Les femmes ont longtemps eu du mal à trouver leur place dans le monde du sport et ce problème persiste encore aujourd’hui. Le sport représente un moyen de transcender les barrières qui existent entre les sexes afin de briser les stéréotypes et atteindre l’égalité en montrant que les femmes sont capables de faire tout ce que les hommes font. Cependant, le vocabulaire autour du sport demeure largement masculin et les femmes sont peu encouragées à poursuivre le sport au niveau compétitif. En effet, dans le podcast ‘Pourquoi le sport reste encore un truc de mecs’, la présentatrice explique que la culture sportive est centrée autour de la virilité masculine et que ceux qui regardent, gagnent de l’argent avec, dirigent et enseignent le sport demeurent la plupart du temps des hommes. C’est ainsi que dans ce podcast, Thierry Terret explique que le sport « dans ces formes d’excellence est fait pour les hommes parce que tout ce dont on a besoin pour réussir dans le sport c’est tout ce qui permet à un homme de s’affirmer » que ce soit l’excellence par la force, la résistance à la douleur ou le courage.
Dès l’enfance, le sport apparait comme un domaine masculin. Dans ce podcast, Terret décrit la cour de récréation comme un lieu dominé par les garçons. Ces derniers détiennent la majorité de l’espace en jouant souvent au foot par exemple, alors que les filles sont renvoyées aux marges tout comme dans le monde sportif et la société entière. Cette domination masculine est renforcée par l’environnement médiatique car selon Terret, dans la presse et sur la télé « l’activité physique est présentée comme quelque chose qui relève du masculin ». En effet, aujourd’hui la présence des femmes dans les médias n’est pas proportionnelle au nombre de femmes qui pratiquent le sport, avec seulement 13 à 20% des horaires de retransmission dédiés aux sportives en France. Si cela représente déjà une progression et une prise de conscience de la part des médias et de la population, il reste néanmoins une grande marge de manœuvre pour atteindre l’égalité. De plus, le vocabulaire dans l’univers du sport est problématique et l’utilisation d’expressions comme ‘tu cours comme une fille’ ou ‘tu joues comme une tapette’ témoignent de l’association négative entre le sport et la féminité. Ce genre de discours marginalise les femmes ainsi que les membres de la communauté LGBT et donne la fausse impression que le sport est uniquement une activité pour les hommes qui se conforment à l’image stéréotypée et clichée de la masculinité machiste.
L’histoire des femmes et du foot ne fait pas exception au sexisme sportif. Pourtant, il y a eu des moments dans l’histoire du foot féminin où les femmes ont eu le support et la reconnaissance qu’elles méritaient. Je trouve particulièrement intéressant le cas des joueurs de Dick, Kerr Ladies FC qui travaillaient comme munitionnettes à Preston (Angleterre) pendant la Première Guerre mondiale et réussirent à former l’une des premières équipes de foot féminin. À mon avis, cette équipe souligne le fait que l’une des rares bonnes choses qui a surgi de cette guerre est la montée des droits des femmes que ce soit au niveau du travail ou au niveau sportif. La participation et la popularité des femmes dans la sphère sportive est une bonne indication du sexisme de la société. Certes les femmes sont plus présentes dans le sport que jamais auparavant témoignant d’une évolution de la société, mais il reste néanmoins beaucoup de progrès à faire partout dans le monde.
Ce blog m’a fait penser au fait que le sexisme dans le sport est presque devenu la norme de nos jours et que ce n’est pas juste le cas en football. Les expressions comme jouer comme une fille sont encore très courantes dans la vie quotidienne. Le sport féminin ne reçoit pas beaucoup d’attention. Cela commence par les sports universitaires – en particulier, sur notre propre campus. Alors que les élèves attendent des semaines pour aller aux matchs de basket-ball masculins, le public des matches de basket-ball féminins est toujours vide. Ensuite, dans des ligues comme la NBA, les joueurs reçoivent des millions de dollars, tandis que les joueurs de la WNBA reçoivent juste un peu.
Avant de suivre ce cours, cette idée n’était pas une chose à laquelle je pensais. Cependant, après notre discussion de mardi, je me suis demandé pourquoi le sexisme dans le sport est rarement au centre de l’attention. Quand on parle d’égalité des sexes, le sport est rarement mentionné. Je pense que cela est principalement dû au fait que nous sommes dans l’habitude de séparer les sports en fonction du sexe de la personne. Par exemple, dans les compétitions, les hommes et les femmes ne se font jamais concurrence. En conséquence, dans la tête des gens, les femmes et les hommes devraient être considérés différemment dans le domaine du sport. Mais, cette hypothèse ne pourrait pas être plus faux. En suivant les exemples des footballeuses que nous avons observés en classe, nous devons essayer de changer les choses jusqu’à les hommes et les femmes ont les mêmes chances dans le monde du sport.