Je trouve l’usage d’humeur dans ce roman d’être très intéressant. Comme nous avons parlé en classe, Mabanckou refuse d’être appeler une victime, alors il utilise l’humeur pour alléger l’atmosphère, ou pour illustrer des choses sérieuses dans une manière légère. Il représente des africains et des immigrants dans une façon que les européens ne voient pas nécessairement. Il parle du colonialisme et les conséquences, les groupes variés des migrants à Paris et la désunion entre eux, et bien sur le racisme et la question de la couleur. Ces sujets ont le potentiel de lancer un débat controversé ou de rendre le livre assez sérieux, mais au contraire : grâce au style d’écriture de Mabanckou, le roman est très comique, sarcastique et drôle.
Je voudrais juste ajouter un autre passage amusant en addition de cela de Giulia. Il y a un moment ou Fessologue se moque de l’Hybride, en disant qu’il est vraiment bête : « L’Hybride n’a pas senti le vent du changement. Il croit que le mur de Berlin existe encore, que le général de Gaulle ressuscitera et nous ramènera notre prophète André Grenard Matsoua à l’aéroport de Maya-Maya, à Brazzaville. Il est convaincu que Nelson Mandela est encore emprisonné, que Diego Maradon jouera à la prochaine Coupe du Monde de foot. C’est normal, je ne sais pas quel est son quotient intellectuel, lui. Comme l’autruche, son œil est plus grand que son cerveau » (120). Cette citation vient, bien sur, d’une place de jalousie, parce que Fessologue déteste le fait que cet homme a pris sa compagne, et que sa fille s’appelle l’Hybride ‘papa’. Mais n’importe quoi, Fessologue garde sa bonne humeur. Nous voyons ici comment le narrateur, et peut-être Mabanckou aussi, utilise l’humeur presque comme un mécanisme de défense. Partout le roman, il y a des blagues, le sarcasme, etc. mais aussi des nuances aux issues sérieuses qu’il s’adresse dans un sens implicite.