La création de l’aéroport de Mirabel a été accompagnée de l’étude écologique de la zone de l’aéroport international de Montréal (EZAIM). Avec ses huit volumes et son atlas, EZAIM est un effort monumental. Cette synthèse fut dirigée par l’écologiste de renom, Pierre Dansereau. L’atlas au 1:50 000 contient des dizaines de cartes couvrant l’irrigation, la production agricole, la toponymie, la faune et j’en passe. Elles sont dérivées d’autant de rapports. Celles sur les maisons de pierres et les clôtures, par exemple, résument l’analyse des roches en place. Consulter des travaux, par contre, n’est pas simple. On peut trouver l’atlas à la BANQ et dans quelques autres bibliothèques, dont celle de UNC à Chapel Hill! Malheureusement, personne n’a encore colligé l’information et créé une version géomatique de l’ouvrage.
À la bibliothèque
Durant le temps des fêtes, j’ai fait une rencontre inattendue à la BANQ Vieux-Montréal. J’ai vainement contacté le responsable de Patrimoine-Laurentides quelques fois, alors je pensais ce travail voué à l’isolation. Mais voilà que par pur hasard j’ai fait la connaissance d’une de ses collaboratrices, autour des machines à microfilms. Il s’avert en plus qu’on a un intérêt commun sur les mêmes deux lots, à l’intersection des Côte St-Joachim et St-Vincent. On a donc échangé nos adresses de courriel. Depuis, elle m’a fait suivre ses trouvailles d’actes et de causes judiciaires. J’ai enfin une amie historique!
Nouvelles ressources archivistiques
Dans les Livres Terriers de la seigneurie, les dates de la vente ou de l’échange et de l’ensaisinnement sont souvent données. Or, nous avons pu remarquer que l’ensaisinnement vient souvent cinq ou dix ans après la vente ou l’échange d’une terre, quelque fois vingt ans.
Domaine de Ste-Scholastique
Avant le congé des Fêtes, on a demandé à la BANQ de numériser leur copie de la carte Domaine Paroisse de St-Scholastique Projet de Subdivision, datée de 1863. Le fichier nous a finalement été transmis cette semaine.
Cette carte représente l’un des seuls endroits non concédés au sud de la Rivière du Nord, dans la Seigneurie de Lac des Deux-Montagnes, au courant de la seconde moitié du 19e siècle. La zone présumément marécageuse se trouve encerclée par l’arrière des terres situées sur la Côte du Nord, la Côte Ste-Marie, la Côte St-Henry, la Côte St-Simon et la Côte de la Belle-Rivière. On peut d’ailleurs clairement y lire les noms des propriétaires des terres avoisinantes. En plus pâle, on peut également voir les détails de la subdivision du futur domaine. Quelques occupations non cadastrées (?) — les fermes de Longpré et de Vaillancourt, notamment — semblent superposées aux futures concessions. Il n’est pas clair ce qu’il en est advenu.
L’expression pays pelé denote fort probablement un lieu dépourvu de végétation et apparaît ici comme un milieu humide. Il sert peut-être de source historique de la rivière Ste-Marie, mais a certainement été asséché au moment de la concession.