Jacques Inconnu

En passant à travers les actes de Augustin MacKay, j’ai fait la rencontre de Jacques Inconnu (2 décembre 1831, #780), “enfant naturel connu sous le nom de Jacques Baulnes”, élevé par Jean Baptiste Baulnes et Catherine Léonard, son épouse. Cette formulation choque, mais je n’en sais pas plus sur le personnage pour le moment. Les détails restent à voir.

Projets de paroisse

Une collègue m’a récemment fait réaliser, qu’afin de mener à bien leurs travaux d’infrastructures, au 19e siècle les paroisses faisaient cotiser leurs ouailles. Et afin de taxer ces derniers proportionnellement, un relevé des terres et de leurs occupants était alors entrepris. C’est ainsi que tous les propriétaires catholiques de la paroisse de St-Jérôme  (dont une partie de la côte Sainte-Marie) ont été recensés en 1897, et de même pour Ste-Scholastique en 1824 et 1835 etc. C’est une très belle trouvaille pour reconstruire le cadastre. Toutefois, il y a un petit détail à ne pas négliger. Les protestants (ni les écoles, d’ailleurs) n’en font pas partie! Donc, sur le rang Ste-Marie, pas de William Snowdon, marchand anglican, en 1835, ni de Pierre Piché, évangélique français notoire, en 1897.

Table de répartition des coûts d’emprunts pour la paroisse de St-Jérôme, selon l’acte de répartition du 6 novembre 1897.

Cadastres abrégés

Norbert Dumas, Cadastre abrégé de la seigneurie du lac des Deux-Montagnes, Stewart Derbishire et George Desbarats, Québec, 1861.

Vers la fin du Régime seigneurial, de 1854 à 1861, des cadastres abrégés ont été compilés. Pour la Seigneurie du lac des Deux-Montagnes, entre autres, les originaux sont à la BANQ-Québec, mais le tout a aussi été publié. On en trouve donc une copie à la Grande Bibliothèque. C’est le genre d’ouvrage qui devrait être numérisé, et qui ne l’est pas encore. D’ici à ce que ça se fasse, Patrimoine-Laurentide a néanmoins récemment commencé à intégrer  l’information dans sa base de données et j’en ai fait de même avec mes cadastres. Pour les côtes St-Joachim et St-Louis et pour Belle-Rivière, l’on n’avait pas de ressource comparable pour cette décennie, alors l’opération devrait aider à remplir quelques trous.

Notaires Indexés

Le site Patrimoine-Laurentides vient tout juste d’intégrer à sa base de données des notaires des Laurentides le greffe d’Augustin Dumouchelle. Cet ajout de taille éclaircie finalement plusieurs zones grises de l’histoire de la région. Merci à toutes pour ce beau travail!

Pour célébrer l’occasion, je me suis enrôlé à l’indexage du greffe d’Augustus Mackay. C’est un gros morceau. Louis-Édouard Globensky et lui sont les deux notaires de Sainte-Scholastique qui restent à couvrir pour la première moitié du 19e siècle. Au rythme où je m’y mets, le travail devrait prendre entre deux et trois ans à compléter. Fait marquant: Mackay écrit plutôt mal, mais on s’y habitue à la longue. (Tout comme mes étudiants s’habituent à la mienne, mon écriture.)

Mise à jour du 24 mai 2018: les 500 premiers actes de MacKay sont maintenant intégrés dans la base de données. Par ailleurs, mon père a récemment offert de m’aider.

Mise à jour du 3 juillet 2018: les 1000 premiers actes sont maintenant intégrés!

Les Maisons de la côte Sainte-Marie

J’ai photographié les dernières maisons historiques de la côte Ste-Marie en avril 2018. La numérotation suit le terrier original des seigneurs de St-Sulpice, en partant de l’extrémité nord du rang. La photo de l’ancienne petite école est apparue plus tôt.

Mise à jour du 20 mai 2019: Ajout de photos historiques du lot 906, fournie par un collaborateur.

Mise à jour du 14 janvier 2020: Ajout de photos historiques du lot 908, fournie par des collaborateurs.

Mise à jour du 13 décembre 2021: Ajout d’une photo historique du lot 874, fournie par un collaborateur.

16 031, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 876 au terrier des Sulpiciens).
Maison Hormisdas Thérien, 1915. (No 874 au terrier des Sulpiciens.) Collection famille Robert Thérien.
15 546, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 909 au terrier des Sulpiciens).
15 434, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 908 au terrier des Sulpiciens). Maison Odile Charbonneau.
Lot 908, années 1940-1950, d’après la maturité de l’arbre, le modèle de voiture et l’électrification. Collection André Charbonneau.
No 908, datée de mars 1927. Notez le balcon (et ses aspects décoratifs), ainsi que l’absence d’électrification. L’homme appuyé sur sa pelle est Alexandre Charbonneau. Les autres sont inconnus. Collection Michel Charbonneau.
Lot 908, vers 1910- 1920 .  Photo imprimée comme carte postale d’une série qui contient des photos couvrant de 1915 à 1924. Collection André Charbonneau.
15 425, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 871 au terrier des Sulpiciens). Maison Guay.
15 322, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 907 au terrier des Sulpiciens).
15 166, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 906 au terrier des Sulpiciens).
No 906, avant 1960, mais après l’électrification. Collection Simone Guay.
No 906, fin des années 1960. Collection Simone Guay.
No 906, vers 1990. Collection Simone Guay.
15 191, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 869 au terrier des Sulpiciens). Maison d’Aimé Charbonneau (construite dans les années ’60).
No 904
No 867
No 866
No 903
No 864
No 878: près de Ste-Monique, à l’autre extrémité du rang, aujourd’hui dit Lecompte

Perspective historique sur Belle-Rivière

L’article de Germain Lalande (ici, en famille) intitulé Belle-Rivière et ses moulins (Cahiers d’histoire de Deux-Montagnes 3 (4), 60-74 (1980)), sur lequel j’ai récemment mis la main, s’avère être utile pour comprendre l’origine et l’évolution des divers moulins dans cette partie de la seigneurie et pour reconstruire le terrier de la première concession de Belle-Rivière. Il fournit, par ailleurs, une explication de l’évolution de la toponymie de la côte St-Joachim:

Belle-Rivière s’appelait, à l’origine, “Côte Saint-Joachim”. Cette côte comprenait alors non seulement les terres de l’actuelle côte Saint-Joachim, mais encore tout le territoire adjacent sur les deux rives de la rivière de ce nom, jusqu’à la limite sud du village de Sainte-Scholastique. Ce n’est que plus tard que cette dernière partie s’appellera Belle-Rivière. Cette appellation sera également donnée a la partie située au nord du village et dont les terres sont également basées sur la rivière en question […].

À la recherche des archives de la commission scolaire de St-Jérôme

L’ancêtre de la Société d’histoire de Rivière-du-Nord a aidé à l’archivage des documents de la commission scolaire de St-Jérôme au début des années 80.  La Société a conservé l’index des boîtes, mais les documents ne s’y trouvent plus et l’appareillage nécessaire pour lire les microfiches qui en restent  n’y est pas disponible.

La BANQ possède apparemment une partie des archives. Si on se fie à la description du fond, on y trouverait les documents d’avant 1900 et le reste serait toujours à la commission scolaire, mais les détails manquent. C’est à suivre…

Mise à jour du 17 mai 2018: La BANQ a n’en sa possession que trois registres contenant des procès-verbaux des délibérations des commissaires et des livres de comptabilité de la deuxième moitié du 19e siècle. Rien de bien excitant. Il faudra continuer à fouiller.

Développement de la seigneurie

Évolution temporelle des concessions de la Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Source: Dépatie et al. Contributions à l’étude du régime seigneurial canadien, Hurtubise (1987), p. 208.

Dans sa contribution à l’étude du régime seigneurial canadien, Christian Dessureault produit cette magnifique carte de l’évolution des concessions de la Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Les greffes de notaires qui correspondent à ces différents groupements de terres ne sont pas tous encore disponibles en ligne, mais la consultation du terrier des MM de St-Sulpice a grandement simplifié la recherche originale de Dessureault.