Deux Perceptions en concurrence de l’immigration en France

By | November 17, 2013

J’ai bien apprécié l’autobiographie de Lilian Thuram que les étudiants francophones ont lu la semaine dernière, et je veux ici élaborer sur mon commentaire du 7 novembre. L’autobiographie est un texte d’espoir, un texte qui démontre la possibilité illimitée qui existe en France. Sans doute, Thuram reconnaît qu’il existe certains problèmes et tensions qui tourmentent la banlieue. Toutefois, Thuram conclut que la banlieue est surtout un endroit positif qui est caractérisé par une richesse culturelle, linguistique, et ethnique. C’est très intéressant de contraster cette expérience de Thuram avec celle de Salie, la protagoniste de Le Ventre de l’Atlantique, un livre de Fatou Diome que la section francophone a lu il y a quelques semaines.

8 juillet 1998, l'autobiographie de Lilian Thuram.

8 juillet 1998, l’autobiographie de Lilian Thuram.

Lilian Thuram immigre en France avec sa mère et sa fratrie. Il identifie un manque de compréhension entre des groupes ethniques dans la banlieue qui résulte d’un manque d’espaces communs. Il lamente aussi le fait que les résidents perçoivent souvent une « frontière invisible » (37) entre leurs quartiers et les autres quartiers de la société, qui contribue à une division artificielle qui crée de la suspicion mutuelle. Thuram remarque que les tensions sont accentuées parce que beaucoup de Français qui habitent hors de la banlieue ont des préjugés contre les banlieusards ; ils supposent que les banlieusards sont obligatoirement pauvres et violents. Les tensions déstabilisent la société en créant une méfiance mutuelle alimentée par le racisme et la xénophobie.

Toutefois, malgré tout ces problèmes de la banlieue, Thuram suggère que la vie dans la banlieue est surtout un expérience riche. Comme enfant, Thuram appréciait beaucoup la diversité de son quartier à Fougères, qu’il appel un “kaléidoscope ethnique” (35). Thuram se souvient le multiculturalisme de ses amis enfantins, et son intérêt pour leurs cultures, leurs langues, et leurs patries. Les matches de foot permettaient aux amis de Thuram de développer des relations respectueuses, sans égard pour la race, le statut socio-économique, ou le pays d’origine.

Diome peint une image opposée de la banlieue. Le personnage principal de sa livre, Salie, immigre en France du Sénégal pour essayer de gagner de l’argent pour améliorer sa vie et celle de sa famille. Nombreux Sénégalais croient que « Chaque miette de vie doit server à conquérir la dignité » (30), et ils pensent souvent que la vie en France est glamoureuse et que c’est assez facile d’y gagner une fortune. Les garçons sénégalais sont particulièrement éblouis par la France, et ils perçoivent le football d’être un raccourci à la richesse. Toutefois, la vie de Salie n’est pas la vie de star, et la France n’est pas un paradis pour des immigrés. A cause de sa pauvreté, son statut comme immigré, et son ethnicité, Salie trouve que sa vie en France est dure. Elle regrette que « En Europe…vous êtes d’abords noirs, accessoirement citoyens, définitivement étrangers, et ça, ce n’est pas écrit dans la Constitution, mais certains le lisent sur votre peau » (176). Par conséquent, Salie cherche à dissuader son frère de venir en France. Diome suggère que c’est possible d’avoir une vie épanouissante au Sénégal et que ce chemin est préférable à l’émigration.

Le Ventre de l'Atlantique, un roman de Fatou Diome.

Le Ventre de l’Atlantique, un roman de Fatou Diome.

L’incompatibilité des deux perceptions de l’immigration est frappante. C’est évident que Thuram et Diome ont des rapports très différents avec la France et que la France la signification de la France n’est pas le même pour tout le monde. L’immigration et la banlieue, la destination de beaucoup d’immigrés, sont complexes. Thuram identifie des vrais avantages de la vie dans la banlieue malgré tous les problèmes qui y existent. En même temps, il faut reconnaître que Thuram a atteindre plus de richesse et célébrité que la grande majorité d’immigrés. Par conséquent, sa perception de la possibilité qui existe dans la banlieue n’est pas nécessairement comparable à celle de beaucoup d’autres immigrés, come Salie. Malgré des rêves des garçons sénégalais d’être comme Thuram, son niveau de réussite est extrêmement difficile à atteindre.

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