Achille Mbembe on the Elections in Cameroon

Achille Mbembe recently did an interview about the elections in Cameroon for Slate Magazine. He offers a harsh critique of the current regime and trenchant observations about the election as “non-event.” You can read the interview in French here. An English translation is available here. What are your reactions to this interpretation? What paths forward are there for the population of Cameroon? For broader discussions about politics in Africa, you can visit the excellent blog Africa is a Country, which has a recent post about the interview.

7 thoughts on “Achille Mbembe on the Elections in Cameroon”

  1. J’ai mal quand je lis tout ca. Quand est-ce qu’on va se reveiller et dire que ca suffit! Trop c’est trop! Pour repondre a Julia qui se demandait pourquoi la France ne mets pas terme au regne de Biya, la reponse est simple; trop de benefices. Pourquoi le lacher quand ils ont beaucoup a extorquer? Cet election n’est qu’une farce comme tout les autres. On va devoir s’armer de beaucoup plus pour pouvoir mettre fin a cet absurdite. Aux lits les veillards et laisses place au jeunes avec des idees fraiches.
    Mais je vais essayer de me contrarier et demande si les jeunes peuvent apporter du changement? Question a double face. Non d’un cote que la corruption est tellement installe dans le systeme que tout le monde voit le pouvoir comme le”gombo” et non comme un moyen d’ameliorer le pays. Donc les jeunes que nous attendons peuvent aller la-bas et faire comme les autres. J’ai meme des amis qui me disent que si eux ils sont au pouvoir, ils vont aussi “bien profites”. Et la je secoue ma tete et me demande ou va le monde. Pourquoi avons nousperdu nos valeurs et avons decide de nous enrobes de la corruption? Mais d’un autre cote, on a l’emergence des jeunes qui ont eu la possibilite de quitter le pays et voir comment les choses se passent ailleurs. Ils comprennent plus facilement que le pays va mal et il faut changer les choses. Ce de ces jeunes dont je parle. C’est eux qui vont changer le Cameroun. Quand? est la bonne question. Bientot je repondras….

  2. Je trouve l’article et les remarques d’Achille très intéressants. En général, il semble que nous devons peut-être arrêter la propagation de l’illusion que les élections changent l’action politique. Souvent après une période de lune de miel, c’est un retour au statu quo (même dans les pays occidentaux). En revenant sur le sujet, je vois ce qu’Achille décrit comme symptomatique des problèmes qui troublent tout le tiers monde. Spécifiquement, je ne peux pas m’empêcher de parler de mon propre pays, Népal, et de remarquer sur les similarités.

    Au lieu d’un autocrate au pouvoir du pays comme au Cameroun, il y a beaucoup de groupes qui luttent pour le pouvoir au Népal. Néanmoins, ces élites, qui partagent avec Biya un désir d’une certaine continuité, se sont rendu compte que le changement constant ne crée pas de grands changements au système politique. Dans ce sens, il est comme le transfert du pouvoir de ne rien faire mais vous avez un parti minoritaire au pouvoir chaque cinq mois.

    Les Népalais, après avoir les grands espoirs de la révolution, sont épuisés comme leurs homologues camerounais. Pour eux, le flux constant n’a rien accompli et laissé les gens paralysés à commencer une nouvelle résistance forte. Démocratique seulement en nom, le pays utilise les élections pour satisfaire les agences occidentaux et de maintenir l’aide étrangère. Le système de butin reste le système de choix et le gouvernement l’utilise afin de contrôler d’autres dirigeants et d’étouffer tout changement possible. La France n’a aucune raison de mettre fin au règne Baye depuis la structure courante favorise ses besoins. Il n’y a aucune raison de perturber leur réserve bon marché du pétrole, de la nourriture, et du textile

    Les morts des autocrates ne fera pas bon pour Népal parce qu’il est un fléau systémique et culturelle. Mon père me dit toujours qu’il ne verra aucun changement dans sa vie; probablement, je vais raconter à mes enfants les mêmes mots.

  3. Je suis d’accord avec Gracie que Achille a raison en parlant de l’inutilité des élections au Cameroun. Toutes les révolutions dans l’histoire qui avaient du succès ont dépendu sur la violence contre les hommes qui tiennent le pouvoir. Par exemple, en France et aux Etats-Unis, la seule manière dont on pouvait gagner l’Independence pour des gens était de lutter contre les autres. Pour gagner la paix, il semble qu’on doit utiliser la violence.

    Il est évident que les élections ne changeront pas la situation au Cameroun. Même que la parole est libère, les manifestations sont réprimées avec l’opposition. La parole n’a pas de signifiance si on ne peut pas vivre comme on voudrait.
    Il est aussi intéressant que la France ne fait rien pour mettre a fin au règne de Biya. Peut-être la France bénéfice de ce règne ?

  4. En lisant l’entretien d’Achille en SlateAfrique et l’article que j’ai trouvé ici http://news.cameroon-today.com/cameroon-presidential-election-commonwealth-francophonie-observers-commend-peace-in-cameroon%E2%80%99s-election/7704/, il me semble que le gouvernement camerounais a fait un excellent travail de déguiser sa nature despotique. En assimilant la gouvernance à la non-gouvernance, l’administration semble avoir atteint tous ses objectifs [dont il n’en existe pas] pacifiquement [par l’inaction] car selon Achille « Le but de ceux qui ont le pouvoir n’est pas d’accomplir quoi que ce soit de grandiose. C’est tout simplement d’être au pouvoir. Et donc gouverner, c’est surtout ne pas gouverner. »

    Ce qui était déroutant pour moi, c’était que quand on parle de l’opposition à Biya, Achille dit que «elle [l’opposition] n’existe pas», mais l’article que j’ai trouvé félicite le Cameroun sur la tenue d’élections pacifiques entre 23 différents candidats! Serait-il possible que ces candidats aient étés placés par le gouvernement pour fabriquer une élection démocratique, ou est-ce qu’il existe une certaine opposition, même faible, au Cameroun? Bien qu’Achille sache plus sur la situation que n’importe quel d’entre nous, il est difficile pour moi d’accepter que la seule option pour un changement de régime est la violence. Est-ce qu’il n’y a vraiment pas aucun autre moyen? J’imagine que l’inaction de Biya peut être aussi une faiblesse, une faiblesse qui pourrait être utilisé contre lui d’une manière.

  5. Ce que je trouve intéressant, c’est la manière dont Prof. Mbembe faisait le lien entre le niveau de vie et l’intérêt politique. Selon lui, le peuple camerounais ne peut pas diriger leurs énergies et leurs colères à constituer l’opposition politique contre le régime actuel tant qu’ils aient besoin de chercher un moyen de survivre quotidiennement. Alors bien que le régime étouffe ses peuples, bien que Biya soit souvent absent, les faits ne provoquent pas les objections visibles, simplement car les peuples ont les inquiétudes plus alarmantes que la lutte politique.
    Je me demande si c’est toujours la situation partout : il faut avoir toutes les besoins basiques bien approvisionnés avant que l’on ne pense aux concepts plus abstracts. J’ai eu des conversations avec les autres sur les raisons pour laquelle il y a les révolutions à grande échelle contre les gouvernements totalitaires dans certains pays, mais pas du tout en autres. Certainement on ne peut pas nier les facteurs économiques, mais est-ce qu’il y a les autres qui jouent une partie essentiale ?

  6. Ce qui me frappe à propos de cette histoire des élections au Cameroun est le rôle que la France joue toujours dans ce pays. J’ai trouvé un article qui s’agit des résultats de l’élection. (http://bit.ly/or0chl) Sans surprise, Biya était victorieux, et, sans surprise, l’opposition camerounaise essaie d’annuler les résultats ; elle affirme que l’élection était corrompue. Même s’il est vrai que l’élection était corrompue, il est probable que ces résultats resteront. La France, l’ancien pouvoir colonial sur le Cameroun, « saw no egregious violation in the poll. » Le ministre Alain Juppe a dit, « According to the International Organisation of the Francophonie and the Commonwealth, who followed the development of these elections, we can consider that they took place in acceptable conditions. » Le mot de France semble d’être le mot final.

    Évidemment, il y a encore un lien important entre la France et ses anciennes colonies. Dans son interview, Achille parle aussi de ce lien, mais il parle peut-être cyniquement. Il répond à la question finale de SlateAfrique à propos du rapport entre la France et Biya en disant, « Non, la France ne lâche jamais ses amis africains. » Est-il peut-être que la France elle-même assure le règne continu de Biya ?

  7. Il semble que M. Mbembe a raison quand il parle de l’inutilité des élections. À travers ce cours, quand nous avons parlé des grands évènements dans l’histoire, ce n’était jamais une élection qui a effectué des changements. L’indépendance d’Haïti a commencé avec la révolte des esclaves, Bicentenaire se focalise sur un des manifestations qui a entraîné la démission du président Aristide, et dans Les Bouts de Bois de Dieu c’est un grève qui fait gagner aux cheminots les droits égaux à ceux des européens. Ces victoires n’était pas du tout facile à effectuer: les gens ont souffert du faim, des blessures, et même de la mort. Mais ils était tout de même des victoires, avec les résultats durable pour le pays. Si l’histoire peut nous enseigner quelque chose, les élections au Cameroun ne vont changer rien. Les sources disent déjà que Biya va gagner, encore:
    http://www.vanguardngr.com/2011/10/biya-poised-for-sixth-term-as-cameroon-counts-votes/
    Même si l’opposition maintient que la fraude et l’intimidation rendent les résultats nul, il ne peut rien faire quand Biya est au pouvoir. En Haïti et ailleurs, même après avoir gagné l’indépendance, il faut toujours lutter pour le maintenir sous des régimes despotiques. Il semble qu’au Cameroun, il faudra aussi lutter. Ce ne serait pas court et paisible comme une élection, mais dans ces circonstances, il n’y a pas peut-être de choix.

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