Reconstruite le cadastre de la première concession de Belle-Rivière est bien plus difficile que pour celui de la côte Sainte-Marie. Les terres y ont des formes très irrégulières et la confusion sur le toponymie semble être constant. Pour comprendre l’organisation et la démographie de l’intersection entre la côte St-Vincent, la côte St-Louis et la côte St-Joachim, le travail est toutefois nécessaire. Ce n’est pas une priorité pour l’instant, mais le travail est suffisamment entamé pour maintenant le partager. Une partie de cette concession est maintenant le parc régional du Bois de Belle-Rivière.
Moulin seigneurial
En faisant le tour des titres de la Côte St-Joachim et de la première concession de Belle-Rivière, j’ai réalisé qu’au moins un moulin s’y trouvait. Il semble qu’une partie du domaine du meunier existe toujours et est même classé. D’après un inventaire archéologique des moulins, il en existerait deux à Sainte-Scholastique: un du 18e et un du 19e siècle (Tableau 1.2). Je ne connais pas encore le premier, mais le second est probablement celui de Belle-Rivière qui a été établi en 1804. Des traces notariales d’un autre moulin (e.g., Maître Lemaire, No 423, 20 avril 1842), de l’autre côté de la rivière au lot 423, subsistent par ailleurs. Est-ce le même complexe ou un établissement différent? Que peut-on encore voir sur le terrain? Une meilleure compréhension des titres de part et d’autre pourrait aussi aider à y voir plus clair.
Mise à jour: 15 janvier 2018.
Le mémoire de maîtrise de Christian Dessureault procure d’autres indices sur le complexe de moulinage de Belle-Rivière. “En 1803, un […] moulin [à farine] est construit à Belle-Rivière” et “[e]n 1796, un […] moulin à scie est construit à la Belle-Rivière à proximité de nouvelles sources d’approvisionnement en matières premières.” (p. 26). “Du point de vue du caractère juridique de la propriété, les terres réunies au domaine pour la construction de moulins font partie de la réserve seigneuriale. Au Lac des Deux-Montagnes, la réserve seigneuriale comprend donc, [entre autres une] partie des terres # 410, 411, 412 (un moulin à farine et un manoir) et la terre #425 (un moulin a scie).” (p. 37, note 26) On trouve, par ailleurs, une discussion détaillée de l’histoire économique des moulins aux p. 65-79.