Concessions aux vétérans de la guerre de 1812-1815

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) maintient une base de données des demandes de terres du Bas-Canada de 1764 à 1841. Les originaux ont également été numérisés, quoiqu’en trouver le contenu n’est pas nécessairement des plus simples, puisque la description des microfilms est loin d’être complète.

Une fois la référence extraite, identifier les protagonistes n’est pas nécessairement des plus évidents.

Une piste est que certaines de ces demandes proviennent d’anciens officiers de la guerre de 1812-1815, dont la liste a été indépendamment compilée. (On retrouve, entre autres, dans cette dernière quelques notables de Rivière-du-Chêne, p. 176, et de Ste-Thérèse, p. 180.) Par exemple, en 1823 une partie du Premier Bataillon de Boucherville (p. 188 dont un certain Jean Baptiste Charbonneau) fait une demande conjointe de terres dans le township de Roxton (microfilm C-2493, image 631, p. 903-904).

À titre de contre exemple, ce qui relie les soldats (privates, dont un certain Jean Baptiste Charbonneau) à leur requête de terres dans le township de Lingwick en 1824 (microfilm C-2493, image 680, p. 999-1000) demeure  mystérieux. La liste globale des vétérans maintenue par BAC ne semble d’ailleurs pas être harmonisée avec cette source d’information. Les demandes des divers Jean Baptiste Charbonneau ne s’y retrouvent en effet pas.

Parc Charbonneau

Le parc Charbonneau de Boisbriand est présumémement nommé en l’honneur des premiers colons de la Grande-Côte. Si c’est bien le cas, par contre, l’information à ce propos se fait plutôt rare…

Parc Charbonneau
Enseigne du parc Charbonneau à Boisbriand, mai 2019.

Terrier des Sulpiciens

L’un de mes prochains projets est de valider et de compléter mes chaînes de titres de la côte Ste-Marie et des environs de Belle-Rivière à l’aide du Livre Terrier de la Seigneurie du Lac des Deux-Montagnes. J’ai récemment appris qu’il existe deux copies de ce livre terrier (l’une serait une transcription du 19e siècle), mais ni l’une ni l’autre n’a été microfilmée. Pour les consulter, il suffit de prendre rendez-vous une semaine ou deux à l’avance pour visiter le département des archives de l’Univers culturel de Saint-Sulpice. Visite prévue à la mi-décembre.

Domaine et Manoir de Blainville

Thérèse Céloron de Blainville avait un domaine sur la Grande Côte, dans la seigneurie de Blainville. D’après les chaînes de titres reconstruites à ce jour, le complexe domaine-manoir correspond aux Nos 24 et 25 du terrier de JD Lacroix (Nos 90-91 du cadastre moderne). Le bail du 2 octobre 1788, devant le notaire Joseph Turgeon, mentionne en effet “une grande et belle maison” à cet endroit. Par ailleurs, les titres contemporains concernant les terres avoisinantes mentionnent le domaine seigneurial comme voisin.

Les moulins à scie et à vent associés au domaine étaient donc apparemment situés tout juste à l’ouest de l’emprise actuelle de l’autoroute 15 (et non pas directement dans l’axe autoroutier, tel que parfois suggéré [1].) Toutefois, puisque plusieurs titres des terres concernées manquent toujours, les détails restent à confirmer.


[1] M.-G. Vallières, Marie-Thérèse Céloron de Blainville, La Feuille de Chêne, octobre 2014, pages 8-9.

Premier contact

J’ai récemment reçu un premier courriel à propos de ce site. Toute une surprise. Au surplus, j’en ai gagné une référence à un acte notarié de la côte Ste-Marie et quelques photos historiques de l’école et du lot 906. Elles sont maintenant insérées dans de vieilles entrées correspondantes. Sensationnel!

Maisons historiques de la Grande-Côte de Blainville

On trouve une belle collection de structures historiques sur la Grande-Côte de Blainville. L’Inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Thérèse-de-Blainville (de 2015) offre un aperçu de plusieurs d’entre elles, mais fournit très peu de contexte sur leur propriété. Voici quelques informations glanées ici et là.

167, chemin de la Grande-Côte, Boisbriand (lot 25 JD Lacroix, lot 90 du cadastre moderne). Cette maison est située sur l’ancien domaine de Thérèse de Blainville.
274, chemin de la Grande-Côte (lot 21 JD Lacroix, lot 96 du cadastre moderne). Maison Bélanger (quelques détails).
331, chemin de la Grande-Côte (lot 19 JD Lacroix, lot 80 cadastre moderne). Maison Abraham-Dubois.
394, chemin de la Grande-Côte (lot 17 JD Lacroix, lot 102 cadastre moderne). Maison Léon-Dion (inscrite).
531, chemin de la Grande-Côte (lot 12 JD Lacroix, lot 112 cadastre moderne).
541, chemin de la Grande-Côte (lot 11 JD Lacroix, lot 113 cadastre moderne). Un exemple de maison traditionnelle québécoise ayant préservé son authenticité architecturale, selon l’inventaire du patrimoine bâti.

Malheureusement, l’imposante résidence Caumartin (ou maison Calais-Dubois, au 232, chemin de la Grande-Côte), n’est pas visible de la route et n’est pas classée non plus, mais on peut tout de même l’entrevoir en page 30 de l’Inventaire. 

Maison Abraham-Dubois: Moment charnière

Depuis avoir subi les dommages d’un feu, juin 2018, le futur de la maison Abraham-Dubois est encore plus incertain qu’avant. Un rapport* soumis en novembre dernier a déclaré la situation critique si l’infiltration d’eau par le toit n’était pas arrêtée sous peu. Six mois plus tard, rien n’a encore été fait.

Un trou dans la toiture arrière de la maison Abraham-Dubois, le 13 mai 2019.

Les citoyens de Boisbriand doivent maintenant choisir de restaurer la structure ou de la raser. Les consultations ont lieu ce mois-ci.

Annonce de la consultation citoyenne.

Le consensus citoyen laissera-t-il le tout disparaître? Je crains que les chances soient bonnes.


*: Atelier Idéa: Architecture+Design. Évaluation des travaux de restauration et conversion Maison Abraham-Dubois, Présenté à la Ville de Boisbriand, 16 novembre 2018.

Grande Côte de Ste-Thérèse: mise à jour

Le premier survol de terrier de la Grande Côte de Ste-Thérèse est essentiellement complété. À mes yeux, ce segment est défini comme comprenant les terres concédées par le seigneur Janvier Domptaye Lacroix. Avec un cumul de différentes ressources (actes notariés, recensements, cadastres, actes de répartitions etc.), on a donc une bonne idée des propriétaires des différents lots du début à la fin du 19e siècle. Pour relier ces concessions aux concessions initiales par le seigneur de Blainville et ses associates, par contre, il faut consulter Parchemin et les microfilms de la BAnQ. Le premier est un engin de recherche plutôt médiocre et les second sont d’une lourdeur à peine supportable. La complétion s’étirera donc sur plusieurs hivers. En priorité, je vais reconstruire le voisinage des frères Charbonneau, qui sont dits les premiers occupants de la région (selon source, p. 257), mais j’ai espoir d’éventuellement boucher tous les trous.

Maison Abraham-Dubois

La reconstruction des chaînes de titres de la Grande Côte de Blainville confirme qu’il ne reste plus rien de la terre ancestrale. Le lot 18 du terrier de JD Lacroix (lot 101 au cadastre moderne) est en effet aujourd’hui tapissé de châteaux de banlieue. Par contre, à ma grande surprise, une partie de la propriété voisine (au lot 19 JD Lacroix/99 cadastre moderne/331, chemin de la Grande-Côte) est inscrite au Registre du patrimoine culturel depuis 2001! Ce n’est pas évident si la ville, qui en est le propriétaire actuel en prend bien soin, mais la chose mérite certainement d’être explorée davantage.