Le code civil des 18e et 19e siècles laisse relativement peu de place pour l’autodétermination des femmes. Elles sont soit filles, soit femmes, soit veuves d’un homme. Marie Rigaud, fille de militaire, semble briser cette norme en devenant elle-même concessionnaire (plutôt que son mari) d’une terre à la côte St-Louis. Il me faudra consulter l’acte devant le notaire Louis Chaboilliez (du 16 juillet 1796) pour le confirmer, et possiblement beaucoup plus pour commencer à comprendre ce qui a permis une telle chose.
La Grande Côte de Ste-Thérèse
Le prochain terrier d’intérêt sera celui de la Grande Côte de Sainte-Thérèse. L’âge vénérable de cette côte rend le défi de taille. Les obstacles logistiques sont aussi considérables, puisqu’en grande partie les ressources notariales pertinentes ne sont pas indexées par Patrimoine-Laurentides ni numérisées par la BANQ. J’ai tout de même identifié quelques ressources plus générales qui devraient aider à mettre le tout en route, quand les progrès sur la Côte St-Louis seront suffisants.
- La base de données Parchemin indexe les actes notariés d’avant 1800. L’outil n’est pas disponible en ligne pour des individus, seulement pour les institutions, mais il couvre néanmoins quelques décennies à partir de la concession.
- La paroisse de Ste-Thérèse a produit plusieurs actes de répartitions: en 1803, 1826, 1833 et 1867.
- Le cadastre abrégé de 1861 de la seigneurie de Blainville est disponible sour forme de livre à la Grande-Bibliothèque.
- Divers cadastres plus modernes sont disponibles à la BANQ-Québec.
- Les premiers occupants de la Grande-Côte sont listés dans l’article: Claude-Henri Grignon, « Les seigneurs des Mille-Îles sous le régime français », La revue des Deux Montagnes, no 6, mars 1997, p. 21-28.
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La carte du comté de Terrebonne dans la province de Québec de 1886 liste tous les propriétaires contemporains. Malheureusement, la résolution de la numérisation laisse un peu à désirer.