How should we think about the relationship between Camus’ writing and his biography as a person born and raised in colonial Algeria? This question has preoccupied many critics, particularly in recent years. Over the years many interpreters of the novel have emphasized the philosophical — perhaps “universal” — themes approached in the book, sometimes downplaying the importance of its placement within the colonial Algerian context. But a recent book by David Carroll, argues that connecting Camus to his Algerian roots is vital for understanding his work. You can read an interview with Caroll about his book here.
Please provide responses or comments here in preparation for our Thursday class.
J’aime bien le travail de camus.
mais sa déclaration dans les année 1950 « Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice », fait mal au cœur.
je ne sait pas que ce qu’il a poussé à dire ça, malgré que dans ses écritures il parait idéaliste.
great blog here
Unlike most of my classmates, this is my first time reading The Stranger, by Albert Camus. After reading it, I now see how themes of the book can be taught in a universal context, ignoring perhaps the historical context of Algeria in the early 20th century. Nevertheless, I believe that analyzing The Stranger’s themes both in a universal and historical context adds another dimension to the book. One of the passages that stuck out to me, was when Meursault and the prison guard were discussing freedom and punishment. “‘But that is exactly why you’re in prison…They’ve taken away your freedom…Otherwise what would be the punishment?” (p. 78). Later, Meursault related this idea to the seizure of his cigarettes in prison. ” I couldn’t understand why they had taken them way when they didn’t hurt anybody. Later on I realized that is too was a part of the punishment.” (p.78). To me, this mirrors how a “mother country” will strip away the indigenous people’ s rights in an colony. Maybe denying rights to a group of people was not necessarily out of punishment at times, but was done to remind said people of their place- just like taking away freedoms i.e. cigarettes in The Stranger reinforce for Meursault that he is in prison.
L’étranger implique un rapport inégal entre la France et l’Algérie.
Par exemple, la France semble représenter un pays d’opportunité et d’ascension quand le patron de Meursault lui propose qu’il enverra Meursault à Paris et dit, < > (66). Le patron s’attend Meursault être ambitieux et enthousiaste parce que une vie à Paris signifie un changement positif de vie. En plus, le patron insinue que Paris est mieux que Alger.
En plus, l’avocat était certain que Meursault serait libre sans trop de problème sérieux. Cela montre que l’avocat a fait un jugement basé sur le couleur de peau. Meursault est un français, un pied noir et l’avocat s’est attendu que la cour sera moins sévère à un français. Pourtant, on voit que la cour a rejeté Meursault parce qu’il ne semble pas un humaine qui sait des principes moraux. Meursault n’est plus un d’eux. Au même temps, les Arabes sont contre Meursault aussi parce qu’il a tué un Arabe.
Donc, Meursault est rejeté et détesté par les deux groupes. Meursault explique < > (136). Cela montre la situation des pieds-noirs pendant la Guerre d’Algérie. Il y a une haine envers les pieds-noirs par les Français parce que les Français les ont tenus responsable du conflit. Au même temps, les Algériens étaient violents envers les pieds-noirs parce que les pieds-noirs représentaient le pouvoir impérialiste de la France seulement à cause de couleur de leur peau.
À la différence de la plupart de mes camarades de classe, cette semaine c’est la première fois que j’ai lu une œuvre de Camus. Donc pour moi, le détachement de Meursault était inattendu et frappant. Faire face aux grands événements dans sa vie, Meursault dit toujours, « Cela m’était égal. » Il semble que Meursault ne connaît pas les émotions de la condition humaine. En particulière, Meursault semble indifférent de la mort de sa mère. Le roman commence : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas » (9).
On sait que Meursault est un Français qui habite en Algérie, une colonie de la France. Ce n’est pas un Arabe. Il pourrait avoir un rapport sentimental avec son pays natal (la France). Cependant, il semble que Meursault méprise la France : « Je lui ai parlé alors de la proposition du patron et Marie m’a dit qu’elle aimerait connaître Paris. Je lui ai appris que j’y avais vécu dans un temps et elle m’a demandé comment c’était. Je lui ai dit : “C’est sale. Il y a des pigeons et des cours noirs. Les gens ont la peau blanche ” » (68). Ce n’est guère nostalgique. Mais je me demande si l’indifférence que Meursault a à sa mère est une métaphore pour son indifférence pour la France même – et, par conséquent, si cela reflète l’attitude de Camus.
Je pense que l’histoire de colonialisme en Algérie est un component essentiale de l’écriture Camus. Le passe coloniale aide dans l’explication des thèmes existentialisme et la rôle des injustices en Algérie pendant cet époque. On peut voire les tensions entre France et Algérie pendant au cours du procès de Camus quand il semble mettre en doute la validité d’un verdict rendu par la France. En plus, je trouve qu’il est intéressant le double sens du mot « L’étranger ». Le mot peut signifier littéralement signifie peut-être un étranger ou un exclus – comme en témoigne la façon détachée Camus semble vivre sa propre vie en Algérie.
Je pense qu’il y a trois façons d’étudier L’étranger : comme une démonstration de l’absurdité de la justice, dans un sens universel ; comme un roman colonial dont le sujet est le rapport entre l’Algérie et la France ; ou comme une allégorie de l’indifférence et l’aliénation de l’homme moderne. Je suis d’accord avec Andrew que l’origine de l’autour et la politique coloniale sont essentielles à l’étude du roman, et je pense que les questions de racisme dans le roman sont très compliquées. Néanmoins, ce sont les thèmes d’indifférence et d’isolation qui me fascinent le plus.
Le thème d’isolation dans L’étranger est développé plutôt par le style du roman. L’histoire de Meursault est racontée par lui-même, à la personne première, un style qui est typiquement accompagné par l’intimité entre le lecteur et le personnage. Pourtant, l’intimité est complètement absente dans L’étranger. On se sent aliéné de Meursault, comme Meursault semble aliéné du monde. Il est un étranger au lecteur. Certaines phrases qui soutiennent l’idée de la neutralité, de l’indifférence, sont répétées plusieurs fois dans le roman : « ça m’était égal » (L’étranger 49), « cela ne signifiait rien » (L’étranger 35), et, au commencement du roman, « cela ne veut rien dire » (L’étranger 9). Le mot « rien » est utilisé souvent pour mettre l’accent sur le vide.
Cette indifférence à la vie correspond à son indifférence à la mort (un sentiment que Camus insinue est très dangereux). Il ne réagit pas « normalement » à la mort de sa mère, et il semble indifférent au traitement d’autres humains (la maîtresse de Raymond). Il est apathique envers chaque événement dans sa vie, même son exécution, quand il dit, « pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine » (L’étranger 186). Ce n’est pas une réaction typique à la mort imminente. Je crois que Camus dit subtilement, à travers l’absurdité, qu’on ne peut pas être indifférent ou arbitraire au sujet de la vie humaine ou la mort. Ironiquement, c’est la mort que libère Meursault de son indifférence.
I was struck by the role of religion in the novel. While Algeria is 99% Muslim, there was no mention of Islam in the novel, yet Christianity was a prominent theme. Christian imagery is apparent in the scene mentioned above by Amy, in which the examining magistrate claims that “all men believe in God, even those who turn their back on him” (66). Later, the chaplain visiting him in prison asserts, “God can help you. Every man I have known in your position has turned to Him” (111). In the context of French Algeria, this fixation on Christianity and lack of any mention of Islam could certainly reflect the imposition of France’s principal religion on colonial Algeria.
I had read The Stranger for one of my other classes, analyzing the text for Camus’ perception of the absurd. It is interesting now to go back to the text and investigate the relationship between Algeria and France. However, in reading the book a second time, I sometimes wonder if his history as a pied-noirs had contributed to the development of his philosophy and the general sentiment of estrangement with the world that is represented through Meursault.
Ryan has an extremely interesting point regarding the different translations of the word “etranger” and their frames for reading the story (Camus seems to be a fan of these sort of titles, as the title of his story “L’hote” could translate as either “The Host” or “The Guest”). I believe that the word “stranger” offers the best translation because of its possible meanings of the strange and the unknown, but a title of “The Outsider” would also provide nuances to the story. First of all, Meursault is a character completely detached from emotions. He is past the point of stoicism and reflects an attitude completely indifferent of any events or personal connections in his life. He functions completely outside of what many consider humanity. There is also the angle of being considered a lesser person, separate from the majority. As many have pointed out, the colonial judicial system forces Meursault to be an outsider for his own trial. They have taken away his freedoms and demoted him to the rank of second-class citizen in his own country.
The puzzling trait of the book, for me, is Camus’ choice to have his narrator be French rather than Arab or Moorish. Was he just trying to connect more readers to the book or was he trying to create the setting of some universality of the colonial mindset?
While Camus’ book has little direct mention of the relationship between Algeria and France, the importance placed by Carroll on contextualizing the story in the culture of French Algeria is quite valid. A quite relevant part of the book to the interplay of France in Algeria is in reference to Mersault’s sentencing. On p107, it says “the presiding judge told me in bizarre language that I was to have my head cut off in a public square in the name of the French people.” and on 109 it refers to this sentence in saying “the fact that it [the sentence] had been handed down in the name of some vague notion called the French (or German, or Chinese) people – all of it seemed to detract from the seriousness of the decision.” These quotes highlight the discontinuity in feeling yet pervasiveness in law that was French rule in Algeria. There are many other subtle references to the French-Algerian struggle throughout the book, and understanding the story in its true context helps one better grasp both the themes and actions present in the book.
In his translator’s note at the beginning of the English edition, Matthew Ward points out the difficulty of translating an apparently linguistically simple book like The Stranger. In fact, as he notes, the plainness of the novel’s writing masks a rich and subtle style, and the great challenge of the translator is to move that style across the language barrier. Having now read this novel in French and English, I think that Ward does an admirable job, and his translation succeeds in conveying the frank, pointed quality of the writing in the original. However, the complexity of language means that there are some moments when it is just impossible for Ward to be completely faithful to the original French. For instance the French word “étranger” is translated as “stranger”, when in fact it is also “foreigner” or “outsider.” This double meaning is very important for the book overall for several reasons, not the least of which is the fact that we as readers are all foreigners in the world of this novel, since it is an absurdist universe that, as commenters above me have pointed out, plays with the realities of colonial Algeria but doesn’t actually mirror them. The world of The Stranger in other words is not the real world, and in that sense everyone reading the novel is on the outside looking in. The English word “stranger” captures only a part of that sentiment.
Les philosophies universelles de l’absurde et de l’existentialisme sont une partie intégrale de L’Etranger. Mais pour comprendre toute la signification de ce roman par Albert Camus, il faut que l’on considère les origines de l’auteur, qui venait d’Algérie, et le contexte dans lequel il écrivait. L’Etranger a été publié en 1942, douze ans avant le début de la guerre de l’indépendance entre l’Algérie et la France. Le racisme et la religion sont deux thèmes très importants dans ce roman, et je pense que ces thèmes sont liés aux expériences de Camus. En plus, on peut voir ce roman comme une réflexion sur le colonialisme en Algérie. Camus était un défenseur des droits des Arabes et des Berbères, qui subissaient des injustices sous le gouvernement colonial français. Il voulait que les Arabes et les Berbères aient des droits égaux. En plus, Camus dénonçait souvent le colonialisme. Dans L’Etranger, il s’agit d’un jeune homme qui tire sur un homme arabe en Algérie et le tue. Tout au long de l’œuvre, cet homme blanc est déclaré coupable de ce meurtre et doit accepter sa peine de mort. Je pense que Camus montre l’injustice du système colonial et de la peine morte ; peut-être qu’il dénonce aussi le racisme et la supériorité de la France.
La philosophie de l’absurde de Camus est sans doute universelle mais pour apprécier les complexités de L’Etranger, il faut comprendre l’encadrement du roman dans l’expérience coloniale, notamment en Algérie.
Il y a plein de subtiles (mais prévus) comparaisons entre les personnages et les événements dans ce roman et les rapports entre la France et l’Algérie. En fait, toute la deuxième partie du roman présente la cour comme la société française et M. Meursault, un Algérien, comme « l’étranger » importun. Comme Carroll explique « He is ultimately judged, convicted, and sentenced to die not for the murder he actually committed but because he is judged as lacking a soul and thus as being of a different and inferior species or “race” from the French who sit in judgment of him, but who at the same time speak for him and exclude him from his own legal proceedings… the novel portrays the injustice of colonial “justice” and of the death penalty in general ». A mon avis, le sentiment des Français qu’ils sont supérieures aux gens de leurs anciens colonies est encore trop commun aujourd’hui…
P.S. J’aime bien l’analyse de Gaurav au sujet des pieds-noirs ci-dessus…
En lisant les articles proposés dans ce blog sur les idées explorées par Albert Camus, j’ai trouvé un thème que nous avons déjà rencontré dans ce cours. Bien que Camus ne soutienne pas le colonialisme, il ne pense pas qu’une Algérie démocratique postcoloniale puisse exister sans une relation très proche avec la France. Donc, il fait preuve de la même inquiétude en ce qui concerne l’indépendance totale et immédiate de l’Algérie que les abolitionnistes du dix-huitième siècle ont montré envers la suppression immédiate de l’esclavage. C’est aussi intéressant de remarquer que Camus refuse la révolution comme une façon de résoudre le problème coloniale. Au contraire des intellectuels comme Frantz Fanon ou Jean-Paule Sartre, Camus ne croit pas dans la pouvoir de la violence.
A mon avis, il faut intégrer la lecture de « L’Etranger » dans un contexte algérien. Le roman a sans aucun doute un subtil caractère autobiographique, car le personnage principal, ainsi que Camus lui-même, n’a jamais connu son père et a eu une relation spéciale avec sa mère. La diversité de la population algérienne dévient évidente avec les références aux Arabes, Mauresques ou en lisant une remarque de Marie : « Je suis plus brune que vous. » (p. 33) Une autre phrase que j’ai trouvée intéressante évoque l’expérience de vivre à Paris et on peut observer le contraste noir-blanc dans cette phrase : « C’est sale. Il y a des pigeons et des cours noirs. Les gens ont la peau blanche. » Puis, Camus suggère une inégalité sociale de l’Algérie en mentionnant que la majorité des gens emprisonnés étaient des Arabes.
Je pense que l’environnement dans laquelle Camus a grandi est intégral au L’Etranger. On peut voir des liens entre la vie de Camus et la vie de Meursault. Les deux hommes n’avaient pas un père pendant leur enfance. Ils habitaient en Algérie au même époque, bien sûr avant de la guerre d’Algérie.
Le fait que Camus vient de l’Algérie est important aussi. Un temps dans le livre, l’employeur de Meursault lui offre l’occasion de s’installer à Paris. Meursault ne préfère ni rester en Alger ni se déménager à Paris. Selon Meursault (et Camus), Alger n’est pas moins important que Paris. Les deux villes sont égales. Elles sont des villes principales de la France. Cependant je suis sûr que les Parisiens n’ont pas pensé à l’Alger comme un autre Paris. Camus considère que la France comprend l’Algérie, ainsi que l’Algérie n’est pas parti de l’hexagone. Donc le point de vue de l’auteur influence le livre.
e trouve que l’entretien avec David Carroll offre une perspective fascinante sur les livres de Camus. Il décrit le contexte historique de ces livres comme, « an age in which all conflicts are ‘total,’ struggles between Good and Evil, Justice and Injustice, ‘Us’ and ‘Them.’ » En lisant les livre de Camus on peut voire la façon dont il traite cette idée. De plus, en lisant cette phrase, je pense au film « Bataille D’Alger. » Ce film adresse la Guerre d’Alger. Comme les livres de Camus, ce film essaye d’offre une image plus complexe des politiques en Alger. C’est un film qui montre la perspective des deux côtés sans accusation. De plus, comme « L’étranger » ce film a été interprété dans le contexte politique quotidien ( http://www.rialtopictures.com/eyes_xtras/battle_times.html ). On doit être conscient de la façon dont les œuvres peuvent être utilisés pour soutenir des perspectives qui n’étaient pas écrit par l’auteur.
Ce roman a beaucoup plus du sens dans le contexte des vues du Camus. Il me semble que la deuxième partie du roman réfléchît la position du Camus, surtout pendant la guerre d’Algérie. Comme décrit par Professeur Lancon et David Carroll, Camus détestait tous les extrêmes politiques ; il désirait de la démocratie, l’égalité, et la fin de la peine de mort. Comme Meursault, Camus n’avait pas du contrôle sur l’institution. La juge est une représentation vive des colons françaises en Alger – surtout dans sa projection de sa supériorité fausse et l’infériorité du Meursault. Meursault est complètement déshumanisé par la « justice ». Même que Camus ne ait pas pu arrêter le FLN, il décriait cette forme de la « justice » sans fard. Il semble que la chaleur omniprésente représente la tension et le conflit perpétués par les luttes « totales » (Carroll) entre le bon et le mal, comme vu (différemment) par les groupes différents. Meursault et Camus étaient simplement attrapés du milieu. Evidement tout ce qu’ils auraient pu faire, c’est a réaliser que la vie est dépourvue de sens.
La première fois que j’ai lu ce livre, nous étudions l’existentialisme et le théâtre de l’absurde. Mais je n’ai pas compris l’importance du contexte coloniale. En fait, il me paraît que regarder à travers cette perspective offre des leçons au sujet du rapport entre les français et les algériens. Par exemple, à la page 66, le patron essaie de convaincre Meursault de s’installer en France pour le travail. Il donne l’impression que la vie à Paris est toujours meilleure que celle en Algérie. Mais Meursault n’est pas d’accord. Camus écrit, « J’ai répondu qu’on ne changeait jamais de vie, qu’en tout cas toutes se valaient et que la mienne ici ne me déplaisait pas du tout. Il a eu l’air mecontent, m’a dit que je répondais toujours à côté, que je n’avais pas d’ambition et que cela était désastreux dans les affaires » (67). Voici une situation où nous pouvons voyer la tension entre les colonies et la France. Il existe une hiérarchie qui imprègne la société. Donc, il est évident que la perspective coloniale sert de point de vue intéressant pour comprendre L’étranger.
Quand j’ai lu ce roman de Camus au lycée, nous avons soulignés plutôt l’importance de l’absurdité et du regard de l’autre. Maintenant après avoir relu « L’étranger », tenant en compte le rôle de l’Algérie coloniale et la position de Camus sur la peine capitale, je vois beaucoup mieux la complexité du texte. J’aimerais bien explorer plus profondément la liaison entre la situation de l’Algérie et des algériens et l’absurdité du monde (présentée par la vie de Meursault). Je me demande si on ne comprendra jamais le message que Camus voulait transmettre aux lecteurs ? Pourquoi précisément la mort d’un arabe? J’espère pouvoir trouver quelques réponses et arriver a mieux comprendre le rôle de l’Algérie pas seulement dans la vie de Camus mais dans ses romans (surtout dans « L’étranger ») après notre discussion en classe.
One thing that struck me when reading The Stranger was Meursault’s feeling of his own isolation and unimportance. He never voices his thoughts unless he’s asked to, and even if he’s asked, he often stays silent because he thinks people simply won’t care. He feels completely irrelevant. During his own defense, he sees his lawyer’s closing statement as “a way to exclude me further from the case, reduce me to nothing, and, in a sense, substitute himself for me.”
This struck me as perhaps an allegory for (among many other things, I’m sure) the colonial situation of Algeria and of the pied-noirs caught between the French and the Arabs. Maybe Meursault’s irrelevance and powerlessness are the same sensations that the pied-noirs are feeling at this moment (or perhaps the Arabs are feeling)?
Dans une autre classe ici à Duke que je suis, ICS 125, chaque étudiant a un pays pour étudier ; pour moi, heureusement, mon pays est Algérie ! Récemment, nous avons dû écrire un rapport au sujet des groupes dans nôtres pays, et un aspect important d’Algérie est celui de la religion, et un peu d’ethnicité. Dans le roman d’Albert Camus, L’Etranger, la religion et l’ethnicité jouent des grands rôles – pendant le trial, le procureur tire constamment sur le fait que Meursault ne croit pas dans Dieu. Comme David Carroll dit dans son roman, « He is judged as lacking a soul, » et alors le court arrive à la conclusion qu’il est un meurtrier et qu’il doit mourir. En ce qui concerne l’ethnicité, le fait qu’il renvoie à l’homme qu’il a tué comme l’arabe toute la fois montre qu’il y a des groupes dans la société algérienne qui séparent les gens par leur race et leur patrimoine. Je me demande si la décision finale du court est basée sur ces choses, ou non ? Peut-être en classe nous discuterions comment la religion et l’ethnicité joue une rôle dans l’Algérie après la fin du colonialisme…
Je dois admettre que je suis aussi coupable de regarder L’étranger pour les idées sur la philosophie et pas pour cadre. Cependant, j’ai eu le plaisir de prendre un cours sur Camus avec Professeur Kaplan qui a mis tous les histoires de Camus dans les vrais contextes. Donc, pour la situation en Algérie, nous avons lu l’écriture de Camus sur la peine capitale et aussi ses essais sur une révolution violente. Comme Carroll a dit, Camus n’était pas sûr s’il avait un côté dans Algérie. Pour L’étranger, Camus souligne les thèses philosophiques comme la grande idée de l’absurdité, mais il ajoute quelques instances qui réfléchissent sur la situation coloniale. L’identité de l’Arabe devient le plus visible dans ce roman. On doit comprendre pourquoi il n’a pas un nom même s’il est si important. Est-ce que ce petit chose présente les pensées de Camus sur le colonialisme dans l’Algérie, ou est-ce qu’il veut avancer ses idées sur l’absurde ? Pour moi, c’est difficile de réfléchir sur le cadre sans l’inclusion des idées, mais les deux sont entrecroisés. Quand je pense à ses histoires comme « L’Hôte, » La Peste, et La Chute, le cadre est extrêmement important. L’étranger n’est pas différent, mais Camus utilise une scène plus nuancée dans L’étranger que les autres.
J’ai trouvé que la situation du roman en Algérie contribuait au pouvoir de l’écriture. En fait, dès les premiers pages, Camus établit un conflit entre la lumière et l’obscurité. Après la mort de sa mère, le narrateur explique que : « l’éclat de la lumière sur les murs blancs me fatiguait. » De plus, pendant l’enterrement de la mère, le narrateur semble être ému non par la mort de sa mère mais par le chaud et le soleil : « l’éclat du ciel était insoutenable. » Le narrateur établit donc un lieu si chaud que les personnages ne peuvent plus se contrôler.
La chaleur de l’atmosphère revient plusieurs fois pendant le roman—et en fait, Meursault remarque le soleil quand il est en train de tuer l’Arabe : « Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front. »–ce qu’il donne plus tard comme explication de ses coups de revolver répétés. Cette insistance sur la chaleur rend omniprésente le conflit entre le français et l’Arabe. Meursault tue l’Arabe parce que le soleil le dérange—donc sa mort n’est pas strictement la faute de Meursault.
When I first read this book, years ago for a high school English class, the theme of colonialism and its implications were never discussed in relation to the novel. After having taken a few classes which explored colonialism and specifically Algeria, reading this book again has made me realize how important it is to understand the context in which Camus is writing. The scene that is most poignant to me is the one where he is being questioned about his crime, and he is incapable of saying why he shot multiple times. The man starts waving his crucifix in front of Meursault’s face and claims that every man must believe in God, whether he knows it or not. This counters Meursault and Camus’ view that the world is irrational, and it also is contrasted against Meursault’s murder of an Arab, who is presumably not Christian. Although I’ve studied both this book and colonialism, I’ve never studied the two of them together and I would really like to learn more about Algeria’s influence on Camus!
J’ai suivi un cours sur Camus l’année dernière, et parmi d’autres angles critiques nous avons examiné la manière dont l’auteur formule un mythe plutôt qu’une représentation du réel dans L’étranger. Il faut noter que ce roman appartient à son cycle de l’absurde (dans l’ensemble, on peut diviser les œuvres de Camus en trois grandes parties : l’absurde, la révolte, et l’amour), et il est clair que Camus ne cherche pas à peindre un tableau réaliste de l’Algérie coloniale. En revanche, il veut justement montrer l’absurdité d’une situation pareille, c’est-à-dire, la condamnation à mort d’un blanc pour le meurtre d’un Arabe. Il est important de signaler qu’avant d’écrire L’étranger Camus travaillait comme journaliste de cour en Algérie, où il voyait bien des injustices contre les « Arabes », comme il les appelait, et où il développait une idéologie assez anticolonialiste (son point de vue à ce sujet était toujours très complexe et très controversé, culminant à sa déclaration infâme en 1957, « Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice »). Pour cette raison, il a été renvoyé de son poste, et il s’est installé à Paris en1940, quelques mois avant la défaite de l’armée française et le début de l’occupation allemande. Lors de l’achèvement de L’étranger, alors, Camus habitait en France, où il était tout à fait misérable. Etant lui-même un étranger, il voulait exprimer son propre isolement tout en fabriquant un portrait absurde, irréaliste, et même « mythique » de sa propre Algérie.
Toutefois, la question de racisme dans le roman est très compliquée. L’identité de l’Arabe tué, après tout, est complètement vide et dépourvue d’importance. Doit-on supposer que Camus veut critiquer la société colonialiste qui se désintéresse totalement de la population véritablement algérienne ? Ou bien, est-ce que Camus est coupable de cet effacement lui-même (comme le soutient Edward Saïd, par exemple)? De toute façon, il est clair qu’on ne peut pas évaluer ces aspects polémiques sans tenir compte des origines (qui ne sont ni complètement françaises ni tout à fait algériennes) de l’auteur.