Depuis 2001, la grande majorité de discours au sujet de l’Afghanistan qui se passe aux Etats-Unis s’oriente autour du terrorisme et de la guerre. Ainsi, c’est parfois trop facile de penser que l’Afghanistan est un terrain vague, une zone de combat sous l’influence des barbares. Cette perception de l’Afghanistan est malheureusement incorrecte ; la moindre des choses, c’est une description incomplète. Rod Nordland et Sharifullah Sahak cherchent à dépeindre un image plus profond et peu connu d’Afghanistan dans leur article « Raucous Scene Grips Afghan Capital: Soccer Euphoria », qui a récemment paru dans le New York Times. Nordland et Sahak considèrent les fêtes qui se sont passé en Afghanistan après la victoire de l’équipe nationale d’Afghanistan sur celle d’Inde, la première fois que l’équipe afghane a gagné un championnat international de foot. Les supporters ont reçu l’équipe dès son retour en Afghanistan. L’image des fêtes de masse, qui ont compris des dizaines de milliers de Afghans, nous donne de perspicacité quant à la culture afghane.
La victoire sur l’Inde et les fêtes qui a pris la suite sont une affirmation forte que l’Afghanistan est plus que seulement un terrain vague ; il a une culture riche et active. Malgré la toile de fond de la guerre et de la pauvreté, l’Afghanistan a une culture vive et une bonne appréciation de sport. En plus, le foot promeut de nationalisme et il créé de fierté d’une société qui est souvent critiqué par l’ouest. Il donne aux afghans une raison pour battre les drapeaux afghans—les mêmes drapeaux qui sont devenus populaires dès la chute du Taliban.
Les fêtes en Afghanistan représentent la transformation de la société afghane depuis la chute du Taliban en 2001. Nordland et Sahak spécifie que l’Afghanistan n’avait pas une équipe nationale pour 15 ans, à cause de la répression du Taliban. Le Taliban a interdit le foot parce qu’il avait peur que le sport détourne l’attention du peuple de la religion et de la prière. La participation dans les championnats internationaux et les fêtes joyeuses contrastent nettement avec l’idéologie conservatrice du Taliban. Malgré la revendication du Taliban, le foot ne détourne pas l’attention du peuple de la religion ; il est plutôt une manière de fuir la réalité dure de la vie, la guerre, et la pauvreté. Le foot devient un genre de foi dans le sens où il donne aux afghans quelque chose en quoi croire.
Les fêtes symbolisent aussi la nature universelle du foot ; le foot fait partie des cultures de l’ouest et aussi de la culture afghane. Malgré toutes les différences qui existent entre nos sociétés, des similarités aussi existent. Il est important pour tout le monde de reconnaître qu’il existe des ressemblances culturelles qui nous unifient, un fait qui est souvent remarquablement absente du reportage de la guerre. Peut-être l’universalité de foot contribuera à une reconnaissance de l’unité de l’humanité et, par conséquent, encourager une paix durable en Afghanistan. Malheureusement, il me semble improbable que le foot relâchera des tensions actuelles qui existent en Afghanistan, car le Taliban rejette les mérites de sport. Aussi malheureux est le fait que la création d’une paix durable en Afghanistan n’implique pas la fin du terrorisme. Même si le foot n’est pas une panacée qui peut créer une paix immédiate, il nous donne de l’espoir que l’avenir sera mieux que le présent.
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