All posts by Alexandra Brierley

Une société séparée

En lisant Le New York Times le weekend dernier, j’ai lu cet article au sujet de questions (et problèmes) d’intégration en France.  L’intégration, la place des immigrés au sien de la société française et l’affrontement entre l’Islam et la France sont bien sûr des thèmes continus de notre classe, mais cet article en parle d’un autre : le racisme anti-blanc en France.

La Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme s’assure distinguer ce type de discrimination du type confronté aux Arabes et aux noires, mais elle affirme que dans quelques banlieues difficiles, les blancs pauvres sont victimes d’une majorité de non-blancs pauvres.  La position de LICRA intensifie l’antagonisme au centre de la société française.  Un sondage d’IFOP de 25 octobre (le même sondage mentionné dans le poste d’Emily il y a quelques semaines) trouvait que 60% des Français considèrent que l’influence et la visibilité de l’islam en France sont trop importantes, et 68% croient que la non-intégration des musulmans est de leur faute et que le refus des valeurs occidentales, le fanatisme et la soumission sont les mots qui correspondent le mieux à l’idée qu’ils se font de l’islam.

Mais l’article prend ce nouveau type de racisme comme résultat du plus grand problème de l’échec de l’intégration en France et l’incapacité du gouvernement à faire face de manière décisive avec le rôle des musulmans en France.  L’auteur dit « These days, President François Hollande’s actions can be summed up by his statement of contrition about colonial France’s murderous treatment of Algerians. That’s the politics of gesture and routine, balanced out by announcements like one noting that the pace of expulsions of illegal immigrants is now ahead of last year’s ».

Quelles sont les perspectives d’avenir ?  Bien sûr, en ne traçant des lignes claires ou de normes spécifiques pour l’assimilation musulmane, la procrastination du gouvernement français a mis  un poids énorme négatif sur les perspectives de changement.  Il est difficile d’être optimiste quant à charmer un communauté aliénée que, dans certains quartiers, vit sa vie comme une société partiellement parallèle.  Joseph a parlé sous ce poste de Val-de-Reuil et des autres « nouvelles villes » qui ont contribué aux problèmes d’exclusion sociale des immigrés et de discrimination raciale.  Selon l’article, une vaste programme de discrimination positive, avec les quotas clairs d’école et d’insertion en emploi, pourrait fonctionner, mais il faudrait aussi avoir une forme d’assimilation du côté musulman.  La fin d’article cite un ministre de l’Intérieur socialiste qui a dit :  « We know what the cost can be to a democratic society when an economic crisis mixes with a crisis of identity. … It can lead to a rejection — a deep current that carries everyone away ».

Les policiers seront jugés au sujet des émeutes de 2005

Nous avons parlé beaucoup des émeutes de 2005, quand les morts de deux jeunes adolescents, Zyed Benna, 17, et Bouna Traoré, 15, ont provoqué des émeutes violentes en banlieue.  Les deux ont été électrocutés en se cachent dans une sous-station életrique  à Clinchy-sous-Bois (au nord de Paris) en Octobre 2005.  Depuis sept ans, les deux garçons continuaient à symboliser les relations désespères et la méfiance entre la police et les jeunes vivant en banlieue.

Jeudi, deux policiers pourraient subir un procès sur ces morts après le plus haut tribunal en France a cassé une décision précédente disant le cas contre les policiers devrait être abandonnées.  Les garçons rentraient d’un match de football et quand ils ont vu une voiture de police il se sont enfuis à la sous-station dangereuse. Les juges français ont recommandé que les deux policiers devraient subit un procès sur des accusations de “non-assistance à personne en danger” pour ne pas aider les garçons.

La décision de rouvrir le procès pourrait avoir des conséquences profondes sur les relations déjà tendues entre les policiers et les banlieues.  On espère que le discours et l’action passionnés autour de cette affaire ne sera pas détourner de la quête de justice pour ces garçons, quelle que soit la forme qu’elle prend.

Ranimant l’histoire algérienne

Comme plusieurs étudiants ont déjà noté sur le blog, la langue française occupe une grande partie de l’identité d’Assia Djebar, mais aussi les identités de Chamoiseau, Trouillot, Césaire, et Diome.  La langue jour des rôles importants dans tous les livres que nous avons lus ce semestre.  Ce que Emily a noté c’est que la langue française est pour Djebar un héritage du colonialisme qui rappelle d’une histoire troublante mais aussi une histoire de la libération.

Je voulais attirer votre attention à l’expression de Djebar d’une forme de la représentation du point de vue d’une autre.  Dans L’Amour, la fantasia (et ses autres œuvres), elle utilise la langue française comme moyen de négocier les problèmes avec la confrontation entre la France et l’Algérie.  En écrivant et en écoutant aux textes qui provoquent normalement des réponses visuelles – des documents, des lettres, des tableaux – Djebar et les lectures peuvent remarquer les sons autrement indiscernables de lutte, de résistance, et même d’amour.

Dans un entretien (vous devrez utiliser vos NetIDs pour l’accéder), Djebar dit de la langue :

Car le français est aussi pour moi la langue paternelle.  La langue de l’ennemi d’hier est devenue pour moi la langue du père du fait que mon père était instituteur dans une école française ; or dans cette langue il y a la mort, par les témoignages de la conquête que je ramène.

Elle parle ici d’un paradoxe de la langue : la langue qui est devenue la sienne était une fois la langue entachée par le sang de son peuple.  Mais, en utilisant le français, elle transforme des représentations françaises de la conquête d’Algérie en 1830.  Par exemple, dans les chapitres de L’Amour, la fantasia qui se sont passés au dix-neuvième siècle, les peintres comme Delacroix (et on voit dans le roman) et Eugène Fromentin contribuent à l’imagerie du paysage colonial.  Major Langlois s’arrête « pour dessiner des Turcs morts, ‘la rage de la bravoure’ imprimée encore sur le visage » (29).  Les images visuelles de la défaite algérienne, de brutalité et de barbarie commencent à justifier la conquête de l’Algérie aux français.

La couverture du livre: Delacroix, “Rebecca enlevée par le templier pendant le sac du château de Frondeboeuf”

Mais Djebar refait ces images en utilisant la même langue : sa propre langue comme femme algérienne.  Les actions violentes d’une femme algérienne qui sort le cœur d’un soldat français avec ses mains et une autre femme qui écrase la tête de son propre enfant avec une pierre – témoignant par le baron Barchou de Penhoën – son re-présentées comme des actes héroïques et courageux (30-32).  Ses descriptions verbales des tableaux et des histoires réaniment ces images gelées qui ont servi comme les histoires de l’invasion d’Algérie.  Ses transformations verbales décrivent l’enchevêtrement entre les formes d’art, et par extension, entre la France et l’Algérie.  Après tout, ses transformations n’auraient pas été possibles sans les comptes français.

Je vous invite de lire tout l’entretien et de penser aux parallèles et aux différences de la fonction de la langue française parmi tous les auteurs qui nous avons lus, et comment ils se réconcilient leurs rapports tendus avec la langue.