Pour commencer, je dois déclarer mon nouvel intérêt au football américain, que les américains appellent « soccer ». Je ne suis alors pas un expert du « soccer » américain ; je ne suis non plus un expert du « soccer » en général, je ne suis qu’un fan passionné du sport.
La création de la MLS en 1993 était un bon commencement vers le développement du football en Amérique du Nord, surtout aux Etats-Unis et au Canada. Si on compare avec des grands championnats européens qui sont beaucoup plus vieux, le niveau que le football a atteint aux Etats-Unis est assez impressionnant. Bien entendu, dans un pays où il y a déjà au moins quatre autres grands sports (football américain, baseball, basketball, hockey) on doit reconnaitre que le développement du soccer ne va pas être si simple dans tous les aspects.
C’est clair que la MLS n’a pas nécessairement suivi le modèle des championnats européens et je trouve que la raison principale était le fait que vu que le soccer n’était pas si populaire, il fallait créer quelque chose qui est familier dans l’environnement sportif américain pour attirer le soutien du public. La plupart des championnats au monde utilisent le système relégation-promotion, mais la MLS comme la majorité des autres championnats sportifs en Amérique, est une ligue fermée. Ceci est un bon exemple de la différence entre l’environnement sportif américain et la plupart des pays du monde. Je trouve que ces différences en mentalité sont la raison pour laquelle il y a toujours un écart entre le soccer américain et le soccer dans le reste des pays qui sont au niveau de développement comparable à celui des Etats-Unis.
A mon avis, la raison pour laquelle il y a toujours un manque d’intérêt global pour la MLS n’est pas qu’elle est sous-développée ; c’est plutôt qu’il semble que le soccer américain va dans une autre direction, familière au marché américain mais différente à ce que le reste des supporters du football connait. Ce que j’ai constaté dans mon observation de l’environnement sportif en Amérique est que l’aspect commercial est beaucoup plus important que des autres aspects du sport, ce qui fait que les sports en Amérique sont principalement des business. Lorsque l’aspect commercial est aussi présent dans les sports en Europe et en Afrique, les sports sont fondamentalement censés de servir le public d’une manière collective, quoi que ça soit sa classe sociale. A force d’avoir du succès commercial, les propriétaires des équipes dans la MLS font tout ce qu’ils peuvent pour faire connaitre et aimer leurs équipes au plus grand nombre possible. C’est pour ça qu’on voit une augmentation dans le nombre de vétérans et anciens stars du football européen qui joignent des équipes dans la MLS. David Beckham était le premier grand joueur (après Pelé) qui a décidé de joindre LA Galaxy FC en 2007 et si on dit que son arrivée a transformé l’image du football aux Etats-Unis, ce n’est pas une exagération du tout. Avec Beckham, la LA Galaxy a gagné deux coupes consécutives (2011 et 2012). Sa contribution était plus que les deux coupes parce qu’après son arrivée à Los Angeles, la popularité de la MLS a augmenté d’une façon considérable. Le nombre des supporters dans des stades a augmenté et les gens ont commencé à s’intéresser au soccer plus. L’« effet Beckham » n’était pas seulement ressentit à Los Angeles mais partout en Amérique du Nord. Vu que Beckham était un succès commercial pour LA Galaxy à cause des ventes des billets et de ses maillots, un phénomène qui a aussi aidé beaucoup tout le championnat, c’est logique que des équipes aient voulu attirer d’autres grands joueurs. Thierry Henry à New York Red Bulls, Kaka à Orlando City, Andrea Pirlo, Frank Lampard et David Villa à New York City FC, Steven Gerrard et Robbie Keane à LA Galaxy et Didier Drogba à Impact Montréal sont quelques exemples de grands joueurs qui jouent actuellement dans la MLS. Ce que tous ces stars ont en commun est qu’ils sont à un âge ou ça serait difficile pour eux d’avoir assez de temps sur le terrain dans leur ancien clubs européens parce qu’il y a des jeunes qui sont dans des mieux conditions physiques. Il faut aussi noter que ce sont de joueurs avec énorme expérience qui sont reconnu partout. Les équipes de MLS choisissent donc de profiter leur statut pour gagner des matchs et pour attirer plus de supporters. Ils ont la capacité de donner des résultats presque instantanés à ces équipes.
Même si ces vétérans contribuent beaucoup dans leurs équipes, je trouve que les équipes se concentrent beaucoup à obtenir ces résultats instantanés et le succès commercial (vente de maillot et des billets) sans considérer le futur. Cette mentalité d’avoir toujours des joueurs qui ne seront pas là pendant une longue durée affecte le développement de la jeunesse parce que quand on se concentre à l’aspect business et on finit par négliger des jeunes. Les jeunes offrent l’assurance pour le futur parce qu’ils aident des équipes à avoir une fondation durable. Pourtant, je pense que si on investit plus dans des académies ou des centres de formation pour les jeunes footballeurs, le soccer américain peut se développer d’une manière très impressionnante. Le grand problème est que pour y arriver la mentalité doit changer et ce n’est pas facile quand on est dans l’environnement sportif américain.
Bibliographie
Major League Soccer, https://fr.wikipedia.org/wiki/Major_League_Soccer Date d’accès: le 9 Avril 2016
La MLS n’aime pas les jeunes? http://impactsoccer.com/forums/viewtopic.php?f=7&t=11421&view=unread Date d’accès: le 9 Avril 2016
Leco, Mike, Les Sports des Etats-Unis, http://www.usatourist.com/francais/culture/sports/sports-main.html Date d’accès: le 9 Avril 2016
Sport.fr, pourquoi le soccer perce aux Etats-Unis, 1 Juillet 2014 http://www.sport.fr/football/coupe-du-monde-2014-pourquoi-le-soccer-perce-aux-etats-unis-353949.shtm
Lamport-Stokes, Mark, Beckham effect ‘pretty significant’ on MLS, Reuters (5 Mras 2015) http://www.reuters.com/article/us-soccer-mls-beckham-idUSKBN0M12KC20150305