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Les Blogs au Sujet de Louis Mars et de l’Ethnopsychiatrie Haïtienne

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  1. Louis Mars, La psychiatrie au service du tiers monde (extrait du livre psychopathologie africaine), Édité par la Société de Psychopathologie et d’Hygiène Mentale de Dakar, Sénégal, 1966, pp. 227-248.

    Selon l’auteur, malgré que les pays sous-développés affrontent à des situations difficiles et complexes d’organisation économique, sociale et politique, l’assistance psychiatrique passe au dernier plan. Les pays du nouveau monde qu’on peut appeler également les pays du tiers monde et aussi, les vieux pays politiquement indépendants dont l’économie souffre des maux du sous-développement connaissent des difficultés énormes. Haïti est l’un des pays qui connait une histoire tourmentée à cause du système esclavagiste qui a drainé tout un ensemble de conflits de races et de classes. La langue, la religion et l’éducation sont aussi une des causes des conflits.
    En Afrique, les maladies mentales n’ont pas été étudiées par les médecins de la colonisation qui, selon lui, avaient d’autres tâches et n’étaient pas spécialisés. D’autant plus, la santé publique ne s’intéresse pas aux problèmes des maladies mentales et l’assistance est peu élevée. Il existe une rareté de psychiatres, d’infirmiers spécialisés, des hôpitaux psychiatriques et des dispensaires d’hygiène mentale en Afrique. Les rares psychiatres qui travaillent dans ce continent sont pour la plupart des psychiatres européens. Les limites linguistiques et culturelles constituent des barrières pour la compréhension du malade et les modèles qui sont utilisés pour l’observation des maladies mentales sont ceux des européens qui ne peuvent pas s’appliquer pour les pays d’Afrique. La diversité ethnique qui donne naissance à des différences culturelles en Afrique permet de comprendre que la maladie mentale ne peut pas être comprise et interprétée en dehors de la réalité socio-économique et culturelle de la population.
    L’auteur retrace l’histoire d’Haïti afin de montrer l’origine des crises sociales, économiques, culturelles et politiques qui bouleversent tant la société haïtienne. Il essaie de faire la comparaison entre la classe moyenne urbaine en Haïti et la classe moyenne urbaine des Etats-Unis pour comprendre la psychologie de l’enfance. Ce n’est qu’en 1937, dès son retour de France, que l’auteur a découvert à la Croix-des-Bouquets une garderie de 250 aliénés ayant un médecin généraliste et une douzaine d’auxiliaires non-qualifiés. Durant cette même année, il allait créer la lingue nationale d’hygiène mentale réunissant des professionnels de tous genres afin de venir au secours de ces pauvres mutilés de l’esprit. Beaucoup d’étrangers viennent de Londres, de New York, de Montréal, de Paris et de Rome pour soutenir cette initiative. Et, c’est surtout avec l’intervention du Dr François Duvalier, Président de la République, du Dr Nathan S Kline et des directeurs des firmes pharmaceutiques : Wyeth, Hoffman, La Roche et Schering que le premier centre psychiatrique allait être construite en 1958 à Port-au-Prince.
    En effet, Louis Mars était l’un des hommes qui ont marqué le 20e siècle, il était un grand intellectuel, il a donné son apport à l’anthropologie de la santé mentale en Haïti, en Afrique et aux autres pays du tiers monde ce qui lui a permis d’être le père de l’ethnopsychiatrie cependant, ses œuvres étaient réduites en silence. Et, je me demande pourquoi les Etats-Unis et l’Europe ne l’ont-ils pas donné ce qui lui est dû et ne l’ont pas enseigné dans les grandes universités ?

    Ruben CHARLES, étudiant en 2e année de maitrise en Anthropologie sociale
    Faculté d’Ethnologie (Université d’État d’Haïti)

  2. Louis Mars, L’hygiène mentale et la communauté haïtienne, Port-au-Prince, Bulletin du bureau d’Ethnologie de la République d’Haïti, Juillet 1947, Page 22 – 40
    Mars commence son texte par le concept d’hygiène mentale qui, à cette époque, était considéré comme une science s’occupant du bien-être de l’homme en lui favorisant une bonne adaptation dans son environnement. Il faut dire que ce concept était l’appellation donnée à la santé mentale au milieu du XIXème Siècle.
    Voulant comparer l’enfant haïtien à l’enfant français ou américain, Mars dresse un portait parfait de la famille haïtienne qui est un système patriarcal. Ainsi, Mars énumère 3 aspects importants de l’éducation des nourrissons : 1e) sévère contrôle des sphincters par les parents. Cet aspect commence très tôt avec la mère qui s’empresse à changer les couches du nouveau né et s’achève vers l’âge de 4 ans. Au delà de cet âge, l’enfant recevait des menaces de punitions par des fouets s’il insiste à jouer avec ses excréments. 2e) Usage du fouet dès le premier âge pour inculquer les bonnes manières à l’enfant. 3e) le caractère extrêmement élogieux des appréciations en rapport à son intelligence. Car l’éducation est considérée comme une arme solide combattre le sentiment d’infériorité Un tel système dans la famille haïtienne représente un obstacle au bon développement de la personnalité de l’enfant et génère divers troubles psychiques : schizophrénie, mensonge, anxiété et autres troubles de personnalité.
    Mars présente le cas de Jeannette, petite fille de 9 ans, victime de l’oppression parentale, était atteinte de schizophrénie légère. Et décrit le mensonge comme étant normal chez les enfants, car leurs imaginations par manquent de détails créent des nouveaux personnages tandis que chez l’adulte, il est considéré comme pathologie mentale résultant comme des séquelles de la période esclavagiste.
    Dans un milieu familial où l’éducation tend à briser la personnalité des enfants, des scènes de lutte entre les parents, des menaces à l’égard des enfants, surveillance rigide sur ce dernier, … l’anxiété s’installe très tôt chez l’enfant haïtien. De même, l’apparition d’autres troubles psychologiques peut surgir. De là, Mars mentionne quelques facteurs dans le quotidien tant sur le plan collectif qu’individuel pouvant générer de l’anxiété, tel : instabilité économique et sociale, inorganisation du travail, instabilité politique, conflits familiaux. Cependant, il retient plusieurs éléments de la vie pouvant diminuer l’anxiété : les cérémonies de vaudou, le carnaval (fête populaire annuel très répandue dans le pays), les rêves (les haïtiens sont des grands rêveurs, peu de peuple rêve autant que les haïtiens), la croyance populaire disant « Bon Dieu bon ».
    De ce fait, Mars révèle que les besoins d’Haïti en hygiène mentale sont urgents, la construction d’un hôpital psychiatrique bien équipé et un institut d’hygiène mentale avec une équipe pluridisciplinaire sont d’une grande importance. Cet institut aura pour mission non seulement d’étudier l’incidence des maladies mentales en fonctions de différents facteurs : économique, social, culturel, … ensuite comparer les données recueillies en Haïti à d’autres pays. Car les maladies mentales naissent, vivent et disparaissent. De plus, il plaide à la création d’autres centres afin de travailler à la prévention des maladies mentales et à des actions collectives pouvant préserver l’haïtien contre toute forme d’anxiété. En outre, il suggère une nouvelle appellation, celle de l’hygiène sociale à l’hygiène mentale et fait appel à la jeunesse haïtienne à lutter contre la dégrégation qui mène les fils du pays a la ruine.

    Wany DUCASSE
    Etudiant en M1, Département de Psychologie sociale
    Faculté d’Ethnologie (FE) – Université d’Etat d’Haiti (UEH)

  3. Les dieux du vodou, texte de Louis Mars présenté à l’occasion du troisième colloque titré « anges, démons et intermédiaires » tenu à paris les 13 et 14 janvier 1968 par un réseau de collaborateurs, paris, édition la bergerie, 1968, p109-113.

    Louis Mars (1906-2000) est originaire de Grande Rivière du Nord (Haïti). Docteur en médecine (1932), ancien ministre des affaires étrangères, ancien ambassadeur d’Haïti à paris, membre de l’académie de médecine de Rome et de celle de New York.
    Docteur Louis Mars, dans son introduction mettait en évidence sa joie de pouvoir exposer en Europe ses idées et pensées de la religion du vodou, et ceci dans une approche ethnopsychologie. Selon lui le vodou est une religion conçue d’une variété animiste venue d’Afrique et qui s’est imprégnée de la locale haïtienne. Le vodou haïtien est une religion pratiquée en majorité dans les faubourgs et milieux ruraux. Les autres milieux sont dominés par la religion catholique. Toutefois on trouve certains adeptes du catholique dans le milieu rural haïtien.
    L’animisme vodouique est venu d’Afrique plus particulièrement du Dahomey. Le thème vodou du dialecte fon qui signifie esprit. Tous les adeptes du vodou croient en un seul dieu qu’ils appellent : grand maitre, le maitre, le grand maitre, le dieu bon, le bon dieu bon. Les vodouisants ne prononcent jamais dieu tout court. Entre dieu et les hommes il y a les anges et loas qui sont des intermédiaires. Et ces derniers à l’instar de la Grèce antique habitent les sources, les arbres et certaines parties des maisons. La particularité passionnante et émouvante c’est quand ils incarnent la personne les serviteurs et même les non croyant du vodou peuvent identifier le loa à travers des mouvements et bruits typiques. Les possessions de ses esprits sont provoquées par des rituels. Quand une personne rentre en possession en dehors d’une cérémonie ses parents sont inquiets et se posent des questions. Si les visites des esprits sont répétitives en absence des rituels les amènent la personne possédée consulter un médecin rural, un prête, un hunga (hun=sacre, ga=homme). Donc selon Dr Louis Mars est une religion a possessions. La cérémonie du vodou devrait faire l’objet d’un film pour avoir une meilleure idée de la complexité ses caractéristiques. Le prête du vodou définit chaque maladie comme une molestation de la colère des anges. Le hunga est assisté des personnes de deux sexes qu’on appelle hunsi.
    Le prête est habilité à faire venir les esprits et à les renvoyer. Les manifestations des esprits dans les cérémonies de vodou est une sorte d’épiphanie. Et ces esprits sont d’origines africaines et certains héros de l’indépendance haïtienne qui incarnent dans des circonstances. En plus des dieux et esprits nés en Afrique et qui sont restés il y a des dieux haïtiens qui continuent à y naitre. Ce qui fa le vodou haïtien est une typologie de religion dramatique.

  4. Yves Lecomte et Frantz Raphael, Santé mentale en Haïti : une action conjointe, site internet santé mentale et communautés Haïtiennes, 2010,12 pages

    Après le passage de la catastrophe naturelle du 12 janvier 2010, il y a pas mal de pays amis d’Haïti qui apportaient leurs soutiens à différents niveau que ce soit sur le plan éducatif, politique, social et économique. Ainsi donc, tout ça aurait du canaliser par les organisations internationales, les ONG, les associations locales, etc. et ce que OMS (Organisation Mondiale de la Santé), GRAHN (Groupe de Réflexion et d’Acton pour une Haïti Nouvelle et GROSAME (Groupe de Santé Mentale) n’ont pas fait exceptions, tous ces organismes ont fait un plaidoyer pour l’intégration d’un système de santé mentale en Haïti.

    En effet, suite au passage du séisme on a pu voir et constater une sorte de solidarité organique, de fraternité, et de l’esprit d’entraide entre les différentes couches sociales de ce pays, là où tout le monde voulait aider l’autre en difficulté. Aussi, il a la mobilisation des acteurs sociaux et politiques sur une nouvelle perspective de planification et de participation de l’Etat en vue de répondre aux besoins de la population.

    Après le séisme ce qui reste c’est l’impact psychologique et mental pendant l’urgence rien d’autres, donc le comité de GRAHN œuvrant au niveau santé publique et population, a proposé une action court, moyen et à long terme. Aussi, GROSAME a proposé un modèle d’intervention en santé mentale au système santé public. Et enfin, il y a le Canada qui voulait assurer la pérennité du projet tout en offrant des formations à distance et sur place, et la création des outils de promotion et de réflexion pour promouvoir la santé mentale.

  5. Auteur : Louis Mars
    Titre : L’hygiene mentale et la communauté haitienne
    Lieu de publication : Port-au-Prince
    Maison d’édition : Imprimerie d’Etat, le bureau
    Date de publication : 1947
    Numero de page : 22
    Il s’agit de Louis Mars, l’intervenant principal de l’ethnopsychiatrie haitienne. Au nineau de ses écrits, il met en scène les différents facteurs qui peuvent ameliorer la santé mentale en Haiti. Dans ce texte, l’auteur montre le role capital de l’hygiene mentale. Il definit l’hygiene mentale comme une prévention a un niveau tridimentionnel en disant que « l’hygiene mentale en definitif s’occupe de prévenir les troubles mentaux, de soigner les arriérés et les inadaptés, de réhausser la mentalité collective vers une comprehension saine de la vie humaine ». Il montre également qu’une telle action « hygienique se developpe sur differents plans : batir des hopitaux psychiatriques pour les grands mentaux, batir des institutions spécialisées pour les déséquilibrés : écoles spéciales, maison de reformes ; combattre la délinquence mineure et parentale par une reforme des mœurs et l’organisation des tribunaux d’enfants et de centres de depistage de l’arieration mentale ». Cela decrit une prévention au niveau primaire, secondaire, niveau tertiaire. Elle contribue également à l’épanouissement du bien-etre intellectuel, moral et materiel de l’individu aux fins de lui permettre de s’adapter à son milieu. La façon dont il voit l’application de l’hygiene mentale définit la responsabilité de toutes les autorités haitiennes . Ces dernieres doivent repondre d’une manière positive à toutes ces recommendations. Donc chacun doit se responsabiliser dans une dynamique de renforcement de ressources endogènes et exogènes dans le domaine de la santé mentale dans l’accompagnement de la communauté haitienne.

    Commentaire de Josué LOUIS

  6. « L’éducation des enfants en Haïti » est un article écrit par Dr Louis Mars qui a été publié au numéro 19 de la page 15 à la page 22 de la revue « Optique » en Septembre 1955 à Port-au-Prince.
    S’inscrivant dans une logique de vulgarisation et de sensibilisation, ce texte semble s’adresser principalement aux acteurs du système éducatif, en particulier aux parents, aux instituteurs, aux responsables d’institutions scolaires, aux entités étatiques chargées d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques publiques en matière d’éducation en Haïti et aussi aux professionnels de la santé.
    A travers ce texte, Louis Mars plaide en faveur de la promotion de la santé des enfants par la prévention, la détection et la prise en charge précoces des troubles mentaux chez l’enfant en tenant compte sa réalité socioculturelle et économique. Mars insiste sur l’ « hygiène mentale » en tant que science et la mise en place d’une « action hygiénique » pour garantir le développement et le bien-être complet de l’individu au cours de son cycle de vie et faciliter son adaptation au milieu où il vit.
    « L’éducation des enfants en Haïti » aborde divers problèmes susceptibles de compromettre le développement harmonieux de la personnalité de l’enfant évoluant en milieu urbain: le système patriarcal faisant du père le chef de la famille, l’absence du père dans l’éducation de leurs enfants, les sévices corporels infligés aux enfants, la sévérité de l’éducation liée au contrôle des sphincters, la flatterie relative à l’intelligence de l’enfant et l’apprentissage par cœur. Cette « tyrannie parentale » crée un terrain propice à l’apparition de troubles psychologiques chez l’enfant comme le montre le cas de Jeannette qui présentait des symptômes de schizophrénie légère mais qui a pu se socialiser grâce à l’intervention d’une équipe de professionnels pluridisciplinaire en santé mentale.
    Face à tous les problèmes soulevés par Dr Louis Mars, une solution s’impose : c’est la mise en place d’une action conjointe et articulée pour accompagner efficacement les enfants en difficulté, l’adoption d’une pédagogie différenciée en ayant recours à des pédagogues Cette action suppose, entre autres, la création d’institutions appropriées pour encadrer les spécialisés pour les enfants qui accusent un niveau d’intelligence pauvre et l’intégration de professionnels de la santé mentale pour diagnostiquer et traiter les enfants qui présentent des troubles mentaux.
    Une fois de plus, Dr Louis Mars se fait le porte-parole des autres, l’avocat du peuple haïtien, des enfants en particulier en défendant une cause noble à savoir l’éducation des enfants en dénonçant les mauvais traitements subis par ces derniers et en se penchant sur la situation des enfants opprimés.
    Puisse ce texte vous servir de porte d’entrée dans la vaste et riche œuvre du Dr Louis Mars, l’initiateur de l’ethnopsychiatrie.

    Wesly Francois, étudiant en 2eme année de master en psychologie sociale

  7. Auteur : Louis Mars
    Titre : La psychiatrie au service du tiers monde.
    Lieu de Publication : Dakar, Sénégal
    Maison d’édition : Société de psychopathologie et d’hygiène mentale de Dakar.
    Date de publication : 1966
    Numéros de pages : 227-248
    Apres avoir présenté ses points de vue sur la psychiatrie du tiers monde aux membres de l’Académie Royale de médecine d’Espagne, Dr Louis Mars a tiré l’essentiel pour faire un rapport sur le même sujet au 2eme congrès International du psychodrame où il a questionné l’avenir de la psychiatrie en Afrique, en Asie et dans l’Amérique latine et s’est demandé comment nous pouvons contribuer à la construction du monde nouveau de la psychiatrie.
    Il a profité pour dresser une sorte de comparaison entre Haïti et les Etats-Unis en ce qui a trait aux liens psychologiques qui unissent un enfant et ses parents, selon Sigmund Freud. Il a pu remarquer qu’à la maison il y a des structures familiales qui sont sources de pathologies mentales et qu’en dehors de la maison, l’enfant est soit épris par la radio et la télévision, soit emmailloté dans les liens familiaux, les tabous sociaux et religieux. L’adulte, lui, tient de l’enfer colonial après le 1er janvier 1804, une « peur immense de l’exploitation de l’homme par l’homme » et des conflits de langues, de religions.
    Dr Louis Mars a exprimé ses efforts pour faire connaitre et accepter la psychiatrie en Haïti et a présenté le trajet parcouru avant la construction du centre de psychiatrie Mars and Kline en 1958 et fait allusion aux malades du pont Beudet qui étaient dans une situation déplorable avant la conscientisation de plus d’un, à son retour de France en 1937.Le gouvernement Haïtien de l’époque a donné son appui tant pour la construction du centre de psychiatrie Mars and Kline que pour la transformation de l’asile de la Croix des bouquets en un hôpital moderne pour malades chroniques.
    Aussi, Dr Louis Mars a cité J.M. Bordeleau et Nathan Kline qui ont publiés, dans la revue Santé Mentale mondiale en novembre 1962, les résultats d’une enquête réalisée sur une durée de 3 ans au centre de Psychiatrie Mars and Kline. Et il a parlé de la nouvelle ouverture en psychiatrie des maladies mentales en Afrique avec les difficultés qui s’opposent à une perception claire du fait psychiatrique. Parmi eux il a cité : le manque d’information des médecins, la rareté des psychiatres à cause des barrières linguistiques, des modèles inappropriés et non transférables d’une culture à une autre, la mauvaise interprétation des psychiatres et le morcellement ethnique.
    Dans le but d’élargir l’assistance psychiatrique, Il a appelé les autorités en question à imiter le modèle de l’OMS dans la lutte contre le cancer pour le sort des maladies mentales. Dr Mars n’a pas pu parler, de la situation de l’Amérique latine et de l’Asie, faute de documentation adéquate mais espérait le faire à une prochaine occasion.

  8. Louis Price-Mars, “Modèle psychologique de la crise de possession“, Bulletin du Bureau Nationale d’Ethnologie, 1985, numéro 1 ; Port-au-Prince, Haïti.

    Les travaux de psychologie comparée en Haïti ont vu le jour grâce aux théorisations du Dr. Louis Mars. Ce dernier a marqué son temps tant par son niveau intellectuel que par ses stratégies pratiques d’instaurer en Haïti une nouvelle approche vis-à-vis maladies mentales. Cependant, son approche n’allait pas se limiter à Haïti, car elle a permis de nouveaux questionnements au niveau de la médecine occidentale en générale.
    En 1985, il a publie un article dans le bulletin du Bureau Nationale d’Ethnologie titré : ‘’Modèle psychologique de la crise de possession’’ où il défend sa position par rapport à la conception occidentale du phénomène de la crise possession religieuse, vu comme étant, je cite Louis Mars : ‘’…un événement individuel, c’est une névrose caractérisée par l’hyperexpressivité somatique des idées, des images et des affects. Ses symptômes sont les manifestations psychomotrices, sensorielles ou végétatives de la conversion somatique. C’est la névrose hystérique. Strictement individuelle sauf en cas de contagion mentale dans un groupe plus ou moins large : famille, « factory », etc.’’
    Cependant, dès le début du chapitre, le Dr. Louis Price-Mars commença par définir la crise de possession religieuse comme étant une compulsion psychologique qui transforme un homme en un dieu ou un « esprit ». Pour Louis, c’est un état psychologique normal où l’individu reproduit les gestes et aspects des dieux. Loin d’être un événement individuel, comme le préconise l’occident, Dr. Louis Mars nous dit que c’est une conduite socialisée où plusieurs facteurs doivent être pris en compte : d’abord au niveau de l’individu puis au niveau des représentations.
    Dans ce cas particulier, le Dr. Louis Price-Mars plaide en faveur d’une relativité certaine quand on opine sur des pratiques religieuses qui exigent l’incarnation des esprits suivant certaines normes sociologiques bien déterminées. L’auteur parle même d’européocentrisme du fait de vouloir appréhender ces pratiques à la lumière du raisonnement médical européen. Le Dr. Mars dans ses avancées distingue nettement la possession religieuse de la névrose hystérique, et pour s’expliquer, il fait appel a un concept de la sociologie Bourdieusienne ‘’habitus’’ (extérieur) pour montrer comment l’incarnation des esprits s’extériorise à travers des individus.
    Selon moi, le Dr. Louis Price-Mars veut simplement montrer à travers cet article, que ce qui paraît anormal peut être normal dépendamment du contexte culturel.
    Outre les auteurs haïtiens qu’il a lu, le Dr. Louis Price-Mars a lu Sigmund Freud (Introduction a la psychanalyse, Paris : Payot, 1983; Cinq psychanalyses, Paris : PUF, 1954.) et Rouget Gilbert (La musique et la transe, Paris : Galimard, 1980.) qui figurent dans sa bibliographie pour cet article.

    Hébreux ALEXIS, étudiant en Anthropologie sociale, programme de Master, niveau I,
    Faculté d’Ethnologie, Port-au-Prince, Haïti. godandi04@gmail.com

  9. « Les dieux du vodou » est un article de Louis Mars, fruit d’un colloque tenu à Paris les 13 et 14 Janvier 1968, par les éditions Labergerie sous le thème : « Anges, démons et êtres intermédiaires ».
    « Les dieux du vodou » a été l’objet de la première journée du colloque, soit le samedi 13 Janvier 1968.
    Le père de l’Ethnopsychiatrie a été très honoré de parler du vodou, il a présenté ce dernier comme une religion animiste trouvant son origine en Afrique, plus précisément à Dahomey c’est une variété de l’animiste très connue dans la région africaine mais qui est imprégnée de couleur locale, de traits tout à fait haïtiens. Il vient du dialecte fon signifiant : esprit.
    Le vodouisant haïtien, c’est généralement le paysan haïtien vivant dans les milieux ruraux, dans les faubourgs des villes. Tandis que, l’homme du milieu urbain est un prototype du croyant catholique. Donc, le vodou c’est la religion de la campagne et le catholicisme celle de la ville. Bien que, cela ne sous-entend pas qu’il n’y a pas de catholiques et de protestants à la campagne, mais, le vodou est prédominant.
    Dans le vodou, il y a un seul dieu, que les vodouisants appellent: Le maitre, ou le Grand Maitre, ou encore le Bon dieu, le bon dieu bon, mais jamais Dieu tout court. Entre ce dieu et les hommes, il y a des êtres intermédiaires qu’ils appellent anges ou Loâs. Tout comme dans la Grèce antique, les loâs sont des dieux qui habitent la nature ou quelque part dans la maison. Ces dieux s’incarnent dans la personne du croyant à de moments bien précis par exemple dans des cérémonies qui, habituellement, sont organisées à la même date que certaines fêtes catholiques. A ce moment, la personne possédée fait des mimiques typiques, appropriés à son dieu possesseur si bien que les participants identifient aisément le dieu Damballah si le criseur rampe ou siffle comme une couleuvre, le dieu de la guerre Ogou s’il a un comportement bruyant, explosif. Les cérémonies sont conduites par un prêtre dénommé « hunga », venant des termes : hun-sacré et ga-homme, le hunga peut à sa guise invoquer le dieu, lui inviter à paraitre ou à disparaitre. Chez le prêtre du vodou, il y a un temple vodou où peut s’organiser la cérémonie, dans lequel il y a un poteau mitan (poteau du milieu) autour duquel les gens formant un orchestre, avec un chœur chantre, accompagné de trois tambours, se défilent dans le sens des aiguilles d’une montre. Le prêtre lui-même se met au milieu, assisté de nombreuses femmes formées pour entretenir les cérémonies : ce sont les « hunsi » ils chantent, dansent, claquent les mains et le hunga invoque les dieux. Tout le monde y participe, il n’y a pas de spectateur. Et au fur et à mesure que les chants s’abaissent, les dieux disparaissent.
    Louis Mars critique les médecins haïtiens ou étrangers qui associent les crises de possession à ce qu’ils ont l’habitude de constater dans les hôpitaux. Selon lui, on ne peut pas transporter un diagnostic d’un milieu européen à un milieu haïtien.
    Par rapport à ce texte, j’ai des préoccupations : pourquoi le vodouisant n’a aucun contact avec le seul dieu dont ils disent qu’ils servent mais ils en ont avec des dieux intermédiaires (loâs). Le grand maitre qu’ils servent est-ce le même cité par les prêtres catholiques en Haïti : Gran mèt la avec nou tout ! Et l’assemblée répond à l’unanimité : Amen ! E avèk ou menm tou ! Amen !
    Et enfin tous les haïtiens en général parlent du bon dieu, du bon dieu bon. Cela sous-entend t-il qu’ils parlent du même dieu identifié dans le texte de Mars comme que celui des vodouisants ?
    Michaele ISRAEL, etudiante en Psychologie Sociale, Niveau II, Faculte d’Ethnologie

  10. A l’occasion du troisième colloque tenu les 13 et 14 janvier 1968 à Paris, à travers l’article publié dans les éditions ‘’Labergerie’’, dans la rubrique Alliance Mondiale des Religions, sous le thème : « Ange, démons et êtres intermédiaires ». Dans son réseau de collaborateur le Dr Louis Mars (1906-2000) a su présente la religion haïtien en peu de mots, par un langage de génie.

    Le Dr Louis Mars, l’ethno-psychologue haïtien présente le vodou comme une variété de l’animisme africaine avec ses traits locaux qui lui sont propres. C’est la religion de la majorité d’haïtiens issue des zones rurales.

    L’animisme vodouique est venu d’Afrique, a Dahomey. Ce concept « vodou » est venu d’un dialecte fon, qui signifie esprit. Les adeptes du vodou croient en un seul Dieu qu’ils appellent, le grand Maître, le Maître et le Bon-Dieu. Pour eux, ils existent entre le Maître et les hommes des êtres intermédiaires qu’on appelle anges et dans certaines parties de la maison, en s’incarnant également dans le corps du croyant par une série de signes typiques.

    C’est à travers une cérémonie vodouesque qui est difficile à décrire qu’apparaissent les crises de possession surtout à l’occasion de certaines fêtes catholiques et des circonstances telles que la mort, la maladie et autres afflictions.

    Dans son expose, le Dr Louis Mars présente la religion vodou comme une institution avec sa structure : un temple, un prête de vodou, un poteau mitan, sa liturgie (chœur) un orchestre, des hunsi ainsi qu’une assistance. Ce système est mis en branle afin d’interpeller les dieux.

    Pour les croyants haïtiens, les cérémonies, les croyances dans le vodou ainsi que le système de possession, c’est une chose qui leur tient au cœur.

    Tous ceux qui veulent, connaitre le vodou haïtien et s’intéressent a la problématique de la santé mentale en Haïti.

  11. Me. Wishly St Pierre
    Mon commentaire sur le texte
    Etudiant en Anthropologie Sociale 1 pour la Maîtrise
    Louis Mars était un psychiatre il était le fondateur de l’ethnopsychiatrie
    Né en 1906 et mort en 2000, il est le fils de Jean Price Mars
    Il a fait ses études de Médecine en Haïti
    L’auteur du texte est : Stéphane Boussat
    Mon commentaire sur cet article publié au no 11 et conserver le 27 Avril 2007 dans cette Revue, Stéphane Boussat était pédopsychiatre et anthropologue a parlé de Louis Mars dans cette publication , il a dit que ne sommes pas là à nouveau plongés dans la proximité de cet ethno drame dont parlait Louis Mars à propos du vaudou haïtien , de ce besoin fondamental pour l’homme de pouvoir de se déplacer dans l’enthousiasme et dans la transe pour être un autre que soi, de cette transe culturation essentielle, richesse de métissage des hommes et des cultures.
    Nous allons commenter le texte de l’auteur en questionnant le texte de Stéphane à propos de Louis Mars, nous savons qu’il était le fondateur de l’ethnopsychiatrie, le pionnier. Louis Mars connais bien le milieu culturel haïtien, d’ailleurs il était un haïtien ‘’natif natal’’, le vaudou haïtien c’était une religion comme toutes les autres pour lui. Effectivement le vaudou était une chose culturelle que nos ancêtres nous ont laissée , comme vaudou est une religion, c’est à travers une cérémonie que le peuple pouvait exprimer leur mode de vie sur la terre et après la mort.
    Au cours de cette occasion il y a beaucoup de mouvement avec le corps, des gestes de la dance et des paroles dans de langue un peu différente à la langue quotidienne, la couleur de l’habillement parfois rouge ou blanche. Nous pouvons remarquer il y a des déplacements qui se font pour la cérémonie des échanges à la grande famille présente lors d’une cérémonie vaudouesque.
    Oui, cela ressemble parfois à une scène de théâtre comme une sorte de thérapeute pour faire oublier par mal de gens pour faire oublier leur problème qu’il est entrain de vivre. Les croyants comme a fait remarquer Louis Mars eux-mêmes dénoncent la brutalité des dieux. L’homme mine la divinité, il se métamorphose en l’Etre, il est dieu aux yeux des fidèles assoiffés de surréalité, lorsque une personne a une crise de Loa. Il dit qu’il faut faire la différence entre la possession rituelle conditionné des religions et la possession hystérie .
    Voilà que les préoccupations de l’auteur de cet article Stéphane Boussat à travers les écrits de Louis Mars sur le vaudou haïtien. Oui, Louis a eut raison de bien discerner la culture Haïtienne qui est une culture originale et très appréciée par le peuple lui-même.
    Nous pouvons dire que le vaudou haïtien est unique en son gens de présentation et cette culture est digne d’être apprécié par chacun d’entre eux.
    Merci….

  12. Texte 1948 : Louis Mars – Psychopathologie du Vaudou
    Publication : Psyché – Revue Internationale des Sciences de l’Homme et de Psychanalyse
    3è Année, nos 21-26, Juil.-Déc.
    La constitution du texte en soi développe l’idée selon laquelle il y a un lien entre maladie mentale et vaudou. Dans la croyance populaire, il y a un caractère pathologique dans le fait de criser la possession et dans l’idéologie même de la religion vaudou. Tout ceci découle de ce rapport constant et matérialisable entre le monde des esprits et le monde physique. Entre l’homme et les dieux. Cette dimension ne voit le jour que par un culte, l’expression d’une cérémonie appropriée pour faire appel aux esprits, désigné par le terme ‘‘vodoun’’. Et on peut voir chaque culture aborde le même thème selon différents concepts tels que Pepo, Ombêpo, Peho pour les africains orientaux ; Spiritus pour les latins et Pneuma pour les Grecs d’après Briault. Bien qu’il existe un être suprême appelé Sê ou Mahou. L’homme reconnait une entité mystique qui intervient sur lui et en qui il peut trouver refuge et réconfort pour résoudre ses problèmes, mais aussi à qui il fait appel pour se venger de ceux qui le persécutent. C’est toute la dimension de la notion de bien et de mal que revêtent les dieux dont le pouvoir dépasse celui des hommes. Encore autre chose, les dieux peuvent intervenir par eux-mêmes, punir à volonté et c’est justement dans ce cas qu’on voit le plus souvent leur intervention sans aucune disposition qui leur enverrait un appel interstellaire.
    Nous voyons donc des conditions sine qua non qui vont générer l’apparition des dieux par un ou des intermédiaires qui manifestent un certain art dans la transe vodouique comme l’on pourrait supposer c’est le dieu qui s’installe dans le corps physique auquel il n’est pas encore adapté ou l’on pourrait aller jusqu’à penser que c’est le moment de la lutte pour le contrôle entre le criseur et le loâ générant ‘‘l’absence vodouique’’. Une piste qui peut-être tenterait d’expliquer ce hiéroglyphe cinétique. A ce stade il convient de dire que la danse, la musique, les chants sont pour leur part dans le culte, les éléments de l’interpellation. Un phénomène conscient dans la crise qui facilite la venue et témoigne d’une certaine disposition pour l’interpellé. C’est aussi une certaine force qui pousse à puiser dans l’inconscient.
    Toute cette réalité relate la relation psychopathologie et vaudou. Nous pouvons bien le constater dans les écrits de Louis Mars suite aux cas présentés ainsi que les caractéristiques :
    – L’irruption d’une personnalité nouvelle qui se dénonce
    – Changements de la voix et des traits du visage
    – Excitation motrice
    – Glossomanie
    – Trouble de la sensibilité
    – Amnésie post-critique
    Les possédés ont en effet tous les signes et symptômes de la maladie mentale qui peuvent être diagnostiqués et on comprend bien, l’absence est forte, c’est surtout ce qui donne lieu au trouble psychotique ou névrotique ou les deux en même temps d’où une psychonévrose. On assiste à la matérialisation d’un être physiquement inexistant mais dont l’esprit rode dans un espace-temps non maitrisable et peut visiter le monde vivant quand bon lui semble. L’esprit manifesté a un penchant social qui mue d’après l’époque dans le choix de quelques offrandes par exemple il peut préférer un rhum qu’un autre ou adopter le clairin, le vin, etc., où cela dépendrait-il d’une hiérarchie des dieux qui ont des gouts plus luxueux les uns des autres ? la fête cérémoniale est un instant tout aussi religieux que social offrant ce paradoxe de s’attarder sur ses croyances et de faire face aux problèmes sociaux, de se libérer de toute la tension accumulée de la vie quotidienne par son aspect fastueux, c’est-à-dire oublier ses soucis pour donner cours à l’expressivité, c’est la catharsis de la crise suivant un mode opératoire de suggestion et/ou auto hypnotique penchant sur l’explication de cette absence faisant ressortir tout le refoulement intériorisé dont la responsabilité est donné au dieu. Cet ethnodrame amène aussi une ethnothérapie de groupe. Il s’explique encore par le déni de la maladie que nous avons évoqué plus haut à travers la persécution d’une tierce personne qui porte atteinte à sa vie. Une autre façon de puiser de la culture pour tenter d’appréhender la maladie mentale dans le contexte haïtien faisant appel aux esprits pour se manifester dans le corps, c’est le principe dualiste où l’esprit désigne une entité divinatoire et le corps un réceptacle.
    Comme processus inconscient dans un regard freudien, la crise de possession serait vue comme une régression qui pousse l’individu à faire resurgir les événements par hypnose, joué sur la scène cérémoniale pour coopérer avec sa réalité. Jung nous dit quant à lui c’est l’inconscient collectif partagé par l’ensemble dans les figures archétypales et c’est le principe fondateur des cultures. La mémoire collective de Halbwachs nous rapporte que le souvenir n’est pas un processus individuel mais collectif, social car l’influence des autres nous poussent à nous souvenir, en ce sens le passé influence le présent et vice versa. Durkheim parle de conscience collective se rapportant aux croyances partagées…
    En d’autres mots comprendre le substrat de la relation psychopathologie et vaudou c’est abordé un phénomène complexe sur lequel on devrait se pencher avec minutie, il constitue jusqu’à date un tout qui demande à être déchiffrer pour saisir le bien-fondé de la culture et son implication dans la maladie mentale.

    James CICÉRON
    Master 2, Psychologie Sociale – Faculté d’Ethnologie (F.E)
    Université d’Etat d’Haïti (U.E.H)

  13. Ce travail entre dans le cadre d’une synthèse de l’article intitulée ”Les philosophes de l’occident et le symbolisme dans la religion vaudouique, écrit par Dr. Louis MARS en 1970, page 67-70 dans le sixième volume du journal de Psychologie Africaine.
    Dans cette article l’auteur veut faire une démonstration a partir du symbolisme qui est pour lui, un élément de grande envergure dans la possession de la représentation par le rêve de manière active d’entre les hommes. C’est à dire il est misé sur toutes catégories humaines et/ ou sociétales.
    De ce fait, l’auteur pour réfuter sa thèse, se penche sur deux grandes illustrations écrites sur Le concept ethnographique du vent et celle du rêve du 10 Novembre 1609 de René DESCARTES qui, pour lui deux grandes figures qui donnent une vue générale sur sa thèse, il explique que le symbolisme est universel car chaque humain de façon générale a le même vécu et est lie par des êtres supérieurs invisibles. En ce sens c’est ce qu’on ne peut pas voir, toucher mais qui est toujours présent pour assurer à notre sécurité, prospérité, sante, harmonie et réconfort. Donc, l’auteur pointe sa plume pour éclairer le public en général sur la signification des mots c’est pourquoi il a fait une comparaison des noirs d’Afrique dans le contexte d’utilité des mots : pệpo, anpepo, peho signifie vent. De plus, il a fait une remarque ainsi connue de celle d’HAITI oừ le mot Loa =vent. Pour l’auteur ces croyances n’épargnent de personnes quelle que soit la race. Ainsi, c’est ce qui suit dans la démarches du grand philosophe Rêne DESCARTES qui était honoré pour ses fameuses œuvres: Discours de la méthode, l’homme maitre et possesseur de la nature, considère comme le père du rationalisme moderne a fait trois songes, il nous veut faire comprendre a partir de ces rêves que le symbolisme est universel et n’épargne de personne. Car, pour lui plongé en sommeil et rêver ca rompt avec le temps et fait penser qu’il existe de vrai génie qui contrôle l’âme bon ou mauvais dépendamment de ce qu’on rêve c’est-à-dire le vécu du rêve. En ce sens, s’il est frappé par la malversation en songe c’est un mauvais génie, il prie pour l’exorciser dans un sens vice versa. Tout cela fait ronger que tout le monde est en contact avec le monde de la vérité et du mensonge quand on rêve. En fin a cette veine, le symbolisme affirme l’universel, toutes croyances dans une perspective celle de représenter le rêve d’un conflit de l’intérieur juxtaposé par la représentation du mal et du péché par le vent et celle du mauvais génie (ANIMUS).i.e. le « je » du reflet de l’âme en songe qui sépare du corps vers un autre monde.

  14. Auteur : Louis Mars
    Titre : L’hygiene mentale et la communauté haitienne
    Lieu de publication : Port-au-Prince
    Maison d’édition : Imprimerie d’Etat, le bureau
    Date de publication : 1947
    Numero de page : 22
    Il s’agit de Louis Mars, l’intervenant principal de l’ethnopsychiatrie haitienne. Au nineau de ses écrits, il met en scène les différents facteurs qui peuvent ameliorer la santé mentale en Haiti. Dans ce texte, l’auteur montre le role capital de l’hygiene mentale. Il definit l’hygiene mentale comme une prévention a un niveau tridimentionnel en disant que « l’hygiene mentale en definitif s’occupe de prévenir les troubles mentaux, de soigner les arriérés et les inadaptés, de réhausser la mentalité collective vers une comprehension saine de la vie humaine ». Il montre également qu’une telle action « hygienique se developpe sur differents plans : batir des hopitaux psychiatriques pour les grands mentaux, batir des institutions spécialisées pour les déséquilibrés : écoles spéciales, maison de reformes ; combattre la délinquence mineure et parentale par une reforme des mœurs et l’organisation des tribunaux d’enfants et de centres de depistage de l’arieration mentale ». Cela decrit une prévention au niveau primaire, secondaire, niveau tertiaire. Elle contribue également à l’épanouissement du bien-etre intellectuel, moral et materiel de l’individu aux fins de lui permettre de s’adapter à son milieu. La façon dont il voit l’application de l’hygiene mentale définit la responsabilité de toutes les autorités haitiennes . Ces dernieres doivent repondre d’une manière positive à toutes ces recommendations. Donc chacun doit se responsabiliser dans une dynamique de renforcement de ressources endogènes et exogènes dans le domaine de la santé mentale dans l’accompagnement de la communauté haitienne.

  15. L’éducation des enfants en Haïti

    ‘’L’éducation des enfants en Haïti (L’hygiène mentale et la communauté haïtienne) ‘’ est le titre d’un des textes publié en 1955 par le père de l’’ethnopsychiatrie le Dr Louis Mars. Cette réflexion a été publié à la page 15 du journal Optique, une publication prestigieuse où écrivaient d’’autres grands auteurs Haïtiens. Il est à noter que dans ce contexte ou perdure les séquelles de l’esclavage : l’utilisation du fouet, le rejet de soi, le machisme, etc. l’éducation fut et est encore aujourd’hui un thème fondamental et vital pour sortir Haïti de sa situation précaire. Dans ces quelques lignes, nous verrons la grandeur de la vision de Louis Mars de l’éducation et ce qui fait sa spécificité, sa vision du système patriarcale, son appréhension de la question de rétention de la mémoire dans le système éducatif haïtien, l’aspect linguistique etc.

    Déjà le titre du texte invite à réfléchir. « L’éducation des enfants en Haïti » mais pas l’éducation des enfants tout court. Ce qui sous-entend que l’éducation de l’enfant haïtien doit prendre en compte la spécificité culturelle et le passé bouleversant de l’Haïtien, les caractéristiques de la famille haïtienne, etc. Pour Louis Mars l’éducation doit tenir compte des aspects économiques, culturels, sociales et sanitaire mais surtout de manière préventive et curative. Ce qu’il appelle l’hygiène mentale. L’évaluation des enfants sur tous ces aspects est important afin de prévenir son orientation dans la vie. Cela fait que ce texte s’adresse à tous ceux qui touchent de loin ou de près à l’éducation des enfants : éducateur, médecin, parent, etc.

    Sa description critique de la famille haïtienne et surtout de la relation de l’enfant avec ses parents où le père souvent absent de la maison joue un rôle de tyran, symbole de brutalité protecteur et la mère symbole de tendresse est absolument juste. Il est vraiment préjudiciable au développement de l’enfant. Une plus grande participation du père dans l’éducation de l’enfant et un partage plus équilibré des taches seraient plus bénéfique aus développement de ce dernier.

    L’accent mis uniquement sur la capacité de rétention de la mémoire est aussi vu par Mars comme un problème essentiel dans l’éducation ds enfants haïtiens. Cela fait négliger bien d’autre capacité fondamentale du cerveau et bannit l’imagination et la créativité de l’esprit. Bien que non développé, il note de manière critique la question de rétention de poèmes français par des enfants qui ne parlent pas français chez eux. Un problème primordial dans le système éducatif en Haïti. Des enfants qui étudient dans une langue qu’ils ne connaissent pas. Un problm qui perdure et qui est loin d’etre resolu..

    On peut dire que Mars a bien saisi dans son essence les problèmes du système éducatif haïtien. Sa vision d’une éducation prenant en compte tous les aspects de la vie humaine, sa position critique du coté patriarcal de la famille haïtienne, de l’’usage du fouet etc. font de lui un homme qui a dépassé son temps.

  16. Auteur : Daumec, Lucien, fl.1954
    Lieu de Publication : Port-au-Prince, Haïti, 1954
    Editeur : Les Presses Libres

    Diplômé de l’Institut d’Ethnologie et, plus tard, de la faculté de Droit, on retrouve Lucien Daumec dans l’enseignement et le journalisme. Il faisait partie de cette équipe de jeunes du journal « La Ruche ». Le 25 décembre 1963, (il avait 41 ans) un imposant contingent de militaires et de « macoutes » lourdement armés procédèrent à son enlèvement et de son fils, âgé de 17 ans.

    Lucien Daumec pose et élucide un problème fondamental. Le problème de la langue créole. Un problème qui selon lui existait bien avant la découverte du nouveau monde. Vue la grande diversité culturelle et ethnique dont nous sommes issues. Une variété de cinquante-quatre groupements ethniques importés des côtes occidentales de l’Afrique et ceux de beaucoup de races européennes. Pour la syntaxe de la langue, le Dr Louis mars lui reconnaissait la prédominance dahoméenne. Face à cela on ne peut ne pas ignorer la naissance d’une langue sous le rapport de force économique. Les soubresauts de l’histoire du créole comme langue réelle centraient sur une infériorité, et la question de classe sociale en Haïti témoigne de ce fait. L’auteur a certes énuméré et daté les pas prometteurs et les premiers jalons posés par nos chefs d’Etat à travers leur campagne électorales, les luttes menées et leurs discours politiques (Jean Jacques Dessalines, 1er janvier 1804, le président Lysius Salomon en 1889) caractérisant l’acceptation de cette langue. Henry Christophe a même édité une grammaire en créole et aussi les représentations des pièces de théâtre écrite en créole avec Jean Pierre Boyer. Les écrits de poète tel : Oswald Durand dans « Choucoune » a même immortalisé la langue créole. Le créole a même entré dans l’enseignement en 1890 et en novembre 1914, le ministre de l’instruction publique ordonne aux enseignants d’utiliser le créole pour l’enseignement d’histoire nationale. La revue griots a stipulé l’utilisation intégrale du créole. Le Président Elie Lescot a créé officiellement le Bureau de Diffusion de l’Enseignement par le créole. Malgré tout, l’étymologie de la langue reste controversée et les discussions restent tantôt stériles malgré tant d’efforts. Tel que ceux du pasteur Ormonde Mc-Connell et quelques hommes de bonne volonté : Etienne Bourand, Roger Dorsinville, Dr. Jean Price-Mars, l’Ambassadeur américain de l’époque, M. Campbell White, Fernand Pressoir. Les cabales vont refaire surface avec la révolution du 7 janvier 1946 avec une remise en question intégrale : orthographe, méthode d’enseignement, orientation de la campagne qui débouchera sur la création officielle des écoles pour les masses et les ouvriers.

    Ce texte nous permet aussi de comprendre qu’il y a des moments stratégiques où l’on ne peut ne pas utiliser la langue créole comme outil de compréhension, de cohérence parfaite (Kreyol, lang manman nou ak papa nou). En effet, puisqu’on n’arrive pas à tenir, à respecter les règles de la langue et à collaborer en vue de prendre des mesures adaptatives, tant s’en faut qu’on voit appauvrir tant de travaux, tant de réalisations déjà effectués ; des intellectualisants la modifient au gré de leurs incompétences. Et, nous sommes là où nous en sommes avec les mêmes problèmes encore, malheureusement.

    Marie Melina BIEN-AIME, Psychologue
    Ma. Psychologie sociale, FE

  17. L’hygiène mentale et la communauté haïtienne est un texte de Louis Mars paru en juillet 1947, au Bulletin du Bureau de l’Ethnologie de la république d’Haïti, édité par l’Imprimerie de l’état. Ce texte a été le contenu d’une conférence que le Dr Louis Mars aurait présenté à un public composé d’officiels, d’intellectuels haïtiens et étrangers. Nous ignorons cependant dans quel contexte cette conférence a-t-elle été donnée.

    Dans son texte, le Docteur Mars a abordé la problématique des pathologies mentales au sein de la communauté haïtienne. Il a introduit son intervention par la définition et les caractéristiques de l’hygiène mentale. Pour lui, « c’est une science qui s’occupe du bien-être intellectuel, moral et matériel de l’individu aux fins de lui permettre de s’adapter à son milieu ». L’hygiène mentale définit la position de l’individu dans la vie communautaire en prenant en compte des facteurs tels que : les facultés psychiques, la résistance biologique, l’efficience économique. Son but est le développement complet de l’homme durant sa vie à travers deux activités : Opération d’évaluations des conditions psychologiques et socio économiques de la personne et les interventions pour le développement complet de cette personne. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de créer des infrastructures appropriées et de mettre en place d’institutions compétentes.

    Soulignons que l’OMS a proposé une définition de la santé aux Documents fondamentaux, supplément à la quarante-cinquième édition, octobre 2006 : « la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité… », ayant une certaine ressemblance avec celle donnée par Docteur Mars de l’hygiène mentale en 1947.

    Pour aborder le thème principal de sa Conférence, le Docteur Mars présente l’enfant haïtien comme traumatisé dans un milieu ambivalent. Les parents comme figures d’autorité, sont souvent les principaux responsables de cette ambivalence. Les faits retenus par l’auteur sont : la sévérité du contrôle des sphincters ; les violences physiques et verbales comme moyen d’éduquer les enfants aux bonnes manières ; les compliments exagérés adressés à l’intelligence de l’enfant. Les parents jouent un double rôle : celui du bourreau qui se charge de la correction, des réprimandes et celui du parent aimant qui doit prodiguer des soins et de l’affection à l’enfant. Victime de tyrannie de la part de ceux qui sont censés le protéger, surtout des châtiments corporels, des violences psychologiques, l’enfant manifeste souvent des troubles mentaux.
    C’est le cas d’une fillette de 9 ans que le Docteur Mars avait comme patiente. Il lui a diagnostiqué une schizophrénie légère du à l’oppression parentale. Le traitement qu’il a proposé est la socialisation de l’enfant. L’établissement d’une ambiance affectif entre l’enfant et ses camarades. Amener les parents à une compréhension des besoins de l’enfant de manière à créer une atmosphère aussi libre que possible.

    Le Docteur Mars présente un ensemble d’éléments qui caractérise l’oppression parentale tels que : le mensonge, des menaces cruelles, le contrôle trop stricte et dont les conséquences néfastes peuvent être parfois irréversibles sur l’intelligence et le développement psychomoteur de l’enfant. L’oppression parentale est la cause principale de l’anxiété chez certains enfants haïtiens.

    L’anxiété est très présente dans la vie haïtienne. Le chômage, l’exploitation économique, l’instabilité politique, absence de plan de carrière surtout dans le secteur privé, dysfonctionnement familial, organisation religieuse hybride dans les masses urbaines sont autant de facteurs favorisant l’anxiété dans la communauté haïtienne selon le Docteur Mars. Face à ces problèmes, l’haïtien se sert des activités telles que les cérémonies de vodou, les festivités (carnaval, fête champêtres), les rêves et leurs interprétations fascinantes, l’optimisme- et aujourd’hui, on peut ajouter les jeunes des églises chrétiennes qui mobilisent beaucoup de personnes- comme soupape.

    Louis Mars préconise d’aborder les problèmes de l’homme haïtien de manière systématique et durable. Il a proposé la vulgarisation de l’hygiène mentale. L’une des composants serait la mise en place d’un hôpital de psychiatrie avec tous les équipements nécessaires et les professionnels compétents- Le Centre Hospitalier de Psychiatrie de Port-au-Prince créer en 1958, baptisé Centre Mars & Kline et dont le Docteur Mars fut le promoteur principal, en est un modèle-. Le but principal serait d’étudier l’incidence des maladies mentales en fonction des facteurs économiques sociaux et culturels et des facteurs individuels comme l’hérédité parentale, et l’affection acquise. Il prône également la création de centres d’intervention et de prise en charge en santé mentale.

    En 2014, les conditions hypothétiques de la santé mentale en Haïti demeurent alarmantes. Les problèmes relevés par le Docteur Mars en 1947 dans ce domaine, sont d’actualités et tendent à s’aggraver. L’insécurité grandissante sur toutes ses formes, les conséquences malheureuses des catastrophes naturelles, l’inexistence d’une politique de loisirs, l’absence d’une culture de santé mentale, sont autant d’éléments qui alimentent et persistent les traumatismes psychologiques, l’anxiété au sein de la population haïtienne.

    Les propositions du Docteur Louis Mars pour la vulgarisation de l’hygiène mentale en Haïti, ce que l’on peut traduire aujourd’hui par la santé mentale, sont longtemps jetées aux oubliettes. Aujourd’hui, elles méritent qu’on leur accorde de l’attention. Ces idées et propositions peuvent grandement aider à l’élaboration d’une véritable politique nationale de santé mentale adaptée au développement social et économique adéquat de l’homme haïtien et aussi du pays.

    Romial SAINT-VIL
    Etudiant en 2ème année de Maitrise
    Psychologie Sociale, FE/UEH

  18. Université d’Etat d’Haïti (UEH)
    Faculté d’Ethnologie (FE)

    Professeur : Deborah Jenson, Ph.D.
    Etudient : Johnny LOUISSAINT
    Niveau : Master I en Psychologie sociale
    Cours : Ethnopsychiatrie en Haïti

    Délire mystique à thème vodouique, c’est le titre de l’article rédigé par Dr. Louis Mars et qui apparaisse dans les Griots (revue scientifique et littéraire d’Haïti) en 1938. Cet article est adressé aux professionnels de la santé mentale et en particulier à ceux qui font de la psychiatrie sociale.
    En résumé, il s’agit d’une évaluation psychiatrie qui a été faite, par Louis Mars à l’hôpital psychiatrique de Beudet en 1935, sur une dénommée Brune P., probablement mère d’un enfant. Toutefois, à l’évidence, les antécédents et les verbalisations ne renseignent rien sur sa personne à part son ignorance total, son délire mystique, son hallucination visuelle et son rêve mystique, liés à une sorte de syncrétiste catholico-vodouique
    Dans cet article, Mars a posé la problématique de l’identification nationale lorsqu’il affirme que : « en Haïti les analphabètes ne connaissent pas leur âge, […] un tout jeune gosse se dit d’être âge de 60 ans et un vieillard octogénaire accuse 2 ans ». Au clair, via cette problématique et d’autres, il a été très difficile de réaliser une histoire sociale complète et méthodique pour Brune. D’ailleurs, c’est jusqu’à son 10ème interrogatoire que Mars a pu, en quelques sorte, cerner qu’elle est née en 1898 en Haïti (cayes-du-Fond) avant de se rendre en république dominicaine (Barahona) où elle est devenue folle et rapatrier en Haïti pour être enfermer dans un premier temps à la prison de Port-au-Prince et par la suite à Beudet.
    Aussi, l’impression clinique de Mars, ainsi que celles des autres spécialistes, notamment ceux du docteur Valmé (vénérologue de l’hôpital général haïtien) ont prouvés, d’une part que Brune avait atteinte de la syphilide ulcéreuse dans ses plus jeunes âges, d’autre part cette syphilide constitue l’élément majeur dans l’étiologie de son trouble, communément appelé « mystique pathologie ».

  19. Auteur : Louis Mars
    Texte : La psychiatrie au service du tiers monde, 1966)
    (Extrait du livre psychopathologie africaine), Edité par la société de Psychopathologie et d’Hygiène Mentale de Dakar, Sénégal, 1966. (pp. (utilisés).227, 233, 2334, 237, 238,239)

    Une Reconsidération de l’apport de Louis Mars dans la sante Mentale

    1-Un apport considérable de Louis Mars dans la psychiatrie

    Ce texte constitue l’allocution du Dr Louis Mars auprès des membres de l’Académie Royale de Médecine d’Espagne en date du 17 Mai 1966. Une allocution dans laquelle il a fait un vibrant plaidoyer contre la pratique de traitement et l’histoire singulière, globalisante et occidentaliste de la psychiatrie de l’époque. Pour lui, la psychiatrie ne devrait pas s’imbriquer dans une universalité historique comprenant uniquement celle de l’occident, niant l’expérience et l’histoire d’autres peuples et continents qui œuvrent dans ce domaine, assurant le bien-être des bénéficiaires tout en tenant compte de leur dimension culturelle.
    Donc, dans le débat animé entre l’universalisme et l’individualisme, Louis Mars a tranché en optant pour le respect de la dimension culturelle individualisée dans la prévention et la prestation de soins psychiatriques. Par son génie, ses incessants questionnements, il a morcelé, éclaté la singularité et l’universalité historique de la psychiatrie pour qu’elle soit plurielle et diversifiée. Il a compris que la psychiatrie devenait de plus en plus nécessaire mais, de moins en moins suffisant, donc, il fallait innover, développer de nouvelle pratique adaptée a la réalité socioculturelle des bénéficiaires. Dans sa vision ethnocentriste, il a attaqué et terrassé un domaine qui se voulait être trop centriste et discriminatoire, pour créer un modèle plus adapté axée plutôt sur la tolerance dans la diversité. Une diversité mosaïque culturellement riche des peuples non-européens qu’il a nommé lui-même : le tiers-monde, qui peuvent apporter leur contribution dans la construction d’une discipline adaptée à la réalité culturelle et linguistique de chaque société, en particulier, celle d’Haïti. Pour Mars, il est un fait indéniable que la culture ancestrale et la langue natale ont une grande importance dans la construction de l’humain et dans sa quête de bien-être.

    2 -Louis Mars, pionnier, fondateur de l’ethnopsychiatrie

    Ainsi, vers l’année 1937, fraichement retourné au pays, après un séjour enrichissant en France, il se voyait déjà comme une sorte de missionnaire qui doit appeler au secours a ces « mutilées de l’esprit ». Ce qui l’a incité à procéder a la création de la ligue nationale d’hygiène mentale qui, constituait des professionnels interdisciplinaires : médecins, infirmières, prêtes catholiques, pasteurs protestants avec un soutien moral sporadique de l’étranger. Par la suite,, en 1958, le premier centre psychiatrique consacré au traitement ambulatoire évitant tout type d’hospitalisme a ouvert ses portes à Port-au-Prince. Un modèle innovateur que va adopter aussi bien le professeur H. Colombo en Afrique après avoir été auprès de Mars en Haïti pendant huit(8) an et, la psychiatrie contemporaine. Mars avait vite compris que la grande masse des malades mentaux échappe à la psychiatrie. Il croit fermement que « La maladie mentale reçoit une interprétation conforme aux systèmes socioculturels. Elle relève des différents catégories de guérisseurs professionnels, compétents, qualifies par leur formation et par l’adhésion du groupe ». Donc, il fallait développer, pratiquer une psychiatrie qui s’adapte a la réalité culturelle du pays. C’est ainsi que le Dr. Louis Mars a ouvert un chapitre nouvel dans l’histoire de la psychiatrie en créant une toute nouvelle discipline qu’il a appelé « Ethnopsychiatrie »ou il a défini ses grandes lignes dans une double perspectives (horizontale et verticale) dans les 2e congrès international de psychiatrie tenu a Zurich en septembre 1957. Selon lui, l’ethnopsychiatrie doit étudier les maladies mentales à l’échelle des différentes cultures et civilisations. En fait, dans cette allocution, il a aussi introduit le concept, le modèle, la méthodologie et l’esprit de son invention telle qu’il a concevait.

    3 – Halte ! Bas les masques !!!

    (Reconsidérer l’apport de Louis Mars dans l’ethnopsychiatrie)
    Enfin, ici, Mon approche se situe dans une perspective de dematisation c’est-a-dire d’essayer de comprendre cette situation qui n’est pas claire. Ce qui m’inspire a avancer ce questionnement : Pourquoi Georges Devereux est-il considéré comme le père de l’ethnopsychiatrie ? Malgré sa sincérité étouffée a petit feu dans le temps, son aveu expliquant lui-même dans la préface du livre : « La crise de possession dans le vodou haïtien » que c’est l’haïtien, le Dr Louis Mars qui est le créateur du concept de l’ethnopsychiatrie mai aussi, de la discipline. Pourtant, beaucoup de partisans de Georges Devereux (Tobi Nathan, Jérôme Bosch, etc.) accrochés a l’occidentalisme et l’universalisme historique de cette discipline obstinent encore à errer bon nombre de gens en mentionnant que c’est Georges Devereux le père de l’Ethnopsychiatrie, ce qui leur permettraient d’arnaquer et ensuite rejeter aux oubliettes le travail combien colossale de ce monument national qu’est le Dr Louis Mars.
    Ce Mensonge et cette méchanceté ressort de l’ordre d’une conspiration a l’occident. D’ailleurs, comment celui qui a écrit le premier ouvrage ethnopsychiatrique implémentant ses bases, ses fondements, qui a même inventé le concept ne soit pas considéré comme le père fondateur de la discipline ?
    Il est temps de restituer à César ce qui lui appartient. Il est temps d’appliquer la justice sociale dans le respect des droits auteurs. Il est temps que la communauté scientifique en particulier, psychiatrique reconnaisse que le Dr Louis Mars est le père de l’ethnopsychiatrie. Il est temps de déclasser les œuvres de Louis Mars et de les lire, de les enseigner dans les grandes universités mondiales afin que le monde comprenne, apprécie et bénéficie beaucoup plus de l’apport de ce génie combien historiquement important pour Haïti aussi bien la communauté scientifique.
    C’est alors que les masques soient tombés et que la justice soit rendue à celui qui le mérite !

    PHILOGENE Bernadin
    Etudiant en 2e année de Master en Psychologie Sociale
    Faculté d’Ethnologie/ l’Université d’Etat d’Haïti (UEH)
    Email : philogenebernadin@yahoo.fr
    Tel : (509)3717 62 32

    • Je ne crois pas qu’il y ait eu un complot contre Louis Mars. Je crois plutôt que ses œuvres ont été négligés. L’UEH en particulier la Faculté d’Ethnologie, n’a rien fait pour que les travaux de Louis Mars soient connus du monde intellectuel.

      Cet article est un bon début mais ce n’est suffisant pour réparer le tort fait à Louis Mars. Je me demande si vous ne devez pas entreprendre des travaux de plus grandes envergures sur les œuvres de Louis Mars

  20. “The Royal Anthropological Institute of Great Britain and IrelandStable” a publié en 1945 un article du docteur Louis Mars sur le terme « zonbi » intitulé « the story of zombie in Haïti » dans « Man, Vol. 45 (Mar. – Apr., 1945), pp. 38-40 ». Où L’auteur explique les fascinations exprimées par les touristes qui viennent en Haïti pour le « vodou » particulièrement l’intérêt qu’ils montrent pour les zombis. Comme le dit Mars, ils croient qu’il est possible de voir des zombis dans les villages et de découvrir leurs exploits lors des danses de vodou. En effet, si les zombis ont fascinés et fascinent encore ceux qui ne sont pas de la terre d’Haïti, pour ceux ou celles qui sont de cette terre elle reste une énigme ou une réalité ? Que l’existence de ces derniers soit considérée comme une énigme ou une réalité, ce qui persiste c’est qu’ils restent un sujet d’actualité dans la réalité haïtienne.
    La première chose qu’entrepris Mars dans son exposé c’est de dire ce qu’est le vodou. Pour préciser, comme il a l’habitude de le faire dans ses œuvres, le sens, l’origine et l’histoire des mots qu’il emploie. Il précise qu’en Afrique de l’ouest, à Dahomey, le mot vodou réfère à la fois à l’adoration des “Esprits” et aux “Esprits” eux-mêmes et cette même référence prévaut aussi en Haïti. En adorant le vodou, donc les « Esprits » les haïtiens paient leur tribu, leur dû à ceux qu’ils considèrent être la source du bien et du mal, de la vie et de la mort, de la maladie et de la santé. Il y a une différence entre le mot vodou et zombi. Un zombi d’après Mars peut avoir plusieurs significations. Une personne morte qui ne peut accéder aux cieux, dont l’esprit erre sur la terre, celle-ci n’a jamais été possédé par un esprit. Ou quand pour faire fructifier son business on a besoin de plusieurs zombis pour travailler avec lui.
    Ce qu’il convient de souligner c’est que Mars a affirmé malgré la popularité du phénomène n’avoir jamais vu de zombis. Comme beaucoup d’haïtiens il a bruits des rumeurs de zombis, mais il a constaté que ceux ou celles ayant la dénomination de zombis n’étaient en fait que des personnes atteintes de troubles psychologiques et en défaite sociale. Il présente même un cas de zombi soulevé par Miss Zora Neale Hurston dans son livre Tell My Horse qui se révélerai en fait être le cas d’une pauvre femme représentant plusieurs lésions physiques et psychologiques. En tant qu’optimiste Mars croit que l’ethnopsychiatrie se tient en bonne posture pour explorer la psychologie des zombis chez les haïtiens qui semblent leur être un fait particulier.
    Certains jugeront l’exposé de Mars assez simpliste et réducteur. On ne peut pas non plus le reprocher de traiter ce sujet ainsi. Puisqu’il déclare clairement n’avoir jamais rencontré de « zombis ». Bien que Plusieurs études ont été menées pour comprendre la zombification, les produits qui sont mis en évidence et le processus employé mais cela n’a pas suffit à l’explication de ce phénomène. Aujourd’hui encore le mystère perdure. Ce qui amène ceux qui « croient » dans l’existence de zombis à asseoir leur croyance et ceux qui doutent à continuer à douter. Alors on peut se demander si ce terme est si présent dans l’ « imaginaire» ou dans la réalité haïtienne, Si vraiment il peut être compris comme une « psychologie de zombis » comme le cas retracé au Cap-Haitien le 24 Octobre 1936, par Mars ; Des considérations importantes et des études doivent être menées pour mieux comprendre le phénomène.

    Nathanaël PÉRICLÈS, étudiante en 1 ère année d’anthropologie sociale.

  21. “The Royal Anthropological Institute of Great Britain and IrelandStable” a publié en 1945 un article du docteur Louis Mars sur le terme « zonbi » intitulé « the story of zombie in Haïti » dans « Man, Vol. 45 (Mar. – Apr., 1945), pp. 38-40 ». Où L’auteur explique les fascinations exprimées par les touristes qui viennent en Haïti pour le « vodou » particulièrement l’intérêt qu’ils montrent pour les zombis. Comme le dit Mars, ils croient qu’il est possible de voir des zombis dans les villages et de découvrir leurs exploits lors des danses de vodou. En effet, si les zombis ont fascinés et fascinent encore ceux qui ne sont pas de la terre d’Haïti, pour ceux ou celles qui sont de cette terre elle reste une énigme ou une réalité ? Que l’existence de ces derniers soit considérée comme une énigme ou une réalité, ce qui persiste c’est qu’ils restent un sujet d’actualité dans la réalité haïtienne.
    La première chose qu’entrepris Mars dans son exposé c’est de dire ce qu’est le vodou. Pour préciser, comme il a l’habitude de le faire dans ses œuvres, le sens, l’origine et l’histoire des mots qu’il emploie. Il précise qu’en Afrique de l’ouest, à Dahomey, le mot vodou réfère à la fois à l’adoration des “Esprits” et aux “Esprits” eux-mêmes et cette même référence prévaut aussi en Haïti. En adorant le vodou, donc les « Esprits » les haïtiens paient leur tribu, leur dû à ceux qu’ils considèrent être la source du bien et du mal, de la vie et de la mort, de la maladie et de la santé. Il y a une différence entre le mot vodou et zombi. Un zombi d’après Mars peut avoir plusieurs significations. Une personne morte qui ne peut accéder aux cieux, dont l’esprit erre sur la terre, celle-ci n’a jamais été possédé par un esprit. Ou quand pour faire fructifier son business on a besoin de plusieurs zombis pour travailler avec lui.
    Ce qu’il convient de souligner c’est que Mars a affirmé malgré la popularité du phénomène n’avoir jamais vu de zombis. Comme beaucoup d’haïtiens il a bruits des rumeurs de zombis, mais il a constaté que ceux ou celles ayant la dénomination de zombis n’étaient en fait que des personnes atteintes de troubles psychologiques et en défaite sociale. Il présente même un cas de zombi soulevé par Miss Zora Neale Hurston dans son livre Tell My Horse qui se révélerai en fait être le cas d’une pauvre femme représentant plusieurs lésions physiques et psychologiques. En tant qu’optimiste Mars croit que l’ethnopsychiatrie se tient en bonne posture pour explorer la psychologie des zombis chez les haïtiens qui semblent leur être un fait particulier.
    Certains jugeront l’exposé de Mars assez simpliste et réducteur. On ne peut pas non plus le reprocher de traiter ce sujet ainsi. Puisqu’il déclare clairement n’avoir jamais rencontré de « zombis ». Bien que Plusieurs études ont été menées pour comprendre la zombification, les produits qui sont mis en évidence et le processus employé mais cela n’a pas suffit à l’explication de ce phénomène. Aujourd’hui encore le mystère perdure. Ce qui amène ceux qui « croient » dans l’existence de zombis à asseoir leur croyance et ceux qui doutent à continuer à douter. Alors on peut se demander si ce terme est si présent dans l’ « imaginaire» ou dans la réalité haïtienne, Si vraiment il peut être compris comme une « psychologie de zombis » comme le cas retracé au Cap-Haitien le 24 Octobre 1936, par Mars ; Des considérations importantes et des études doivent être menées pour mieux comprendre le phénomène.

    Nathanaël PÉRICLÈS, étudiante en 1 ère année master en anthropologie sociale.

  22. PSYCHOPATHOLOGIE
    Africaine
    VOLUME V No 2 – 1969
    Texte : Ethnopsychiatrie et la Schizophrénie en Haïti.
    Auteur : Dr. Louis Mars

    Le texte « Ethnopsychiatrie et la schizophrénie en Haïti » dont l’auteur est le Dr Louis Mars, publié dans le volume V No 2 du Bulletin de psychopathologie Africaine, édité par la Société de Psychopathologie et d’Hygiène mentale de Dakar en 1969.

    Dans ce fameux texte, comme le titre l’indique bien, le Dr. Louis Mars a livré un travail de bonne facture sur l’Ethnopsychiatrie et la Schizophrénie en Haïti. Il faut faire remarquer que l’Ethnopsychiatrie selon sa conception est l’étude des maladies mentales à travers des lunettes culturelles. Dans un autre texte qu’il a écrit dans les colonnes du bulletin de l’Association médicale haïtienne, il avait déjà fait mention de l’importance d’une approche psychiatrique, psychologique, ethnologique et sociologique pour appréhender les maladies mentales en Haïti.

    Pour y parvenir, les Etudiants de psychologie, de sociologie, d’Anthropologie et de psychiatrie doivent avoir une formation holistique et des pratiques d’études et de travail en vue de créer la cohésion entre eux.

    En fait, le Dr. Louis Mars a posé aussi le problème de l’idée de généralisation de la nosologie et de la nosographie psychiatrique qui selon lui, n’est pas chose aisée par rapport à la limite des classifications face aux obstacles culturels. Dans cette perspective, les professionnelles de la santé mentale doivent faire des recherches pour mieux comprendre le langage populaire et les expressions de souffrances et de troubles psychologiques/psychiatriques tels que décrits par la population. Il a invité les chercheurs de la sante mentale à se doter d’un lexique psychiatrique et psychologique en créole et en Français pour mieux comprendre les maladies mentales dans le milieu haïtien. Il a essayé de faire en outre le plaidoyer d’une psychiatrie et d’une psychologie propre aux noirs qui ont une condition historique et sociale bien déterminée. Haïti, l’Afrique noire et la Caraïbe constituent bien un terrain vierge et fertile pour la recherche médicale, psychologique, ethnologique et psychiatrique. C’est peut être la raison pour laquelle les Anglo-Saxons sont bien intéressés à faire des recherches en Haïti. Un intérêt qui est moins exprimé par les francophones. Plus loin, il a présenté une statistique des troubles mentaux. Dans le tableau statistique la schizophrénie a un score de 28 % et, il est la maladie la plus diagnostiquée par les psychiatres. En suite, c’est la névrose avec un score de 24 %. La dépression agitée avec des traits hystériques 1.3%. Il faut faire remarquer que la schizophrénie est la catégorie des maladies mentales les plus sévères, où le patient perd sa lucidité et a vit dans un autre monde. Ce qu’on appelle perte de contact avec la réalité, avec délire et hallucinations suivant le type de schizophrénie. Concernant les névroses, on parle plutôt de troubles anxieux actuellement. Ce sont des troubles psychologiques/psychiatriques qui n’ont pas d’origine organique mais psychologique et émotionnelle qui constituent une souffrance considérable, qui empêchent le malade de vivre de manière harmonieuse avec lui-même et son entourage. La dépression elle-même est une tristesse morbide qui peut accompagner des idées de suicide et d’impuissance.

    En guise de conclusion, pour cerner la schizophrénie et l’Ethnopsychiatrie en Haïti, comme le Dr. Louis Mars l’a souligné dans le texte, il faut une collaboration avec les hougans, manbos (guérisseurs), les prêtres et pasteurs qui sont plus proches de la population. Les guérisseurs du vodou se servent des plantes et d’une connaissance de psychologie populaire et de psychothérapie pour aborder les malades et les souffrances de la population. Les professionnelles de la santé mentale peuvent servir de cette connaissance organique à l’instar de Gramsci pour faire faire des rechercher et mieux adapter les réponses aux problèmes psychologiques/psychiatriques de la population.

    Ce texte du Dr. Louis Mars reste et demeure une source d’inspiration inépuisable pour alimenter les recherches, les débats et les pratiques dans le domaine de la santé mentale mondiale. J’invite les intellectuels, les psychiatres, les psychologues, les anthropologues et les intéressés à la santé mentale à lire ce texte du Dr. Louis Mars sur L’Ethnopsychiatrie et la schizophrénie en Haïti.

    Joël S. Fils TIRONÉ.
    B.A psychologie/M2 Criminologie/M2 Psychologie Sociale
    jsftirone@gmail.com

  23. Auteur : Daniel DORIVAL
    Affiliation : Faculté d’Ethologie de l’Université d’Etat d’Haïti, Maitrise Psychologie sociale(Etudiant).
    Louis Mars(1956) « L’institut d’Ethnologie », In journal ‘’Témoignages sur la vie et l’œuvre du Dr Jean Price Mars, 1876-1956’’ Port-au-Prince, imprimerie de l’Etat, 1956, vol. Issue, pp 182-186 [Becker Michael, Université de la caroline du Nord Chapell Hill, Interlibrary Lending String, USA]
    Dans le cadre de la célébration des quatre-vingts ans de Jean Price Mars 1876-1956, l’imprimerie de L’Etat consacre une édition dénommée : « Témoignages sur la vie et l’œuvre du Dr Jean Price Mars, 1876-1956,» Dans ce journal, plusieurs auteurs présentent des articles qui retracent le parcours scientifique et intellectuel de l’Auteur ‘’Ainsi parla l’Oncle’’. En effet, Son fils Louis Mars profite ce grand moment pour présenter un article en son honneur ayant pour titre : l’Institut d’Ethnologie’’. Rappelons que cet Institut est l’œuvre de Jean Price en1941.
    Louis Mars profite de faire l’historique de l’Institut d’Ethnologie tout en mentionnant l’influences du contexte externe conduisant à sa création. Le réseau professionnel de Jean Price, notamment l’ethnologue Paul Rivet, lui a été une source d’inspiration pour créer le Bureau d’Ethnologie ainsi que L’Institut d’Ethnologie. Ce dernier fut un établissement privé au départ qui a été dirigé par son fondateur de 1941 à 1946, ; Jean Price Mars a été également professeur des cours d’Africologie et de sociologie jusqu’en 1947. En 1946 l’institut est affilié à l’Université d’Etat d’Haïti. Des professeurs les plus importants, étrangers et haïtiens ont été recrutés. A cette époque existait une étroite collaboration entre la Faculté de Médecine et l’Institut d’Ethnologie particulièrement dans l’enseignement de la génétique. Le nombre des diplômés s’élèvent à 25 sur 30 inscrits annuellement ce qui a été un indicateur positif. Par ailleurs actuellement le nombre des diplômés est de 12 %. Louis Mars plaide pour l’intégration des Ethnologues dans le système scolaire, dans le milieu des zones rurales. Il propose pour qu’il y ait un meilleur rapport entre les organisations internationales et les Ethnologues. Louis Mars affirme qu’il est « urgent d’instaurer un véritable enseignement ethnologique à la faculté de Médecine, de Droit, à l’école de théologie et l’académie militaire. » Louis Mars partage avec les lecteurs un aveu de son Père encore vivant : Jean Price Mars n’a pas eu le temps d’achever son livre qu’il juge le plus important, celui de « l’éducation du peuple haïtien. »
    Pour finir, Louis Mars se montrait d’une incertitude par rapport à l’accueil des travaux par les générations futurs : « Maints aspects de notre œuvre enseignante peuvent-être discutables ; certains travaux du Fondateur de l’Institut et de ses élèves seront peut-être rejetés comme inexacts ou faux dans un proche ou lointain avenir.. » En effet nous pouvons ajouter que de l’époque de Jean Price Mars et jusqu’à a aujourd’hui, les travaux reflètent le même prestige voire une notoriété grandissante avec le temps. Le rôle de la génération présente consiste à renouveler l’engagement de ces hommes qui ont marqué leur temps.

  24. Résumé
    Le texte ci-dessous résumé une chronique de Lucien Daumec, parue dans le journal les presses libres en juillet 1954 a port-au prince en français. Page-pp-(37)-40
    Lucien Daumec décrit le problème linguistique en Haïti par des ressortissants de cinquante quatre groupement ethniques importes des cotes occidentales de l’Afrique et ceux de beaucoup de race européennes principalement des français qui eux-mêmes issus de provinces parlant des dialectes divers.
    D’où pour la syntaxe, le Dr Jean Price Marc reconnait la prédominance de la dahoméenne.
    Il parle de la naissance d’une langue par rapport à différentes initiatives qui ont été réalisées comme la traduction du théâtre français.
    La traduction du code noir et des proclamations officiels par Sonthonax et Toussaint Louverture et Jean Jacques Dessalines lui donne son investiture officielle le premier janvier, Henri Christophe de son cote édite une grammaire créole rapporte par Théodore Holly.
    Lucien a mentionné d’autres événements important comme la première tentative scientifique de l’enseignement par le créole et de la fixation de l’orthographe, la création officielle des écoles pour les masses et des ouvriers par le département de l’éducation nationale.
    Pendant cette langue allait pris naissance il y a avait aussi beaucoup d’événement politique comme pour renverser le gouvernement de ce dernier et asseoir leur influence politique sur les masses, les révolutionnaires de 1943.
    La langue créole des cette époque est prônée et aussi, vigoureusement attaquée par le ministre de l’instruction publique Dantès Bellegarde, par lettre en date du 22 novembre 1919, au numéro 358, ordonne aux éducateurs d’utiliser la langue créole pour l’enseignement de l’histoire national.
    Le président Elie Lescot crée officiellement le bureau de diffusion de l’enseignement par le créole l’académie créole, proposée par Charles Fernand.
    Pour la naissance de cette langue beaucoup de gens ont apportes leur contributions, les poètes, les écrivains, dramaturges, historiens, journalistes, les éducateurs, les hommes d’états emploient la langue créole a la longueur de journée. Les fabriques nord- Américaines de savons, de pattes dentifrice, de produits pharmaceutique s’en servent pour la propagande commerciale.
    Claudia Joseph : étudiante en Master II

  25. Ce travail est la présentation d’un extrait de l’œuvre de Louis Price MARS. Il s’agit du texte titré : « Les maitres de l’aubes » écrit-en en 19 82. Toutefois, ‘Le maitre de l’aube demeure le dernier ouvrage de Louis Mars.
    Pour comprendre les écrits de Louis Mars, il importe de mettre l’accent sur les différents moments de son œuvre. Cela permet de comprendre ce qu’il a voulu faire par rapport à ce qu’il a pu faire. D’une manière générale, il est clair de remarquer une sorte de parallélisme entre le « gouverneur de la rosé» et « les maitres de l’aube ».
    Dans tout le déroulement de cet ouvrage, il est clair de remarquer une sorte de dialectique qui se dégage entre Louis Mars et les autres, c’est-à-dire il se met à la place des autres. Cette approche s’interroge les dieux et les hommes. Il faut remarquer des le début de cet ouvrage, que l’auteur utilise des mots comme par exemple cinétique, qui est une sorte d’évocation de ce qui est ; Ciné œil, le fait de capter la vérité en mouvement.
    A la page 28 il a mis en évidence une sorte de dieu qui se révèle à l’homme dans une brutale effraction du moi. Une scission s’opère de la personnalité et entraine un grand bouleversement du psychisme. A ce moment on assiste à une sorte de multiplication de l’esprit, d’où le phénomène de possession. Voila pourquoi l’auteur parle d’une théologie brutale et rare.
    Il présence toute une théorie de communication dans la crise de possession, il développe une nouvelle grille de lecture de l’animisme à la possession. Il différencie la crise de possession à chaud et la crise de possession à froid.
    Il emprunte la constitution du sens par des philosophes comme Hussert qui à vite remarque l’importance comme milieu d’interventionalité constitutive et comme champ de motivation pour la volonte.

    Il clair de comprendre qu’a travers ce texte Louis Mars a mis en évidence la culture haïtienne, en recherchant à donner une explication des maladies mentales par rapport a la culture, il arrive à exposer le vodou comme religion populaire et le créole comme langue de la masse et la littérature haïtienne comme l’expression de la réalité de la société, la peinture, la sculpture et la music. Il a mis aussi en exergue la nation haïtienne et ses caractéristiques. Un peuple résiste aux entreprises néfastes au racisme, une nation qui anime par le désir de vire à la face du monde dans sa manière propre.

  26. Commentaire du texte « Evolution des conceptions et de l’intervention en santé mentale en Haïti » par Legrand Bijoux
    Le Dr Legrand Bijoux est un psychiatre très connu dans le milieu intellectuel haïtien. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages par lesquels nous pouvons « Psychiatrie simplifiée (les maladies mentales et leur traitement) » (1e édition : Imprimerie Séminaire Adventiste, Haïti, 1963 ; 2e édition : Imprimerie de l’Etat, Haïti, 1965 ; 3e édition : Ateliers Fardin, 1975), « Education Positive (à l’adresse des parents et des éducateurs) » (1e édition : Presses Nationales, Haïti, 1966 ; 2e édition : Imprimerie Areytos, Haïti, 1966), « Hygiène Mentale Pour la Famille Haïtienne » (1e édition : Imprimerie des Antilles , Haïti, 1968 ; 2e édition : Les Editions du Soleil, Haïti, 1976), « Pour la Santé Mentale l’Ecolier Haïtien » ( Atelier Fardin, Haïti, 1974), « Coup d’œil sur la Famille Haïtienne » ( Editions des Antilles , Haïti, 1990), « Regard critique sur la Famille Haïtienne » ( Editions des Antilles , Haïti, 1995), « Des Mœurs qui blessent un pays (Haïti) » ( Média-texte, Port-au-Prince, Haïti, 1997, « Abrégé d’ethno-psychiatrie haïtienne (De l’Ethnopsychologie à l’Ethnopsychiatrie) » ( Editions Média-texte, Port-au-Prince, Haïti, 1999).
    Le présent texte « Evolution des conceptions et de l’intervention en santé mentale en Haïti » est un texte de conférence de huit (8) pages que le Dr Legrand Bijoux a prononcé en 2010 dans le cadre de deux (2) journées sur les questions de sante mentale et de psychiatrie en Haïti.
    A travers ce texte l’auteur se propose, comme le veut le titre du texte, de faire l’histoire de l’évolution des conceptions et de l’intervention en santé mentale en Haïti. Pour atteindre son objectif, elle divise cette histoire en trois (3) périodes :
    1. une première période qui commence avec 1936. C’est la période de soins préscientifique. C’est toute la communauté qui est en charge le psychopathe avec l’aide de divers guérisseurs (houngans, bòkòs, mambos, doktè fey, francs-maçons). Le Dr Legrand Bijoux avoue être ignorant de la question de la santé et de la maladie mentale pour la période s’étendant de 1915 à 1930. Pour la période dont elle parle les malades mentaux (aliénés, « moun fou », « déjoués ») n’étaient pas pris en charge par un centre spécialisé. L’approche des maladies mentales étaient superstitieuses (malen tespri, « expédition »). Ce n’est qu’à la fin de l’occupation américaine qu’il y eut l’Asile de Beudet ;
    2. une deuxième période s’étend de 1936 à 1959. C’est la période d’initiation de soins scientifiques de l’Asile puis Hôpital Défilée de Beudet. Le nom du Dr Louis Price-Mars est à souligner à l’encre forte dans cette période. Ce premier psychiatre haïtien a fondé La Ligue Nationale d’Hygiène Mentale. Il a combattu pour une compréhension scientifique des maladies mentales. Mais il ne fut pas le seul : entre 1940 et 1950 Le Dr Philippe Michel a joue aussi un rôle important ;
    3. une troisième période qui commence après 1959. C’est la période de soins scientifiques avancés (psychiatres, psychologues, infirmières spécialisées, travailleurs sociaux, neurologues,..) avec le Centre de neurologue et de psychiatrie Mars et Kline. Ce centre doit beaucoup au soutien du Dr François Duvalier. Le Dr Legrand Bijoux note une évolution intéressante de la conception des maladies mentales en Haïti à partir des années 1990 : on se contente plus de l’approche superstitieuse, on intègre l’approche scientifique.
    Finalement, le Dr Legrand Bijoux fait deux propositions intéressantes pour sortir de l’impasse : d’une part un canal de communication entre les travailleur(e)s de la Santé Mentale et d’autre part elle souligne l’absence d’une instance étatique ou gouvernementale de contrôle et de guidance pour l’organisation des services psychiatriques sur tout le territoire national du pays et la qualification de tous les Agents de Sante Mentale et sa nécessité.

  27. « Indisposition in Haiti » est un article publié par Jeanne Philippe et Jean Batiste Romain en 1979 dans le volume 13 B (pp. 129-133) de la revue social sciences and medical en Grande Bretagne, les éditions Pergamon Press Lid. Cet article constitue le premier essai des auteurs-es sur le phénomène « indisposition » dans le contexte haïtien. Considérant que le phénomène est loin d’être homogène tant dans ses origines que dans ses manifestations, les auteurs-es essaient – à partir d’une approche clinique – de l’appréhender en tenant compte des particularités régionales (milieu urbain-milieu rural) et celles liées aux classes sociales. D’ailleurs, la nécessité d’étudier les maladies mentales en tenant compte des spécificités des classes sociales s’est déjà révélée une préoccupation pour Jeanne Philippe dans sa thèse doctorale (soutenue en 1971) intitulée Classes sociales et maladies mentales en Haïti.
    En se basant sur les travaux de Louis Mars, particulièrement ceux relatifs à la crise de possession et la personnalité en Haïti, Phillipe et Romain conçoivent le phénomène d’indisposition comme l’une des formes de dissociations auxquelles l’organisme de l’Haïtien/Haïtienne recourt souvent pour se défendre dans les situations d’angoisse et de détresse. L’indisposition est donc considérée comme un psychodrame où le sujet affecté est conçu comme un protagoniste face aux facteurs sociaux et environnementaux.  
    Dans cet article qui demeure une étude préliminaire à approfondir – entre autres – par un examen neurologique (comme le souhaitent Phillipe et Romain), les auteurs-es cherchent à appréhender le phénomène sous étude à partir du langage couramment utilisé en Haïti pour se faire une représentation dudit phénomène. C’est pourquoi, dans cet article, l’usage du terme « indisposition » est préféré à des concepts souvent empruntés à la pensée occidentale (comme épilepsie) pour décrire et expliquer le phénomène. Une telle démarche peut permettre une meilleure compréhension de ce dernier puisque les sujets l’ayant observé et expérimenté peuvent mieux l’expliquer à partir de leur propre langage.
    Les auteurs-es essaient de montrer également comment la collaboration entre l’anthropologie et la psychiatrie peut permettre une compréhension et une explication du phénomène d’indisposition à partir des repères culturels liés au contexte haïtien. Ce que la psychiatrie, à elle seule, ne peut réaliser.

  28. Présentation d’une synthèse de l’article : Luis Mars, une nouvelle étape dans la réflexion sur les théolepsies en Haïti, Port-au-Prince, bulletin du bureau national d’ethnologie, 1980. pp283-290.
    A travers ce texte Louis Mars tout en inspirant de nombreux travaux effectués sur le phénomène de la crise de possession religieuse qu’il appelait en autre théolepsie tirant son origine Grec théleptos qui signifie <>. Comme fut le cas de la crise de possession vodouesque, Mars utilise la théorie de la communication pour essayer de donner une explication à la possession religieuse, qui se définit comme une métamorphose ou bien une état psychologique normal qui reproduit l’aspect et les gestes des Dieu à la manière d’une personnification dramatique où au moment de cette crise le criseurs présentent l’habitus extérieur, les habitudes, l’intonation des Dieux tels qu’ils sont transmis par la tradition. D’ après l’auteur cela traduit l’identification avec l’archétype divin.
    Avant de schématiser plus loin dans la rituelle de la possession religieuse a l’aide de la théorie de la communication, Mars tente aussi d’établir une bien nette différence entre la possession religieuse et la possession hystérique et la possession schizophrénies. Tout en voulant corriger l’erreur des premières observations faites par des chercheurs européens sur le vodou en Haïti et en Afrique, qui attribuent la possession religieuse par la crise de l’hystérie. Mars avance que la possession religieuse, commune à l’Afrique, à Haïti et d’autres pays, se différencie de la crise de l’hystérie, qu’il a surnommé crise a froid présente en Europe au Moyen Age. A l’époque où ces recherches ont été effectuées le cas de la possession hystérique était très fréquent en Europe, il était important pour l’auteur de corriger cette erreur de diagnostique afin de mieux aborder la question.
    Plus loin, il aborde le problème du signifiant dans le vodou qu’on attribue à l’ordre matériel ( sons, image, objets, gestes) pour tenter d’expliquer ce même phénomène dans la crise de possession religieuse. Dans le vodou de même pour les cérémonies religieuses le signifiant se réfère à la crise de possession. Dans les deux cas (possession religieuse et vodouesque) les croyants interpellent des esprits, ces esprits sont les signifier.
    La possession dans ce cas selon Mars est codée sous la forme suivante : selon la théorie de la communication. P
    E C E = éthnogramme P = possession = message
    F C= congrégation F= feedback ou rétroaction

    Au cours de la célébration liturgique, l’émetteur c’est le drame religieux, le message, c’est la possession dans le caractère parfois sybillin ne dispense nullement d’un traitement scientifique ; le feedback ou rétroaction est particulièrement connu en Haïti dans le cas particulier ou les crises de possession sont directement provoquées par la percussion des tambours.
    En terminant cet article, l’auteur propose à la société d’ethnographie de Paris la formation d’une équipe interdisciplinaire pour poursuive l’étude des théolepsies.

  29. le texte de louis Mars ecrit dans le journal : developpemnt rural en Haiti et dans la caraibe,volume ISSUEen 1980,pp200-2016 sur le vodou ,mentalite et developpement,est d’une importance capitale. louis Mars nous montre que le vodou et le christianisme ont la meme responsabilite de faire le bonheur des hommes dans l’au-dela.par contre Le vodou a une placee primordiale car elle organise la vie sociale. en effet,le hougan est a la fois prete ,medecin et conseiller. Il est un agent economique d’une certaine importance dans la vie ecomique du pays.
    Le vodou est un moyen pour aider au developpemement du pays.
    en plus il faut changer notre mentalite par des moyens educatifs et atraves les mass de media ou par le theatre.

  30. La présentation du texte par l’étudiant Paudel DIFFICILE dans le cadre du programme Louis Mars et l’ethnopsychiatrie haïtienne présentée par le professeur Deborah Jenson (Ph D), Duke University. Pour la réalisation de ce travail nous avons choisi le texte qui s’intitule le dieu du vodou :
    En faite les dieux du vodou, est un article de Louis Mars lors du troisième colloque internationale tenu a Paris (France) les 13 et 14 janvier 1968, néanmoins l’article a et publié dans l’édition la bergerie a paris en 1969, pages 109-113. Cette séance a été promulguée en dessous du thème anges, démons et êtres intermédiaires dans la revue alliance mondiale des religions. Antre-autre cet article est disponible en ligne sur Haïti Digital Library.

    Parlant du vodou, Louis Mars dans sa présentation a toutefois expliqué que son approche va directement sur un champ, qui est autre que l’ethnopsychiatrie. Il défini le vodou comme étant une religion animiste. Un animiste qui n’est pas du gens que nous nous connaissons tels qu’en Afrique, mais plutôt celui de l’haïtien qui est tout même saupoudré, modifier par d’autre aspect ou d’autre ingrédient tout a fait culturel et identitaire, selon un approche de Mars le vodou est le culte que les paysans haïtien rendent aux dieux dont dépendant le bien et du mal, la maladie et la mort, de relèvent le ciel et la terre et les étoiles qui comblent l’espace. Par définition le vodou vient du mot <<vodum qui signifie esprit dans la fon du Dahomey. Selon l'auteur tous les vodouisants en règle générale croient en seul Dieu qu'ils nomment le grand maître (Bondye), a t-il raison, si bien on croit que vraisemblablement avant de commencer avec une seance d’interpellation dans le vodou pas mal de prêtre ou de pratiquant utilise le signe de la trinité ou signe de la croix et récite le Notre père. D’où pour Louis Mars entre dieu qu'il nomme ange ou loas. En outre ces être son souvent dans les lieux de la nature comme des sources, des bois et même dans des grottes ce que l'auteur n'a pas pu mentionné. Ces anges s'incarnent dans la personne, dans le corps d'un pratiquant ils se manifestent a un tel point qu'importe serviteur peut identifier si c'est ogou feray, ogou yeux rouge ou Damballah, met agwetawoyo dieu de la mer etc.
    le Damballah qui se représente sur la forme d'un couleuvre et ogou qui se représentent le dieu de la guerre annote que le système vodouesque il y a plusieurs ogou; feray, badagri, yeux rouge etc. Pour certain historien le ogou feray était celui que pratiquait Jean Jacques Dessalinnes
    ce que l'auteur nous informe il existe au moins deux circonstance de possessions qui peuvent survenir, une en dehors d'une cérémonie, et l'autre en dehors d'une cérémonie. Disons mieux si ça répètent souvent la famille doit se réuni pour avoir une explication sur la raison de cette crise, et si ça persistent il faut consulter un hungan. Et l’autre aspect vient par la cérémonie la ou on interpelle les dieux en cas de besoin ainsi la crise de possession survient. Dans le vodou en Haïti on constate que les fêtes ou encore les cérémonies sont souvent coïncides par les fêtes patronale ainsi dans le vodou on utilise les noms des saints de l’église catholique pour les dieux du vodou delà on parle du syncrétisme religieux.
    Dans une cérémonie pour interpelle un loas habituellement il faut chanter sur tout au son de la musique, les instruments ne sont qu'avec des tambours, sain-balles, tchatcha, bamboo etc. l'auteur la cérémonie est très intéressant lorsqu’il n' y a pas de spectateurs. et que tout le monde est acteur, après une cérémonie tout le monde se calme dans ,dans une cérémonie pareil ce qui étant malade se sentir mieux après .ce qu'on peut considérer souvent les guérisseurs ont été choisi par être quelconque d’où la source de la médecine traditionnelle en Haïti ce qu'on retrouve en Haïti il y a des dieux qui sont venu d’Afrique mais il y en a beaucoup qui sont nées ici et il se reproduisent même la mort.

    En raison de tout ses explications les dieux du vodou n'est ce pas vrai qu'il y a une certaine cohésion au tout de la mythologie égyptienne, mésopotamienne et chrétienne par rapport a celle du vodou par la différentiation et la typologie sous forme de représentation des dieux?

  31. PIERRE PAUL Henry Robert
    Maitrise en Anthropologie Sociale
    Travail de Blog post à Mme. Deborah Jenson
    (La psychiatrie au service du Tiers-monde) Dans le cadre du cours de : Louis MARS et l’Ethnopsychiatrie haïtienne.

    Louis MARS, fondateur de l’Ethnopsychiatrie ne s’est pas contenté d’elaborer cette immense oeuvre, et la regarder partir comme un bateau qui flotte sur les vagues. Il s’est transformé en celui qui, en quelque sorte fait le plaidoyer en faveur des pays du Tiers Monde pour s’approprier des bienfaits de la Psyciatrie.
    En éffet, il a eu le courage de réaliser ce que d’autres, très certainement considérés comme etant de celèbres gens, ne sont pas parvenus à faire, ou du moins ont négligé. Il a donc ainsi profité d’un espace de grande audience et de grande ecoute pour porter par devant le monde, pour attirer l’attention de tous sur ce qu’il croyait être un problème majeur qui, pourtant ne retenait pas réellement leur attention. Par ce geste, Il leur a en fait faire voir que d’importance n’était pas vraiment donnée, de priorité n’était pas vraiment accordée à la question de la psychiatrie, Pourtant qu’il s’agissait disait-il, du cerveau qu’il considerait comme etant la partie la plus noble du corps humain. Notons que ce constat de sa part, etait valable autant pour les pays sous-developpés que ceux-là qui, pour lui etaient vieilles de plusieurs siècles de civilisations, notamment des nations européennes. Ainsi, croyait-il donc pouvoircontribuer à l’avènement de ce monde nouveau dont il rêvait. Il convient de signaler également qu’il a dans un certain sens passé de la parole aux actes. Car de retour de France en 1937, il a entrepris des démarches qui plus tard allaient permettre l’aboutissement à l’érection du centre qui s’occupait rt qui continue encore à s’occuper de la Psychiatie en Haïti. Malgré d’immenses éfforts déployés pour mettre la Psychiatrie au service du Tiers Monde, certains pays n’arrivaient pas à faire amplement objet de son travail. Par exemple, la région de l’Amérique Latine tout comme celle de l’Asie par faute disait-il de documentation adéquate sur elles. Alorsque pour l’Afrique, il n’a pas pu parvenir qu’à examiner le sort de ses malades mentaux, et y etudier l’avenir de la psychiatrie.

  32. La Crise de possession dans le vaudou: Essais de psychiatrie comparée de Louis Mars fut publié en 1946 par l’Imprimerie de l’État à Port-au-Prince. Au moment de cette publication, la Banque Nationale de la République était sous le contrôle des Etats-Unis, mais les troupes américaines étaient déjà parties.
    A l’aide de la psychiatrie comparée, ce court ouvrage explique des aspects psychiques et corporels de la crise de possession dans la religion vaudouique. De plus, Mars expose les similarités entre des phénomènes de la crise de possession et ceux des pratiques d’autres cultures. Il énumère les lois principales qui dirigent les « états de foules » dans les cultes vaudouiques ainsi que de semblables manifestations qui se produisent dans des fêtes dionysiaques et dans certains cultes protestants aux Etats-Unis. Ces règles, empruntées du philosophe et psychologue Henri Delacroix, se définissent comme la détente, la manifestation corporelle des sentiments, l’intégration de la suggestion des esprits et l’état d’expectation, d’adoration ou de crainte (4-5). Ces états de foules se font voir lors des réunions vaudouiques à travers la danse, les cris et l’excitation confuse.
    Le mysticisme émotivo-kinétique, c’est-à-dire « le mysticisme qui réclame l’atmosphère de la danse », est une catégorie d’état de foule importante dans l’excitation collective des cérémonies vaudouiques : (6). Mars place la crise de loâ au sein du mysticisme émotivo-kinétique (90). Bien que la danse ne soit pas la condition essentielle de l’extase divine, l’excitation confuse qui vient de la danse permet l’extase divine si l’individu porte déjà la forme d’une déité (9). On peut dire que la danse et les chants invitent les esprits à monter ceux qui participent à la cérémonie.
    Les esprits se révèlent à l’homme par une pénétration violente de sa personnalité. Ils bouleversent sa psyché et emploient son corps pour leurs propres buts (17). Six signes signalent qu’un esprit possède un individu : l’irruption d’une personnalité nouvelle, le changement de la voix et de l’apparence faciale, l’excitation motrice, la glossomanie (les paroles inintelligibles ou l’invention d’une nouvelle langue), des troubles de la sensibilité, et l’amnésie après la crise (22). Mars compare la crise de possession dans le vaudou à la perte de possession de soi-même suite à une dissociation d’état psychologique (20). De cette manière, il peut mettre en lumière les similarités entre le rôle de la dissociation dans la crise de loâ et celui dans des cérémonies d’autres cultures. En outre, Mars définit la crise de loâ comme « un processus schizonoïde d’apparence mystique » qui porte les possédés « au sommet du mysticisme où ils communient avec leurs dieux » (91). Le mécanisme schizonoïde, comme la crise de possession, consiste en états d’hystérie dans lesquels l’individu crée un symbolisme pour exprimer un désir qu’il n’expliquerait pas dans un état non-hystérique.
    En plus d’expliquer les façons dont on peut employer la psychiatrie pour comprendre le Vaudou, Mars constate que l’étude de la crise de possession peut bénéficier à notre compréhension de la culture haïtienne et la psyché nationale d’Haïti. Comme les esprits et la religion vaudouique viennent de l’Afrique, selon Mars, les déités content aux possédés l’odyssée du peuple de l’Afrique jusqu’en Haïti et résument la vie psychologique, voire même l’ontologie, de l’Haïtien (18). La psychanalyse des cas de possession peut donc fournir des renseignements sur le possédé ainsi que la psyché du peuple.
    Ce texte démontre d’une manière scientifique ce qui se produit lors d’une crise de possession. Il aide ceux qui ne pratiquent pas le Vaudou à le comprendre comme un phénomène semblable aux diverses sortes d’extase religieuse.

  33. En septembre 1966, Louis Mars présenta le discours « La psychiatrie au service du tiers monde » au 2e Congrès international du Psychodrame à Barcelone. La revue sénégalaise Psychopathologie africaine : sciences sociales et psychiatrie en Afrique publia ce discours la même année. Mars avait déjà présenté un discours du même titre aux membres de l’Académie Royale de Médecine d’Espagne le 17 mai 1966.
    Dans ce propos, Mars décrit le manque d’assistance psychiatrique dans les pays du tiers monde. A cause des problèmes économiques, sociaux et politiques, ces pays n’ont pas de ressources suffisantes — telles que des psychiatres, des infirmiers et des hôpitaux psychiatriques — pour soigner ceux qui souffrent des maladies mentales. Mars définit le tiers monde comme des jeunes nations récemment indépendantes après une période coloniale et les vieilles nations politiquement indépendantes qui souffrent des problèmes économiques. Il note que ces pays sont dépendants d’autres pays « pour assurer leur équipement en biens matériels et spirituels » (228). Par contre, Mars ne critique pas explicitement le rôle de ces pays dans le prolongement des problèmes que le tiers monde affronte (c’est-à-dire le néocolonialisme). Néanmoins, il note que « l’histoire tourmentée » d’Haïti est issue de l’esclavage ainsi que des conflits entre les gens des races et des classes différentes.
    Il aborde une comparaison entre les familles en Haïti et aux États-Unis (l’ex-occupant d’Haïti). Selon Mars, la délinquance mineure aux Etats-Unis provient de l’excès des magasins, de la radio et de la télévision. Celle des jeunes haïtiens prend sa source dans la pauvreté. Ce constat suggère le besoin de considérer les problèmes psychiatriques dans le tiers monde d’une manière différente car ils sont issus des éléments très différents. En plus, il démontre la nocivité d’excès qui abonde dans les pays plus riches mais est absente au tiers monde. Donc, la stabilité économique ne se manifeste pas comme la panacée des problèmes psychiatriques.
    Mars lie l’histoire de l’esclavage en Haïti à la peur de l’exploitation humaine chez les Haïtiens. Il appelle cette peur la source originelle du « sentiment collectif d’insécurité » en Haïti. En plus de l’esclavage, le passé colonial produit d’autres conflits qui peuvent créer des problèmes psychologiques, surtout le conflit entre la langue et la religion des Haïtiens d’origine africaine et celles des colonisateurs et des occupants.
    Après avoir considéré les facteurs contribuant à la santé mentale en Haïti et d’autres pays du tiers monde, Mars propose l’usage de l’ethnopsychiatrie pour comprendre le rôle de l’inconscient chez les hommes non-européens car l’ethnopsychiatrie interroge le passé et le milieu de la culture pour déterminer et soigner ceux qui souffrent des maladies mentales. L’ethnopsychiatrie cherche à éviter des erreurs dans l’évaluation de la normalité en regardant le cadre social, économique et culturel des patients.
    Ce texte de Louis Mars me fait poser une question sur l’efficacité de l’ethnopsychiatrie dans tous les milieux, non seulement le tiers monde. Peut-elle aider les psychiatres à soigner les gens des classes, des religions et des groupes ethniques divers dans un même pays ?

  34. Dans son article « La Psychiatrie au service du Tiers Monde : Nouvelles considérations » publié dans Psychopathologie africaine en 1966, Louis Mars dépeint son argument pour la lutte planétaire contre les maladies mentales, ou « la lutte planétaire pour la pleine et totale récupération de la dignité humaine » (248). Pour situer l’argument, Mars commence par une comparaison de la situation de maladies mentales aux Etats-Unis avec cela en Haïti, car il habitait aux Etats-Unis pendant plusieurs années au moment qu’il écrit cet article et il connaît assez bien les deux (228). Comme d’habitude, il soutient son argument avec ce que d’autres intellectuels disent de ce sujet (ie. J-M Bordeleau, Nathan S. Kline, Professeur H. Collomb). Finalement, pour une fin forte, Mars fait un appel au lecteur à la lutte mentionnée au-dessus : la lutte pour étudier et remédier les maladies mentales au Tiers-Monde.
    « Esquisse psycho-sociologique de la famille haïtienne » est une partie de l’article qui décrit les pressions psychologiques de chaque âge (l’enfant au sein de la famille, l’enfant hors de la maison, l’adulte) soit aux Etats-Unis soit en Haïti. Cette partie présente les différences culturelles, économiques, et sociales qu’on y trouve, et le lecteur voit qu’il y a tant de niveaux à cette étude de psychopathologie. Ces différences et niveaux variés présentent la difficulté pour l’analyse, dont Mars parle plus tard, disant « Les maladies mentales paraissent moins fréquentes en Haïti qu’en France et aux Etats-Unis, mais, pour le prouver, il serait nécessaire de faire un relevé épidémiologique complet dans tout le pays. Il faudrait installer, au préalable, ce réseau d’institutions en question » (235-236). Là, Mars commence son appel au lecteur et aux institutions pour plus d’études et plus d’emplois de psychiatres au Tiers-Monde parce qu’il n’y en a pas assez.
    Comme j’ai déjà dit, il y a tant de dimensions à étudier en matière de psychopathologie, et Louis Mars reconnaît qu’il exclut quelques-unes pour faire une lutte plus efficace à ce moment. Il dit, « Il existe bien d’autres sources de conflits que les recherches sociologiques ont mis en lumière. Tous ces conflits entretiennent un véritable climat d’insécurité. » (233) Mais un plan plus focalisé soit meilleur pour un sujet qui est déjà trop exclu. Alors pour faire une lutte comparable à celles contre les maladies physiques, l’esclavage, la faim, etc. (248), suivons les suggestions de Mars pour que les maladies mentales ne soient plus oubliées.

  35. En 1969, Louis Mars publie son article « L’Ethnopsychiatrie et la schizophrénie en Haïti » dans le journal Psychopathologie africaine. Dans l’article il s’agit du vaudou et de la schizophrénie, deux phénomènes que Mars étudie en profondeur dans le contexte d’Haïti. Haïti est un pays qui « s’offre comme un immense laboratoire de recherches médicales, ethnologiques, sociologiques et psychologiques » (243) par sa position géographique et sa formation historique et sociale. Dans cette culture hybride qui n’arrive que rarement maintenir son équilibre, l’ethnopsychiatrie nous montre que les maladies comme la schizophrénie détruisent l’homéostasie sociale, mais Mars constate dans cet article que le vaudou aide l’individu à revenir à cet équilibre social.
    Mars utilise du vocabulaire de théâtre pour dépeindre le vaudou comme à la fois religion et drame (« ethnodrame », 240). Le possédé joue un rôle comme acteur, investi par son personnage dans la cérémonie vaudouique, qui fonctionne ensemble de drame, fête, et théâtre. La motivation pour cette cérémonie théâtrale est que le vaudou « joue un rôle homéostatique : il est facteur d’immobilisme social » (239). Alors le vaudou est essentiel à maintenir l’équilibre de l’individu et de la culture en Haïti.
    Ensuite, Mars parle de la schizophrénie, qui fait une grande partie du travail ethnopsychiatrique car un tiers de maladies mentales qu’il présente au tableau dans son texte (244) sont constitués par la schizophrénie. Avec l’aide de quelques cas cliniques et l’indication que le mot « schizophrénie » devient de schizo, mot grec pour « je sépare », Mars montre le rapport entre la schizophrénie et la sociologie. Il dit que « Tout schizophrène se crée un monde imaginaire dans lequel il se refugie » (252), et il présente que la schizophrénie révèle une séparation entre l’individu et la société. Mais est-ce que cette séparation s’oppose à l’homéostasie sociale, qui est surtout renforcée par le vaudou ? Tout le contraire. Par rapport aux cas cliniques comme preuves, Mars dépeint que la schizophrénie est « absorbée » par le milieu haïtien grâce à la médecine et la religion pour revenir à ou garder cette homéostasie sociale.

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