Certains supporteurs ne font pas attention au foot que toutes les quatre années, en prévision de la Coupe du monde. Particulièrement aux Etats-Unis, ce n’est pas rare de trouver un Américain qui apprécie le foot mais qui ne sait rien de ce qui se passe dans le monde de foot quand la Coupe du monde n’est pas en train de se dérouler. Ces supporters comprennent comment jouer le foot et ils connaissent le tableau de service des équipes nationales. Mais ils ne savent rien des clubs qui payent aux stars des salaires énormes et des rivalités régionales qui provoquent des émotions intenses. Un article récent publié dans le New York Times, « In European Soccer, World Cup Is One of Many Priorities », démontre que l’internationalisme du foot—la Coupe du monde—n’est qu’une seule face du foot.
Bien que certains supporters se focalisent uniquement sur le Mondial, c’est impossible pour les footballeurs de faire de même, malgré le fait que c’est l’événement le plus important dans le monde de foot. Les footballeurs ont plusieurs responsabilités à la fois—leur club, leur équipe nationale, leurs parrains et leur santé. Quand plusieurs tournois ont lieu dans une période courte, c’est difficile pour les joueurs de jongler toutes leurs priorités, particulièrement quand ils doivent jouer avec deux équipes à la fois. Ça c’est un sujet que Rob Hughes déborde dans son article dans le Times. « Is there is [sic] any other walk of life in which the principal protagonists are expected to be at peak performance in three such diverse tournaments in such a short time? » demande Hughes, qui fait référence au fait que Cristiano Ronaldo, le star de l’équipe portugaise et du club Réal Madrid, jouerait dans les matches préliminaires de la Coupe du monde, dans « el Clásico » (contre Barcelona), et dans le tournoi de la ligue des champions (contre Juventus). On dit que c’est impossible pour un homme de servir plus qu’un seul maître à la fois. Les footballeurs n’ont pas d’autre choix : « They play, they rest and recuperate, and if they are not injured they have to be ready to play again, in different circumstances, on different grounds, and perhaps with different teammates on their side », remarque Hughes. Bien que le Mondial domine des pensées de beaucoup de supporters, il ne permette pas aux footballeurs d’oublier leurs responsabilités diverses. La vie des footballeurs est chaotique, et il faut respecter ceux qui, en dépit du chaos, parviennent à performer chaque jour et sur n’importe quel terrain d’une manière impressionnante. Ces footballeurs défient la douleur, l’épuisement, et la pression de réussir. Ces footballeurs sont presque surhumains.