Un premier brouillon des chaînes de titres pour les terres de la moitié ouest de la Grande Côte de Blainville est maintenant disponible. Avec les riches ressources récemment assemblées, le travail n’a pas été trop ardu. Les titres de concession originaux demeurent un peu nébuleux, mais une journée de plus à la BAnQ devrait résoudre une bonne partie de ce problème.
Nouvelles Trouvailles
J’ai récemment pu visiter le centre d’archives de la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles. Une belle trouvaille: le terrier du seigneur Janvier Domptaye Lacroix. Peu après avoir consolidé sa possession de la seigneurie Lacroix a entrepris d’en suivre les censitaires de près, émettant des titres nouveaux pour chacun des lots. Son terrier reflète cet effort dès 1822. Pour certains lots, le suivi se poursuit même après la vente de la seigneurie à George Henry Monk, en 1846. Avec l’aide de ce document, de quelques actes de répartitions et d’une carte lisible de la seigneurie (voir ci-bas vs la version numérisée disponible en ligne), il est maintenant concevable de reconstruire des chaînes de titres plus ou moins complètes.

Plans de chemins de fers
Bibliothèque et Archives Canada propose aujourd’hui une ressource dont j’ignorais l’existence: les plans et aux profils des chemins de fer. Comme les comtés de Terrebonne et Deux-Montagnes sont traversés de multiples lignes, il faudra probablement un jour visiter Ottawa pour les consulter
Harfangs des neiges

Et maintenant, une toute autre nouvelle. Apparemment, le rang Ste-Marie héberge régulièrement des harfangs des neiges. Du moins, c’est ce que suggère certains amoureux de la nature, tel que celui-ci, celui-là et celle-ci.
Cartes des côtes étudiées
Une collègue m’a récemment demandé d’inclure “un plan, ou le lien d’un plan, ou une légende commentée” avec les côtes que j’étudie. Voici donc une première ébauche des côtes de la paroisse de Ste-Scholastique, de la côte Ste-Marie et de la Grande Côte de Ste-Thérèse. Pour cette dernière le plan cadastral que j’ai à ma disposition pour l’instant est de trop basse résolution pour capturer tous les détails de l’organisation des terres (et cette organisation est insuffisamment régulière pour en inférer la structure). J’espère obtenir éventuellement une nouvelle copie de ce plan (ou d’un autre) et que la reconstruction des chaînes de titres éliminera les dernières zones d’incertitude.



Les recensements
Bibliothèque et Archives Canada a récemment mis à jour son guide de recherche sur les recensements. Bien que les bases de données des recensements de 1825 à 1921 ont été très utiles pour retracer mes ancêtres et reconstruire les terriers, je n’ai toujours pas eu la chance de consulter les énumérations plus anciennes. Je suis curieux de savoir ce qu’on pourrait y trouver.
Adhémar dit St-Martin
La reconstruction du terrier de la côte St-Louis m’a permis de faire la connaissance d’un notaire hors du commun. Après une carrière de commerçant puis de fonctionnaire riche en rebondissements, Toussaint-Antoine Adhémar dit St-Martin a mené durant les dernières années de sa vie, une pratique notariale à Michilimakinack, tout d’abord sous le drapeau britannique et ensuite sous celui états-unien. Je ne sais pas si son greffe a survécu en entire (il n’est pas à la BANQ), mais une copie de l’un de ses actes si: la cession du lot No 455 à la côte St-Louis par un voyageur à son oncle, chez PR Gagnier No 4063.
Complément du plan officiel de la paroisse de Sainte-Scholastique
Jusqu’à aujourd’hui, le Complément du plan officiel de la paroisse de Sainte-Scholastique, comté des Deux-Montagnes, m’apparaissait contenir une vérité cadastrale absolue. Après tout, ce document officiel était présumément utilisé pour passer du terrier seigneurial au cadastre provincial sans anicroches. La reconstruction du terrier de la côte St-Louis m’a toutefois convaincu du contraire. Le changement de numérotation à l’interface de la première et de la seconde concession — aux alentours de l’intersection avec la côte St-Hyacinthe — est inexact. Plus précisément, les lots 452 à 462 sont au nord-est de la côte, plutôt qu’au sud-ouest (et les lots 716 à 724 sont probablement au sud-ouest). Je m’étais habitué aux erreurs de notaires, mais celle-ci est d’un tout autre ordre!
Marie Rigaud
Le code civil des 18e et 19e siècles laisse relativement peu de place pour l’autodétermination des femmes. Elles sont soit filles, soit femmes, soit veuves d’un homme. Marie Rigaud, fille de militaire, semble briser cette norme en devenant elle-même concessionnaire (plutôt que son mari) d’une terre à la côte St-Louis. Il me faudra consulter l’acte devant le notaire Louis Chaboilliez (du 16 juillet 1796) pour le confirmer, et possiblement beaucoup plus pour commencer à comprendre ce qui a permis une telle chose.
La Grande Côte de Ste-Thérèse
Le prochain terrier d’intérêt sera celui de la Grande Côte de Sainte-Thérèse. L’âge vénérable de cette côte rend le défi de taille. Les obstacles logistiques sont aussi considérables, puisqu’en grande partie les ressources notariales pertinentes ne sont pas indexées par Patrimoine-Laurentides ni numérisées par la BANQ. J’ai tout de même identifié quelques ressources plus générales qui devraient aider à mettre le tout en route, quand les progrès sur la Côte St-Louis seront suffisants.
- La base de données Parchemin indexe les actes notariés d’avant 1800. L’outil n’est pas disponible en ligne pour des individus, seulement pour les institutions, mais il couvre néanmoins quelques décennies à partir de la concession.
- La paroisse de Ste-Thérèse a produit plusieurs actes de répartitions: en 1803, 1826, 1833 et 1867.
- Le cadastre abrégé de 1861 de la seigneurie de Blainville est disponible sour forme de livre à la Grande-Bibliothèque.
- Divers cadastres plus modernes sont disponibles à la BANQ-Québec.
- Les premiers occupants de la Grande-Côte sont listés dans l’article: Claude-Henri Grignon, « Les seigneurs des Mille-Îles sous le régime français », La revue des Deux Montagnes, no 6, mars 1997, p. 21-28.
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La carte du comté de Terrebonne dans la province de Québec de 1886 liste tous les propriétaires contemporains. Malheureusement, la résolution de la numérisation laisse un peu à désirer.