« Cahier d’un Retour au Pays Natal » – une délation du racisme ?

A mon avis, « Cahier d’un Retour au Pays Natal » est un poème très intense et un peu navrant. L’autour parle de l’infériorité de sa race vis-à-vis de celle des autres ; il parle de comment les esclaves et les autochtones des autres pays sont « des bêtes brutes… [et comment l’auteur croit] que nous sommes un fumier ambulant hideusement prometteur de cannes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge » (page 60). Il écrit qu’il n y a plus l’espoir, comme il dit,  « J’accepte… J’accepte… entièrement, sans réserve… / ma race qu’aucune ablution d’hypsope et de lys mêlés ne pourrait purifier / ma race rongée de macules » (page 72).

En somme, son poème vivide est très puissant en exprimant les désarrois et les souffrances des esclaves ; il  tourne constamment en ridicule sa race avec des noms cruels, et il montre son désespoir. Je crois qu’il dénonce ce racisme, et puisque Césaire est célèbre actuellement pour sa poésie, peut-être cette approche était effective… Qu’en pensez-vous?

2 thoughts on “« Cahier d’un Retour au Pays Natal » – une délation du racisme ?”

  1. J’aime beaucoup vos deux commentaires sur l’oeuvre d’Aimé Césaire.
    La première chose qui mérite une analyse c’est la voix du narrateur car je crois que dire “Césaire dit” et “Césaire dit” pourrait nous confondre car au niveau discursif, ce n’est pas Césaire qui parle…vraiment. Cela veux dire que même s’il y existe ces moments où il parle mal de “sa race” quelquefois il veux s’attaquer aux descriptions faites par d’autres personnes. Vous avez tous les deux très bien compris le problème pour Césaire : la forme et le fond. Comment definer “un caractère européen” ou “un caractère africain”? Que signifient ces deux termes dans notre cours sur Global France?

  2. À mon avis, Césaire va plus loin que la dénonciation du racisme. En fait, il exige la fin de la race comme division sociale. Il demande la réalisation de l’humanité universelle. Par exemple, il écrit, « que je m’exige bêcheur de cette unique race/ que ce que je veux/ c’est pour la faim universelle/ pour la soif universelle » (70). Césaire souligne les expériences communes qui font partie de l’existence humaine pour mettre emphase sur la familiarité entre les groupes avec les histoires divergentes. Cette nouvelle connaissance représente un lien au surréalisme. Donc, ce qui m’intéresse c’est le caractère européen qui lui donne une forme d’expression pour la négritude. Telle est le conflit qu’il exprime dans le poème « Le verbe marronner ».

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