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Les Elections dans le monde arabe et la charia

Chaque fois que je lis les nouvelles, il y a quelqu’un qui parle de l’Islam dans le gouvernement, ou de la Syrie, ou de l’Iran. Aujourd’hui, j’ai lu un article au sujet de l’Islam un peu différent : une discussion par la ministre française Jeannette Bougrab. Elle est la secrétaire d’Etat à la jeunesse en France, mais elle est d’origine arabe (spécifiquement algérienne). Elle exprime ces sentiments sur les succès électoraux des partis islamistes au Maroc, au Tunisie, et en Egypte. Elle dit, « C’est très inquiétant… Je ne connais pas d’islamisme modéré… Il n’y a pas de charia light. Je suis juriste et on peut faire toutes les interprétations théologiques, littérales ou fondamentales que l’on veut, mais le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience… Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste, au nom des femmes qui sont mortes ». Après notre lecture de Soccer Empire, quelques aspects de cet article m’ont parus plus intéressants. Le fait que Bougrab est identifié comme la fille de harki, et aussi qu’elle s’identifie comme femme française d’origine arabe. Il me semble qu’à cause de son identité féminine, française et arabe, elle donne une perspective nuancée sur ces événements qui est lié à cette idée d’une France mondiale.

L’Etat et la religion

Je sais que je reviens sur nos pas en parlant du rôle de la religion dans le gouvernement et dans l’espace public, mais pendant les vacances j’ai lu cet article (un « op-ed ») provoquant qui discute l’effet de la religion des présidents américains dans les élections et la politique. Pour les américains, la religion des candidats pour la présidence est un facteur important. Quelques indices de Pew indiquent la même chose ; on voit les statistiques ici. Une citation très intéressante qui est une justification américaine pour la laïcité: « Debate is the life-blood of a democracy, and this means that leaders must offer discussable reasons for what they propose to do.  To say, “My religion says so” may explain why you believe something, but it has no function in a discussion with people who do not accept your religion. » Pour les américains, la religion est permissible, mais pour maintenir la séparation de l’Etat et de la religion, la religion ne doit pas avoir une ingérence sur la politique. Je crois que cette idée est la plus proche à la laïcité que les américains peuvent avoir, mais l’idée est encore basée sur l’idée de la séparation et non pas sur la laïcité.

Je viens de finir la lecture de Marie NDiaye de Trois femmes puissantes. En lisant, j’essayais de voir comment Khady montre sa puissance ou si elle montre plus qu’elle est forte. NDiaye explique pourquoi elle pense que les femmes de son livre sont puissant ici. Le vidéo m’a aidé à comprendre le but du livre et la perspective sur les femmes donnée par l’auteur et par ses personnages.

Aussaresses

En classe mardi, j’ai mentionné la lecture de Général Paul Aussaresses, un français étroitement lié à la torture à Alger. Il a écrit Services Spéciaux: Algérie 1955-1957 en 2001 (traduit en anglais: The Battle of the Casbah : Counter-Terrorism and Torture), son mémoire des événements en Algérie. Il justifie l’usage de la torture dans ce livre controversé, et discute ses opinions ici, qui ont un peu changé depuis la publication de son livre. Pour une discussion plus complète, voici une critique des livres qui résume quelques thèmes importantes de cette semaine et qui parle de Fanon, Camus, et Aussaresses (in English). Je vous recommande de lire le livre d’Aussaresses, qui est vraiment historiquement significatif ; il est quelque fois difficile de lire, mais est quand même très important.

L’immigration et Sarkozy

J’ai trouvé un article dans le Figaro qui discute le problème de l’immigration (le premier lien sur Abdoulaye Wade). La situation des gens en Afrique qui veulent immigrer, particulièrement en France, m’intéresse beaucoup. Dans la dernière élection présidentielle en France, le discours de Sarkozy m’a paru extrême. Cet article s’adresse à la relation entre les pays européens qui veulent limiter l’immigration clandestine de l’Afrique, et le problème parallèle des pays africains qui veulent arrêter la fuite de leurs citoyens les plus éduqués. D’après l’article, le Sénégal n’a pas assez de ressources maritimes pour aider à arrêter cette immigration, mais n’a pas non plus une motivation pour aider la France. « Agacé par le projet d’immigration choisie défendu en France par Nicolas Sarkozy, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, est peu pressé de répondre aux demandes européennes. Il dénonce avec véhémence le «pillage des cerveaux», cette version moderne de la «traite». » Les situations de Salie et de Madické dans Le Ventre de l’Atlantique illustrent un des divers problèmes qui sont liés à l’immigration entre le Sénégal et la France, et aussi entre l’Afrique et l’Europe; malheureusement, il y a bien d’autres problèmes liés à cette situation difficile et compliquée.

 

Pour ceux qui s’intéressent, j’ai aussi trouvé un petit extrait du discours de Sarkozy à Dakar.

Les droits de l’Homme en Libye

J’ai noté que nos lectures pour cette semaine abordent la question des droits de l’Homme.  Après les actions de l’OTAN ce printemps, quand j’étudiais à l’étranger (en France à Sciences Po), les étudiants français s’inquiétaient à cause de la possibilité de la violation des droits de l’Homme en Libye. J’ai donc trouvé un article lié à ce thème pour illustrer le rôle de la France à l’étranger aujourd’hui.

Les problèmes abordés dans l’article sont plus liés à la continuation de la guerre et moins liés aux actions de la France dans la situation politique, mais indiquent néanmoins l’importance de la France, ses anciennes colonies (parce que les refugiés vont en Algérie), et les droits de l’Homme. Je m’intéresse à la réaction et les opinions de la France vers ces refugiés dans le contexte un peu « anti-immigré » qui existe dans le gouvernement de Sarkozy, et aussi dans le programme politique de Marine Le Pen et du Front National.