On trouve la guerre d’Algérie comme thème prédominant dans la plupart des œuvres d’Assia Djebar – elle est née en 1936 et elle a vieilli pendant la guerre. Elle a participé à la grève d’étudiants algériennes en 1956, dans les premières années de la lutte pour l’indépendance. Pendant la guerre, elle a aussi collaboré avec le journal anti-coloniale du Front de libération nationale (FLN), El-Moujahid, en interviewant des réfugiés algériens du Maghreb. Plusieurs de ses romans et ses films traitent de la colonisation française dans le contexte de la guerre d’Algérie (et la conquête de l’Algérie en 1830 dans L’Amour, la fantasia), et cette page est une ressource brève et pas du tout complète des informations concernant l’Algérie française.
La conquête d’Algérie
L’histoire de l’Algérie française a commencé avec l’invasion par l’armée française en 1830. Au moment de l’invasion, le peuple de l’Algérie représente une contribution des siècles passés, avec des races, des ethnies et des religions diverses. Après qu’Alger aie incorporé dans l’Empire ottoman, la ville était un grand port méditerranéen qui est devenue une destination pour les immigrés turcs et de Balkans, ainsi que des Européens, combinant pour créer une mélange arab-berbère, y compris les musulmans et les juifs.
La conquête commençait le 14 juin avec le débarquement de l’Armée d’Afrique à Sidi-Ferruch, une presqu’île située à 30 kilomètres de la capitale d’Alger. Voici une figure qui montre le progrès de l’armée française en Algérie et une petite chronologie des événements importants:
Une chronologie brève de la conquête
1830
- (le 14 juin): Le débarquement de l’Armée d’Afrique à Sidi-Ferruch
- (le 19 juin): La bataille de Staoueli
- (le 5 juillet): La capitulation d’Alger
1834
- L’Algérie est une colonie militaire de la France
1848
- La Constitution de 1848 déclare l’Algérie une partie intégrante du territoire français
- L’Algérie est divisée en trois départements (Alger, Oran et Constantine) qui sont administrés par des préfets
- Les habitants musulmans et juifs d’Algérie deviennent des sujets français
1865
- (le 14 juillet): Le Code de l’indigénat est mis en œuvre; les musulmans peuvent demander la citoyenneté française complète, mais ils doivent renoncer la loi de la charia dans les affaires personnelles
La guerre d’indépendance
Après les deux guerres mondiales et la décadence des autres pouvoirs coloniales (la Grande Bretagne), les sentiments de nationalisme en Algérie augmentaient et provoquaient des groupes indépendantistes.
La guerre d’Algérie est un conflit qui commence en 1945, puis se déroule de 1954 à 1962, principalement sur le territoire des départements français d’Algérie. Elle oppose l’État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN).
Une guerre totale sanglante et violente, il s’agissait d’un conflit complexe, caractérisé par la guérilla, les combats maquis, le terrorisme contre les civils (ce que nous appellerions aujourd’hui le terrorisme), le recours à la torture sur les deux côtés, et les opérations antiterroristes par l’armée française. Les pertes françaises étaient 25,000 militaires françaises décédés, et, en outre, on compte 65,000 blessés militaires. Selon les chiffres officiels français pendant la guerre, les forces de sécurité de l’armée ont tué environ 141,000 combattants rebelles.
La guerre d’Algérie a entraîné de graves crises d’identité en France: la perte de l’Algérie a divisé la société française contre elle-même, provoquant une période d’amnésie en France qui a duré, pour certains événements, jusqu’à très récemment. Mais l’influence française a survécu en forme d’impérialisme mou: la langue. Les algériens efforçaient à créer une identité postcoloniale: pour Assia Djebar, ses romans se concentrent sur l’importance de la langue française en relation avec ces thèmes : avec la colonisation et l’indépendance, ou l’histoire, des anciennes colonies, et avec la formation d’une identité postcoloniale. On trouve plus d’information de sa relation à la langue ici.
Le rôle de femmes
L’Amour, la fantasia se déroule sur deux plans, la conquête d’Algérie des années 1830 et la guerre d’Algérie en vingtième siècle. La narration raconte, en français, les événements essentiels de l’invasion en utilisant des représentations et des documents des colonisateurs français, et la narratrice convertit ces représentations de la conquête souvent visuelles sur la page. Revoyant ces images est une façon pour Djebar de représenter une partie d’histoire sous-représentée de la conquête de l’Algérie. Dans son article, “The Peopling of Algiers“, Julia Clancy-Smith soutient que l’historienne est confrontée à une tâche ardue pour raconter l’histoire de la conquête, car elle doit réconcilier les discussions textuelles des colons avec des représentations visuelles, où de nombreuses personnes ne sont pas représentés. Pour Djebar, les personnes sous-représentées sont des femmes, et son roman essaie de créer un espace pour ces femmes dans l’histoire (voyez le féminisme).
L’autre intrique du roman se passe au vingtième siècle pendant la guerre d’indépendance. Le rôle de femmes a été beaucoup plus visible dans cette guerre: les femmes exécutaient des nombreuses fonctions différentes au cours de la guerre d’Algérie. La majorité des femmes musulmanes qui sont devenues des participantes actives l’ont fait du côté du FLN. Les Français ont inclus certaines femmes, musulmanes et françaises, dans leur effort de guerre, mais elles n’étaient pas aussi totalement intégrées. Le nombre total de femmes impliquées dans le conflit, tel que déterminé par l’enregistrement vétéran de l’après-guerre, est numérotée à 11,000, mais il est possible que ce nombre était significativement plus élevée si les chiffres sont sous-représentés.
Les femmes ont participé activement en tant que combattantes, espionnes, collectrices de fonds, ainsi que les infirmières, les blanchisseuses et les cuisinières. Les femmes ont aidé les forces combattantes d’hommes dans des domaines comme le transport, la communication et l’administration – l’évantail de participation d’une femme pourrait inclure à la fois des rôles combattants et non-combattants. Particulièrement, pour attirer l’attention française à sa lutte, le FLN utilisait souvent les femmes pour poser des bombes dans les lieux publics.
Dans le film célèbre “The Battle of Algiers”, le réalisateur Gillo Pontecorvo souligne les actions des poseuses des bombes:
http://www.youtube.com/watch?v=Ph8mEkLaroY
Pour une histoire complète, suivez le lien: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d’Algérie ou consultez
Celik, Zeynep, Julia Clancy-Smith, and Frances Terpak, eds. Walls of Algiers: Narratives of the City through Text and Image. Los Angeles: Getty Research Institute, 2009.
Assia Djebar • Les guerres d’Algérie • L’Amour, la fantasia • Ses autres oeuvres • La langue française • Le féminisme • La représentation du voile
Est ce qu’il ya un site Algerien qui regroupe des temoignages de pieds noirs, ??
merci