La Grande Côte de Ste-Thérèse

Le prochain terrier d’intérêt sera celui de la Grande Côte de Sainte-Thérèse. L’âge vénérable de cette côte rend le défi de taille. Les obstacles logistiques sont aussi considérables, puisqu’en grande partie les ressources notariales pertinentes ne sont pas indexées par Patrimoine-Laurentides ni numérisées par la BANQ. J’ai tout de même identifié quelques ressources plus générales qui devraient aider à mettre le tout en route, quand les progrès sur la Côte St-Louis seront suffisants.

  • La base de données Parchemin indexe les actes notariés d’avant 1800. L’outil n’est pas disponible en ligne pour des individus, seulement pour les institutions, mais il couvre néanmoins quelques décennies à partir de la concession.
  • La paroisse de Ste-Thérèse a produit plusieurs actes de répartitions:  en 1803, 1826,  1833 et 1867.
  • Le cadastre abrégé de 1861 de la seigneurie de Blainville est disponible sour forme de livre à la Grande-Bibliothèque.
  • Divers cadastres plus modernes sont disponibles à la BANQ-Québec.
  • Les premiers occupants de la Grande-Côte sont listés dans l’article: Claude-Henri Grignon, « Les seigneurs des Mille-Îles sous le régime français », La revue des Deux Montagnes, no 6,‎ mars 1997, p. 21-28.
  • La carte du comté de Terrebonne dans la province de Québec de 1886 liste tous les propriétaires contemporains. Malheureusement, la résolution de la numérisation laisse un peu à désirer.

Jacques Inconnu

En passant à travers les actes de Augustin MacKay, j’ai fait la rencontre de Jacques Inconnu (2 décembre 1831, #780), “enfant naturel connu sous le nom de Jacques Baulnes”, élevé par Jean Baptiste Baulnes et Catherine Léonard, son épouse. Cette formulation choque, mais je n’en sais pas plus sur le personnage pour le moment. Les détails restent à voir.

Projets de paroisse

Une collègue m’a récemment fait réaliser, qu’afin de mener à bien leurs travaux d’infrastructures, au 19e siècle les paroisses faisaient cotiser leurs ouailles. Et afin de taxer ces derniers proportionnellement, un relevé des terres et de leurs occupants était alors entrepris. C’est ainsi que tous les propriétaires catholiques de la paroisse de St-Jérôme  (dont une partie de la côte Sainte-Marie) ont été recensés en 1897, et de même pour Ste-Scholastique en 1824 et 1835 etc. C’est une très belle trouvaille pour reconstruire le cadastre. Toutefois, il y a un petit détail à ne pas négliger. Les protestants (ni les écoles, d’ailleurs) n’en font pas partie! Donc, sur le rang Ste-Marie, pas de William Snowdon, marchand anglican, en 1835, ni de Pierre Piché, évangélique français notoire, en 1897.

Table de répartition des coûts d’emprunts pour la paroisse de St-Jérôme, selon l’acte de répartition du 6 novembre 1897.

Cadastres abrégés

Norbert Dumas, Cadastre abrégé de la seigneurie du lac des Deux-Montagnes, Stewart Derbishire et George Desbarats, Québec, 1861.

Vers la fin du Régime seigneurial, de 1854 à 1861, des cadastres abrégés ont été compilés. Pour la Seigneurie du lac des Deux-Montagnes, entre autres, les originaux sont à la BANQ-Québec, mais le tout a aussi été publié. On en trouve donc une copie à la Grande Bibliothèque. C’est le genre d’ouvrage qui devrait être numérisé, et qui ne l’est pas encore. D’ici à ce que ça se fasse, Patrimoine-Laurentide a néanmoins récemment commencé à intégrer  l’information dans sa base de données et j’en ai fait de même avec mes cadastres. Pour les côtes St-Joachim et St-Louis et pour Belle-Rivière, l’on n’avait pas de ressource comparable pour cette décennie, alors l’opération devrait aider à remplir quelques trous.

Notaires Indexés

Le site Patrimoine-Laurentides vient tout juste d’intégrer à sa base de données des notaires des Laurentides le greffe d’Augustin Dumouchelle. Cet ajout de taille éclaircie finalement plusieurs zones grises de l’histoire de la région. Merci à toutes pour ce beau travail!

Pour célébrer l’occasion, je me suis enrôlé à l’indexage du greffe d’Augustus Mackay. C’est un gros morceau. Louis-Édouard Globensky et lui sont les deux notaires de Sainte-Scholastique qui restent à couvrir pour la première moitié du 19e siècle. Au rythme où je m’y mets, le travail devrait prendre entre deux et trois ans à compléter. Fait marquant: Mackay écrit plutôt mal, mais on s’y habitue à la longue. (Tout comme mes étudiants s’habituent à la mienne, mon écriture.)

Mise à jour du 24 mai 2018: les 500 premiers actes de MacKay sont maintenant intégrés dans la base de données. Par ailleurs, mon père a récemment offert de m’aider.

Mise à jour du 3 juillet 2018: les 1000 premiers actes sont maintenant intégrés!

À la recherche des archives de la commission scolaire de St-Jérôme

L’ancêtre de la Société d’histoire de Rivière-du-Nord a aidé à l’archivage des documents de la commission scolaire de St-Jérôme au début des années 80.  La Société a conservé l’index des boîtes, mais les documents ne s’y trouvent plus et l’appareillage nécessaire pour lire les microfiches qui en restent  n’y est pas disponible.

La BANQ possède apparemment une partie des archives. Si on se fie à la description du fond, on y trouverait les documents d’avant 1900 et le reste serait toujours à la commission scolaire, mais les détails manquent. C’est à suivre…

Mise à jour du 17 mai 2018: La BANQ a n’en sa possession que trois registres contenant des procès-verbaux des délibérations des commissaires et des livres de comptabilité de la deuxième moitié du 19e siècle. Rien de bien excitant. Il faudra continuer à fouiller.

À la bibliothèque

Durant le temps des fêtes, j’ai fait une rencontre inattendue à la BANQ Vieux-Montréal. J’ai vainement contacté le responsable de Patrimoine-Laurentides quelques fois, alors je pensais ce travail voué à l’isolation. Mais voilà que par pur hasard j’ai fait la connaissance d’une de ses collaboratrices, autour des machines à microfilms. Il s’avert en plus qu’on a un intérêt commun sur les mêmes deux lots, à l’intersection des Côte St-Joachim et St-Vincent. On a donc échangé nos adresses de courriel. Depuis, elle m’a fait suivre ses trouvailles d’actes et de causes judiciaires. J’ai enfin une amie historique!

Introduction

Ce site décrit différents aspect de l’histoire, la démographie et la géographie du rang Sainte-Marie (aujourd’hui à Mirabel) et de quelques autres lieux choisis des Basses-Laurentides. Il reflète et capture la reconstruction du cadastre historique du Rang Ste-Marie que j’ai entreprise au moment où ce site a été créé.

L’opération est (sans grande surprise) motivée en partie par ma connection familiale au rang, mais elle s’inscrit dans un intérêt plus large pour la vie sociale des communautés rurales et la migration hors des terres de la vallée du Saint-Laurent à l’époque du Québec dit traditionnel.

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