Dans la conférence “La puissance et l’impuissance de l’individu” le mercredi, Dominique Rabaté a discuté l’œuvre de Marie Ndiaye. Il pense qu’il existe une forme de puissance paradoxale dans les textes comme Trois Femmes Puissantes, dans lequel les femmes comme Khady ne sont pas fort au sens traditionnel mais qui se battent pour préserver leur dignité. On sait que la vie de Khady est en tout cas misérable et tragique, mais a chaque moment de tristesse, Khady réaffirme que « elle était indivisible et précieuse, et qu’elle ne pouvait être qu’elle-même.» Elle est rejette par sa belle-famille, dans une manière cruelle et presque incompréhensible. Elle est perdu dans la ville et puis le désert, blessé sur son mollet et sans espoir pour l’avenir. Même au moment où elle devient une prostituée, elle entendait les hommes qui parlaient d’elle et pense, « La fille, c’est moi…elle qui était Khady Demba dans toute sa singularité. » Khady est forte parce que elle sait qu’elle existe, qu’elle est un être dans le monde. Khady est faible et il est fréquemment soumis à des décisions des autres, mais elle reste toujours un individu. Elle existe dans le monde comme si elle n’est pas y attaché ; le lecteur a toujours l’impression qu’elle est totalement déconnectée. Elle oublie beaucoup de choses, et choisit d’ignorer bien d’autres ; et la plupart de temps, elle vit en silence. Comme Rabaté a dit, le sujet se maintient, malgré tous les obstacles de la société. Sa vie courte était pleine de la souffrance, mais je pense que son obstination est une indication de sa résistance ultime, on peut dire la source de sa puissance.
One thought on “La puissance et l’impuissance de Khady”
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Après la discussion en classe aujourd’hui, je suis tout à fait d’accord. Il semble que Marie Ndiaye voulait nous montre que même quand quelqu’un semble “impuissant” à cause de ses circonstances, il y a des forces intérieurs qui peuvent affirmer la puissance. Le fait qu’elle peut éprouver “un sursaut de joie” (p. 307) dans le pire des situations, juste en se rappelant son identité et son humanité, est un exemple parfait de sa puissance intérieur. Mais il est vrai que à l’extérieur, elle est quelquefois impuissant. Elle dépend fortement des autres pour se débrouiller: son mari, puis sa famille, puis Lamine – et ils l’ont tous abandonnés. Mais d’autres fois, elle essaie de s’échapper de son sort: par exemple, quand elle quitte la barque et saute dans l’eau, ou quand elle donne tout son propre argent au militaire au premier contrôle. La vie de Khady Demba n’était pas du tout facile, et elle a beaucoup souffert physiquement et mentalement. Et étant donné ces circonstances, en dépit de ses faiblesses, je crois qu’elle est vraiment une “femme puissante.”