Category Archives: Colonial Legacies

Entre les murs et l’importance du langage

Dans le roman Kiffe kiffe demain, Faïza Guène illustre bien l’éloignement social entre les  Français « de souche » et les habitants de sa propre communauté de banlieue par leurs clivages linguistiques. Comme l’ont montré d’autres étudiants en cours et ici sur le blog, la narratrice écrit parfois en verlan et emploie un style plutôt familier. Quand elle prononce le mot « Job » à l’anglaise, par exemple, sa prof de français lui crie « Parr votrrre faute, le patrrrimoine frrrançais est dans le coma ! » (152).

On voit un accent pareil sur le langage dans le film Entre les murs de Laurent Cantet, qui a gagné la Palme d’Or à Cannes en 2008. Le film se déroule dans un collège du vingtième arrondissement de Paris, un quartier assez pauvre même s’il est dedans les frontières de la ville. Cantet met en scène de manière franche l’environnement quotidien d’une seule classe et les tensions qui s’y manifestent entre le prof blanc et ses élèves d’origines diverses.  Dans la scène que j’ai mise ci-dessous, le prof essaie d’enseigner l’imparfait du subjonctif du verbe « être » (Il fallait que je fusse, etc.). Une élève de la classe proteste que personne ne parle comme ça (« Mais vous croyez vraiment que je vais allez voir ma mère et que je lui dirai ‘Il fallait que je sois fusse…’ ?»), alors qu’un garçon affirme « C’est dans le Moyen Age! ».  Ces protestations renforcent l’idée que ces spécificités soutenues de la langue française n’ont rien à voir avec la vie que partagent les enfants de ce quartier ; cette classe marque le lieu de rencontre entre un monde statique dans son emploi de la langue et un autre dont les habitants ne s’intéressent pas du tout à des règles qui n’ont aucun sens pour eux.

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Je vous conseille vivement d’aller voir ce film…

News, Infos, Enfomasyon

In “Excuse My French,” the NYTimes charts the contemporary trajectory of the French language–which now has more than twice as many speakers outside the country as within, many of whom have an ambivalent relationship to the metropolitan. As one Algerian writer put it, he uses French “to tell the French that I am not French.”

And in more local news, in today’s Chronicle you can find a profile I wrote of visiting Haitian scholar Jean Casimir, who is teaching a course this semester with Professor Dubois.

Happy reading and happy weekend.

Une situation exploitative


Photo de New York Times

Aujourd’hui, il y a un article de New York Times qui illumine la tension qui persiste entre Haïti et les États-Unis. En plus, cette tension existe entre les pays de l’Ouest et les économies en voie de développement. Cet article souligne une question centrale : Comment fournir de l’aide internationale sans violer le sens de l’intégrité humaine ? Dans cet article, deux organisations américaines essaient d’aider une danseuse professionnelle, Fabienne Jean, à recevoir une jambe prosthétique. Mais les deux compagnies veulent aussi la publicité et la presse qui suivent de cette donation. Il me paraît qui cette situation pose un problème à cause de la violation de la dignité de Fabienne. Selon article, elle se trouve dans une position où elle doit parler pour une compagnie pour la remercier pour l’aide. Il est possible que celle-ci soit une situation d’exploitation. Est-ce que ces situations servent comme des exemples d’une sorte de colonisation moderne ?

Really Cool Article on Franco-Arab & Franco-Israeli Relations

I thought this tied in nicely with our reading this week on post-colonial Algerian history… the article is about how France maneuvered its foreign policy from the 1960’s onward, playing off its alliances with Israel and the Arab countries against each other.

France started out tremendously pro-Israel and reviled by Arabs; during the Suez crisis, the two countries even fought Arabs together. Yet in the 60’s, after the Algerian war finished, President de Gaulle was eager to mend relations with the Arab world. He then began denouncing Israel in order to curry favor with the Arabs. By 1967, de Gaulle “bluntly told reporters that France had “freed itself … from the very special and very close ties” with Israel, nastily adding that Jews were “an elite people, sure of itself, and dominating.” ”

So now in the modern day we have a France which repeatedly positions itself as a supporter of Arab countries. France – at least diplomatically – will say anything to speak up for the sovereignty of the Arab nations, and continues to defend them against Western intrusions (think of Iraq). Which is quite counterintuitive, considering France’s colonial policies in the 20th century, and is a testimony to how far Franco-Arab relations have come.

http://www.nytimes.com/2010/04/01/opinion/01bass.html

Ils disent que je suis une beurette

La lecture de l’article de Azouz Begag et des articles de Achille Mbembe m’a fait penser au roman Ils disent que je suis une beurette de Soraya Nini. J’ai eu l’opportunité de lire ce roman il y a 2 ans pour un de mes cours de français et j’ai vu aussi pour ce même cours, l’adaptation cinématographique du roman, Samia (nom aussi de la protagoniste du film et du roman).
Voici un brève résume du roman (http://www.priceminister.com/offer/buy/654128/Nini-Soraya-Ils-Disent-Que-Je-Suis-Une-Beurette-Livre.html) :

Samia habite Le Paradis , une cité HLM de Toulon, avec ses quatre sœurs, ses trois frères et ses parents. Dans cette famille algérienne, la vie est rythmée par les traditions : les garçons font la loi, les filles leur obéissent. L’été de ses douze ans, Samia découvre qu’elle doit se battre pour se faire admettre telle qu’elle est : une jeune fille entre deux cultures, tiraillée entre ses désirs et les valeurs que veulent lui transmettre ses parents. Pour conquérir le droit de vivre comme les filles de leur âge, Samia et ses sœurs se serrent les coudes. Faire des études, passer deux heures en boum, gagner de l’argent de poche… sont autant de victoires sur le racisme, celui des autres, mais aussi de la famille qui ne fait pas l’effort de comprendre le monde qui l’entoure.


Ils disent que je suis une beurette montre au lecteur deux expressions du racisme auquel les « beurs » doivent se confronter : le racisme exprimé par une partie de la population française contre les arabes et le racisme de quelques arabes contre les français. Les parents de Samia n’acceptent pas la relation d’une de ses sœurs avec un français, alors on voit clairement l’aliénation des arabes et leur racisme. Le roman présent, a la même fois, une quantité innumérable de situations injustes dans la vie des familles maghrébines : la persécution de la police, le traitement injuste des franco-algeriens dans les écoles et lieux de travail. Selon moi, ce roman montre très bien la situation des Franco-algériens en France et donc je vous le recommande. J’ai bien aimé aussi le film, alors si vous n’avez pas le temps de lire le roman peut-être vous pouvez au moins regarder le film 🙂
Voici un extrait du film Samia

Samia

Vietnam et la culture française

Une photo prise à Hội An, Vietnam

En vue de la visite d’un intellectuel vietnamien cette semaine à notre cours, je veux partager quelques pensées au sujet de l’influence actuelle de la France en Vietnam.  L’été passé je suis allée en Vietnam avec DukeEngage.  J’ai passé cinq semaines à Ho Chi Minh City et quatre semaines à un provence dans le « Mekong Delta ».

Quand j’étais là-bas j’ai essayé de trouver l’influence française sur la culture.  D’abord j’ai discuté la France avec un de nos colocataires vietnamiens.  Je lui ai demandé ses pensés de l’occupation français, et des français en général. Il m’a dit qu’il n’a pas des sentiments très forts envers les français.  Il sait que les français ont occupé son pays, mais que dans la vie quotidienne l’influence de la Chine et des États Unis est beaucoup plus importante.

Quand j’étais en Vietnam j’ai noté quelques éléments de l’influence française, surtout sur la cuisine.  Il y a de la nourriture marquée par culture française, comme Bánh mì, un sandwich vietnamien qui utilise le pâté et une baguette.  De plus, il y a plusieurs plats qui sont influencés par les crêpes, comme Bánh xèo ou Bánh cuốn .

Pendant DukeEngage j’ai visité Đà Lạt, une ville qui a été un « resort town » et la capitale de la fédération de l’Indochine pendant la Deuxième Guerre Mondiale.  Un autre nom pour cette ville a été « la petite paris ». Cette ville a une petite Tour Eiffel, qui est un « radio tower ».  J’ai pris quelques photos de cette tour que je vais mettre ici.

Des photos prises de la Tour Eiffel à  Đà Lạt, Vietnam

VSA and Philippe Le Fallier

If you would like to talk more with Le Fallier…

The Vietnamese Students Association (VSA) will be hosting him on Thursday night for a film and following discussion on the legacy of French colonialism in Vietnam. We’ve invited the Vietnamese student body at Duke and UNC as well as local Vietnamese  community members to this event. There will be Vietnamese sandwiches (a French baguette that has been fully Vietnamized with delicious effect).

Event: Legacy of French Colonialism in Vietnam
Date/Time: THIS Thursday, April 1st, 4:30-7pm
Where: Multicultural Center (Bryan Center Basement– Parking Available)

From 4:30-6pm, we will be watching THE REBEL — a Vietnamese-directed martial arts blockbuster. There are some pretty epic kicks in this film — it’s also a very interesting take on French colonialism and Vietnamese insurgency.
The Rebel (Dong Mau Anh Hung) Trailerhttp://www.youtube.com/watch?v=wNum9H9TWHA
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Discussion with Le Fallier is from 6-7pm with FREE Vietnamese Sandwiches (Banh Mi Dac Biet) and Coffee (Cafe Sua).

I’ve attached a flyer, VSALeFallier , for the event ! Please print and distribute — all Duke students and Vietnamese Community members are welcome!

Memorial to the Tirailleurs Sénégalais in Dakar

This week’s readings described several statues commemorating the participation of West African soldiers in World War I. Yet another of these memorials stands in downtown Dakar, Senegal, the formal capital of French West Africa. Here are a couple of photos I took of it while studying abroad in Senegal last semester.

The statue is also accompanied these days by a rather jarring poster portraying the Tirailleurs and Senegal’s president, Abdoulaye Wade. Here’s a photo of that:

(if you have trouble reading the text, you can click the photo to enlarge it)

L’exposition colonial – une allusion à l’Orientalisme?

Il est intéressant qu’il y ait un parallèle entre l’Orientalisme et la célébration du colonialisme en France, surtout dans l’Exposition du Colonialisme International du Paris dans 1931. Dans les mots de Lebovics, « the exposition played upon the usual rampant exoticism and the inevitable Orientalism” (Lebovics 54).

L’idéalisation de la culture coloniale et “the voyeuristic appropriation of women in the tropics,” comme vu dans les peintures de Gauguin, fonctionné à représenter des cultures exotiques et pourvoir à la publique général française.

Dans cette peinture, il semble qu’il y ait des traces du Delacroix…êtes vous d’accord ?

Due donne a Tahiti, Paul Gauguin