Le football comme rituel, Zidane et le cinéma expérimental

By | January 13, 2018

Dans son livre Le Match de football paru en 1995, l’anthropologue français Christian Bromberger analyse les passions soulevées par le football, plus particulièrement dans les villes de Marseille, Turin et Naples. Il résume les conclusions de son étude dans un article en anglais, “Football as World-View and as Ritual.”

Dans ce texte, il décrit le football comme une sorte de rituel, qui se distingue cependant de cérémonies plus traditionnelles par son instabilité et son incertitude, éléments clés et symboles de la modernité : “this fickleness (…) perfectly symbolizes two main aspects of our contemporary world: the uncertainty and frailty of values and destinies” (311).

Comme Professeur Dubois le montre dans son post, le film Zidane, un portrait du 21e siècle, sorti en 2006, exemplifie cet aspect ritualistique du football. Réalisé par Douglas Gordon et Phillippe Parreno, le film suit l’ancien international français champion du Monde 1998 et actuel entraîneur du Real Madrid lors d’un match entre le club de la capitale espagnole et Villarreal en avril 2005. Au lieu de suivre la rencontre et le ballon, comme lors d’un match classique, les caméras se concentrent uniquement sur Zidane.

Le film, qui communique son message au travers de sa forme et non de procédés plus conventionnels comme la narration, a fait l’objet d’autant de critiques que de louanges, comme on peut le voir dans la disparité des critiques de presse parues sur allociné. Comme l’écrit Professeur Dubois, ces réactions mitigées sont dues à l’appréciation ou non de l’aspect expérimental du film, mais aussi à la façon dont chacun perçoit Zidane comme joueur et icône.

Cette semaine, rédigez un commentaire qui répond à la fois à l’article de Christian Bromberger et au film Zidane, un portrait du 21e siècle. Plus précisément, identifiez des moments-clés du film qui illustrent ou répondent à certains arguments présents dans l’article « Football as World-View and as Ritual ». Voici quelques questions pour vous guider : Quels sont les points essentiels de l’argument de Bromberger ? Pourquoi le football provoque-t-il un tel engouement ? Qu’est-ce que cela signifie ? Quels éléments de l’argument de Bromberger retrouve-t-on dans le film ?

Ecrivez des phrases entières en français dans la section commentaires ci-dessous en citant le texte et le film avant 17h (5 p.m.) mercredi 17 janvier. Les commentaires plus larges au sujet du texte ou du film sont également les bienvenus !

 

23 thoughts on “Le football comme rituel, Zidane et le cinéma expérimental

  1. Stephanie Mayle

    J’ai trouvé l’article de Bromberger très intéressant pour plusieurs raisons. Il a cité un article de Geertz du sujet de combats de coqs en Bali, un article que j’ai lis. Je crois qu’avoir lu cet article m’aide à mieux comprendre et d’être d’accord aux arguments qui Bromberger a fait. Les arguments de Bromberger et Geertz sont très similars dans leur contents mais pas leur sujets bien sûr. Par exemple, tous les deux discutent comment dans les combats de coq en Bali et le football il y a des hiérarchies qui se montre pendant le jeu. À la page 295, Bromberger discute cette idée avec la forme du stade.
    Et qui est à la fois le haut et le bas de cette hiérarchie? Les joueurs. Je pense que le film “Zidane” capture ce sentiment. Bien que les joueurs ont beaucoup de pouvoir dans le stade, ils sont les vedettes, la raison que les spectateurs sont là, ils sont aussi piégé par le stade. Tous les yeux sont sur eux. S’ils font une erreur, des milliers sont en colère contre eux. Pour moi, le film reflète ça parce que tous les caméras sont sur Zidane tout le temps. Pourquoi est-ce que les spectateurs se soucient tellement? La réponse est l’argument de Bromberger: parce que le foot est “un communion des esprits” (p. 308), où tous sont unité par le même équipe, les mêmes joueurs.
    Dans la vie quotidienne, le public a le peu pour les unir. Mais pendant un match de foot une nouvelle ambiance est crée. La société normale change. Je suis d’accord avec Bromberger pour son analyse du “deep play” de foot, mais je pense que je ne comprends toujours pourquoi. Quelles est les racines de pourquoi les gens se soucient du foot? Je peux voir qu’ils se soucient beaucoup, mais je pense que Bromberger n’explique pas comment cela est-il arrivé. À mon avis, peut-être les effets sont la raison pourquoi.

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  2. Amelia Klitenic

    Je pense que notre obsession culturelle pour le football découle du fait que nous jouons symboliquement au football depuis le moment où nous sommes nés. Je voudrais ajouter que dans ce phrase, le mot “nous” pourrait signifier toute la civilisation, un pays, une ville, ou un individu. Comme Bromberger décrit á la page 296, le football représente l’arc de la vie, chaque match de football crée un récit qui raconte une histoire fascinante dans laquelle les fans investissent émotionnellement leurs cœurs et leurs âmes. Chaque match, et chaque saison produit une histoire à laquelle les fans peuvent s’accrocher et qui peut refléter leur propre vie. Je pense que le film rend plus littérale cette idée du football comme un récit de la vie en suivant le voyage d’un humain individual tout au long du jeu. En plus, comme Bromberger explique à la page 299, le football nous aide à nous réconciller avec des situations à somme nulle. Le bonheur d’une équipe ne peut être augmenté que par la déduction du bonheur de l’autre équipe, un formule simple que nous avons encore du mal à retenir dans la vie quotidienne.
    De nos jours, je pense que le fait d’avoir une identité deviant un désir de plus en plus populaire, et le football en donne un à ses fans. On peut rejoinder une communauté à trouver une maison, et collectize émotions. Savoir que des millieurs d’autres fans endurent les mêmes émotions pendant un match et tout au long d’une saison nous donne un très reel sentiment d’appartenance et d’acceptation.
    Aussi, je trouve le fait qu’on peut être tellement investi dans une équipe et dans le voyage de cette équipe tout en étant capable de cloisonner leur existence. La différence entre une équipe de football et un humain est là ou cette idée de rituel existe je pense.
    Le football se joue selon des règles trés spécifques, qui peuvent refléter celles de la nature humaine, mais il y a un calendrier artificiellement créé qui dicte quand les jeux se produisent, et donc quand nous pouvons rouvrir nos cœurs au récit de jeu. Mais dans la vie humaine on n’obtient pas une saison morte.

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    1. Laurent Dubois

      J’aime beaucoup l’emphase que vous mettez sur la relation entre une vie humaine et un match de football, Amelia – même si “dans la vie humaine on n’obtient pas une saison morte.” Je pense que cette observation va vraiment au coeur de l’analyse de Bromberger.

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    2. AnnaPJ

      Pendant que je suis d’accord que certaines nations ou groupe de personnes ont une « obsession culturelle » autour du foot, je ne suis pas sûre que l’on puisse généraliser cette affirmation. Beaucoup de gens naissent ou vivent dans un environnement dans lequel le football est dominant et fait partie de l’identité de la communauté sans autant y partager les mêmes valeurs ou la même « obsession ». Ceci dit, je suis d’’accord que le match de football crée un récit et raconte une histoire à travers laquelle le joueur ou le fan peut trouver sa place ou son identité. Je pense que tu as raison : le récit d’une vie est traduit dans le film à travers le suivi de Zidane. Je trouve que tu expliques vraiment bien les émotions de fans et leur identification « pendant un match et tout au long d’une saison » car être fan de foot, c’est tout d’abord appartenir à une communauté. Ta comparaison entre la nature humaine et le calendrier artificiel créé pour les matchs apporte un contraste et une analyse dont je n’avais pas pensé.

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  3. Antoine Esber

    Un des choses les plus importantes dans l’argument de Bromberger c’est que le football symbolise le concept de la liberté et que les gens ne sont pas fixes dans leur position actuelle dans la société. Il dit « The popularity of sport lies in its ability to embody the ideals of democratic society by showing us, through its heroes, that anyone – like Pelé, for instance – can become someone , that status is not conferred at birth, but won in the course of a lifetime, » (Bromberger 296). Le football est un sport qui a grandi dans le vingtième siècle dans une nombreux quantité de pays. La beauté de cette popularité ce que les gens ne nécessairement aiment aux meilleurs joueurs, mais aux joueurs qui représente à leur pays. La passion que les fanatiques donnent dans le camp donne la sensation aux membres de l’équipe qu’ils sont les personnes les plus aimé dans le monde. Dans un match du foot d’où on vient, l’argent qu’on gagne et les statures sociales n’ont aucun d’importance. Bromberger fait un point très intéressant quand il parle de cette même idée mais dans les stands. Quand on les voit tous ensembles, on a l’illusion que les spectateurs sont des gens tous désorganisées qui chantent et crient pour leur équipe. Quand on fait un peu plus d’inspection on voit qu’ils sont sectionnés et ils tous ont tous des rôles différents. « The spectators themselves are not unaware of the way they are sectioned off from each other. Those on the terraces, aware that they are where they belong, sometimes jeer other supporters of the same team seated in the stands, whom they consider over formal and much too enthusiastic, » (Bromberger 295). Bromberger dit très explicitement que les spectateurs ne sont pas ignorants. Ils savent tous les différences entre leurs personnalités et les différences entre leur stature sociale. Néanmoins, ils sont unis ensembles pour donner énergie et passion pour leur équipe. Cela symbolise la société démocratique avec de précision. Cette société est compris de personnes qui contribuent qualités différentes mais sont tous essentiels pour le succès de l’état. C’est une très belle vue et il est une chose unique a un groupe de spectateurs du football.

    Les concepts illustres par Bromberger sont présents dans le film du Zidane. La sensation que les spectateurs donnent aux joueurs est incroyable et on le voit très clairement quand on est concentré seulement en Zidane. Il est un des meilleurs joueurs de l’histoire de football et il a gagné son statut de héro purement par ses performances dans le terrain. Chaque fois qu’il touche le ballon tout le publique crie pour lui, et il est récompensé par plus de cries quand il fait une meilleur passe ou s’il marque un but. Zidane a cette amour avec le publique parce qu’il est un des meilleurs joueurs pour beaucoup des années. Néanmoins, la vraie beauté du foot, qui est montre un peu dans le film, ce que tous les gens ont les mêmes récompenses dans le terrain. On ne doit pas très Zidane pour être aimé par les spectateurs. Quand quelqu’un marque un but, défende bien, ou fait un bon passe les spectateurs vont vous aimer. Pour les quatre-vingt-dix minutes d’un match de foot on est présenté avec l’opportunité de devenir un héro pour votre ville ou pays. C’est une chose très unique a ce sport magnifique.

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    1. Sandie Blaise Post author

      L’argument de Bromberger que tu as cité, selon lequel le football symbolise les idéaux des sociétés démocratiques en nous montrant que le statut social s’acquiert au cours de la vie au travers de la trajectoire de joueurs devenus héros, comme Pelé, est en effet très important dans l’article, et résonne particulièrement avec la figure de Zidane. Même si certaines de ses actions sont controversées, comme son coup de boule en finale de la coupe du monde 2006 (ou son attitude à la fin du match contre Villarreal qui lui vaut un carton rouge), il est vu comme un héros par beaucoup, grâce à son talent, ses accomplissements, et son parcours exceptionnel qui lui a permis d’atteindre ce statut, alors qu’il ne venait pas d’un milieu aisé. Né à la Castellane à Marseille de parents algériens, rien ne le destinait à devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire. C’est au travers du foot qu’il est devenu l’un des héros de plusieurs générations.

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  4. Pierre Thomas

    Le texte de Christian Bromberger tente de déterminer le rôle du football dans notre société. Dans un premier temps, Bromberger décrit la vision de nombreux philosophes qui pensent que les évènements sportifs, et notamment le football, nous permettent de nous distancer de nos problèmes. Le football permettrait aux hommes de se concentrer sur un nouvel enjeu et ainsi de « brouiller la perception des gens sur leur place dans la société et de leur problèmes quotidiens » (p.294). Cependant, Bromberger nous rappelle qu’en de nombreuses instances, le football « a agi comme un puissant catalyseur pour des manifestations, en réveillant plutôt qu’en anesthésiant les consciences politique. » (P.295). Ainsi, pour Bromberger, le football est plus qu’une simple influence sur la société. Au contraire, chaque match de football est une représentation des valeurs qui définissent nos sociétés modernes. Le film de Douglas Gordon et Philippe Parreno, Zidane un portrait du XXIe siècle, va nous permettre de montrer comment les valeurs de notre société se manifestent au cours d’un simple match de football. Ce film se déroule pendant un match entre le Real Madrid et le Villareal en 2005 et se concentre uniquement sur les mouvements de l’international Français Zinedine Zidane. Pour Bromberger, le football est une représentation de notre société car c’est une compétition ou l’objectif est de battre l’autre équipe. Tous comme notre société ou le bonheur des uns fais bien souvent le malheur des autres. A travers cet aspect compétitif, le football permet à des personnes nées dans les classes populaires de surmonter le statut social qu’ils ont hérité pour devenir les héros de tout un peuple. C’est le cas de Zidane qui naquit dans un quartier pauvre de Marseille comme fils d’immigrant mais devint le footballeur français le plus connu de tous les temps. De plus, Bromberger insiste sur l’importance de l’équipe dans le football et dans notre société. Cela est reflété par les nombreuses passes de Zidane à ses coéquipiers dans le film, notamment lors du premier but du Real Madrid qui est marqué grâce à une superbe passe du français. Dans le football comme dans la vie, le travail d’équipe est essentiel pour aboutir à ses objectifs. Finalement, le football est un sport ou l’incertitude du résultat final est énorme. Dans un match, tout peut arriver à n’importe quel moment et la chance est omniprésente. Là encore, Bromberger tire-t-un parallèle avec notre société : « tous comme elle peut changer une vie, la chance peut changer la trajectoire du ballon. » Ainsi, puisque la chance peut aider dans la quête de la victoire, tricher peut permettre au joueur d’augmenter ses chances tant que l’arbitre ne s’en rend pas compte. Ainsi, dans le film de Gordan et Parreno, a la 31eme minute, le Villareal obtient un penalty douteux, le contact du défenseur sur l’attaquant n’est pas évident et il semble que le défenseur dévie légèrement la balle. L’arbitre a-t-il eu raison d’offrir ce penalty ? Ce n’est pas sûr, mais avec un peu de chance, le but compte et le Villareal mène 1 à 0. Ainsi, par son aspect compétitif et l’importance du travail d’équipe, le football tente de récompenser le meilleur mais l’incertitude et la triche viennent parfois empêcher ce mécanisme. Le football reflète ainsi notre vie, ou la quête du succès nous pousse en avant sans pour autant que nous ayons de guarantie.

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    1. Sandie Blaise Post author

      Oui, comme tu dis, le football est un reflet de la société en montrant notamment comment le travail d’équipe est primordial pour atteindre ses objectifs, et on voit cela au travers des passes que fait Zidane tout au long du match, ainsi que l’attitude des joueurs juste après les buts quand ils se précipitent vers les joueurs impliqués dans les actions victorieuses. Une scène que je trouve intéressante est le deuxième but car les réalisateurs ont choisi ce moment pour se détacher de Zidane et montrer l’action collective qui aboutit à un but. Non seulement ils se concentrent sur l’action et les joueurs qui y prennent part, mais ils choisissent en fait des images retransmises à la télévision espagnole qui situent le match dans son pays d’origine, montrent l’importance du collectif sur le terrain et illustrent l’implication des spectateurs et du présentateur, traduisant ainsi la façon dont le football rassemble et symbolise une forme de collectivité qui dépasse les limites du terrain.

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  5. Pranav

    Dans son œuvre « Le football comme un vue du monde et un rituel », Christian Bromberger a essayé d’expliquer la ferveur et la fureur avec le football. Primairement, il discute l’idée du football comme un « histoire philosophique et dramatique » qui invoque « les émotions avec les buts cognitifs » (294). Le documentaire, « Zidane, un portrait de 21e siècle », réfléchit ce même argument avec une exposition concentrée sur une légende du football et ancien joueur de Real Madrid, Zinedine Zidane. Dans ce film, la foule représente le rythme de la joue – les bruts et les chants grandissent avec les évènements significatifs comme le but dans le 63’ minute, mais aussi les courses et les passes complexes. Particulièrement avec le large éventail des techniques, il y a une incertitude et une anticipation qui augmente la complexité de la joue (297). Par exemple dans le 71’ minute, la foule frénétiquement a répondu quand Zidane imaginativement a utilisé son estomac pour attraper le football. Bromberger a écrit sur « jus soli », ou la citoyenneté par résidence, ce qui est accompli par beaucoup des joueurs étrangers adoptés (305). Malgré son origine algérienne et française, pour les fans de Real Madrid, Zidane est le protagoniste sur le terrain ; vraiment, il était une personnalité idolâtrée. Pendant le film, les fans répondent et encouragent les mouvements de Zidane. Dans la même façon, quand il a reçu la carte rouge dans la fin du film, ils expriment le mécontentement contre l’arbitre et le soutien pour Zidane. On a vu un lien symbiotique entre les gens, les joueurs, et le sport, ou une image complexe de la vie » (296), selon Bromberger. Le stade et ce joue, comme nous avons vu avec certains plans dans le film, était un microcosme des émotions, des histoires, et de l’humanité. Pour conclure, Bromberger et le film « Zidane » démontre le caractère ritualiste de football et le sport – une façon de notre vie qui peut unifier, diviser, et affecter tout le monde.

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    1. Sandie Blaise Post author

      Le son et les bruits de la foule jouent en effet un rôle prépondérant dans le film. Les réalisateurs enchaînent des éléments diégétiques et extra-diégétiques qui crée une ambiance particulière en laissant entendre la connexion entre la foule et les joueurs, et pas seulement les actions qui comptent, mais aussi celles qui sont spectaculaires ou complexes. A la fin, c’est aussi intéressant de s’attarder sur la façon dont les réalisateurs filment la scène du carton rouge. Les minutes qui précèdent la décision de l’arbitre de donner un carton rouge à Zidane préparent le spectateur à cet événement marquant au travers du choix de musique notamment. Comme dans un film traditionnel, une musique qui véhicule un sentiment d’anxiété augmente progressivement et semble suivre la montée de tension de Zidane, avant son “coup de sang”.

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  6. Ignacio de Kpalimé

    En regardant le film Zidane, un portrait du 21e siècle, cela m’a fait penser au match final de coupe du monde 2006 en Allemagne ; France contre Italie. J’étais dans une des grandes foules dans les rues d’Allemagne en regardant le match sur un jumbo écran avec mon père, mon oncle Olivier qui habite en Allemagne et des garçons allemands qui parlait anglais et qui se moquaient de moi chaque fois quelque chose mauvais s’est passé aux joueurs de l’équipe français. Le moment tristement célèbre du match perdant pour « les bleus », je ne suivais même pas l’écran, mais je n’oublierai jamais les hurlements de la foule, je ne pouvais même pas entendre mes propres cries ! Après avoir tourné mes yeux vers l’écran encore, j’ai vu la carte rouge et le figure d’un Zizou totalement démoralisé (exactement comme il marchait environ 1 :24 :00 du film) qui a été expulsé de son dernier match comme footballeur et fait perdre son équipe, son pays, et son âme. Je n’ai jamais vue ce match de Real Madrid contre VIllarreal avant d’avoir vu ce film, mais il y avait certains aspects de ce match de football qui existe dans presque chaque match joué jamais ; ces aspects que Christian Bromberger appelle « le rituel de football » dans son article Football as World-View and as Ritual.

    Un aspect incroyable de Football qui Bromberger explique est le façon duquel les fans peuvent faire des connections avec les joueurs comme Pelé qui n’a pas eu son statut depuis la naissance, mais l’a gagné durant sa vie (pp 296). Un autre aspect et de football qui fait écho chez fans de foot, est l’analogie que ce sport présente sur la vie ; le succès de ce jeux qu’on appelle la vie n’égale pas aux dons et qualité de l’individu – sans l’aide de l’autres on peut perdre et néanmoins ton statut on peut devenu expulsé du jeux à n’importe lequel moment.

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    1. Sandie Blaise Post author

      La connexion entre les joueurs et les fans est en effet l’un des aspects les plus importants dans le football ; cette capacité à s’identifier à certains joueurs, notamment grâce au fait que le football permet une ascension sociale et économique qui ne reflète pas son statut d’origine. Comme Pelé, Zidane en est l’illustration parfaite.

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    2. Laura Baker

      J’aime vraiment votre point de vue sur l’aspect que la collaboration de l’équipe est nécessaire au succès. Il apporte une dynamique intéressante au film qui se concentre sur un seul joueur. De plus, l’idolâtrie de certains joueurs contredit également cette idée. Cependant, un des faits saillants du film était que Zidane ne touche pas la balle souvent. Cela nous amène à reconnaître l’importance non seulement de Zidane, mais de tous les autres joueurs.

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  7. Ozi

    Dans l’article par Christian Bromberger, il décrit les aspects ritualistes du football et il essaie explorer les valeurs et contradictions dans le sport et les fans. Il exprime, en détail, les hiérarchies et la distribution des spectateurs pendant le jour. Le fait plus importante qu’il mentionne est le pouvoir de football créer une identité collective pour une group (une ville locale ou un pays entier). Alors, quand vous avez une collection diversifiée (“[football] provides a forum for the expression of collective identities and local or regional antagonisms” sur page 302) des personnes dans un stade, la classe sociale, les problèmes et les différences sont moins importantes entre toute le monde parce que le jour remplace tout. Cela crée une uniformité dans les parties différentes du stade et il crée un certain flux et reflux. Et j’ai remarqué cet aspect du stade quand j’ai regardé le film Zidane, un portrait du 21e siècle. Plus précisément, le stade serait réconforté chaque fois que quelque chose de bien se passait pour Zidane ou son équipe. Par exemple, vers 1:02:00 dans le film, l’équipe score un but et on peut voir toute le monde acclament intensément et dans un autre partie du film, nous entendons un joueur être plaqué pour une pénalité et toute le monde gémissent et huent à la arbitre. C’était comme si chaque personne se sentait personnellement blessée par l’appel même si elle ne jouait pas au jeu. Les joueurs sont comme une extension des supporters et d’une région ou ville.

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    1. Sandie Blaise Post author

      En effet, cette communion entre spectateurs et joueurs est très bien retranscrite dans le film, au travers des effets sonores employés par les réalisateurs, notamment. Sur le terrain, les joueurs et l’équipe représentent la ville pour laquelle ils jouent, et les valeurs qui y sont associées. La notion de respect du maillot est aussi très importante au football car les joueurs se doivent de tout faire sur le terrain pour montrer à quel point ils tiennent à “se battre” pour leur équipe et par extension, pour leurs supporters, leur ville, et leur identité collective.

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  8. Laura Baker

    Dans le film Zidane, un portrait du 21e siècle, le commentaire de Zidane souligne les thèmes dans Bromberger’s article, Football as worldview and as ritual. Zidane présente le football comme une expérience surnaturel. La citation de Zidane, « le jeu, l’évènement, n’est pas nécessairement connue en temps réel » explique l’idée qu’on voit le football comme un rituel ou religion. L’intersection du film et l’article prouve intéressant parce que l’article décrit le football dans la collective, tandis que le film se concentre uniquement sur un joueur et son expérience. Néanmoins, les deux sources évoquent le sentiment que le football n’est pas seulement un jeu, mais qu’il représente une expérience profonde.

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    1. Sandie Blaise Post author

      Oui, j’ai trouvé intéressant que les commentaires de Zidane apparaissent sous forme de sous-titres et non comme voix off. Je pense que les réalisateurs voulaient vraiment nous plonger dans une expérience unique, focalisée sur le personnage de Zidane en temps réel. Cette notion de temps me parait primordiale dans le film. C’est particulièrement fascinant car la forme du film semble à la fois corroborer et s’opposer d’une certaine façon à cette citation de Zidane que tu donnes, selon laquelle “le jeu n’est pas nécessairement connu en temps réel”. En suivant Zidane uniquement, nous ne savons pas toujours, en effet, ce qui se passe ailleurs sur le terrain, ou du moins pas immédiatement. Cependant, c’est en temps réel que nous suivons le match, par le truchement d’un de ses joueurs.

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  9. Christie Samios

    Bien que le foot est connu partout comme un sport passionnant et compétitif, le football est bien plus qu’un jeu. Christian Bromberger, dans son livre, Le Match de football, explique que même si le foot est un jeu, il s’agit surtout d’un rituel qui représente le fonctionnement de la société et qui rend les gens plus proches. Un match de foot, a propos de Bromberger, “embodies an image of today’s world which is both consistent and contradictory. It celebrated individual and collective merit in the form of a competition which aims to reward the best, but it also underlines the role of luck and cheating in the achievement of success, both of which, in their own way, laugh in the face of merit”(297). Ca veut dire que le football illustre la société parce qu’il reflète la façon dont la société fonctionne, mais d’une manière qui montre que le mérite et la chance jouent un rôle. En gros, l’article de Bromberger souligne deux grands idees: le foot comme rituel, et le foot comme un représentation de la société.

    On peut voir ces deux thèmes dans le film, Zidane, un portrait du 21e siècle. Tout d’abord, le film montre l’idée de l’individu en contraste avec la société. Pendant tout le film, les caméras suivent uniquement Zidane. On sait que les autres joueurs sont également importants, et qu’ils étaient necessaires pour faire des buts, mais cette manière de filmer soulignait l’importance des deux côtés du match. En outre, Bromberger suggère qu’un stade de football n’est pas seulement le “site of a spectacle, but also a spectacle in itself”(300). Même si le film ne montre pas les spectateurs, on peut entendre les cris et les acclamations de la foule. J’aimerais savoir plus sur la démographie du stade et sur leur interaction pendant le match.

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    1. Sandie Blaise Post author

      Je pense aussi que cette façon de se concentrer sur un joueur en particulier montre à la fois l’importance des individus et du collectif, ainsi que les liens établis entre eux, à l’image de la façon dont la société fonctionne. Ce serait en effet très intéressant de connaître la démographie du stade Santiago Bernabeu, un peu comme l’analyse de Bromberger au stade Vélodrome de Marseille dans les années 80. Peut-être une idée de recherche… n’hésite pas à partager tes trouvailles si tu tombes sur un article intéressant à ce sujet !

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    2. AnnaPJ

      J’aime beaucoup le fait que tu soulignes le rituel autour du foot, les images et émotions que le sport traduit et transmet. J’avais aussi remarqué la phrase de Bromberger selon qui le foot célèbre à la fois le mérite individuel et collectif. Je penses qu’il serait intéressant d’étudier le foot comme représentation de différentes sociétés au long du semestre, comme nous avions brièvement élaboré sur le Maroc lors du premier cours.

      Ta dernière citation de Bromberger illustre vraiment bien l’aspect “rassemblement de foule” qui partage les mêmes valeurs et vu à l’arrière plan du film. J’étais aussi intriguée par la structure et division des tribunes dans le stade, en fonction de leur “identité” en tant que supporter.

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    3. Laura Baker

      Ton remarque est très intéressante. Quelque chose que je trouve intéressant dans l’idée que le foot est une représentation de la société est que peut-être le foot représente une société idéalisée. Dans le foot, les deux équipes ont la même chance de gagner. La résulta dépend de l’effort de chaque équipe. Dans la société, nous sommes souvent dit que le succés est à la charge d’effort, mais la vis n’est pas toujours juste. Pour moi, le football est une représentation d’une société idéalisée et je crois que c’est une des raisons de sa popularité.

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  10. AnnaPJ

    Dans son étude culturelle française, Bromberger évoque plusieurs thèmes observés à travers le film Zidane, un portrait du 21e siècle. La culture mondiale masculine est retrouvée dans le film tout d’abord parce que le spectateur suit Zidane pendant 90 minutes, puis à travers le bruit de la foule à majorité masculine. Bromberger divise son étude en plusieurs sous-parties. L’une est appelée « football as deep play », littéralement « le football comme jeu profond ». Dans cette partie, Bromberger évoque le score final n’étant pas le seul élément qui excite les spectateurs, mais plutôt le profond jeu joué sur le terrain (294). Le rassemblement de masse à travers le stade décrit par Bromberger est visible à l’arrière-plan du film. L’auteur décrit un sport qui accorde de « l’importance au jeu d’équipe, à la solidarité, à la répartition du travail et au planning collectif » (296), que l’on peut voir à travers le jeu de Zidane et de ses coéquipiers. Le film représente principalement le mérite de l’individu (Zidane) plutôt que celui de son équipe. Bromberger demande « what are the spectators trying to express ? » (299) – « qu’est-ce que les spectateurs essayent d’exprimer ? ». Cela n’est pas très clair à travers le film, même si la dimension de rite est traduite par l’intensité sonore des fans dans le stade qui crient et semblent partager une identité commune à travers des chants. Bromberger évoque Durkheim (306), selon qui l’objet principal de cérémonies est de sécuriser la continuité d’une conscience commune. Cela semble être le cas à travers les tribunes dans Zidane. Bien que le match semble être un spectacle, Bromberger déclare « football is neither a pure spectacle, nor an established ritual », le football n’est ni un pur spectacle, ni un rituel établi. Selon l’auteur, la différence entre un système religieux et un match de foot est que le sport n’a pas de représentation, croyance, ou pratique autonome d’un corps (310). Cependant, cette dimension n’est pas visible dans le film, puisque la caméra se concentre uniquement sur Zidane. Enfin, les aller-retours entre les commentateurs et le brouhaha de la foule impliquent un sens d’appartenir au jeu et au sport. Même si le jeu ne nous apprend rien sur nous-même (311), le film illustre bien les propos de Bomberger : football « shows the identities we share or dream of, competition, performance » and « gives opportunity to celebrate » car même si l’on ne se souvient pas du jeu dans le moment présent (30’’00), et que « la magie est parfois très proche » (1’’25’’18) mais nous échappe, le match de foot a la capacité de transporter le spectateur. Le bonheur de certains (celui de l’équipe adverse dans le film) fait le malheur des autres (celui des fans de Zidane et supporters de l’équipe de France). « One person’s happiness is conditional on another’s misfortune (morstua vita mea) » (Bromberger, 299).

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    1. Sandie Blaise Post author

      Cette notion de “deep play” est en effet primordiale dans l’article de Bromberger et dans le football, selon laquelle un match de football ne se résume pas au score final, mais a une signification bien plus profonde, qui au final symbolise “an image of today’s world which is both consistent and contradictory” (297). La notion d’identité commune et du collectif est particulièrement bien retranscrite dans le film qui nous fait voir comment le football alterne entre individu, équipe, et connexion bien plus large avec les spectateurs sur le terrain mais aussi devant leur télévision (comme lors du 2e but). La façon dont un match reflète également les aléas de la vie, les succès comme les échecs et les moments ordinaires, se matérialise aussi sous la forme de Zidane et de ses actions parfois victorieuses, comme sa passe décisive ou ses dribbles, parfois tragiques, comme son carton, mais au final, très souvent “neutres” et répétitives, comme son attente, ses vaines courses et appels de ballon sans résultats.

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