Reading Texaco

The novel we’ll be reading for the next two weeks, Texaco, is a sprawling historical epic by Martinican writer Patrick Chamoiseau that attempts nothing less than to tell the story of the people of Martinique from slavery to the present day. It is divided into two “books,” or “tables” in the French version, the first about the 19th century and the second about the 20th century. For next week, please read the first “table.” Pay attention to the ways in which Chamoiseau attempts to tell the history from the bottom up, infusing larger historical events with the everyday experiences, hopes, desires, and relationships of individuals and communities. Pay attention, too, to the use of language, which brings together some creole phrases, references to the landscape and fauna of the island, and a way of writing that is meant to communicate some of the forms of oral story-telling and historical memory in the place he is trying to represent.

This is a long and complex book, so if it helps I would suggest concentrating in particular as you read this first “table” on the issue of freedom and emancipation. How, in Chamoiseau’s narration, did freedom come to Martinique in 1848? What did it mean to the former slaves? How did they attempt to construct a true form of autonomy and freedom in the wake of slavery? One key section that deals with these issues is the “Noutéka des Mornes” that starts in the French edition on page 161.

In the comments section below or in a separate post, write about one of two things: 1. About your favorite passage from the book so far, and why you think it is particularly important or meaningful or 2. About how Chamoiseau illustrates and explores the meaning of “freedom” both as a political and personal process in the novel. Please share your thoughts by Wednesday at 5 p.m.

If you would like to know more about Patrick Chamoiseau this site offers a biography and complete bibliography of his works (in French).

Here is a review in English from the New York Times of the translation of the book.

And here is a video of a television interview with Patrick Chamoiseau after he won the prestigious Prix Goncourt (France’s most important literary prize) for Texaco.

Here is a recent text by Chamoiseau about racism.

 

 

26 thoughts on “Reading Texaco”

  1. En lisant la deuxième partie de Texaco, et en général en apprenant plus à propos des endroits francophones, je m’intéresse beaucoup au sujet du rôle de la langue française et à ses associations négatives et positives aux pays qui avait une longue histoire avec la France, comme ceux du Maghreb, et aussi les départements français comme la Martinique et la Guadeloupe. Je pense qu’à la deuxième partie du Texaco, le lecteur trouve tant d’exemples de cette tension de langue, surtout quand elle est utilisée par les personnages politiques comme monsieur Alcibiade et Aimé Césaire. Par exemple, Marie Sophie décrit son expérience d’entendre la parole de monsieur Alcibiade au sujet des « rapports entre les sociétés nouvelles fondées aux colonies et la Mère-Patrie lointaine », où « Son français, son accent pointu, ses phrases fleuries, fonctionnaient comme une petite musique à laquelle je me livrais sans même tenter de comprendre ou bien de réfléchir » (315). Puis, Marie-Sophie décrit Aimé Césaire, qui a aidé énormément à obtenir la départementalisation de Martinique, comme un « nègre noir [qui] connaissait la langue française mieux qu’un gros dictionnaire . . . il était plus savant, plus lettré, plus extraordinaire que le plus mapipi des blancs-France » (318-319). Mais la citation qui m’intéresse le plus, c’est « Le pire, c’est qu’il se montrait ingrat en dénonçant le colonialisme. Lui, à qui la France avait appris à lire, enseigné l’écriture, se disait africain et le revendiquait » (319).

    Ce que je trouve fascinant, c’est les plusieurs connotations que le français représente comme une langue. D’une côté, le français est associé avec l’histoire oppressive de l’esclavage comme la langue des colons, mais d’une autre côté, les pays francophones et les départements français reconnaissent que le français fait une partie très importante des leurs histoires quand même. En plus, le français suscite le sens d’être éduqué, qui convient très bien surtout pour les carrières politiques comme celle de Césaire. Néanmoins, c’est très intéressant que des personnes peuvent considérer l’emploi du français pour dénoncer la France ou ses practices du colonialisme, par exemple, comme « ingrat », comme si la langue française était décernée à ces endroits et c’était un privilège pour eux d’avoir l’opportunité et le pouvoir de parler le français.

    Quand j’ai visité Haïti cet été dernier, j’éprouvais ce même sentiment de cette tension de langue entre le français et le créole haïtien. Même si le français est une langue officielle en Haïti et les étudiants haïtiens l’apprennent à l’école, je me sentais plus à l’aise d’essayer de parler le créole avec les gens dont j’ai fait la connaissance au lieu de parler le français, même s’ils tout le comprennent très bien. Non seulement j’ai remarqué que l’emploi du français peut symboliser une différence de classe sociale, mais de plus, comme une étrangère en Haïti, je voulais assimiler tant que possible au lieu de donner des gens une autre raison de me classer comme une étrangère si j’avais souvent parlé le français. Quand j’ai commencé à apprendre le créole haïtien, j’ai remarqué ces nombreux différences du français, même si plusieurs gens de l’occident pensent que le créole est juste une version peu raffinée du français, une idée qui j’ai apprise est totalement fausse. Après cette expérience personnelle, j’ai commencé à développer un intérêt pour le rôle de la langue dans la formation de l’identité d’une communauté, un sujet qui est traité en profondeur dans ce texte de Chamoiseau.

  2. Un aspect signifiant d’un nation ou un peuple est la mémoire collective qui les différencie des autres. Une grande partie de l’histoire martiniquais est le colonialisme et l’esclavage. Les Martiniquaises ont souffert ensemble pendant cette période, et le résidu de cette expérience se transmet de génération à génération. Alors, les vestiges de l’esclavage vivent encore dans la mémoire du peuple, et pendant qu’elle est une mauvaise chose, c’est une partie de leur identité. Une histoire doit être chérie et souvenue, soit triste soit joyeuse, parce qu’elle définit une nation.

    Marie-Sophie Laborieux parle de l’importance de la mémoire quand elle écrit dans son cahier :
    « Alors Idoménée disait : Mais c’est quoi la mémoire ?
    C’est la colle, c’est l’esprit, c’est la sève, et ça reste. Sans mémoires, pas d’En-ville, pas de Quartiers, pas de Grand-case.
    Combien de mémoires ? demandait-elle.
    Toutes les mémoires, répondait-il. Même celles que transportent le vent et les silences la nuit. Il faut parler, raconter, raconter les histoires et vivre les légendes. C’est pourquoi. » (227-228).
    Enfin elle dit que le ville, les quartiers, ils n’existerait pas sans la mémoire. Dans la mémoire, les héros, les légendes peuvent toujours survivent. Et ce n’est pas seulement certains mémoires qui comptent, mais les mémoires des citoyens, des gens communs, de la publique totale qui ont de valeur.

    Et encore nous voyons l’importance de la mémoire quand Chamoiseau se termine le roman avec une demande. Elle (Marie-Sophie) dit : « en aucun temps, dans les siècles et les siècles, on n’enlève à ce lieu son nom de TEXACO, au nom de mon Esternome, au nom de nos souffrances, au nom de nos combats, dans la loi intangible de nos plus hautes mémoires et celle bien plus intime de mon cher nom secret qui—je te l’avoue enfin – n’est autre que celui-là » (486-487). Alors elle demande que le nom Texaco reste le nom pour ce lieu dans l’honneur de sa peuple et pour préserver la mémoire de leur souffrance et leur longue lutte. Si on change le nom, c’est presque comme on nie l’histoire du lieu, ou on perd l’histoire dans un sens. C’est important à elle de garder le nom pour garder l’histoire.

    On voit l’importance d’une histoire, d’une mémoire collectif dans ce roman, mais aussi partout dans le monde. Le passé d’un peuple souvent définit ou au moins aide de créer leur futur.

  3. Dans notre discussion la semaine passée, nous avons mentionné le thème du langage dans le roman « Texaco. » À mon avis, c’est un sujet très intéressant et dans la deuxième partie du livre, j’ai trouvé beaucoup de références à l’importance de la langue, avec un accent sur la tension et les différences entre le français et le créole. Un exemple frappant c’est cette citation :

    « Dans l’En-ville Sophie-Marie, il y a les Man et les Madame. C’est pas pareil. La Man te parle en créole. La madame te parle en français. La Man est gentille et connaît la survie. La madame est plus sévère et te parle de la Loi. La Man se souvient des mornes et des campagnes et des champs. La madame ne connaît que l’En-ville (ou fait semblant). Qu’est-ce que tu dis de ça ?… » (293)

    Cet extrait est important parce-qu’il montre la différence de perception entre le français et le créole. Pour les gens comme Esternome, le français représente la sévérité et l’héritage de l’esclavage et le colonialisme, mais le créole représente la survie et un peu plus de gentillesse. Dans cette partie du livre, Marie-Sophie essai de créer sa nouvelle vie dans l’En-ville, et elle doit affronter le contraste entre les Man et les Madame : la réalité du passé de ses ancêtres et au même temps, du futur, parce-qu’elle apprend à lire en français et c’est très important pour elle.

  4. Ma dernière publication sur le blog a parlé d’une identité collective formée par Esternome et la communauté Noutéka des mornes. La deuxième moitié du livre montre une identité similaire, mais l’identité collective formée par Marie-Sophie et les habitants de Texaco. Marie-Sophie essaie de construire sa case à la périphérie de Fort-de-France, et quand elle est rejointe par d’autres, une communauté prend forme. Ils considèrent la ville comme un flambeau de la liberté pour laquelle ils ont des espoirs élevés, mais sont déçus de trouver que la ville représente un obstacle qu’ils doivent se battre pour obtenir une place. La communauté est donc un effort soutenu de la volonté et de la détermination. A la page 405-406, Marie-Sophie dit, « Nous étions venus pour ses promesses, son destin, nous étions exclus de ses promesses, de son destin. Rein n’était donné, il fallait tout essoucher…Nous circulions autour, y entrant pour puiser, le contournant pour vivre. Nous voyions l’En-ville d’en haut, mais en fait nous ne le vivions qu’au bas de son indifférence bien souvent agressive. » Contrairement à Texaco, Noutéka des mornes n’a pas d’ennemis évidents, mais sa relation avec Saint-Pierre est constamment tendue parce que la ville attire finalement les habitants de Noutéka avec des opportunités d’emploi.

    Ce passage m’a fait penser à la chanson de Voukoum que nous avons écoutée hier en classe. « Kolon-la » fait référence à la promesse de la liberté associée avec la départementalisation des vieilles colonies de la France, mais rien ne change. « They speak to me of liberty, of equality / They even say franternity / But is that all true ? » La vie de Marie-Sophie et la vie de Texaco sont des luttes constantes avec la police et le conseil municipal, décrit comme une guerre par Marie-Sophie qui se plaint, « il y avait mille guerres à mener pour seulement exister » (410). Cette idée est liée avec la ligne dans « Kolon-la » : « Liberty didn’t come on its own, we had to / fight them for it ».

  5. In book 1, “Around Saint-Pierre,” the story ultimately focuses on the life of Esternome, in which the concept of “freedom” consistently comes into play. The personal journey of Esternome towards finding true “freedom” is directly paralleled by the overall political journey of the rest of the slaves on the island towards the same goal.

    With his parents being slaves on the same plantation, Esternome is the first slave to be born on the plantation. Esternome is emancipated by the Béké after saving his life from an attacking maroon, whom he kills in order to save the Béké. However, though he is emancipated, Esternome remains on the plantation at first, still working for the man to whom he once belonged as property, only now he received a small payment for his work. Eventually he leaves the plantation to train as a carpenter, but the idea of bestowed freedom not equating to actual freedom resurfaces later in the book, when the rest of the slaves are emancipated but remain on the plantations, where the overseer “stood in just the same old way,” the béké “gauged the work with the same eyes,” and “the sweat…had that same old taste” (113). Though they are “free,” their lives are hardly changed at all. Esternome’s personal journey towards “freedom” leads him to the realization that “freedom is not given, must not be given. Liberty awarded does not liberate your soul” (83). This is a personal realization for Esternome, but it is ultimately also true for the rest of the slaves on the island; though they are eventually “given freedom” by the government, they are still bound to the plantations where they were once enslaved (until the plantations die out and are replaced by factories). The government that granted them “freedom” then ties this freedom to “a contract, a bankbook, … a passport,” and an income tax, and failing to provide any of these would result in one being “arrested [and] condemned to some sort of slavery said to be disciplinary” (119). Once again, the “freedom” granted to them by others is not truly/complete “freedom.” Esternome, now with his lover Ninon, tells her that they must “leave freedom to go frolicking into life,” believing that true “freedom,” the ability to simply live one’s life as one sees fit, cannot be found in City, but rather far off into the countryside (121). This personal search for freedom is followed by many others, leading to the formation of Quarters in the countryside, where they enjoy perhaps the closest thing to “freedom” that appears in Book 1. This lifestyle doesn’t last forever, though, as the inhabitants in the Quarters become bored with nature, and their desires to pursue their dreams ultimately lead them (except for Esternome) back to City; to the Factory, as “there was opportunity there” (139). This desire for the opportunity to follow their dreams ultimately leads to the death of most of those in City due to the volcanic eruption, and Esternome, unable to return to the countryside or stay in the city, must leave for Fort-de-France in an attempt to find a new type of freedom: freedom from his “memories of happiness” (157). Perhaps that is what the “freedom” sought after truly was all along: freedom from memories and the past; freedom through the mental erasure of what transpired and what once was with the hope of starting anew, completely clean, “free” from the memories and the history of the pain and the oppression that Esternome and all of the other slaves on the island endured.

  6. « L’esclavage… Pour nous, c’était entendre: l’estravaille. Quand ils le surent et le dirent à leur tour Lestravaille pour nous parler en proximité, nous avions déjà raccourci l’affaire sur l’idée du travail… hi hi hi, la parole sillonnait Sophie, la parole sillonnait comme une arme. » (Texaco 58)

    Je pense que la question de la liberté personnelle peut se trouver dans ce passage. En adaptant les mots français, surtout un mot si difficile d’écouter ou d’entendre comme « l’esclavage », ils reprenaient un peu de contrôle et avec ça, obtenaient un peu de liberté. J’ai trouvé intéressante la relation qu’avait Esternome avec les békés tout au long de sa vie. Ils ne veulent pas être compris par les békés, donc ils ont « déjà raccourci l’affaire sur l’idée du travail. »

    Mais, c’est plus que seulement préserver leur culture et un semblance de leur liberté ; c’est aussi une façon de lutter. L’usage du mot « sillonnait », et même « raccourci », indique quelque chose plus violent dans les changements du langage. Je pense aussi que les changements des mots et du langage sont liés aux changements au Caribe, quelques fois aussi violent.

  7. Ce qui me frappe dans la première partie de ce roman est le langage de Chamoiseau. Je trouve que ses descriptions sont vraiment mélodieuses et ils peignent la scène sur l’île dans une manière vivante. Par exemple, quand il décrit les dimanches où tous les différents types de gens viennent au marché dans l’après-messe. Les nég-de-terres vont pour vendre leurs produits, et Chamboiseau les décrit : « De paniers, d’ignames, de pattes-bananes, de dachines, de pois-sentis, de poules-paille et cochon-planches, ils étouffaient le port. Les hommes avaient passes leur toile blanchie, chemisettes et pantalons rayes a gros boutons d’argent ou ornes de petites pierres colorées…Les femmes arboraient leurs bijoux de régale, anneaux, colliers, bracelets de coquillages, d’écailles de tortue ou de perles de lambi. » (104). Ceci est si détaillé et beau comme ecriture. Mais aussi, il introduit le fait que Esternome ne sent plus comme un d’eux.

    Nous voyons dans cette scène une ‘fête’ dans le marché avec une mélange vive de « négres libres et milâtes…quelques blancs-France aussi, et des lots d’ouvriers blancs amateurs de négrittes » (105). Et pendant que ce mélange accepte tous types des gens, Esternome sent de plus en plus loin des nég-de-terres. Il dit : « Leurs braillements, leurs manières de parler avec des cris de guerre et moulinets de gestes, leur sueur généreuse, leur parade dans un unique beau linge, leur créole impérial, riche, tortueux, rapide, ou alors murmure en fond de gorge sous des lèvres immobiles, rejetaient [lui] dans le monde des négres libres, a l’ombre des milates » (105). Il se sent comme un étranger dans leur monde, assez rejeté. Et le langage qu’il utilise de les décrire est vraiment bestial et sauvage. Ceci met l’accent sur l’éloignement qu’il éprouve. Et de souligner cet idée de plus, il dit : « Devant lui, [les neg-de-terres] changeaient de figure et devenaient ces nég que les békés croient connaître : nég d’en bas-feuilles, yeux bas, très gentils » (105). Ils le regardent comme un supérieur, ne plus un d’eux.

    L’arc-en-ciel culturel et la diversité raciale en Martinique sont des conséquences du colonialisme. Mais avec ces choses venait une hiérarchie sociale qui est difficile de surmonter. Nous pouvons voir ça avec la scène mentionnée au-dessus avec Esternome. L’inclusion dans un groupe ne dépend que sur la couleur de votre peau. J’attends la deuxième table du roman avec anticipation pour découvrir comment le peuple à Martinique utilise leur nouvelle indépendance de battre contre le racisme et l’inégalité.

  8. “… but I’ve heard the story so often that I sometimes doubt my own absence when I start telling it.” Ce sont là les mots que mentionne Marie-Sophie Laborieux alors qu’elle décrit l’arrivée du “Christ” selon différents acteurs. J’ai trouvé ce passage intéressant parce qu’il fait allusion à la capacité de complètement faire une histoire sienne à travers les différents narratives reçus des autres. Il renvoie au fait que bien souvent, il n’est point nécessaire de voir pour croire, et nos croyances et souvenirs sont le fruit de multiples interactions sociales.
    Chamoiseau décrit le processus de libération à travers diverses images, mais j’ai été frappé par le passage suivant (à propos de Noutéka): “We grew what békés call secondary crops and we call food crops.” Un important aspect de libération est une redéfinition des valeurs et de la façon dont on interagit avec le monde extérieur. Ré-evaluer les catégories de classification agricole est l’une de ces étapes qui au-delà du besoin de survie, reflète aussi un besoin d’indépendance et de réforme économique. Bon nombre de pays dans le tiers-monde font face à ces problèmes de cultures vivrières considérées secondaires.

  9. Mon passage préféré : Car s’il avait dû évacuer la Grand-case, il était demeuré dedans l’habitation, menant une vie selon son cœur, chassant, pêchant, drivant au long des routes des traces et des sentiers. Durant ses premiers jours de savane, il avait tenté d’apercevoir des nègres marrons, ces initiés aux libertés. Ce fut en vain. Les marrons vivaient sans ombres. Ils semblaient avoir déserté ce monde-là. Alor mon Esternome allait, virait, exhibait son papier aux questions de la malice ou au moindre Qui va là ? d’un béké soupçonneux. Il n’osait ni partir ni vraiment demeurer. Bagage bizarre, l’habitation était pour lui devenue une sorte de havre » (61).
    L’un des thèmes démontré dans ce passage est la pensée de l’Afrique comme étant liés ou profondément enraciné dans la terre. L’image ici des activités d’Esternome et sa décision de rester sur la plantation sont que cela – le lien avec la terre. Esternome est également jointe, cependant, à la routine de la vie il a vécu dans l’habitation. Cette question interroge le désir pour la liberté et la liberté elle-même. Qu’y a t-il en dehors d’une vie d’esclavage n’est pas familier à ces personnes. Donc l’idée de la liberté est un peu différent que la vérité.
    Un deuxième thème : langue. Ce ne m’intéresse pas beaucoup dans ce passage, mais dans l’ensemble, c’était très intéressant à voir le style de Chamoiseau. L’imagerie et la langue étaient frappantes. Même si Chamoiseau utilise français, les narrateurs, surtout Sophie, parlent dans une manière qui n’est pas si connu. On trouve qu’il n’existe pas un mot pour tous. Cette relation entre les esclaves est « les Autres » est un thème que je veux discuter un peu plus.

  10. Mon passage préféré est l’introduction de la Table Première. L’optimisme de Marie-Sophie Laborieux est impressionnant. Elle commence avec, « A beau dire à beau faire, la vie ne se mesure jamais à l’aune de ses douleurs» ; elle regard sa vie toujours « dessous la bonne lumière ». Bien qu’elle ait « tant de hardes à blanchir aux rivières des misères », il ne reste pas « de temps pour une mélancolie ». Et, quand elle a dit que « sur les rires ou les sourires, la peau de ma bouche n’a jamais s’il te plaît connu la moindre fatigue », je n’ai pas pu d’empêcher de sourire. Elle commence la longue histoire de l’oppression de sa famille des esclaves avec ce langage positif, c’est remarquable ! Il est probable que la raison pour laquelle j’ais bien aimé ce passage est parce que cette semaine je viens de recevoir mes premiers emails de rejection pour des jobs, et donc c’est facile de tomber dans le pessimisme.  L’auteur continue d’utiliser ce langage figuré dans le livre, et c’est agréable à lire.

  11. « En quelque heure, troublé comme une marmaille sous ses trois fois trente ans, mon Esternome me demandait : Marie-Sophie, excuse donc s’il te plait, mais… c’est quoi la liberté? Cependant mes réponses, il écoutait avide, semblait content-content, puis son regard soudain se noyait de pitié. Et c’est mois alors qui perdant mes beaux airs, retrouvais une insignifiance d’âge. Un jour, sans doute en saison de sa mort, il me soufflé : Sophie, fleur de bambou, mon bâton de vieillesse, pluie donnée sur la langue de mes soifs, Ô Marie mon doux sirop madou, il ne faut pas répondre à toutes les questions… » (72)

    J’ai choisi un passage dans lequel Marie-Sophie raconte la fois quand Esternome lui a demandé à propos de la liberté. Comme je l’ai lu l’histoire, je suis venu à comprendre le concept de la liberté et comment elle se rapporte à Marie-Sophie. Dans Texaco, les mots viennent de représenter une grande source de puissance, mais quand je suis retourné à ce passage, je crois que Esternome voulait dire quelque chose de complètement différent. Travers la dernière phrase de Esternome, il dit qu’il n’y a pas de réponse à sa question. Autrement dit, la liberté n’est pas quelque chose que vous pouvez dire. Au contraire, c’est quelque chose que vous pourrez découvrir, insuffler ou faire. Même qu’Esternome ne peut pas conquérir son pays, cela ne veut pas dire qu’il n’était pas libre. Un des plus grands thèmes du roman de Chamoiseau est la mobilité de la population de la Martinique. Sa force réside dans leur capacité à s’adapter, à se déplacer et à se reconstruire. Les personnages du roman partagent un esprit indomptable plutôt que comme un sanctuaire impénétrable. C’est dans cet esprit que Marie-Sophie hérite. Elle est l’héritage de la révélation de son père. Pour Esternome, il passe sa vie en portant l’esprit de la Martinique avec lui partout où il allait et en ce sens, il était libre. Toutefois, il ne pouvait pas exprimer cette liberté dans des mots simples ; seule la personne qui a eu l’expérience pouvait vraiment connaître sa puissance.

  12. “Les bekes se mirent a nous fusiller. Ou alors un seul d’entre eux tira. Il y eut un cri. Puis un sang. Ou une odeur de sang. Alor tout fut du feu. Nous devastions les endroits a petrole, a alcohol, a flambeaux, et nous liberious tout cela en pleine course. Ce fut une nuit d’enfer. Des milates tentaient de calmer l’hysterie protegeaient telle ou telle maison, Non non c’est une bonne personne, elle ne merite pas ca.” (132)

    Au centre de cette œuvre se trouve la relation difficile de l’Histoire et de la couleur de peau. La relation entre Marie-Sopie et son “cher papa Esternome” offre une réalité de vision dans une époque sombre de l’Histoire humaine. En effet, une époque ou la couleur de peau dicter le statut social d’une personne. Marie-Sophie observe l’identité et la couleur de peau comme une entité majeur et importante, qui définie une caste, un moyen subjectif pour définir les diffèrent dégrées de « négritude ». Marie-Sophie nous montre pourtant à quel point le langage peut renverser la vapeur et aller au-delà de la couleur de peau. En effet, Marie-Sophie décrit un professeur (incertain) qui est n’est plus considérer comme « noire » a cause de son niveau de français soutenue : « Ils revenait tous d’un séjour merveilleux en cette bonne terre de France ou la bestiole de l’esclave redevenait humaine. (82) La France, force coloniale majeur, retient tout de même un status élever et vénérée au sein de la population.
    Le blanc (le béké), qui possède un sang « d’excellence » confirme la supériorité perçue à l’époque de cette couleur de peau. La violence que décrit Marie-Sophie montre a quelle point la couleur de peau joue un rôle primordial dans la société a l’époque, une différence majeur qui avait des répercussions immenses sur la population. La possibilité et la notion de la liberté ne peut être entretenu que avec une certaine couleur de peau : « Il existait une dernière catégorie de Libres, juste entre les esclaves et les vieux crapauds ladres. » (91) Le reste ne fait que partie de la mémoire, du réfléchi : « C’est quoi la liberté ? » se demande Marie-Sophie.

  13. « Entre les libertés d’En-villé et les grands nègres marrons, rien n’était même pareil, sauf peut-être une manière d’être en liberté sans avoir choisi le sens vrai du chemin, son nord ou bien son sud. O doudouce, liberté vraie c’est peut-être d’avoir plus d’intelligence que la roche qui va dans la pente qu’on lui met… Mais être “libre” c’est quoi est-ce? En ville ou en campagne c’était la seule question » Texaco 92.

    J’aime bien ce passage parce qu’il montre la question de la vraie liberté. Dans sa cahier, Marie Sophie Laborieux se posée qu’est ce que c’est liberté ? et ca c’est un thème important dans la livre en tout. Pour beaucoup de personés comme les marrons, juste être dans la plein air. Mais pour les autres, comme Marie, la liberté est peut-être plus, en particulaire l’intelligence. Dans tous le roman, la question de le vrai sens de «liberté » et qu’est ce que c’est d’être libre et un avec beaucoup d’importance mais pas avec un réponse facile.

  14. « Oh, Marie-Sophie, zozotait mon vieux bougre, les nèg-de-terre marchaient vers la liberté par des voies bien plus raides que celles des nègres marrons. Plus difficiles, je te dis: leur combat portait le risque de la plus basse des fosses, là où sans contre-coeur tu acceptes ce qu’on a fait de toi. Les nègres marrons rompaient l’affrontement, mais les nèg-de-terre restaient en ligne, se maintenaient tant bien que mal en surface de la boue, un peu comme les chapeaux d’eau du marigot aveugle, tenir, tenir et sabler ton fond de coeur d’une liberté profonde, sans grands gestes, juste comme la graine sèche gagne à dos de pluies les joy terres alluviales. Tu comprends? » (109).

    Comme Stephanie a dit, cette citation de l’Esternome à Marie-Sophie m’a frappé le plus dans la première partie du roman. J’ai aimé beaucoup le manière dans lequel Chamoiseau illustre la différence entre les nègres marrons et les nègres de terre dans leur lutte respective pour la liberté. Pour accomplir ça, Chamoiseau utilise bien des images vives de nature qui nous permettent à comprendre l’importance du lien avec la terre. Les nègres marrons ne subissent pas les mêmes épreuves que les nèg-de-terre parce qu’en comparaison avec ce dernier, ils n’étaient pas dans une situation désespérée. Mais les nèg-de-terre se seraient trouvés face aux consequences plus graves s’ils poursuivaient la liberté à cause de leur attachement à la terre.

    Il est fascinant d’examiner la liberté dans le contexte des nèg-de-terre et de la nature. Selon Chamoiseau, ces esclaves sont comme des graines: ils sont déplaces d’une terre et puis déposés à une autre terre. Donc, les nèg-de-terre doivent décider s’ils s’enracineront dans la Martinique où s’ils essayeront encore de gagner la liberté. Et ici par l’Esternome, Chamoiseau croit que les esclaves sont le plus sensibles à la survie s’ils choisissent la terre dans laquelle ils habitent. « La terre pour exister. La terre pour se nourrir. La terre à comprendre… » (109). Par être enraciné dans cette terre, les nèg-de-terre créent un escape pour eux-mêmes.

  15. Vivant à Saint-Pierre, la ville (ou l’En-Ville) principale de Martinique à l’époque, Esternome et sa vie là-bas révèlent la fonction à multiples facettes de la ville en Texaco. Surtout, les perceptions diverses de la ville du point de vue des nègres, peu importe leur « degré de blancheur ou la déveine de noirceur », sont importantes a comprendre (94). Avant ayant lu ce premier table du roman, je n’ai jamais pensé à la relation entre « la terre » (campagne) et « l’En-Ville » à l’époque d’esclavage, et en particulier les relations entre les « nèg-de-terre » et les nègres libres ou « milâtes ». En discutant de ces thèmes, je vais faire allusion aux quelques passages qui en parlent.

    Saint-Pierre est un refuge contre la vie difficile et horrible de la terre. C’est là où chacun peut rencontrer et accéder au monde entier. A Saint-Pierre, on pourrait partir pour nulle part, et on pourrait rencontrer des gens de nulle part, de multiples couleurs, races, pays, langues, etc. C’est une ville cosmopolite, une ville de cabarets, d’idées radicales, et de la promesse.
    « La plupart des mulâtres et des nègres affranchis s’étaient garés en ville. Ils fuyaient les champs d’habitation… L’En-ville par contre était offert aux vents du monde. Un côté pour envolées nouvelles… On y trouvait rencontre des marins hollandais, portugais, espagnols…des voyageurs…des machines nouvelles, des idées sans épines. Saint-Pierre, c’était bel horizon… » (89)

    Voici la vie cosmopolite des mulâtres :
    Des mulâtres de Saint-Pierre « d’une espéciale catégorie…revenaient tous d’un séjour merveilleux en cette bonne terre de France… Ils devenaient avocats ou obtenaient des charges à hauts chapeaux bizbonm… Ils s’érigeaient tenanciers de tripots, maniaient la clarinette, le violon, les cuivres, devenaient docteurs de la carte et du dé. » (91)

    Mais la ville a aussi un lien avec la terre et les esclaves. Saint-Pierre à cause des plantations, à cause des produits des plantations, et donc à cause des travailles des esclaves ou « nèg-de-terre ». Même si la ville un endroit de fuite, il faut remarquer que le travail des esclaves sont à la base des raisons pour la construction de la ville. Sans les esclaves, Saint-Pierre n’existerait pas. Saint-Pierre est, donc, le centre d’esclavage. Mais, toujours, les « nèg-de-terre » sont exclus sans explication.
    Même sans complètement comprendre, Esternome comprend « la richesse-plantations avait créé cette ville, nourri avec les miettes de son passage des milliers de personnes qui des esclaves de terre ne savaient que peu de choses et s’en foutaient d’autant. » (100)

    « Ville haute. Ville massive. Ville porteuse d’une mémoire dont ils étaient exclus. Pour eux l’En-ville demeurait impénétrable. Lisse. Ciré… Bonbon lui dit un jour, et il avait raison, que l’En-ville c’était une Grand-case. La Grand-case des Grand-cases. Même mystère. Même puissance. » (107).

  16. « Si bien que pour me divulguer cette odyssée voilée, mon Esternome utilisa souvent le terme de noutéka, noutéka, noutéka. C’était une sorte de nous magique. A son sens, il chargeait un destin d’à-plusieurs dessinant ce nous-mêmes que le bourrelait sur ses années dernières » (160-161).

    J’aime bien ce passage qui montre le rapport entre les mornes et la ville, un rapport qui peut expliquer aussi celui entre les ex-esclaves et les békés, les gens qui leur ont donné la liberté. Ce passage est après l’abolition d’esclavage, et avec la réalisation qu’ils ne recevront plus de terre, les ex-esclaves y compris Esternome cherchent la terre que personne ne possède. Il s’agit de la première expérience dans la création d’une communauté libre – ils apprennent la survie et comment devenir autonome. Ce passage montre la création d’une forte consciente identité collective aux mornes, séparé de la ville, « une sorte de nous magique ». Esternome rend compte de ses expériences qui sont dominé par le pronom « nous » pour que Marie-Sophie appelle la communauté « Noutéka des mornes ».

    Ce qui me frappe le plus (et j’espère que je ne trahis pas une partie de l’histoire), c’est que cette communauté, cette « nous magique », est finalement vaincue par la ville parce que ses habitants sont peu à peu tirées de mornes par la perspective de travailles dans les nouvelles usines. Ainsi la force destructrice de la ville est en fait plus efficace à distance plutôt que quand elle confronte immédiatement la communauté. Noutéka des mornes échoue car il a souffert de l’illusion qu’il pourrait exister indépendamment de Saint-Pierre – ces puissants centres d’attraction comme sources d’emploi ne peut être pas ignorés. Donc, si nous parlons d’identité et liberté, en ce cas, la liberté (et les nouvelles responsabilités qui suivent) finalement travailler à ronger l’identité commun.

    En plus, il y a des éléments plus tôt dans le roman qui annoncent le destin de Noutéka. A la page 66, j’ai noté un passage intéressant : « Au bout de son silence, le Béké dit à mon papa qu’il allait l’affranchir, mot qui sur l’instant ne lui signifia rien. » (66). Ne sachant pas ce que signifiait « affranchir », je l’ai cherché dans le dictionnaire et le mot a deux significations qui sont contradictoires dans leur contexte. Il peut signifier « marquer » ou « rendre la liberté ». Bien sûr dans le roman le père reçoit sa liberté, il échappe l’histoire et les maux d’esclavage, et il est finalement rejoint par d’autres après son abolition. Cependant, le communauté doit finalement revenir à l’endroit où cette histoire existe pour survivre – l’identité qu’ils créent est contestée par la ville, ses békés, et les choses mêmes qu’ils cherchaient à s’échapper.

  17. Un passage que je trouve puissant est la première rencontre entre le narrateur et le Christ. Le passage entier d’événements qui menaient à cette première rencontre est fascinante car elle nous apport un tel mélange complexe d’histoires, qui nous donne une compréhension de la communauté unie dans Texaco, et aussi qui nous aidons en comprenant l’événement lui-même. Dans ce premier article nous ne savons pas trop du narrateur, seulement qu’elle est une femme (et féroce à cela). En rassemblant les différents points de vue entourant l’arrivée d’un étranger au village, le style d’écriture est fondée dans les histoires de superposition et par ouï-dire. Est-il fiable? Pas nécessairement, mais que le passage se termine, c’est le narrateur elle-même qui l’indique, “Et si c’est pas comme ca, ca n’a pas d’importance.” Ce n’est pas nécessairement la validité de ces histoires qui sont importantes autant que la capacité du narrateur pour bien convaincre le Christ du besoin urgent de Texaco pour être sauvé, et son pouvoir de porter cette aide au peuple du village.
    En particulier, je suis fascinée par la perspective du narrateur dans deux sens: l’un, il y a cette crainte qui entoure l’arrivée de cet étranger, assez qu’elle tremble en rapprochant cette “ange destructeur” – compte tenu de toutes les circonstances négatives qui entourent le village, elle est suspecte, et craintive, que cet inconnu est venu apporter la ruine et la destruction de sa village – plus dramatique, sa vie. Au même temps, elle est aussi féministe personnage très forte, et elle rassemble jusqu’à sa puissance et de courage pour aborder cet étranger. “… Femme-matador, j’avais trop vécu pour demeurer ainsi.” (40) J’étais surprise que dans un village comme celui-ci une femme pourrait avoir tant de conviction, et je suis impatient d’en apprendre davantage sur les rôles des sexes et la dynamique du village.

  18. En ayant la connaissance que ce roman est axé sur les thèmes de l’esclavage et de l’émancipation, j’ai trouvé le premier paragraphe au début de la table première (dans la page 47) vraiment puissant et inspirant. Pour moi, j’éprouve un sentiment immense d’autorité, spécialement avec la phrase « A beau dire à beau faire, la vie ne se mesure jamais à l’aune de ses douleurs » (47). Cette phrase dépeint avec élégance que les difficultés ne doivent pas éclipser la vie de quelqu’un. J’aime que malgré le fait que le livre parlera sur certains sujets déprimants, Patrick Chamoiseau commence avec l’avenir à l’esprit. Ce que je veux dire c’est qu’il introduit l’espoir, qui était nécessaire avec les esclaves (à première vue, une qualité apparemment difficile d’avoir pendant des circonstances telles que l’esclavage). De plus, Marie-Sophie Laborieux dit avec optimisme que « malgré l’eau de [ses] larmes, [elle a] toujours vu le monde dessous la bonne lumière » (47). Encore, le choix de Chamoiseau d’inclure une phrase comme celle-ci montre la nécessité d’avoir un esprit fort. Il est intéressant à voir le contraste entre ces mots et les expériences réelles endurées pendant ces temps. Finalement, la qualité à durée indéterminée de la phrase « Mais combien de malheureux ont tué autour de moi l’existence de leur corps ? » peut mettre en question des thèmes morals divers (47). Alors, quelqu’un peut dire que Chamoiseau a simplement rempli les conditions d’une introduction, mais il fait plus, il crée un espace libre pour réflexion, quelque chose que je voie plus avec les conclusions d’un œuvre d’histoire. Ici Chamoiseau permet à ses lecteurs à lire sur l’histoire comme un roman.

  19. « Oh doudouce, liberté vraie c’est peut-être d’avoir plus d’intelligence que la roche qui va dans la pente qu’on lui met…mais être ‘libre’ c’est quoi-est-ce. En ville ou en compagne c’était la seule question » pg. 92

    En ce qui concerne la liberté et l’abolition des esclaves, cette phrase décrit la complexité d’être « libre. » Quand j’ai lu ce passage, j’ai pensé à deux choses : la liberté mentale et la liberté physique. Avec la liberté mental, on peut faire ses propres décisions et ses propres réflexions sans l’influence percutant d’une culture ou d’une langue, tandis que la liberté physique permet à chacun à se déplacer comme on veut. Cet exemple s’applique à l’abolition en France, qui a éliminé l’esclavage dans les colonies. La question posée a propos de la signification de la liberté insinue que les mémoires brutales restent pour longtemps et il est difficile de sentir la liberté totale comme le reste des citoyens français.

  20. « Nègres libres et milâtes d’après-messes descendaient à cette fête, quelques blancs-france aussi, et des lots d’ouvriers blancs amateurs de négrittes. Mon Esternome quittait toujours sa case un peu triste pour s’y rendre. Il sentait que les nèg de ce marché étaient plus proches de lui. Pourtant, de dimanche en dimanche, il s’en éloignait sans même comprendre comment . . . Les nèg-de-terre (ou nèg-en-chaînes) détestaient les Libres . . . Les nèg-de-terre avaient fini par l’accepter. Ils avaient compris que l’Esternome n’était pas oublieux de ses racines en chaînes » (105-108)

    En lisant la première table de Texaco écrit par Chamoiseau, j’ai trouvé la partie titrée « Nèg Sans Souliers » particulièrement frappante. Dans ce passage, la narratrice Marie-Sophie décrit l’expérience de son père, son « Esternome », au marché du Mouillage où les nèg-de-terre venaient pour vendre les produits de leurs jardins et des autres babioles. J’ai trouvé ce passage et la citation au-dessus intéressants surtout parce qu’ils soulignent la composition diverse de ce cadre d’un marché, et en même temps les nombreux sentiments du père de Marie-Sophie et aussi des nèg-de-terre envers leurs environs et le père de Marie-Sophie. Pour quelques nèg-de-terre, cette journée au marché symbolisait un temps pendant lequel ils pouvaient simuler la liberté et le sentiment d’être libre, par exemple, en portant des « signes d’élégance » (106). Pourtant, pour des autres nèg-de-terre, cette expérience au marché les montrait une « ville porteuse d’une mémoire dont ils étaient exclus. Pour eux l’En-ville demeurait impénétrable » (107).

    Je m’intéressais surtout aux différences de sentiment entre les nègres libres et les nèg-de-terre. Avant de lire ce livre, j’avais l’impression que la grande majorité des nèg-de-terre admirait les nègres libres en espérant de devenir comme eux un jour, et que les nègres libres regardaient les nègres toujours en l’esclavage avec l’espoir. Néanmoins, ce passage illumine que quelques nègres libres comme Esternome sentaient lointain des esclaves et avaient presque honte d’eux. Peut-être ce sentiment est particulièrement fort parce qu’Esternome, même au Grand-case « devint arrogant envers les nègres-en-cannes comme se devait de l’être le moindre domestique » (61). En même temps, néanmoins, il semble aussi qu’Esternome devait démontrer consciemment aux nègs-de-terre qu’il n’a pas oublié son passé en l’esclavage. La relation entre ces nèg-de-terre et les nègres libres n’était pas aussi chaleureuse et facile que je pensais. En élaborant sur l’histoire d’une personne en détail dans son livre qui raconte des histoires au-dessous de l’histoire impersonnel, le texte de Chamoiseau est convenable pour illuminer ces sentiments qui ne sont pas forcément visibles à la surface de l’histoire de l’esclavage.

  21. Une des citations que m’ont frappée les plus dans Texaco par Patrick Chamoiseau est un extrait des cahiers de Marie-Sophie Laborieux :

    « Les descendants de sang-mêlé qui justifieraient au moins cent ans et un jour de liberté, dont le bisaïeul, fils légitime de père et mère noirs ou gens de couleur ni libre ou affranchis, aura épousé en légitime mariage au moins une mulâtresse libre, l’aïeul une mistive, épousée libre et le père une quarteronne, seront à cause de l’excellence du sang réputés blancs eux-mêmes. » (79)

    J’ai trouvé cet citation très intéressante parce qu’on voit deux idées importantes que ne sont pas souvent adressés quand on parle d’esclavage : les mécanismes avec que un esclave pourrait se libérer, et l’idée qu’il y des degrés de « négritude ». Selon la citation, il est possible que une personne noire soit plus ou moins « blanche » (même si on est d’ethnicité noire). Avec cela il y a une implication sur quel place dans la société chaque « degré de négritude » occupe. Il est implicite dans le livre et dans la citation que être noir est la chose la moins désirable, suivi par l’être mulâtre avec un ton de peau plus blanc, et donc plus acceptable comme candidat pour être libre. En fait, dans la citation s’épouser avec « une mulâtresse » était un pas vers être considéré « assez blanc » pour être libre. On voit cette idée aussi dans une remarque faite par Osélia quand Esternome lui demande d’être avec lui. Osélia réponde, « Si tu veux mon nègre… mais le temps que je trouve mon mulâtre ou mon blanc » (86). Ici on voit comment l’idée écrite dans le cahier de Marie-Sophie était partie de la vie d’une personne noire dans ce période. Osélia veut explicitement trouver un homme mulâtre ou blanc avec le bût d’améliorer son statut social et garantir sa liberté. L’idée que la peau d’une personne mulâtre aidait à obtenir la liberté retourne quelques pages plus tard, quand la narratrice explique qu’un moyen pour devenir libre était « d’être apparu au monde avec une peau de mulâtre si claire que cela précipitait en angoisse les békés que les apercevait dans un champs d’esclaves » (90). Ici il est évident que le plus la peau d’un individu est claire, le plus la probabilité d’être libre croît. Il est intéressant que la narratrice attribue cela à « l’angoisse » des békés. Cette interprétation implique que les békés pouvaient voir l’humanité d’une personne de couleur, même si officiellement cette personne était considérée leur propriété. Peut-être cela est parce que un béké pourrait plus facilement s’imaginer dans la situation d’une personne qui rassemblait plus a lui.
    Enfin, le statut le plus désirable était, évidemment, d’être blanc, souligné par la phrase « seront à cause de l’excellence du sang réputés blancs ». Le mot « excellence » en décrivant le sang d’une personne blanche est quoi souligne la supériorité raciale perçue à l’époque.
    En tout cas, il reste intéressant de voir que même dans la société esclavagiste de Guadeloupe, il y avait de la complexité entre « noir » et « blanc ». Suivant les implications de la citation du cahier, on voit que la stratification sociale était plus nuancée de qu’on pourrait supposer.

  22. « Je ne vais pas te refaire l’Histoire, mais le vieux nègre de la Doum révèle, dessous l’Histoire, des histoires dont aucun livre ne parle, et qui pour nous comprendre sont les plus essentielles » (page 49). Pour moi, cette citation représente ce que j’ai plus aimé de la première partie de « Texaco. » Le roman est un bon mélange entre les récits historiques et les histoires des vies des personnages, particulièrement avec l’inclusion des extraits des cahiers de Marie-Sophie. Bien que l’utilisation des différentes voix et des sources soit parfois un peu confus, je trouve que c’ajoute un niveau intéressant qui montre la complexité de la vie en Martinique comme nous avons discuté en classe. J’ai aussi apprécié la chronologie des évènements signifiants au début du livre parce-que je ne connaissais pas beaucoup sur l’histoire de Martinique pendant cette période et ça fait le comprendre un peu plus facile. J’étais très intéressée par le moment où l’abolition de l’esclavage arrive aux colonies françaises, parce-que ce décret a fondamentalement changé les vies des martiniquais. Cette période aussi correspond aux thèmes évidents partout le roman de la liberté. En commençant à lire, je l’ai trouvé très difficile, mais après 200 pages, c’est un peu plus facile de suivre.

  23. « Je ne vais pas te refaire l’Histoire, mais le vieux nègre de la Doum révèle, dessous l’Histoire, des histoires dont aucune livre ne parle, et qui pour nous comprendre sont les plus essentielles. » (49)

    Cette phrase est ma favorite parce que, ici, Chamoiseau joue avec la langue dans une manière qui n’est pas possible à l’orale (bien que ce livre soit rédigé quelque fois comme une histoire orale). En utilisant la capitalisation, Chamoiseau distinguer entre l’Histoire et des histoires. Avec cette capitalisation, l’Histoire semble comme quelque chose grande et officielle, les évènements que ceux qui ont le pouvoir veux mettre en record. C’est comme ils disent – les gagnants écrivent les textes d’histoire. Mais à l’autre côté, il y a des histoires apparemment ordinaires—les histoires des familles, des travailleurs, des amoureux, de la voix de Marie-Sophie—elles sont toutes essentielles aux peuples, et au tissu de leur libération. Donc, je crois que ce passage est important parce que c’est un peu comme une proclamation défiante. Ici, Chamoiseau veux dire qu’il va pas redire les histoires qu’on apprend dans la classe—il veux élever les histoires du peuple.

  24. Après avoir lu la première section du livre de Texaco, j’ai beaucoup appris sur l’esclavage qui se déroulait dans les années 1823-1902. Durant cette période, tout était basé sur notre race, notre hérédité ainsi que notre situation financière. C’était quasiment impossible de passer de l’esclavage au monde libre et indépendant. Beaucoup on essayé de s ‘en sortir mais peu y arrivait. J’ai trouvé cette section très complexe à lire. Chamoiseau décrit très précisément les situations d’esclavage tout en utilisant des exemples très concrets. Le fait qu’il était capable d’expliquer si brièvement la situation que partageait plusieurs génération me démontrait à quel point l’esclavage était très hiérarchisée. La section que j’ai préférée plus particulièrement se retrouve à la page 112. Cet extrait parle du 24 février 1848, « le seul chiffre calendaire dont mon Esternome se souvint toute sa vie ». C’était bien évidemment une date importante qui soulignait « la liberté des esclaves était décrétée de manière implicite » p.112. C’était une journée très joyeuse pour un peuple exploité physiquement. La joie s’est rependue dans tout le cartier et c’était la fête. Pour les esclaves, c’était un événement qui voyaient comme un soulagement et une liberté acquise dont ils ont du travailler pendant plusieurs générations. D’un autre côté, comme Chamoiseau souligne, les ‘maitres’ ne comprenaient pas les décisions et ils étaient même fâchés. Je crois qu’ils ont éprouvé un tel sentiment puisqu’ils perdaient toute autorité de diriger le peuple à leurs guises.

  25. « Les nègres marrons rompaient l’affrontement, mais les nèg-de-terre restaient en ligne, se maintenaient tant bien que mal en surface de la boue, un peu comme les chapeaux-d’eau du marigot aveugle, tenir, tenir et sabler ton fond de cœur d’une liberté profonde, sans grands gestes, juste comme la graine sèche gagne a dos de pluies les joy terres alluviales. » (109)

    J’aime bien ce passage parce qu’il montre les thèmes de l’identité et la liberté, et ce que chaque terme signifie aux groupes différents. Chamoiseau explique la différence entre les marrons et les nèg-de-terre en utilisant les images des racines et des plantes. Il montre que les marrons ont plus de liberté et peuvent s’éloigner d’autres s’il se trouve une situation troublée, mais que les conséquences d’essayer trouver la liberté sont plus extrêmes pour les nèg-de-terre. Il eux compare aux chapeaux-d’eau qui doivent tenir le sable de la liberté et la terre où ils restent pour survivre. Ces esclaves qui voyageaient d’Afrique à Martinique sont comme les « graine[s] sèche[s] » transportés par le sol mouillé à un nouvel endroit.

    En continuant à dire, « les nèg-de-terre avaient choisi la terre » (109) Chamoiseau montre encore l’importance des liens avec la terre. Malgré leurs origines, les esclaves deviennent une partie de la terre de Martinique. Ils deviennent plus savants et puissants, en respect des ressources de la terre, que les békés. « C’est pourquoi ils surent avant tout le monde, eux qui vivaient la mémoire de ce lieu, que la montagne pataude qui surplombait Saint-Pierre était en réalité une bête matador, » (109) Chamoiseau dit. En choisissant la terre, les nèg-de-terre développaient une connaissance approfondie de la Martinique qui eux aident en trouvant la vrai liberté en fin de compte.

    J’ai trouvé les images de ce passage très profondes. Ces thèmes de l’identité, les racines, et la connexion avec la terre réparaient partout ce texte, en explorant la possibilité de l’autonomie pendant l’esclavagisme.

  26. Patrick Chamoiseau was born in 1953 in Fort de France, Martinique where he still lives. He is the author of a historical work on the Antilles under Bonaparte and two non-fiction works. His novels are Chronique des sept miseres (1986), Solibo le magnifique (1988), Texaco (which won the Prix Goncourt in 1992), and most recently, Les Neuf Consciences du malfini (2009). He has also published a volume of Caribbean folk tales. ‘The Rat’ (Granta 59) is taken from his memoir, Childhood (Gallimard, Paris, 1994). Carol Volk’s English translation was published by the University of Nebraska Press in the US and Granta Books in the UK. Texaco, Strange Words, School days and Solibo Magnificent are all available from Granta Books.

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