Marion Monson est une femme qui était née en France. Elle a démenagé aux Etats-Unis quand elle avait vingt-et-un ans. Maintenant, elle habite à Durham et travaille dans le département de l’art, l’histoire de l’art, et des études visuelles à Duke.
Pouvez-vous nous décrire votre travail maintenant?
C’est très varié. C’est un département qui a beaucoup de projets différents, des artistes qui fondent des choses. Il a des historiens de l’art qui fondent la recherche théorique et des personnes qui fondent des études visuelles. C’est un terme large qui décrit beaucoup de choses mais qui inclut en trop traitement d’information visuelle, de la culture visuelle, etc. Donc, mon poste, mon travail, est de faire tourner le département à point de vue administratif. C’est-à-dire payer les gens, acheter les choses, résoudre les problèmes qui se posent, les problèmes variés, quand on déménage à un nouveau bâtiment, aider la coordination de déménagement, etc. Donc, ça change beaucoup d’une journée sur l’autre. Ça peut être très différent d’un mois sur l’autre aussi. Selon la période de l’année aussi, certaines taches qui reviennent de façon cyclique et d’autres qui sont des urgences.
Quel est votre premier souvenir de Durham?
Il faisait chaud et humide. J’ai arrivé à Durham en aout et c’était, en été, très chaud. Donc, le climat était un peu un choque. Mais l’université, enfin, d’enseigner dans un département d’études romances, c’est ce que je faisais avant donc c’était normal mais la ville est différente qu’en même Ann Arbor et Durham, c’est pas la même atmosphère. C’est pas la même culture parce que ceux sont les régions différentes aussi. Donc de comprendre les accents du Sud, c’était aussi un peu de travail pour si habituer. Et puis, Durham a changé beaucoup depuis 2002. Le centre-ville notamment est beaucoup plus actif, il y a beaucoup de galléries, beaucoup de restaurants, de commerce un peu intéressant. Donc, et puis pour les enfants, j’ai eu deux enfants ici à l’hôpital de Duke, et ça était une très bonne ville pour élever les enfants.
Quel est l’impact du français sur votre vie quotidienne?
Très peu. Mon mari est américain. Son français n’est pas très bon. Il comprend pas mal, mais on ne peut pas vraiment avoir une conversation de tous les jours en français, donc en fait à la maison on parle essentiellement en anglais. Avec mes filles j’essaye de leur parler français, mais c’est pas toujours facile parce ce qu’elles se parlent anglais entre elles, elles me parlent en anglais, elles parlent anglais à leur père, je parle anglais à leur père, et donc c’est vraiment un effort de changer mon cerveau vers le français. Donc, j’utilise surtout le français quand je parle avec ma famille, qui est en France, mais dans mon travail j’ai aussi l’occasion d’utiliser le français. C’est-ce qui est toujours très plaisant, parce que… je ne sais pas, c’est une satisfaction, pouvoir utiliser ma langue maternelle pour le travail. Notre département a plusieurs collaborations avec des institutions européennes, notamment l’université de Lille III et le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, qui est une école d’art dans le nord de la France et donc, quand on est en communication avec des institutions, je communique en français avec les employés là-bas.
Avez-vous noter des différences entre le monde des affaires en France et aux États-Unis?
C’est difficile à dire pour moi parce que je suis arrivée aux États-Unis quand j’avais vingt et un ans et j’avais été étudiante toute ma vie avant ça et j’ai pas vraiment travailler dans le monde des affaires en France. Donc, je ne peux pas faire des comparaisons très claires, mais je sais que, avec mon diplôme, pout moi en France, ça serait très difficile de trouver du travail, parce que, d’après ce que j’ai entendu d’amis, et cetera, si on n’a pas exactement les qualifications, exactement l’expérience, exactement le trajet qui faut, pour un certain job, on n’est pas embauché. Donc, j’apprécie aux États-Unis d’avoir eu l’occasion d’apprendre en faisant travail, parce que pour mon travail il n’y a pas vraiment de diplôme qui prépare exactement à toute la variété de ce que je fait. Donc, je suis obligé d’apprendre, tous les jours, quelque chose de nouveau dans mon travail. Et, j’apprécie que, aux États-Unis le monde professionnel permet cet apprentissage sans attendre à ce que tout le monde sache tout le premier jour. J’aurais jamais pu avoir ce poste ici, ou même les trois postes d’avant, en France, sans avoir le diplôme exact qu’il faut être pour cet emploi. Pour ça, c’est bien d’avoir fait ma vie professionnelle aux États-Unis.
Transcrire par Lauren Taylor et Zoë Bakker