“Le Football, ombre et lumière” de Galeano

By | January 21, 2018

Le Football, ombre et lumière d’Eduardo Galeano, est l’un des livres les plus encensés par la critique jamais écrits sur le football. La forme et le contenu sont particulièrement uniques : plutôt que de proposer aux lecteurs une suite de noms, de chiffres et de dates, Galeano leur offre 150 vignettes qui abordent des aspects différents du football. L’auteur raconte ainsi l’histoire du foot au travers de courts essais sur des sujets aussi variés que « Le but », « le football créole » et « une industrie d’exportation ». Ces essais sous forme de fragments sont néanmoins des récits de l’histoire du foot tels que Galeano les a vus et vécus, comme il le rappelle dans « Confession de l’auteur ». C’est donc les moments les plus importants à ses yeux qu’il partage avec les lecteurs.

Vous pouvez lire une critique du livre sur le site du journal français Libération, écrite en 1998, ainsi qu’un hommage paru sur le site « Les cahiers du football » juste après la mort de l’auteur en avril 2015.

Au fil de votre lecture, je vous encourage à chercher des vidéos de certains des buts ou incidents mentionnés dans le texte. Voici quelques messages en anglais postés sur le blog, qui proposent des vidéos de certains des buts commentés par Galeano lui-même.

Pendant votre lecture de la première moitié du livre de Galeano pour le cours de Soccer Politics de cette semaine, choisissez votre vignette préférée et rédigez un commentaire dans lequel vous analysez son style et sa structure. Qu’est-ce qui rend ce court essai particulièrement instructif, drôle ou touchant ? De quelle façon vous permet-il de poser un autre regard sur le football ?

Ecrivez votre commentaire avant 17h (5pm) mercredi 24 janvier.

11 thoughts on ““Le Football, ombre et lumière” de Galeano

  1. Ignacio de Kpalimé

    C’était la vignette, « le football créole » qui m’a marqué le plus. Pour moi, cet aspect d’un langage universel inventé du foot est une façon de jeu très unique au foot. Comme Galeano a remarque dans ce petit essai, « Le football avait fait un beau voyage : après avoir été organisé dans les collèges et les universités anglaises, en Amérique du Sud il égayait la vie de gens qui n’avaient jamais mis les pieds dans une école. » Pour continuer cette métaphore, ce comme chaque pays joue au foot avec son propre « dialecte » du langage universel du foot ; par exemples, les sud-américains et leur style de jouer le toucher « comme si c’était une guitare », ou bien les brésiliens qui ont pris le foot comme leur propre chose en ajoutant leurs ondulations du corps, et envols de jambes qui viennent de la capoeira. Cet aspect de personnaliser, et mondialiser le foot est ce que crée un football « créole » qui est mélangé des aspects régionaux variés de jeux pour que tout le monde puisse le comprendre et en profiter.

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  2. Stephanie Mayle

    Après lire l’article par Christian Bromberger, j’ai trouvé l’analyse profonde du football un peu difficile à croire. Mais après lire la première partie de “Le football, ombre et lumière” par Eduardo Galeano, je peux voir et comprendre plus d’arguments de Bromberger dans son article. Je pense que Eduardo fait les mêmes arguments de Bromberger de plusieurs façons mais donner les exemples et la prevue que Eduardo ne fait pas. Ce livre rend les arguments plus convaincants pour moi.
    Ma vignette préférée est probablement “De la mutilation à le plénitude” (62) parce qu’elle discut le rôle de race dans le football. Cette vignette est structuré par une combination d’histoire de race dans le football et puis une analyse du rôle de race au présent. Spécifiquement, l’autour utilise l’histoire d’un joueur s’appelle Frienreich pour discuter comment le rôle du race avait changé pendant l’histoire. Il passe ensuite à parler de race dans un sens plus général que le football, mais le s’applique au jeu. Un de mes lignes favoris est “le joueur qui vient de la faim et l’athlète bien nourri ne jouent pas dans les mêmes conditions,” parce que je pense qu’il reflète bien l’idée de comment le race et le statut socioéconomique affectent les opportunités dans la vie.
    Le style de cette vignette est très fait, comme la majorité des vignettes dans le livre. Souvent le monde est hésitant de discuter l’effet de race sur les choses comme le football, mais Galeano est droit au but en discutant le rôle du race dans le football. C’est le style rend ce court essai particulièrement instructif. Je pense que c’est une bonne occasion de réfléchir comment le race est si profondément ancré dans notre société par les choses quotidiennes comme le football.

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  3. Ozi

    Je pense que le livre de Galeano sur le football et les différentes parties du football est incroyablement perspicace. Il utilise beaucoup de métaphores et de symboles pour redéfinir divers aspects du jeu et je pense que c’est très efficace. Je peux comprendre la passion du jeu quand il compare l’arbitre à un joueur maltraité ou lorsqu’il redéfinit le stade comme un champ de bataille. La vignette « la guerre en dansant » est très pertinente pour nos lectures de Bromberger parce que dans son article, il parle de l’importance de la culture dans le football. Plus précisément, dans l’article de Bromberger, il dit (“[football] provides a forum for the expression of collective identities and local or regional antagonisms” sur page 302) que j’ai mentionné dans mon dernier commentaire, et nous le voyons encore dans le livre de Galeano. « Dans le football, rituelle sublimation de la guerre, onze hommes en culotte courte sont le glaive de leur quartier, de leur ville ou de leur pays ». Galeano mentionne également un rituel « Dans le rond central, les capitaines échangent des fanions et se saluent comme le demande le rite ». Je pense que ce sentiment est une vérité universelle avec laquelle beaucoup d’auteurs et des spectateurs sont d’accord. La façon dont Galeano encadre le stade et le match en tant que champ de bataille est comme une image historique et cela a beaucoup de sens. Il termine la vignette avec des rugissements de la foule, qu’une personne pourrait entendre si elles étaient dans un jeu.
    Une autre vignette intéressante était «le goal» et Galeano décrit la solitude et la gravité de cette position avec facilité et perfection. Il utilise des questions à la fin de la vignette pour refléter les pensées et les questions des spectateurs qui vont gronder et insulter le gardien de but quand ils font une erreur. Il y a beaucoup de négativité associée à sa position et Galeano exprime ces problèmes en utilisant des mots abondants et de métaphores abondants. Par exemple, à la fin, il mentionne « Par une seule bévue, le gardien de but fiche en l’air une partie ou perd le championnat, et alors le public oublie subitement tous ses exploits et le condamne à la disgrâce éternelle. Cette malédiction le poursuivra jusqu’à la fin de ses jours. »

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  4. ZY

    Tout d’abord, je voudrais dire que pour une personne qui a peu d’attention pour la lecture, et qui n’a aucune compréhension de base du football, ce livre est parfait pour moi. Non seulement je me sentais constamment récompensé chaque fois que je terminais une petite vignette, mais j’étais capable de digérer le contenu tel qu’il était écrit de manière concise et on peut s’identifier. Pourtant, même sans la terminologie tape-à-l’œil et les grands chiffres, j’ai pu mieux comprendre les différents rôles des gens dans le football et être témoin de l’histoire de sa progression.

    Ma vignette préférée était « Le Goal »(17). La vignette commence par une liste de noms utilisés pour décrire le goal. Ces noms à connotation négative, tels que payeur de pots casses, martyr et gugusse, donnent un ton solennel et triste aux paragraphes restants.

    L’auteur a très habilement relié l’utilisation du numéro un sur le dos des goals pour mener à sa solitude sur le terrain. Même s’il est l’un des membres les plus importants de l’équipe, il est toujours responsable de la perte d’un match, sans aucune chance de racheter ses erreurs.
    Même si l’auteur utilise un ton dérisoire pour décrire les difficultés du but à la surface, au fond, le lecteur peut ressentir de sa sympathie pour eux, surtout avec la dernière phrase : “Cette malédiction le poursuivra jusqu’a la fin de ses jours. ”

    Personnellement, j’aurais aimé s’il a mentionné un peu pourquoi les joueurs choisiraient toujours de prendre cette position, car il semble que tout est négatif et aucune récompense. Peut-être que c’est l’honneur pour l’équipe ? Peut-être que c’est la responsabilité de garder l’équipe en sécurité dans le contexte du jeu ? L’auteur n’a pas dit.

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  5. Amelia Klitenic

    Je pense que le format de “Le Football Ombre et Lumière” est un symbol pour le jeu du foot. On peut voir chaque vignette individuelle comme une pièce isolée dans un jeu de football. Tout comme la totalité des coups individuels comprend un match entier, la compilation de ces petites vignettes nous donne un aperçu de tous les éléments d’un jeu de football. Je pense que, dans un sens, la structure de ce livre sert à nous rappeler comment nous devrions approcher en regardant un match de football. A mon avis, nous apprécions l’expérience de regarder le jeu beaucoup plus si nous prenons chaque moment pour tout ce que ca vaut. Un match de football va bien au-delà du score final et je pense qu’en cassant le livre en 150 vignettes, on se souvient de tous les beaux moments qui composent un jeu entier. Je pense que cette façon de regarder un match de football peut également être traduite en une bonne perspective a avoir sur la vie. Le résultat final de quelque chose ne devrait pas avoir le pouvoir d’amortir les bons et beaux moments.
    La phrase qui me frappe m’a le plus frappée le plus etait “Il n’est jamais seul” (22). Je crois que cette idée est au coeur du ce sport. Même si un joueur est seul sur le terrain avec la balle, il peut lever les yeux et voir des milliers de fans. Même si un spectateur regarde tout seul, il n’est pas vraiment seul parce que partout dans le monde il sait qu’il y a des milliers de personnes qui endurent la même vague d’émotions. Donc, dans la communauté du football on n’est jamais vraiment seul. Et si vous êtes religieux, je pense que cela s’applique aussi à la vie. Tout comme un fan de football ne peut pas voir ses compagnons de soutien, une personne religieuse ne peut pas necessairement voir Dieu, mais il sait que Dieu est la.
    La vignette que j’ai trouve la plus intéressante est “le Ballon”. Je pense que le décollage entre la langue utilise par les Americains et les Brésiliens est fascinant. Je pense que le fait que les Brésiliens utiliser un langage féminin pour décrire le ballon est une distinction culturelle importante. Je pense que la langue brésilienne contribue à l’idée qu’un jeu de football est une belle chose a respecter.

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  6. Laura Baker

    En général, je croyais que le livre était très intéressant. Galeano a réussi à comprendre le jeu à partir de plusieurs perspectives et cela donne au lecteur une compréhension et appréciation unique.

    J’ai vraiment aimé ce passage, car après avoir écrit passages romantiques sur le joueur et le football, ce passage à un ton différent. La façon dont il décrit le gardien de but donne le sens que ce rôle est presque un sacrifice. Pour Galeano, c’est un rôle sans gloire. J’ai aimé le symbolisme qu’il a utilisé quand il écrit, « Il porte dans le dos le numéro un. Le premier à toucher son salaire ? Le premier a payer» parce que c’est dramatique et on peut voir l’émotion dans son ton. Enfin, le passage est vraiment négatif. Galeano pouvait parler de comment le gardien de but peut être le facteur décisif dans le jeu. Mais Galeano a concentré seulement sur les aspects négatifs du rôle. La dernière phrase du passage est presque hantée. Il écrit d’une erreur faite par le gardien de but, « Cette malédiction le poursuivra jusqu’à la fin ses jours. » Ce passage rappelle le lecteur la profondeur en football et peut-être l’injustice dans le rôle du gardien de but.

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  7. Pranav

    “Le Football : Ombre et Lumière” par Eduardo Galeano était un amalgame qui réfléchissait sur beaucoup des facettes et éléments de football, l’un des sports les plus populaires dans notre monde. Galeano, un auteur uruguayen, commence en déclarant que « Comme tous les Uruguayens, j’ai voulu être footballeur. Je jouais très bien, j’étais une vraie merveille, mais seulement la nuit, quand je dormais : pendant la journée, j’étais la pire jambe de bois qu’on ait vue sur les terrains de mon pays » (13). Il transmet cette même passion dans son livre, avec presque 150 vignettes qui explorent thèmes de football très variés, comme les buts signifiants, l’histoire et le développement du jeu, les Coupes du Monde, les joueurs notamment, et beaucoup plus. Spécialement, j’aime les vignettes au début sur les rôles différents dans le foot, tel que l’arbitre abominable, la fanatique maniaque comme nous, ou l’entraineur méthodique.

    Pour moi, cependant, l’histoire et le contexte derrière un jeu ou compétition spécifique sont plus intéressants. Alors, j’adore la vignette « Le Mondial 1934 » dans la première partie de ce livre. Le style de cette vignette est distingué par un sommaire dramatique des évènements historiques en 1934. Par exemple, Galeano discute les choses apparemment sans lien de parenté avec le Coupe Mondial comme le premier déodorant industriel ou la marche de la Révolution de Mao Zedong en Chine. Mais aussi, on comprend que la politique et le gouvernement intrinsèquement affectent football ; en 1934, Hitler a établi le Troisième Reich et Mussolini inaugurait le deuxième Championnat du monde de football. Vraiment, selon Galeano, le Coupe de Monde de 1934 était un mouvement de propagande. C’était facile de voir un jeu de match entre deux pays ou équipes par l’objectif du sport ; en fait, la contexte politique et les évènements dans le monde affecte la foule, les sentiments, et en somme, la même nature du jeu. Le patrimoine peut changer les émotions et la dynamique dans un jeu déjà émotionnel, comme nous avons lu dans Bromberger. Par exemple, plusieurs joueurs eurent été blessés à cause de la guerre dans le match entre l’Italie et l’Espagnole. L’Italie a joué contre la Tchécoslovaquie dans un stade du Parti national fasciste ; Galeano écrit cette vignette comme une narration historique, en analysant le climat politique pendant cette Coupe de Monde. La vignette souligne l’interaction complexe et profond entre la politique et le sport, un thème réverbérant dans notre cours.

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  8. Christie Samios

    C’était très intéressant de lire un livre qui parle du football du point de vue d’un individu spécifique. Alors que Galeano discute des différents aspects du jeu, il le fait en utilisant un biais évident. En gros, j’ai vraiment aimé le premier partie du livre et le style d’écriture de Galeano.

    Une petite vignette me plaisait le plus: “Le Theatre” a la page 28. Cet histoire décrit les plusieurs théâtres et les rôles de joueurs qui existent pendant un match de foot. Galeano illustre un match où les joueurs jouent trois rôles distincts: “les acteurs magistraux dans l’art de tourmenter leur prochain,” “les acteurs mémorables dans l’art d’obtenir des avantages,” et “les acteurs imbattables dans l’art de gagner du temps.” Dans chacun de ces rôles, les joueurs portent des masques innocents, tout en attaquant l’autre équipe. Cette description d’un match selon Galeano me rappelle vraiment d’un vrai match de foot. Les joueurs semblent toujours des acteurs qui essaient d’atteindre leur objectif d’une victoire artistique. En regardant un match, il est impossible de prédire ce qui va se passer. On regarde le déroulement des «scènes» et comment les «acteurs» répondent dans chaque situation. Cela fait partie de l’excitation et de la passion du match de voir le drame des joueurs car ils jouent le jeu avec “plus que leurs jambes”.

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  9. Antoine Esber

    J’ai vraiment aimé le style de Galeano et sa structure quand il écrit. Quand le livre commence, j’ai aimé les vignettes qui parlent des personnages dans le football- les supporters, les fanatiques, l’arbitre, l’idole, etc. C’était très rigolo de lire des passages comme celle du gardien de but qui ne reçoit jamais un bon commentaire. Il est toujours critique quand l’équipe perdre, et s’il fait une erreur il n’a pas l’opportunité du réconcilier avec un but pour son équipé. Ce n’est pas la chose que je pense immédiatement quand je pense d’un gardien de but. Néanmoins, quand j’ai réfléchi un peu plus, je me suis rendu compte que presque tout le temps s’il n’a pas un individuel qui a fait une erreur fatale, le gardien est la personne que je le donne la faute d’un match perdu

    Une des vignettes qu’a attiré mon attention c’est la vignette du titre « La Machine ». Quand je suis arrivé à cette partie du livre, j’ai adoré les vignettes des buts importantes. Quelque fois je me suis rappelé du but, et quand je l’ai lu avec le style de Galeano c’est comme le voir pour une autre fois. Mais j’ai aimé « La Machine » plus que les autres parce que elle m’a rappelé à mon entraineur de foot que j’avais quand j’avais quatorze ans. Tout ma vie je suis un attaquant dans le terrain du foot, mais cet entraineur m’a positionné de défenseur. J’ai détesté la position et j’ai commencé à détester mes pratiques de football, et pour cela je le suis confronté. Quand je lui demandais de me jouer d’attaquant il m’a répondu, « les meilleurs joueurs du foot peuvent jouer dans tous les positions. Si quelqu’un est blesse, il doit couvrir pour eux. » Je n’ai pu pas compris cela quand j’étais petit mais quand j’ai lu la vignette sur « La Machine » j’ai vu un exemple concrète des avantages des joueurs qui peuvent être places dans tous les positions. « Notre schéma tactique n’est pas le traditionnel 1-2-3-5. C’est le 1-10, » (Galeano 101). Une des raisons clés pour le succès du River étais la fluidité de son équipe. Cela est à cause de dix joueurs qui peuvent se déplacer dans tous les parties du terrain est être dangereux. C’était très important d’avoir l’aptitude de faire un peu de tous parce que le football est un sport actif et on doit se déplacer dans tous les quatre-vingt-dix minutes. One n’est pas dans la même position toute le match.

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  10. AnnaPJ

    J’ai vraiment aimé la première partie de ce livre. Je l’ai lu en ligne, et ai quand même adoré le format, bien que le feuilleter donne encore plus de plaisir au lecteur qui peut choisir les vignettes qu’il veut à n’importe quel moment, étant donné leur brièveté. Le format donne plus de liberté au lecteur qui peut lire les anecdotes et faits historiques dans le désordre. Le format donne aussi la possibilité de lire les vignettes par-ci par là, ce qui a rendu la lecture plus agréable que devoir s’asseoir une heure ou deux et lire de longs chapitres.
    Ce format unique “des récits de l’histoire du foot tels que Galeano les a vus et vécus” – comme vous le décrivez – me rappelle aussi ma vision du football, que j’associe à certaines dates, certains matchs ou certains livres et documentaires que j’ai lu ou vu sur le sport, son histoire et ses joueurs.

    J’ai plusieurs vignettes préférées : « Les Origines », « Havelange », « Ma Pauvre Maman Chérie » . Mais celle qui m’a le plus marquée est « Müller » à cause de son ironie et de ses métaphores. Dans cette vignette, Galeano mélange dialogue, description, histoire et métaphores, offrant de fortes images d’interprétation au lecteur. La comparaison de Müller à un « grand méchant loup » me fit rire. L’auteur mélange du verlan « mère-grand » aux images du loup qu’incarnait apparemment Müller, qui avait la capacité de se faufiler entre les joueurs « en prodiguant passes innocentes » « sans que personne s’en aperçoive ». La comparaison entre le filet et « la dentelle de mariée d’une fille irrésistible » est aussi ironique puisque pour un joueur le filet n’est pas considéré aussi « délicat » qu’une dentelle de mariée ne l’est (même si un joueur peut trouver une « fille irrésistible » aussi attirante que l’action de marquer un but). La dernière phrase est aussi surprenant « tout nu soudain, il plantait ses crocs ». Sous-entendu, Müller sortait de nulle part sur le terrain pour être agressif et marquer des buts.

    Cette vignette raconte vraiment une histoire originale. Les interprétations de Galeano sont très fines et laissent place à la curiosité et à l’interprétation personnelle et imaginaire du lecteur qui associe beaucoup d’images à Müller. « Müller » est aussi très court, ce qui favorise un effet comique bref et réussi.
    Cette vignette me permet de voir le foot comme une histoire et me rappelle l’argument de Professeur Dubois : « soccer has no body type », les joueurs de foot n’ont pas de caractéristiques physiques particulières. Le jeu est ouvert à tous, et tout joueur peut y prospérer, comme ce fut le cas pour Müller.

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  11. Pierre Thomas

    J’ai beaucoup aimé le livre de Eduardo Galeano car il expose clairement l’histoire du football, les évènements importants et les grandes compétitions au travers d’anecdotes passionnantes. Une anecdote qui m’a particulièrement interpellé est celle intitule « Kopa » a la page 138. Dans cet histoire, l’auteur décrit le joueur français Raymond Kopa, l’un des meilleurs joueurs des années cinquante. Il a notamment été élu meilleur joueur Européen de l’année 1958 et gagna de nombreux trophées avec le Real Madrid.
    J’aime particulièrement la description de Galeano à propos du style de jeu de Raymond Kopa. Selon lui, son surnom était « Napoléon » car il dominait le jeu sur le terrain malgré sa petite taille. Il me semble que c’était un joueur captivant à regarder jouer pour « ses dribbles fleuris ». Selon Galeano il jouait avec un style Sud-Américain et non Européen. Ceci est un des points que l’auteur fait à de nombreuses reprises dans la première moitié de son livre : les joueurs du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay, etc. avait un style plus spectaculaire que les joueurs européens ce qui leur a permis de gagner beaucoup de trophées internationaux entre les années trente et les années cinquante. Bien que « les techniciens s’arrachaient les cheveux en le voyant ainsi s’amuser avec la balle », Kopa fut inclus dans le onze idéal du mondial 1958 par les journalistes. On voit déjà ici, dans les années cinquante, une différence claire entre un football spectaculaire, que les supporter et journalistes apprécient, et un football scientifique, prôné par les entraineurs.
    Un autre aspect de la vie de Raymond Kopa qui m’a interpellé est son origine immigrante. En effet, ses parents venaient de Pologne et son vrai nom était Raymond Kopaszewski. Grâce au football, il a pu sortir de la misère des mines de charbon où il travaillait avec son père. Kopa est un excellent exemple de l’effet d’ascenseur social que pouvait avoir le football pour les plus défavorisé. C’est l’un des premiers footballeurs français d’origine étrangère à devenir célèbre. Depuis, l’équipe de France a été constitué de nombreux joueurs issus de l’immigration à travers l’histoire, notamment Michel Platini, Zinedine Zidane ou encore Paul Pogba.

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