C’est facile pour moi de dire que la discussion au sujet du football féminin est mon subjet favori que nous avons traité pendant ce semestre. Je pense que le football féminin est un exemple de ce que Prof. DuBois dit tout le temps : que le foot est une scène pour la société. Les femmes luttent pour l’égalité dans tous les aspects de la société, les sports sont juste la plus facile de voir les disparités entre les genres. Mais la vraie cause pour l’inégalité dans le foot est l’inégalité dans la société comme dans son ensemble.
C’est la raison pour laquelle j’aime le livre « Under the Lights and in the Dark » par Gwendolyn Oxenham, parce qu’il saisit cette inégalité confrontée par les femmes. Je pense que l’utilisation des histoires personnelles est très importante pour saisir le spectre complet de l’expérience féminine. L’inégalité du football féminin est composée des autres aspects d’identité comme le SES ou la race ou la religion. Se concentrant trop étroitement sur la disparité entre le traitement du foot féminin et le foot masculin ignore les problèmes plus gros.
Aujourd’hui je suis allée la commission pour l’inégalité dans le foot féminin, et comme une femme dans l’audience a souligné, trois des quatre panélistes étaient les hommes blancs. Ils étaient très bien informés et avaient les bonnes remarques, mais j’ai trouvé le ton entier comme un peu trop positif. Beaucoup de remarques ont célébré l’équipe de 1999 comme sauver le football féminin sans reconnaître que la bataille n’est pas encore gagnée. Il y a encore beaucoup d’inégalité à dissiper, à intérieur et à l’extérieur du football.
Je pense que c’est correct, même super, de faire l’éloge l’équipe de 1999 parce qu’elles sont héroes. Mais nous devons aussi nous adresser que l’inégalité et la discrimination existent encore dans les sports et le monde. Je pense que c’est plus difficile pour les hommes à comprendre vraiment parce qu’ils ne le font pas faces dans leurs vies quotidiennes.
Bonsoir Stephanie,
Je partage ton avis pour dire que, parmi tous les thèmes abordés ce semestre, celui du football féminin est l’un de ceux qui ont le plus éveillé ma curiosité. A ce titre, le livre de Gwendolyn Oxenham y a fortement contribué. Les différents récits qu’on y trouve sont complètement inédits pour moi et chacun ouvre une nouvelle perspective sur le football féminin. Entre une professionnelle qui joue plusieurs matchs amateurs masculins par soirée pour s’améliorer et une joueuse nigériane qui parvient à sortir sa famille de la misère des bidonvilles grâce à son talent, les destins présentés sont aussi extraordinaires que touchants. Chaque cas montre l’importance du football dans la vie de toutes ces femmes qui ont commencé à jouer pour le plaisir mais qui ont ensuite bâti leur vie autour du football professionnel. J’ai particulièrement aimé l’histoire de Dani Foxhoven, une joueuse américaine de niveau national, qui a dû quitter son équipe universitaire pour rejoindre un club russe après que la Ligue de Football féminine des Etats-Unis ne s’arrête en 2012. Pendant ces six mois passés dans le club russe, elle subit de nombreux abus physiques et psychologiques, se retrouve dopée de force et n’est même pas payée. Au final, elle parvient à rentrer aux Etats-Unis et rejoint les Portland Thorns.
Si le football féminin n’est pas encore sur un pied d’égalité avec le football masculin aux Etats-Unis, l’auteur a voulu découvrir ce qu’il en est ailleurs. Le titre de l’ouvrage synthétise de manière cruelle la situation actuelle. « Under the Lights and in the Dark » montre bien la dichotomie de la situation de ces joueuses qui sont, pour certaines, les meilleures du monde. Bien que vivement éclairées par les projecteurs sur le terrain, elles sont dans l’ombre puisque leurs matches ne remplissent pas les gradins qui restent sans vie et sombres, à l’opposé de ceux du football masculin. Au sens figuré, ces joueuses, peu connues du grand public, se retrouvent aussi dans l’ombre de leurs homologues masculins, qui eux attirent la lumière comme peu de sportifs réussissent à le faire. Dans le cadre de notre discussion, l’intervention de Jean Williams, historienne du football féminin, à la conférence The Struggle for Equality in Women’s Soccer offre du contexte historique à ces cas personnels. En effet, les débuts du football féminin international datent de 1881 et au début du vingtième siècle, ces matchs étaient parfois plus populaires que les épreuves masculines.
A titre personnel, je suis un grand fan de foot et en particulier du Chelsea FC et de l’Équipe de France. Mais force est de constater que je ne regarde que rarement le football féminin, même si Chelsea a une équipe et même si l’équipe de France est classée troisième mondiale par la FIFA depuis décembre 2014. Pourtant, quand je regarde un match de football féminin ou une compilation des moments forts d’un match sur YouTube, je suis toujours impressionné par le spectacle. Il est indéniable que le football féminin est agréable à regarder car le jeu est moins physique, mais plus technique et collectif. Il me semble aussi plus fluide et authentique que le football masculin. En effet, il y a beaucoup moins de fautes, les joueuses étant plus respectueuses des règles et de l’arbitre. Et elles ne jouent pas la comédie comme les hommes lorsqu’ils sont taclés!
Mais alors, pourquoi le football féminin est-il si peu regardé par rapport au football masculin alors qu’il offre un beau spectacle ? Il se trouve que le football féminin est très peu retransmis à la télévision, et peu discuté dans les media. Il est donc plus difficile pour le grand public d’y avoir accès et d’en discuter. Or, ce sport rempli aussi un rôle social. Après les grands matchs, on aime échanger sur les performances des joueurs et des équipes avec sa famille, ses amis, ses collègues. On débat des meilleurs joueurs, des pires actions, des transferts ou encore on fait des pronostics sur les futurs vainqueurs des coupes et des championnats. Ainsi, il est plus difficile d’avoir des échanges nourris à propos du football féminin car il y a peu de matière à regarder et donc à discuter. Ainsi, s’il y avait un engouement autour du football féminin, cela créerait un cercle vertueux: plus de contenu dans les media, c’est plus de spectateurs, plus de discussions et plus d’intérêt. Cela contribuerait à ce que le football féminin ait la place qui lui revient dans le monde du sport.
Bonsoir Stéphanie,
Je suis tout à fait d’accord avec toi et avec le commentaire de Professeur Dubois: “le foot est une scène pour la société”.
Le sport est malheureusement le reflect de la société de long en large et ce serait vraiment génial si les footballeuses professionnelles utilisaient plus leur(s) plateforme(s) de communication pour avoir un impact sur la société et les droits des femmes en général. Malheureusement, il semble que même les athlètes de haut niveau, et notamment les footballeuses sont restreintes dans leur liberté de parole comme c’était le cas pour Megan Rapinoe qui montra son soutien avec Kaepernick en 2016 en s’agenouillant lors de l’hymne national américain.
J’aime le livre de Oxenham pour les mêmes raisons et apprécie ses différents chapitres et parties qui se concentrent tous sur des narratifs différents. Malheureusement ces inégalités sont retrouvées dans d’autres sports, qu’il s’agissent de salaires inégaux (entre hommes et femmes) ou de minorités non représentées. J’espère que dans les années à venir, cela s’améliorera!