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Coup de Boule

Le coup de boule de Zidane, un joueur français dont les parents sont algériens, est un acte qui m’intéresse fort, et c’est beaucoup discuté dans l’onzième chapitre de Soccer Empire par Laurent Dubois.

Ce coup se passait dans le match final du Coup du Monde de 2006, quand la France jouait contre l’Italie. Un joueur de l’équipe italienne, Materazzi, a jeté des insultes à Zidane, qui les a ignorées au début mais puis y a réagi en donnant un coup de tête dans la poitrine de l’Italien. Pour ce petit acte de violence, Zidane a terminé sa carrière en recevant une carte rouge. Il est possible que son absence du match après ce coup a directement causé la perte de la France contre l’Italie.

Le coup peut se voir ici :

Il y a plusieurs opinions tenues au sujet de ce coup. Il y en a au droit qui considéraient cet acte une démonstration de l’infériorité des gens des banlieues nés des parents immigrés. Ils criaient à Zidane après l’événement, « Ciao, voyou ! (Soccer Empire, p. 253) » Il y a d’autres qui pardonnaient à Zidane parce qu’ils le comprenaient ou parce qu’ils pensaient qu’il avait le droit de se défendre. On regardait le coup comme un moment où l’honneur de l’individu et la défense de la dignité deviennent plus importants qu’un match.

Soccer Empire présente aussi l’acte comme une chute du statut d’un dieu. Mais Zidane n’est pas tombé dans l’enfer ; au lieu, il est tombé jusqu’au niveau de devenir un homme, ou bien un héros. Même s’il a peut-être perdu le match pour la France, il a fait quelque chose qui parlait à tous qui avaient expériencé des insultes similaires. Ce coup est de quelque manière fêté comme un type de victoire alternative.

Voici la chanson qui est apparue bientôt après la fin du match et qui est devenue extrêmement populaire :

C’est une chanson trop entraînante qui donne l’impression de célébrer. Vous pouvez lire quelques paroles ci-dessous :

Attention c’est la danse du Coup de Boule!
Coup de Boule, Coup de Boule !

Zidane, il a frappé, Zidane, il a tapé !

Le rital, il a eu mal,
Zidane il a frappé,
l’Italien ne va pas bien,
Zidane il a tapé,
L’arbitre l’a vu à la télé,
Zidane il a frappé,
Mais la coupe on l’a ratée,
On a quand même bien rigolé !

Fast-food halal dans la République

http://www.youtube.com/watch?v=_TSgYyFh8ZI

Le sujet de cette vidéo est Quick, un restaurant de fast-food qui commence à offrir de la viande halal (viande tuée selon les règles d’Islam, et l’absence de porc) à un de ses restaurants. La journaliste demande à deux clientes ce qu’elles pensent de la présence de cette viande. L’une est musulmane, et c’est pour cette viande qu’elle vient au restaurant. L’autre n’est pas musulmane, mais la présence de la viande halal ne la dérange pas ; elle dit qu’ « il n’y a pas de grande différence—ça reste de la viande. »

Le ton change quand la journaliste parle avec le maire et le député UMP. Ils s’inquiètent de la présence du halal parce qu’ils le trouve un signe de l’augmentation de la communautarisme. Selon John Bowen dans Why the French Don’t Like Headscarves, la communautarisme veut dire le refus par un groupe de s’intégrer dans la République, et le maintien des différences visibles qui pourraient la menacer (p. 156).

Cette peur de la communautarisme se monte quand il y a n’importe quel signe visible de l’Islam dans une espace publique. Un signe peut être la création des mosquées, la présence des librairies et d’autres magasins islamiques, ou les femmes portant la voile. Celui qui est le plus polémique est la femme voilée. L’image d’une femme voilée dans la rue ou une fille voilée dans une école est surtout frappante parce que c’est une différence non de la langue ou de l’architecture, mais une différence portée directement sur le corps humain. C’est alors une différence qui est plus difficile à ignorer.

Cette vidéo m’intéressait parce qu’elle parle d’un autre signe de l’Islam, la présence du Halal dans les restaurants, et elle montre la réaction de plusieurs envers ce signe. Les gens qui continuent à y manger, soit musulmans ou pas, ne sont pas dérangés parce que la viande est la viande. Mais pour d’autres comme le maire et le député, l’idée du fait qu’on appelle la viande « halal » est extrêmement choquant. Puis, pour quelques-uns, cette présence est peut-être presque aussi polémique que celle des femmes voilées. Regardons le titre de la vidéo : « Appel au boycott ! »

Art métissé

Ayman Baalbati

Il y a jusqu’au 12 novembre une exposition d’art contemporaine arabe à Paris, ce qui est le sujet de cet article : http://next.liberation.fr/arts/01012370050-un-automne-arabe-a-paris

Cette exposition montre de l’art arabe qui fait allusion à l’Orient et l’Occident, tous les deux. La collection représente alors l’utilisation des aspects de l’art traditionnellement français par le monde arabe. La conséquence est la création d’un nouveau style, un « art métissé ».

M. Amel, rédacteur de la revue Art absolument, dit de l’exposition, « Si l’Occident s’est nourri de l’Orient, tels Matisse, Klee, Kandinsky et bien d’autres, aujourd’hui le processus s’est inversé. Cette fois, ce sont les “Orientaux” qui regardent l’Occident et qui créent un nouvel art. » Avant, c’était les artistes français qui trouvaient de l’inspiration dans l’art arabe, mais aujourd’hui, les artistes arabes font la même chose avec l’art français.

Cette fusion dynamique, une nouvelle expression venant du monde arabe, peut modifier « la perception que nous pouvons avoir de leurs pays respectifs » et créer « des traits d’union entre les deux mondes », expliquent des personnels d’Art absolument. Une manière par laquelle une culture s’exprime est l’art plastique, et en changeant le style un peu, on peut contester les stéréotypes de cette culture.

Un exemple d’un œuvre dans cette exposition se trouve à la droite. C’est un tableau par Ayman Baalbaki intitulé « ne parle que du monde arabe, mais en même temps, elle ne parle que de la peinture ». On y trouve des aspects de l’Orient et l’Occident. Le sujet, une femme en foulard, est une image de l’Arabie et de l’islam, et en même temps, on la peint avec un style expressionniste, un style qui est traditionnellement français. Ce tableau est un beau mélange.

Pour voir plus d’œuvres dans cette exposition, allez ici: http://next.liberation.fr/arts/11011723-traits-d-union-artistique

Arrête-moi si tu peux par Tunisiano

Voici un beau rap tunisien qui parle de la révolte contre une autorité injuste:

http://www.youtube.com/watch?v=8IINtyZlkD8

Le musicien, Tunisiano, a créé cette chanson pendant le printemps arabe, quand beaucoup de la société arabe protestait la corruption gouvernementale, les violations fréquentes des droits de l’homme, la pauvreté, et le chômage.

Il s’adresse principalement au gouvernement tunisien, lui disant avec son titre, « arrête-moi si tu peux ! », ou plutôt menaçant, « est-ce que tu oserais m’arrêter ? » Il insinue qu’essayer de l’arrêter serait inutile parce qu’il peut mourir ou être mis en prison, mais rien n’arrêtera le pouvoir de sa musique, chantée en français pour que beaucoup du monde puisse l’écouter. Il avertit, « ils m’arrêterons quand je l’aurais décidé, ils ont l’intention de me lessiver, [mais] un doigt sur la gâchette je ne reculerais pas, j’envoie cette cassette d’une cellule dont on ne s’évade pas. »

On voit dans la chanson le thème de la liberté d’expression, ce qui veut dire la liberté de dire n’importe quelle vérité : même celle d’une autorité corrompue. En Tunisie, Tunisiano est un « bandit par vocation » dont l’autorité aimerait « mettre fin à l’ascension », tout à cause du fait qu’il montre des vérités au monde.

Malgré la réalité de l’oppression du gouvernement, cependant, il soutient pour lui-même et aussi pour ses compatriotes que « vos lois me proie, mais je suis libre ! » Ses paroles électrisantes donne du pouvoir aux écouteurs.

Vous pouvez lire les paroles complètes ici : http://www.paroles-musique.com/paroles-Tunisiano-Arrete_Moi_Si_Tu_Peux-lyrics,p48813

Ce rap nous rappelle de ce lien affiché par Professeur Dubois. C’est une discussion par David Peisner au sujet de la plus grande popularité du rap révolutionnaire en Tunisie après le commencement du printemps arabe. Ce type de rap, il dit, devient « à la mode, » même. Je le crois bien ; quand je cherchais de la musique tunisienne à Youtube, je ne trouvais que du rap révolutionnaire !

Réussir est une révanche

Un motif intéressant que j’ai remarqué dans Le Ventre de l’Atlantique est le succès financier des gens qui ne sont pas bien intégrés dans leurs communautés. J’en parlerai en utilisant quelques exemples du livre.

Premièrement, considérons Salie, le personnage principal, qui bien sûr réussit dans la vie par rapport aux autres Sénégalais. Avant son succès économique, cependant, elle n’avait aucun succès social. Elle est née d’un amour illégitime et puis est rejetée et abusée par son beau-père. Sa mère ne la protégeait pas contre l’abuse ; alors, sa grand-mère l’a adoptée. Elevée par sa grand-mère, Salie occupait une place bizarre et atypique dans la famille sénégalaise. En plus, Salie ne s’intégrait pas bien avec les autres filles et femmes de sa communauté. Au lieu d’aimer le ménage, la cuisine, et le bavardage, elle aimait être seule pour lire, ce qui n’était pas normal à Niodior. Elle rebellait contre les normes en allant à l’école de Ndetare et apprenant à écrire. Puis, elle s’est mariée avec un Français au lieu d’avec un Sénégalais, est sortie pour aller en France, écrivait des livres, et continuait ses études. Par conséquence, elle possédait plus de sécurité financière que ses compatriotes à la fin, peut-être à cause de sa marginalité dans la société sénégalaise.

Puis, il y a le cas de Ndetare, le professeur et l’exilé. Il a dû menacer à quelque niveau aux normes de la société sénégalaise continentale, parce qu’il était considéré par le gouvernement ou par la communauté de mériter une expulsion. Dans ce sens, il ne s’intégrait pas bien dans sa patrie. Puis, à cause du fait qu’il était étranger à Niodior et tenait des opinions différentes, il ne s’intégrait pas non plus sur l’île. Mais peut-être à cause de ses différences, il se trouvait avec plus de succès que les autres de l’île. Il n’avait pas de famille à nourrir et n’en aurait jamais (qui marierait leur fille avec un homme étranger et non traditionnel ?), et il tenait un travail intellectuel avec un salaire régulier.

Enfin, Madické nous présente un autre exemple de ce phénomène. Madické était différent des autres avec le fait qu’il choisissait comme idole un footballeur italien, Maldini, quand ses amis du village choisissaient tous des joueurs français. Quand il y avait un match avec les Français contre les Italiens et les Italiens ont perdu, Madické se sentait isolé. Après le don de Salie pour ouvrir une boutique, il a pris son exclusion, l’a emballée en papier, et en a utilisé l’énergie pour réussir au projet de la boutique, tandis que ses amis continuaient à ne rien faire, voyant le football comme la seule route au succès.

Hors du livre, je trouve souvent ce même motif de la réussite malgré l’exclusion sociale. C’est souvent chez les immigrés où je le vois, comme quand ils ne se croient pas bien intégrés dans une société et donc travaillent fort pour y réussir, peut-être pour échapper aux stéréotypes. J’ai contribué moi-même à ce motif : je viens d’une ville où je diffère des autres avec ma religion et mes opinions politiques. Comme je ne m’y sentais jamais bien intégrée, je voulais toujours montrer que je suis aussi « légitime » qu’eux en réussissant à l’école et, plus généralement, à la vie. Réussir est comme une revanche contre ceux qui nous rejettent, ou comme une preuve que nous sommes aussi humains qu’eux.

Haïti sous les Duvalier (1957-1986)

Hors du sujet du tremblement de terre, la seule place dans les médias où j’ai trouvé de l’information sur Haïti (quand je ne cherchais pas) était une chanson par Arcade Fire.  Cette chanson s’appelle « Haïti ».  Le groupe canadien, Arcade Fire, la chante alternativement en anglais et en français pour que tout parleur, soit anglais, soit français, comprenne une portion de la chanson.

Le sujet de cette chanson n’est pas la Révolution Haïtienne – c’est le régime récent des Duvalier.  Le premier Duvalier, François Duvalier ou « Papa Doc », était président (ou plutôt dictateur) d’Haïti pendant les années 1960.  Son fils, Jean-Claude Duvalier ou « Bébé Doc », le suivait comme président jusqu’à 1986.

Sous les Duvalier, Haïti souffrait affreusement.  Les Duvalier obtenaient leurs fortunes souvent de manières illicites, par exemple en volant de l’argent donné au peuple par les organisations humanitaires.  Puis, chacun qui s’opposait au régime serait tué.  Les droits de l’homme, comme la liberté, la sécurité, et la propriété, étaient violés par le gouvernement.  Beaucoup de gens fuyaient du pays, surtout l’aristocratie (qui était principalement mulâtresse), et le résultat était un « brain drain » (une fuite des cerveaux), ce qui continue à nuire au pays aujourd’hui.

François Duvalier était élu sur une plate-forme électorale de « black nationalism », ce qui est lié à l’idée d’enlever toute influence européenne, surtout française, et oppressive.  Il encourageait activement la fuite de l’aristocratie mulâtresse.  Mais en faisant ça, il devenait lui-même l’influence oppressive, la violation des droits de l’homme.  Souvenons-nous du nom du chapitre de Lynn Hunt :  « There will be no end of it. »  Cette phrase peut dire non seulement que les droits de l’homme continuent, en général, à s’étendre, mais aussi qu’ils continuent à être de temps en temps attaqués.  Même aux pays où se trouvaient les plus grandes défenses des droits de l’homme, comme la Révolution Haïtienne, on court le risque de les perdre.

Sources:
Wiki sur François Duvalier
Wiki sur Jean-Claude Duvalier
Article de CNN sur les charges contre Jean-Claude Duvalier

L’immigration au Québec et son influence sur le séparatisme

Cet article ici parle de l’immigration au Québec et les changements du nombre d’immigrés qui seront autorisés d’y entrer par année. Deux hommes politiques, Benoît Charrette et François Legault, soutiennent une nouvelle limite de 45,000 immigrés ; cette limite durera deux ans. Un seuil de deux ans permettra au gouvernement « de redéployer de manière plus rationnelle et plus efficace l’effort d’intégration des immigrants ». Puis, la limite augmentera graduellement jusqu’à 50,000 immigrés par année.

L’immigration est vitale au Québec parce que son taux de natalité est bas, et une population plus petite veut dire moins de pouvoir par rapport au reste du Canada. Elle est vitale aussi pour l’économie, comme l’immigration fait grandir le nombre de travailleurs. C’est raisonnable, alors, de laisser entrer un grand nombre d’immigrés. Mais une augmentation d’immigration influencerait la politique du Québec ailleurs, dans le domaine du séparatisme.

Selon cet autre article, le Québec s’est presque séparé du reste du Canada en 1995. De 1995 jusqu’à maintenant, le nombre d’immigrés qui entrent au Québec chaque année augmentait tellement qu’aujourd’hui, les immigrés composent plus que 10% de la population québécoise. La plupart des immigrés ne soutiennent pas le séparatisme (les raisons pour ça mériterait un autre poste entier, mais elles incluent le désir de protéger la stabilité économique, les services de santé, et les droits d’immigrés). Avec ces changements démographiques, il est possible que le mouvement séparatiste du Québec soit en train de mourir.