Reading Frantz Fanon

Frantz Fanon, born in Martinique, became a key participant in the Algerian Revolution, working as a representative for the F.L.N. He also wrote a series of works now considered key texts in the theorization of colonialism and decolonization. To learn more about him, you can watch a documentary made by Isaac Julien (available in its entirety on Youtube, starting with the section below).

http://www.youtube.com/watch?v=-KNSipIY5cI

Achille Mbembe delivered the lecture below on Fanon at Harvard in 2010.

As you read Fanon and Sartre, think about how their writings from the period of the Algerian war might inform or illuminate not only their moment but our own.

6 thoughts on “Reading Frantz Fanon”

  1. Je suis aussi désolée pour écrire si tard; je travaillais loin de ma chambre quand j’ai aperçu que j’ai laissé mes textes de Sartre et de Fanon à mon dortoir.

    En lisant le texte de Sartre pour cette semaine, j’ai pensé à la guerre actuelle contre la terrorisme. Au commencement de son chapitre “Les damnés de la terre”, Sartre mentionne plusieurs fois le conflit que les indigènes ont en choisissant d’accepter ou de rejeter la philosophie de la culture oppressive. Sartre affirme que les colonisés sentent que les “valeurs [des européens] collaient mal avec la vérité de leur vie” (168). Cette citation veut dire que les morales et les moeurs que les occidentaux ont essayé d’enseigner les indigènes des colonies ne sont pas nécessairement applicable aux vies d’un peuple culturellement différent.

    Je pense que ce point est rélévant dans le contexte de la guerre contre la terrorisme à cause des actions des États-Unis au Moyen-Orient. Je ne veux pas dire que les Américains sont en train de coloniser les pays arabes, mais, dans un sens, nous essayons d’appliquer nos propres idées de la démocratie aux pays avec les histoires totalement différentes. Peut-être, confrontés aux difficultés d’aider la formation des démocraties au Moyen-Orient, nous devons considerer plus que les Arabes peuvent sentir les mêmes émotions envers l’influence d’une puissance mondiale que Sartre expliques: c’est aussi difficile de le rejeter que de l’assimiler.

  2. Désolé pour être retard! Je devais réparer mon ordinateur. En lisant Fanon, il est devenu évident pour moi que le fétiche français avec le voile s’étend plus loin que je pensais initialement. Un des points saillants, je l’avais déjà rencontré avant : la profonde hypocrisie de justifier l’occupation sous le nom de l’illumination, sauvant les indigènes plongés dans l’ignorance de leurs cultures ataviques et les libérant de la charge de leurs ressources naturelles est clairement dans la réaction à la voile. Cette profonde hypocrisie s’étend également aux idées que le colonialisme a été motivé par une réelle préoccupation pour l’émancipation des femmes.

    Fanon aborde également les notions plus larges de traditions culturelles, en venant à la conclusion (je sus tout cœur en accord avec cela) que ces traditions sont dynamiques et prennent souvent un sens nouveau en raison de la demande des exigences de l’époque (le rôle croissant des femmes dans les efforts de guerre et l’utilisation / désuétude du voile). Plus largement, je pense que Fanon montre que ces attitudes dépendent du contexte de l’époque, la façon dont ils sont déployés, et les idéologies de la population qui les déployant. Une des grandes questions, par conséquent, serait ce qui se passera pour les femmes après la guerre ? Vont-ils garder leurs libertés nouvelles ou vont-ils revenir à être limités à la sphère privée.

    Restant sur le sujet des femmes, j’ai trouvé la manière dans laquelle Fanon présentait les femmes d’être unidimensionnel, et en général peu flatteur. Les femmes semblent uniquement comme des instruments, des outils par lesquels le mécanisme de la révolution peut continuer la lutte. Les femmes dans le texte ne sont pas présentées comme des personnes qui ont des émotions, qui peuvent agir de façon indépendante. Également, leurs réactions, leurs regrets à cause de leurs actions ne sont jamais décrites en détail. Je n’ai aucun doute que les féministes critiquent Fanon pour ne pas fournir une description plus riche des femmes.

    Finalement, la préface de Sartre était une lecture particulièrement provoquant, et certainement controversée. Sauf si j’ai mal lu la pièce, Sartre prône sans broncher la violence. J’aimais comment Sartre fait satire à l’idée biaisée de l’humanisme occidental, ainsi que la manière dont il a complètement déconstruit la façon déshumanisante dans laquelle la France cherchait à reduire les indigènes à des signes, n’appartenant à aucune culture, aucune tradition. En tournant le natif sur ni homme ni animal, il ne peut que comprendre le langage de la violence. Par conséquent, il n’est plus qu’une question de temps avant que les opprimés identifient les occidentaux comme un ennemi commun et se retourne contre eux. Cela m’a rappelé du documentaire Taxi to the Dark Side, qui raconte la torture américaine à Bagram et à Abhu Ghraib. A la fin du film, l’un des gardes dit un sentiment paralysant : “If you weren’t a terrorist when you came here, by the time you leave, I’m sure you would be because of the way you were treated.”

  3. Dans le préface, Sartre dit, « le Tiers Monde se découverte et se parle par cette voix. On sait qu’il n’est pas homogène et qu’on y trouve encore des peuples asservis, d’autres qui ont acquis une fausse indépendance, d’autres qui se battent pour conquérir la souveraineté, d’autres enfin qui ont gagné la liberté entière mais qui vivent sous la menace constant d’une agression impérialiste. Ces différences sont nées de l’histoire coloniale, cela veut dire de l’oppression. »

    J’aime bien cet extrait pour quelques raisons. J’ai déjà lu “Damnés de la Terre” pour un cours sur le Maghreb, et je l’ai trouve plus comme un “call to arms.” Ici, Sartre nous offert une interprétation similaire, comme Fanon est le voix du Tiers Monde et le peuple. Cet œuvre du Fanon était très révolutionnaire, et ses idées et théories étaient uniques. En plus, j’aime la citation de Sartre parce qu’il identifie qu’il existe les différentes expériences pour les gens du Tiers Monde et les victimes du colonialisme ; il y a des nuances. Cependant, les vues et les avis des colonialistes sur les citoyens du Tiers Monde étaient généralement uniformes, et Fanon fait du bon travail d’expliquer comment ses avis étaient formés.

  4. Suivant notre classe de lundi et l’introduction des Damnés de la terre par Sartre, je commence à percevoir un thème qui est universel, présent non seulement au temps de la guerre d’Algérie, mais toujours. C’est le fait que le changement est catalysé par la révolte des opprimés, mais vraiment plus avec la révolte des membres de l’oppresseur lui-même.

    Je pense premièrement à la partie du film qu’on a vu lundi, où une réaction forte suivait la démission d’un poste prestigieux d’officier militaire. Cette démission montrait le fait à la publique française qu’il devait y avoir beaucoup de problèmes moraux face au travail si un officier quitterait un poste si lucratif et respecté. Après cette démission, il y avait une augmentation du nombre d’églises et d’autres organisations qui se ralliaient contre la guerre et la tortue.

    Aussi puissant était l’acte de Sartre, un Français, d’écrire une introduction pour, et alors indiquer son soutien pour, le livre anticolonialiste de Fanon: les Damnés de la terre. J’imagine que le livre était beaucoup plus frappant aux Français avec l’introduction de Sartre qu’il aurait été sans cette introduction. Beaucoup de Français croyaient les colonisés inférieurs à cause de la race et de la culture. Donc, ils n’écouteraient guère la voix d’un colonisé comme Fanon. Mais tous écouteraient un penseur français comme Sartre. Sartre a peut-être beaucoup augmenté la portée de l’œuvre de Fanon et comme ça changeait le cours de l’histoire.

    Ce motif existe encore aujourd’hui ici aux Etats-Unis et partout. Quand il y a un oppresseur et un opprimé, l’oppresseur pense presque toujours qu’il y a quelque infériorité innée dans l’opprimé. Donc, l’oppresseur ne l’écouterait pas. Mais quand l’oppresseur entend parler un de ses propres au sujet de l’oppression, il écoutera.

  5. En lisant Fanon et Sartre, il était évident que les oeuvres puissent illuminer notre moment dans l’histoire. En particulier, Sartre parle de « un humanisme raciste » qui existe (188). Bien que un pays parle de la liberté, de l’égalité, ou de la fraternité, il y a toujours des discours racistes. En contexte de la Révolution Algérienne, Sartre exige que la France est vraiment « un gang » qui se considère « l’élite » de la société. La France est devenue « la minorité » contre les Algériennes se battent pour recevoir les droits.

    L’idée de « l’élite » dans la société est en ligne avec l’article dans le New York Times que nous avons lu. Aux Etats-Unis, il reste une minorité de la population qui contrôle les autres avec la puissance et l’argent.

  6. En lisant les deux extraits, je les trouve très fascinants, et puis je peux commencer de comprendre la raison pour laquelle on considère les œuvres de Fanon comme les théories décisives de l’étude de la colonisation et de la post-colonisation. L’analyse du voile est excellant, puisque on peut voir la manière dont il signifie la tension entre la culture algérienne et l’administration française qui désire d’imposer sur elle des politiques d’assimilation. J’ai trouvé cet article court qui peut donner un contexte utile de la guerre algérienne dans laquelle le voile et les femmes jouent un rôle indisponible : http://www.jsri.ro/old/html%20version/index/no_3/maria_boariu-articol.htm
    Je me demande aussi si c’est toujours le cas : il faut avoir de la violence contre l’administration coloniale afin d’obtenir l’indépendance. Est-ce que c’est quelque chose de spécifique avec les colonies françaises, car je connais beaucoup d’autres colonies qui devenaient indépendants relativement pacifiquement (comme le Singapore, l’Hong Kong) ?

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