour le capitalisme a été commercialisée, et, ironiquement, elle bénéficie les institutions même que les artistes critiquent (48). Les rappeurs, ont-ils une obligation morale, ou civile d’être les modèles ? Ont-ils une obligation d’améliorer les conditions des banlieues ? Je pense que c’est le choix de l’artiste. Joey Starr a dit, son devoir civique est d’exprimer les inégalités et le racisme actuels. Le rap souvent représente un culture, ou un communauté et fait connaître les questions sociales qui sont ignoré par le grand public et caché par l’état. Enfin, Silverstein analyse l’existence du rap français dans un système capitaliste qu’il déteste, mais sur lequel il se dépende.

 

Chapitre 5 : “Rap and the Combinational Logics of Rogues” par Manuel Boucher

Chapitre 5 analysent les perceptions du public français en ce qui concerne la musique rap et le mouvement de hip-hop. Cet essai par Manuel Boucher se focalise sur les logiques différentes qui prévalent dans la culture hip-hop en France et souligne comment ces logiques sont simultanément connecté mais aussi en contradiction avec les uns les autres. Tout d’abord, il est important de noter qui est l’auteur et l’angle sous lequel il écrit. Manuel Boucher est sociologue et directeur scientifique du Laboratoire d’Etudes et de Recherches Sociales (LERS) de l’Institut du Développement Social (IDS) de Haute Normandie.[1] Ses travaux se concentrent notamment sur « l’intervention sociale, les quartiers populaires, la déviance, l’ethnicité, les discriminations ethniques, la violence et la régulation sociale. »[2]

Dans son essai, il commence en déclarant qu’en France, il y a une crainte croissante des jeunes populaires et immigrants. Ces jeunes sont représentés comme une classe dangereuse— imprévisible, ingérable et violente qui pose une menace pour les valeurs de la République et qui crée sa propre subculture. Mais en réalité, le hip-hop est un mouvement culturel qui est polymorphe et au centre d’une société hétérogène. Les rogues[3] s’occupent plusieurs mondes simultanément —en ‘communautés’ et aussi dans une culture de masse, dans l’exclusion économique et aussi dans une société de consommation, du racisme et aussi de la participation politique.

La définition que Boucher donne pour le hip-hop est que c’est une communauté limitée et idéalisée, autour de laquelle une partie de la jeunesse contemporaine qui est multiethnique et urbaine par nature peut s’identifier, protester, contester, agir et créer. Pour ces jeunes, la communauté hip-hop leur permet de quitter l’anonymat d’une société de masse mais en même temps de trouver une place pour eux-mêmes à l’intérieur. En devenant membre de la communauté hip-hop, une rogue se joint la quête pour la reconnaissance et la dignité pour lui-même et pour la microsociété dans laquelle il sent qu’il appartient.

Un concept très important est que le mouvement hip-hop fonctionne énormément dans une relation entre eux / nous, qui renforce le sentiment d’appartenance à un groupe et qui forger une identité affirmée. Donc, le conflit des rogues contre le système, la police, le monde des affaires et le show-biz renforce encore leur sentiment d’appartenance à un groupe. De la même façon, quand les rogues se définissent comme faisant partie d’un posse, ils établissent une distance entre eux-mêmes et d’autres groupes à l’intérieur du mouvement. Ceci est où le capitalisme et la société de consommation entre en jeu : faire partie d’un posse est une logique stratégique. Cela leur permet d’avancer dans une société du marché concurrentielle. Bien que le hip-hop est idéalement perçu comme fortement opposé à une société qui est injuste, raciste, discriminatoire et cupide, ce n’est pas la réalité du hip-hop. En fait, les posses deviennent souvent attirés ou manipulés par l’argent et le statut. Ils deviennent par-dessus tout des concurrents dans un marché difficile qui poursuivent leurs propres intérêts plutôt que des membres d’un seul mouvement qui se renforcement mutuellement. Donc, il est certain que le hip-hop n’est pas un mouvement unifié. Au bout du compte, les rogues rejettent peut-être le système des puissants et l’ordre établi, mais pas l’argent.

En conclusion, le mouvement hip-hop en France est un effort d’établir un mouvement social, mais il reste fragile et instable parce que les acteurs principaux se perdent en logiques stratégiques et individualistes.

[1] http://cadis.ehess.fr/index.php?1155

[2] http://cadis.ehess.fr/index.php?1155

[3] Un membre du mouvement hip-hop.

 

Comment citer cette page: Fisher, Rebecca, Emma Kaplan et Elena Kim. “Black, Blanc, Beur: Rap Music and Hip-Hop Culture in the Francophone World.” Francophone Hip-Hop, Duke University. Web. http://sites.duke.edu/globalfrance/francophone-hip-hop/les-lectures/black-blanc-beur-rap-music-and-hip-hop-culture-in-the-francophone-world/. (Date de Consultation).

 

Le sommaire :

Empire and Its Contemporary Legacies