Reading Camus

One key question we will discuss this week is the relationship between the writing of Albert Camus, particularly his legendary novel The Stranger, and his biography as a person born and raised in colonial Algeria. This question has preoccupied many critics, particularly in recent years. Over the years many interpreters of the novel have emphasized the philosophical — perhaps “universal” — themes approached in the book, sometimes downplaying the importance of its placement within the colonial Algerian context. But a recent book by David Carroll, argues that connecting Camus to his Algerian roots is vital for understanding his work. You can read an interview with Caroll about his book here.

Philippe Lancon, a journalist who has taught at Duke in recent years, wrote this great piece analyzing the importance of Camus.

For those who are interested in hearing Camus reading his own book, here are the first and last chapters of L’Etranger read by the author himself. These documents were aired on the French public radio RTF in the 1950s in a show called “Lecture du soir” (“Evening reading”?). It is always interesting to see what voice an author wants to give to his book. If you want more, I have it all. Here is then the first chapter and last chapters of the book: Partie I Chapitre 1 and  Partie II Chapitre 5 (fin).

And here is an interview with Camus:

As you read (or re-read) Camus, please offer your thoughts on the novel here.

Is this your first encounter with The Stranger? If not, how was the novel presented to you before? Was the question of Algeria, as a historical, social or cultural space, raised in relation to the novel when it was taught to you before?

What other material can you find about Camus and Algeria?

 

17 thoughts on “Reading Camus”

  1. C’était la première fois que j’ai lu L’étranger (bien qu’une autre classe de français à mon lycée l’avait lu). En lisant ce livre, le thème qui m’intéressait le plus était la religion. La première référence à la religion se trouve dans la scène où le directeur dit à Meursault les arrangements qu’il a fait pour l’enterrement de sa mère : « Un dernier mot : votre mère a, paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d’être enterrée religieusement » et Meursault pense que Maman « n’avait jamais pensé de son vivant à la religion » (13). A la fin de l’histoire, l’aumônier rend visite à Meursault quand il est en prison et essaie de lui convertir. C’était intéressant comment la religion est liée avec la morte comme la dernière occasion pour changement : peut-être pour Maman, c’était son vraie désir de recommencer une nouvelle vie (comme le « fiancé »), et pour Meursault lui-même, c’est la dernière occasion donnée à lui pour gagner la rédemption. C’est aussi possible que la religion, liée avec les traditions/règles et l’idée de sauver l’âme) est un symbole pour les colonisateurs, et le refus de Meursault d’accepter la religion dans sa vie représente une lutte personnelle contre le colonialisme.

  2. Cette fois est la deuxième fois que j’ai lu “L’Étranger”. La première fois, j’ai du lire le livre pour un cours de français au lycée et, étant honnête, je ne voulais pas vraiment lire le livre. Meursault m’a semblé d’être trop indifferent et blasé, comme la vie ne le regard plus. Cette attitude m’a énervé et m’a déprimé un peu. En conséquence, pendant que je lisais le livre, je n’ai pas tiré beaucoup de thèmes ni d’enjeux qui sont adressés dans le texte. Donc, dans un sens, ce semestre est la première fois que je lis soigneusement le roman.

    En lisant soigneusement le livre, j’ai trouvé qu’il est possible de découvrir les autres motifs dans le texte que juste l’existentialisme de Meursault. Un de ces motifs est le racisme et la tension entre les races. Cette tension est assez subtile dans le livre, avec seulement quelques petites phrase qui l’indiquent, mais elle est présente. Par exemple, quand Meursault et Raymond se promènent sur la rue et il voient un groupe d’hommes qui sont clairement arabes, Meursault les décrit avec seulement “Les Arabes”. C’est presque comme Meursault ne les perçoive pas comme les autres êtres humains, ils sont seulement “les autres”. Ce thème n’est pas le plus majeur du livre, mais il y a plusieurs phrases comme laquelle au-dessus qui montre la tension qui devait exister et influencer la vie quotidienne pendant l’époque où Camus a vécu en Algérie.

  3. En lisant « L’étranger », j’ai fait remarquer la manière dont le contexte historique algérien était représenté par Camus. Ce qui m’a frappé, c’est que un lecteur qui ne sait rien de la société algérienne peut profiter bien de ce livre quand même. J’ai l’impression que si l’on change les noms des lieux et des personnages, on peut situer le roman dans un autre endroit et un autre temps facilement sans créer des confusions dans le content. Comme les autres ont dit, les idées philosophique existentialiste sont très fortes dans le roman, et cela est suffi pour une analyse assez profonde.
    Cela ne veut pas dire que le contexte historique n’est pas du tout important. Au contraire, dès qu’on le comprenne, on arrive à savoir la raison pour laquelle Meursault est si amorphe. On voit plus clairement la façon dont il existe comme un « étranger » dans la société algérienne ; il est indifférent à tout, n’importe quoi : la morte de la mère, le désir d’être épousée de Marie, l’action de tuer l’Arabe, et dans une certaine mesure, la morte de lui-même. Il devient plus intéressant de lire l’interview avec Carroll. Je trouve cela fascinant : Carroll mentionne le perte de la citoyenneté de Meursault, car il ne qualifie pas moralement comme un français. Cela veut dire encore les idées nous avons discuté : les français considèrent toujours qu’ils sont mentalement plus supérieurs que les « natives ».

  4. C’est la deuxième fois que je lisais L’étranger et comme Ngozi et Anne, la première fois au lycée, j’ai étudié les thèmes universels (principalement l’existentialisme) sans avoir considéré le rôle de l’histoire. En apprenant l’histoire, néanmoins, j’étais frappé par le fait que j’avais raté une grande discussion sur les effets de colonialisme. Dans le livre, il n’y a aucun arabe qui est donné un nom. De plus, la maitresse de Raymond, l’infirmière, et la victime restent tous anonymes. Cela montre que les Arabes ne sont pas importants pour être nommés, qu’ils ont été dépouillés de leur dignité et leurs droits fondamentaux. Meursault, aussi, interagit uniquement avec le français-algériens, et bien sur il tire un Arabe sans raison.

    Meursault apparait plutôt comme un colon français typique dont la puissance est soutenue par la violence physique (il est un Français qui tue un Arabe), la supériorité militaire (le revolver contre le couteau), et le système juridique discriminatoire qui se concentre sur la mère décédée (qui est français) plutôt que sur l’arabe assassiné. Le roman fait allusion aux divisions profondes qui menacent de faire exploser l’Algérie française. L’ombre sombre de l’histoire tombe sur le lecteur : entre européens et arabes, la réconciliation n’était pas possible. Il est important de prendre en considération cette domination de certains groupes ethniques même si cela n’était pas le thème plus répandu pour la majorité des lecteurs.

  5. J’ai lu L’Etranger pour la première fois quand j’étais au lycée ; franchement, je ne me souviens pas beaucoup de la class pour laquelle je l’ai lu. Quand j’ai regardé mes notes de la classe, il n’y avait aucune mention de l’Algérie sauf dans une petite biographie de Camus ; nous avons seulement concentré sur les thèmes philosophiques. Je crois qu’on n’a pas discuté ce livre dans le contexte algérien, et l’a considéré très superficiellement. En fait, avant de lire le livre cette deuxième fois, je n’avais même pas noté que le livre prend lieu en Algérie et non pas en France.

    Pour moi, c’était vraiment bénéficial de lire Camus dans son contexte politique, et de voir le lien entre l’Etranger et l’Algérie. L’environnement autour de Meursault joue un rôle très important, et Meursault même attribue ses actions au soleil. Le soleil, la chaleur, le ciel, et la plage ont un pouvoir symbolique dans le livre, et je crois que Camus valorise l’Algérie en valorisant l’environnement autour de Meursault. La présence des pieds-noirs, des signes de la colonialisme, et la relation entre Raymond et sa « maîtresse » algérienne m’a frappée ; je n’attendais plus que la philosophie de Camus, et je pense qu’en lisant Camus pour la deuxième fois, j’ai beaucoup mieux compris le livre et ses thèmes politiques autour de l’Algérie.

    J’ai aussi trouvé un clip de France24 au sujet de l’opinion algérienne de Camus : http://www.youtube.com/watch?v=iYDqkwNX764

  6. C’est ma deuxième fois lisant L’Étranger. La première fois que j’ai lu cet oeuvre de Camus, c’était avec le but de souligné les thèmes philosophique et d’interprété le concept d’être un « étranger » dans un contexte existentialiste. Mais, la deuxième fois, je l’ai lu avec un contexte du colonialisme et de l’Indépendance Algérienne, et le sens du mot « étranger » a changé beaucoup. Le roman s’applique vraiment aux plusieurs thèmes, historiques, littéraires, et philosophiques. Cette citation résume bien cette caractéristique de L’Étranger. « Great works of art are by definition those which cannot be entirely contained to or explained in terms of the time and place from which they stem. Their greatness lies in the way they transcend the specificities of their spatio-temporal location… Yet it is important to know at what angle to its location a work stands. » Je n’ai jamais considéré l’application du roman au colonialisme, donc c’était particulièrement intéressant pour moi.

    Camus était un pied-noir mais il était aussi français ; ce conflit d’identité lui laisse dans un espace ambigu, un espace qui lui donne un sentiment d’être un « étranger. » En outre, l’attitude de Camus sur l’Algérie avait des « elements of estrangement, » qui sont réfléchissent dans le roman. Mais, il existe du débat sur comment son attitude sur le colonialisme en Algérie (en particulier, les divisions Arabe-français dans la société) est montrée. À mon avis, il y a plusieurs éléments du roman qui montrent un sentiment anti-Arabe en Algérie à l’époque. D’abord, il y a le fait que les Arabes dans l’histoire manquent des vrais noms. En plus, Meursault est condamné pas parce qu’il a tué quelqu’un, mais parce qu’il n’a pas des sentiments humains. Je pense que s’il affiché de remords, il ne pourrait pas avoir été condamné parce que son victime était un Arabe. Finalement, ce n’était pas seulement Meursault et son crime qui présente des sentiments anti-Arabe, mais les actions de Raymond aussi ; en fait, c’était Raymond qui a incité le problème dans le début.

    Cependant, il existe une autre perspective sur comment le colonialisme et le rapport Arabe-français est présenté dans L’Étranger. On peut le trouve en détail dans cet article très intéressant du Mangesh Kulkarni : http://www.jstor.org/stable/4405561. Ici, Kulkarni défend l’idée que Camus soutienne la culture Arabe et « favored the policy of assimilation. He liked to view Algeria as part of a wider Mediterranean culture. »

    (Tous les citations dans ce poste viennent du l’article de Kulkarni.)

  7. La première fois que j’ai lu L’étranger était il y a quatre ans, dans mon cours d’anglais au lycée. Nous avons parlé beaucoup du style et d’existentialisme et de nihilisme. Nous avons mentioné le fait qu’il est français en Algiers, mais nous n’en avons pas discuté en plus. Je me souviens que ma prof a demandé si quelqu’un l’avait lu en français et comment il a comparé. Donc, je suis heureuse d’avoir le besoin de le lire on français. La simplicité du style souligne la façon plat dans laquelle Meursalt percevoir la vie. Je comprend mieux la simplicité en français. Il est interessant de le lire en focalisant à quelque chose d’autre et de penser plus des relations. J’ai oublié comment l’histoire est si déprimant.

  8. I read Camus’ The Stranger for a literature course in my last year of high school. Not surprisingly, the instructor focused primarily on Camus’s syntadx and the existentialist nature of this short novel. The almost island-like sentence structure Camus employs throughout the novel parallels the protagonist’s aloof nature. Meursault’s inability to empathize with those around him is a striking quality that makes this story so unforgettable. I did find that classroom discussion was limited since Algeria, and its role Camus’s classic, was not addressed.
    Revisiting the novel, I do find it interesting that Meursault’s friend’s violent encounter with an Algerian woman is the act that truly sets the novel in motion.

  9. Je n’ai jamais lu L’étranger, mais le protagoniste me rappelle à celle de Crime and Punishment, un roman par Fyodor Dostoyevsky qui s’agit aussi de l’existentialisme et le nihilisme. Bien que ces personnages n’aient pas vraiment de sens d’empathie ou de raison d’être, et bien qu’ils aient commis des meurtres, selon mois ils sont toujours assez sympathiques ou au moins intéressants. La perspective du récit et le style des auteurs en écrivant sur les vies des personnages fait ambigüe la question si ces hommes sont malfaisants ou seulement un résultat d’une force historique ou colonial ou bien une idéologie difficile à comprendre. Suivre leur manière très logique de penser et le fait qu’ils disent ce qu’ils pensent sans considérer les opinions ou les réactions potentiels des autres m’intrigue. Comme les décisions de Mersault ne sont dirigées par un sens du bien et du mal, il prend des actions selon ce qui l’intéresse, comme quand il décide d’écrire la lettre malveillant de Raymond à son amante Mauresque, « J’ai répondu que je n’en pensais rien mais que c’était intéressant » (52).

    Apres avoir lu la premier partie, il me semble bizarre, dans le contexte de notre class, que ce texte, au moins a la surface, n’a beaucoup de rapport avec l’Algérie. C’est comme si l’action pourrait se passer n’ importe où, dans plusieurs pays. Néanmoins, l’auteur David Carroll nous présent un autre argument, que le contexte algérienne est l’aspect le plus important de ce roman. Il dit que le roman nous montre comme un pied noir, on dirait plus similaire aux français que les algériennes indigènes, devienne moins qu’humain après son crime, « He is ultimately judged, convicted, and sentenced to die not for the murder he actually committed but because he is judged as lacking a soul and thus as being of a different and inferior species or “race” from the French who sit in judgment of him, but who at the same time speak for him and exclude him from his own legal proceedings ». Selon Caroll le livre est un fort commentaire contre le system légal injuste des colonies.

    Voici un article que j’ai trouvé intéressant parce qu’il adresse le fait que ce livre est cité souvent comme le livre le plus formatif pour les hommes. http://www.wordreference.com/enfr/goal

    L’auteur nous donne aussi une citation, j’imagine traduit du français, tres intéressant de Camus au sujet du but du livre :

    In his own afterword to a 1955 edition of the book, Camus wrote: “A long time ago, I summed up The Outsider in a sentence which I realise is extremely paradoxical. ‘In our society, any man who doesn’t cry at his mother’s funeral is liable to be condemned to death.’ I simply meant that the hero of the book is condemned because he doesn’t play the game … He refuses to lie. Lying is not only saying what isn’t true. It is also, in fact especially, saying more than is true and, in the case of the human heart, saying more than one feels. We all do it, every day, to make life simpler. But Meursault, contrary to appearances, doesn’t want to make life simpler. He says what he is, he refuses to hide his feelings and society immediately feels threatened. For example, he is asked to say that he regrets his crime, in time-honoured fashion. He replies that he feels more annoyance about it than true regret. And it is this nuance that condemns him.”

  10. C’est la première fois que j’ai lu L’Étranger, et ce n’était pas exactement ce que j’avais prévu. Le héros n’est vachement pas sympathique, et il semble presque inhumain. La chose la plus intéressante pour moi dans ce livre est l’étude psychologique de ce héros et de son indifférence et de sa résignation à son destin – le nihilisme si vous voulez. La deuxième partie du livre, lorsque M. Meursault est dans le prison en attentant son procès, fournit beaucoup de matériel frappant à propos de son psychologie.

    Je ne sais pas exactement comment on va faire un lien entre ce livre et les relations franco-algérien. Il y a un moment, cependant, quand M. Meursault fait référence à ce rapport. Après avoir entendu sa sentence, il dit, « qu’elle avait été portée au crédit d’une notion aussi imprécise que le peuple français (ou allemand, ou chinois) ». (165) Il y a des courants sous-jacents de race dans ce livre – ce sont peut-être les liens avec la colonialisme ?

  11. Ceci est la premiere fois que je lis L’Etranger et jje dois avouer que mes sentiments sont mixtes. Le protagoniste me laisse bouche-bee. Il se fout de tout. Du fait qu’on le demande en mariage, du fait qu’il encourage son ami a porter main sur une femme, du fait qu’il a tue quelqu’un… et ensuit de suite. Son seul probleme est le soleil/la chaleur et la fatigue. A nombreux reprises, il mentionne le fait qu’il est fatigue et ne voit plus, ni entend rien. Par exemple la raison pour laquelle il a tue l’arabe etait du au soliel. Vraiment, sa lassitude m’enerve. Il est trop impartiel, s’en fout de tout et ceci peut etre la permiere cause de sa condamnation. Le jury a trouve en lui un cas particulier par comme les autres, different des normes sociales. Alors pour le faire adherer et le faire voir raison, on le condamne a la peine capitale, et lui, Mersault, ne leve pas le petit doigt. Juste pour reaffimer l’idee qu’il est un peu trop indifferent. Ces petits gestes du quotidien m’ont beaucoup agace; il fume devant le corps de sa mere meme comme il sait que sa mere ne l’aura pas aime. Il ne souhaite meme pas voir le corps de sa mere et ne fait meme pas une vraie veille ( boit du chocolat au lait et s’en dort).
    Par contre, il ya beaucoup de references sexuel envers Marie. Moi je me dit que Marie n’etait pour lui que cet objet de sexe. Rien de plus. Juste du pure plaisir. Il est vide, dans son ame, son corps, tout.
    Mais en se repenchant sur loe jugement du crime de Mersault, c’est interessant que le jury ne debat pas trop sur le crime meme, mais se concerne plus sur le caractere de Mersault. On revisite l’enterremnt de sa mere, son voisinnage, marie, ses frequentations et tout le reste. Son vrai crime pour laquelle il doit etre juge ne comprend qu’une toute petite partie du debat. Le jury est plus interesse a montrer son caractere nonchalant et c’est parce qu’il est indifferent a tout qu’il ets rapidement pris dans le piege du jury. Mersault ne se soucie pas de ce qu’on parle mais est plus concerne avec “la chaleur dans la salle.”
    Cette image de chaleur est la a tous les points tournants du roman. Pendant l’enterrement de sa mere, quand il retrouve Marie, quand il va la plage avec Raymond pour visister Masson, dans la cour du tribunale. La chaleur peut representer l’attitude de Mersault qui affecte tout le monde sauf lui meme.

  12. Je discuterai l’idée que Monsieur Meursault est condamné parce qu’il n’accepte pas et ne suit pas les normes social ; le fait qu’il a commis un meurtre joue un rôle secondaire dans l’opinion du jury. Tout au long de l’intrigue du livre, Meursault rejet les conventions sociales. En particulier, Camus met au centre du livre le fait que Meursault ne sent pas d’émotion après la morte de sa mère. Pendant son procès, son comportement après la morte est le fondement de l’argument de l’avocat général. Meursault raconte « Il disait qu’à la vérité, je n’en avais point, d’âme, et que rien d’humain, et pas un des principes moraux qui gardent le cœur des hommes ne m’était accessible » (p. 153). L’avocat interroge le directeur et le concierge pour que le jury entende du témoignage que Meursault a un cœur insensible. Le directeur admet que Meursault n’a pas crié, et le concierge dit qu’il a fumé et qu’il a bu du café en présence du corps de sa mère. Selon l’avocat général, ce manque d’émotion est une raison suffisante pour déclarer coupable l’accusé. Le narrateur dit « Il a déclaré que je n’avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles » (p.155). La discussion du meurtre est très brève, même si c’est le sujet du procès. Clairement, personne ne se concerne avec le crime réel ; ils se concernent seulement avec son caractère et son manque d’émotion. En fin de compte, Meursault est condamné à mort, sans avoir eu un procès où le meurtre est vraiment considéré. Ce n’est pas à dire que Meursault est innocent vis-à-vis le meurtre—bien sûr, il est coupable. Cependant, les jurés sont pleins de préjugés contre Meursault à cause des faits hors du sujet.

  13. La première fois que j’ai lu L’étranger, c’était au lycée pour ma classe d’anglais. On l’a lu examinant plutôt ses thèmes universels ; on n’a point pensé au rôle de l’histoire dans le livre. Mais quand je le relis pour Français 164, j’y pense plus, surtout après notre classe d’aujourd’hui et la discussion des Européens variés qui ont immigré en Algérie.

    Je commence à voir un lien le « vide » du personnage principal et son identité politique un peu confuse. Quand je dis qu’il est vide, je veux dire qu’il est vide à l’intérieur ; il ne semble pas penser au passé, ni au futur, ni aux gens autour de lui, mais seulement à ses sensations actuelles. Ce trait bizarre m’a frappé toutes les deux fois que j’ai lu ce roman. Maintenant, cependant, je crois qu’il y a un rapport avec ce type de personnalité et l’idée de ce que c’est qu’un pied-noir. Camus et son personnage sont tous les deux des pieds-noirs : de l’ascendance européenne mais nés en Algérie. Ce sont des gens qui peut-être ne savent pas exactement avec qui s’identifier : les indigènes de l’Algérie, ou les Européens ?

    Le personnage de ce roman montre cette question interne quand il hésite à se déménager en France après l’offre de son patron. La raison claire, c’est qu’il est déjà content, alors pourquoi changer de place ? Mais je crois qu’il y a une raison plus profonde : qu’il ne s’identifie pas autant avec les Européens qu’il voudrait sortir de l’Algérie. Il ne s’identifie pas non plus avec les Arabes du pays ; il les met à la distance en se joignant avec Raymond et les appelant toujours juste des « Arabes » (ceci sert à les distinguer de lui-même, qui n’est pas arabe). C’est avec cette identité confuse qu’il se trouve dans ses conflits : premièrement avec les Arabes qui sont fâchés contre Raymond, et deuxièmement avec les Européens qui dirige son affaire et sa punition.

  14. En lisant l’Etranger, un des thèmes universalistes que je trouve intéressant est du manque de sens à la vie. Camus donne l’impression que Meursault est une personne vide d’émotion. Il y a beaucoup de problèmes qu’il voit dans le début du roman comme Le mort de sa mère, la punition que Raymond a donnée à sa femme, et la tristesse de Salamono quand son chien est perdu. Cependant, rien ne lui frappe pas. En plus, Meursault ne peuvent pas dire qu’il aime sa copine Marie même après elle a parlé de son amour pour lui. Finalement, quand le patron veut qu’il aille à Paris, Meursault dit qu’il n’a non plus d’ambition. « Mais quand j’ai du abandonner mes études, j’ai très vite compris que tout cela était sans importance réelle » (67).
    Peut-être avec cette histoire de Meursault, Camus voulait exiger que le colonialisme ait rendu l’Algérie un pays indiffèrent sous les règles de la France. Meursault ne se fiche pas de sa vie à cause sa vie banale dans la colonie. Il est un citoyen qui est au dessous de l’influence des autres.

  15. J’ai entendu parler de L’Étranger pour la première fois dans le contexte de l’existentialisme, dans un cours de littérature. Nous n’avons pas lu le roman, mais la prof a cité Camus parmi les existentialistes dont nous avons lu les oeuvres: Sartre, Beckett, Eliot, et Dostoevsky. J’ai aussi entendu parler de L’Étranger dans mes classes de français au lycée, mais seulement comme un exemple de la littérature française. En fait, depuis ce cours, je ne savais pas que Camus et son protagoniste vivaient en Algérie. Je n’ai pas encore fini le roman, mais j’ai hâte de le lire d’une perspective algérienne et non seulement existentielle ou francophone.

  16. Dans la première partie, le protagoniste ne suggère rien à l’autrui à propos de faire ce qui est moral. Par exemple, quand son ami Raymond demande ce qu’il pense de l’idée de tromper et battre sa copine pour son infidélité, au lieu de lui répondre qu’il serait injuste de faire ça, il réponds, « je n’en pensais rien mais que c’était intéressant » (p.51). Prenons titre d’un autre exemple du voisin de Mersault, Salamano : quand Salamano demande à Mersault qu’est-ce qu’il peut faire à retrouver son cher chien perdu, Mersault donne une réponse arbitraire. Il demeure indifférent du monde qui l’entoure, il s’occupe de son faim et son sommeil («Et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison, j’ai compris que [Salamano] pleurait. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à maman. Mais il fallait que je me lève tôt le lendemain. Je n’avais pas faim et je me suis couché sans dîner » (p.63)).
    La même chose se passe dans la scène où Mersault tue l’Arabe. Les seuls sentiments qu’il raconte sont ceux de la sensation, comme la chaleur : « A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant » (p.92).
    Cela reflète qu’il s’en fiche des règles de la société, qu’il n’y a aucun sens à tenter de faire le « chose correcte. » Est-ce que ceci est une critique des normes de la société coloniale, « the injustice of colonial “justice” and of the death penalty in general » dont David Carroll en a parlé dans l’entretien, qui donc donne raison d’être l’indiffèrent vers une société qui supporte un tel système in juste.
    La citation complete: “Rather than an expression of or justification for colonial violence, the novel portrays rather the injustice of colonial “justice” and of the death penalty in general. Meursault dies as and in the place of the indigenous other in French colonial society, in the place in fact of his Arab victim. Their fates are equally tragic.”
    Les œuvres comme L’Etranger affronte simultanément aux beaucoup de débats. Au sujet peine de mort, Amnesty International présente plus :

    http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Peine-de-mort/Actualites/Albert-Camus-contre-la-peine-de-mort-3595

  17. Before delving too far into L’Étranger, I wanted to research a bit of a back story on Camus and some articles I could find regarding his works. One article published by the Observer brings up a lot of the controversies associated with Camus, his beliefs, and his recognition as a French vs. Algerian writer. The 50 year anniversary of Camus’ death has provoked controversy about Camus’ legacy and recognition based upon his stance during the Algerian War. The writer, Peter Beaumont, describes opposing opinions and concludes at the end of the article that (for him) Camus’ writings are an integral part of Algerian teaching and that “Camus is for me quite clearly an Algerian writer. He understood the reality of Algerian society.”

    The Observer article:
    http://www.nytimes.com/books/97/12/14/home/camus-stranger.html?_r=2

    Another article I stumbled upon was a New York Times article from the New York Times database, dated April 11, 1946. The author, Charles Poore, refers back to a poem written by A.E. Housman. Poore states that the “attitude” of the poem is remarkably similar to that of L’Étranger except for the final moral at the end of the poem. In light of studying poetry last week, I enjoyed relating this week’s reading to a different form of poetry.

    The NYTimes article:
    http://www.nytimes.com/books/97/12/14/home/camus-stranger.html?_r=2

Comments are closed.