Terrier de la Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes

Les archives des sulpiciens contiennent deux pièces centrales à la reconstruction des cadastres historiques: les terrier et les livres de rentes constituées.

Page titre du terrier de la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Collection de l’Univers culturel de Saint-Sulpice.

Tranche du livre des rentes constituées pour la paroisse de Sainte-Scholastique. Collection de l’Univers culturel de Saint-Sulpice.
Il existe deux terriers de la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes: l’ancien terrier, qui ne couvre que les premières années des premières concession, et le terrier même qui couvre au delà de 10 fois plus de matériel. Chaque concession y a sa page. Certaines pages documentent la chaîne de titres de la concession jusqu’à l’élimination du régime seigneurial, avec exceptionnellement un diagramme illustrant la subdivision de la terre. D’autres sont plus avares d’information. Malgré ses lacunes, la ressource est phénoménale. La reconstruction du cadastre historique est alors grandement facilitée; la reconstruction des greffes des notaires Raizenne et Girouard de St-Benoît, qui ont toutes deux disparu dans un incendie, peut elle aussi faire un grand bond.

Les livres de rentes constituées sont physiquement plus imposants que les terriers, mais moins riches en information. Chaque page traite d’un lot au cadastre de 1861, mais elles sont presque entièrement  vides. Ces livres offrent néanmoins les noms de plusieurs propriétaires du début du 20e siècle. Puisqu’avec l’expropriation des terres pour Mirabel, les bureaux d’enregistrement ont perdu les chaînes de titres post-seigneuriales attribuables à chaque lot, cette information est particulièrement précieuse.

Univers culturel de Saint-Sulpice

Hier, j’ai finalement eu la chance de visiter le service d’archives du l’Univers culturel de Saint-Sulpice. La salle de consultation est située au sous-sol du vieux séminaire de Saint-Sulpice, un immeuble patrimonial en plein coeur du Vieux-Montréal, ce qui est en soit une jolie expérience.

Il faut réserver quelques jours à l’avance et payer 35$ pour visiter, ce qui correspond plus ou moins au coût d’abonnement annuel à une société d’histoire régionale. Par contre, il n’y a pas de frais pour photographier les documents. Au surplus, l’équipe d’archivistes est sympathique, professionnelle et aidante. Cette assistance est particulièrement importante, sachant qu’il n’est pas possible d’accéder la base de données archivistique (sur archi-log) de l’extérieur du centre d’archives.

Avec relativement peu de documents numérisés et des descriptions de fonds encore incomplètes, la valorisation de ces riches collections est pleine de potentiel.