Notaires Indexés

Le site Patrimoine-Laurentides vient tout juste d’intégrer à sa base de données des notaires des Laurentides le greffe d’Augustin Dumouchelle. Cet ajout de taille éclaircie finalement plusieurs zones grises de l’histoire de la région. Merci à toutes pour ce beau travail!

Pour célébrer l’occasion, je me suis enrôlé à l’indexage du greffe d’Augustus Mackay. C’est un gros morceau. Louis-Édouard Globensky et lui sont les deux notaires de Sainte-Scholastique qui restent à couvrir pour la première moitié du 19e siècle. Au rythme où je m’y mets, le travail devrait prendre entre deux et trois ans à compléter. Fait marquant: Mackay écrit plutôt mal, mais on s’y habitue à la longue. (Tout comme mes étudiants s’habituent à la mienne, mon écriture.)

Mise à jour du 24 mai 2018: les 500 premiers actes de MacKay sont maintenant intégrés dans la base de données. Par ailleurs, mon père a récemment offert de m’aider.

Mise à jour du 3 juillet 2018: les 1000 premiers actes sont maintenant intégrés!

Les Maisons de la côte Sainte-Marie

J’ai photographié les dernières maisons historiques de la côte Ste-Marie en avril 2018. La numérotation suit le terrier original des seigneurs de St-Sulpice, en partant de l’extrémité nord du rang. La photo de l’ancienne petite école est apparue plus tôt.

Mise à jour du 20 mai 2019: Ajout de photos historiques du lot 906, fournie par un collaborateur.

Mise à jour du 14 janvier 2020: Ajout de photos historiques du lot 908, fournie par des collaborateurs.

Mise à jour du 13 décembre 2021: Ajout d’une photo historique du lot 874, fournie par un collaborateur.

16 031, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 876 au terrier des Sulpiciens).
Maison Hormisdas Thérien, 1915. (No 874 au terrier des Sulpiciens.) Collection famille Robert Thérien.
15 546, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 909 au terrier des Sulpiciens).
15 434, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 908 au terrier des Sulpiciens). Maison Odile Charbonneau.
Lot 908, années 1940-1950, d’après la maturité de l’arbre, le modèle de voiture et l’électrification. Collection André Charbonneau.
No 908, datée de mars 1927. Notez le balcon (et ses aspects décoratifs), ainsi que l’absence d’électrification. L’homme appuyé sur sa pelle est Alexandre Charbonneau. Les autres sont inconnus. Collection Michel Charbonneau.
Lot 908, vers 1910- 1920 .  Photo imprimée comme carte postale d’une série qui contient des photos couvrant de 1915 à 1924. Collection André Charbonneau.
15 425, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 871 au terrier des Sulpiciens). Maison Guay.
15 322, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 907 au terrier des Sulpiciens).
15 166, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 906 au terrier des Sulpiciens).
No 906, avant 1960, mais après l’électrification. Collection Simone Guay.
No 906, fin des années 1960. Collection Simone Guay.
No 906, vers 1990. Collection Simone Guay.
15 191, rang Sainte-Marie, Mirabel (No 869 au terrier des Sulpiciens). Maison d’Aimé Charbonneau (construite dans les années ’60).
No 904
No 867
No 866
No 903
No 864
No 878: près de Ste-Monique, à l’autre extrémité du rang, aujourd’hui dit Lecompte

Perspective historique sur Belle-Rivière

L’article de Germain Lalande (ici, en famille) intitulé Belle-Rivière et ses moulins (Cahiers d’histoire de Deux-Montagnes 3 (4), 60-74 (1980)), sur lequel j’ai récemment mis la main, s’avère être utile pour comprendre l’origine et l’évolution des divers moulins dans cette partie de la seigneurie et pour reconstruire le terrier de la première concession de Belle-Rivière. Il fournit, par ailleurs, une explication de l’évolution de la toponymie de la côte St-Joachim:

Belle-Rivière s’appelait, à l’origine, “Côte Saint-Joachim”. Cette côte comprenait alors non seulement les terres de l’actuelle côte Saint-Joachim, mais encore tout le territoire adjacent sur les deux rives de la rivière de ce nom, jusqu’à la limite sud du village de Sainte-Scholastique. Ce n’est que plus tard que cette dernière partie s’appellera Belle-Rivière. Cette appellation sera également donnée a la partie située au nord du village et dont les terres sont également basées sur la rivière en question […].

À la recherche des archives de la commission scolaire de St-Jérôme

L’ancêtre de la Société d’histoire de Rivière-du-Nord a aidé à l’archivage des documents de la commission scolaire de St-Jérôme au début des années 80.  La Société a conservé l’index des boîtes, mais les documents ne s’y trouvent plus et l’appareillage nécessaire pour lire les microfiches qui en restent  n’y est pas disponible.

La BANQ possède apparemment une partie des archives. Si on se fie à la description du fond, on y trouverait les documents d’avant 1900 et le reste serait toujours à la commission scolaire, mais les détails manquent. C’est à suivre…

Mise à jour du 17 mai 2018: La BANQ a n’en sa possession que trois registres contenant des procès-verbaux des délibérations des commissaires et des livres de comptabilité de la deuxième moitié du 19e siècle. Rien de bien excitant. Il faudra continuer à fouiller.

Développement de la seigneurie

Évolution temporelle des concessions de la Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Source: Dépatie et al. Contributions à l’étude du régime seigneurial canadien, Hurtubise (1987), p. 208.

Dans sa contribution à l’étude du régime seigneurial canadien, Christian Dessureault produit cette magnifique carte de l’évolution des concessions de la Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes. Les greffes de notaires qui correspondent à ces différents groupements de terres ne sont pas tous encore disponibles en ligne, mais la consultation du terrier des MM de St-Sulpice a grandement simplifié la recherche originale de Dessureault.

Troubles de 1837

(Mise à jour complète d’une notice d’octobre 2017.)

Le 14 décembre 1837, les patriotes prennent les armes à Saint-Eustache. Est-ce par hasard que Chevalier Delorimier agit comme notaire pour une transaction  sur la Côte Sainte-Marie à la fin octobre (échange des lots 884 et 885 entre William Snowdon et Pierre Sénécal le 24 octobre 1837)? Snowdon n’est définitivement pas un patriote (il témoigne contre certains d’entre eux) et Sénécal, à tout le moins de laisse pas de trace.

On le sait grâce à l’enquête militaire qui suit les événement interroge plusieurs habitants de la région, incluant quelques-uns sur la Côte Sainte-Marie. Les entrevues ont été indexées et numérisées par la BANQ sous la cote E17,S37.

Les patriotes les plus visibles du rang étaient certainement Michel Biroleau dit Lafleur, François (Xavier) Larocque dit Roquebrune, Paul Prévost et Hilaire Desjardins, tous incarcérés environ deux mois pour leurs actes et libérés sans procès. Quelques détails pour les habitants de St-Jérôme se trouvent dans une publication sur le sujet (No 5, “Les patriotes de la paroisse de Saint-Jérôme”) et dans un rapport contemporain plus générique de J-J Girouard. D’autres ressources pourraient par ailleurs être consultées à ce sujet, dont les archives du gouvernement fédéral.

La grande question pour moi est pourquoi plusieurs des voisins de mon ancêtre Charbonneau (ou plutôt de son frère, Léon) ont participé d’une manière ou d’une autre à cet événement, mais pas lui.


Les items suivants sont  reliés à des résidents de la Côte Sainte-Marie en italique, avec le(s) lot(s) qu’ils occupaient en 1837:

Le Michel Lafleur ci-bas est peut-être différent de ci-haut, mais c’est

Les items suivants sont possiblement reliés à des résidents de la Côte Saint-Joachim:

Photothèque nationale de l’air

Photo aérienne des rangs Sainte-Marie et Sainte-Dominique au printemps 1950

La Photothèque nationale de l’air conserve la collection historique de photos aériennes du Canada. Pour la Côte Sainte-Marie, en particulier, on y trouve des photos prises à partir du printemps 1929**. Par curiosité, j’en ai commandé une du lot. Le résultat est plutôt fascinant, comme on peut le voir ci-haut.

L’interface pour identifier les photos et les commander requiert, par contre, un certain apprentissage. Mais surtout l’opération coûte chère et prend plusieurs jours à compléter.

Alors que le gouvernement canadien souhaite s’engager vers une numérisation plus systématique de son patrimoine documentaire,  la migration du contenu de la photothèque ne semble pas être prioritaire. En février dernier on m’a informé que “la migration du contenu […] vers une nouvelle plateforme de recherche […] est imminente.  C’est suite à cette migration que les travaux vont débuter pour l’éventuelle intégration avec [le projet cartes ouvertes].” Un an plus tard, la migration initiale ne semble toujours pas avoir eu lieu.


** Voici quelques photos:

EZAIM

Carte 4.02 de l’Atlas EZAIM (DANSEREAU, P., CLIBBON, P. B., & PARÉ, G. (1975). Atlas EZAIM. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal.)

La création de l’aéroport de Mirabel a été accompagnée de l’étude écologique de la zone de l’aéroport international de Montréal (EZAIM). Avec ses huit volumes et son atlas, EZAIM est un effort monumental. Cette synthèse fut dirigée par l’écologiste de renom, Pierre Dansereau. L’atlas au 1:50 000 contient des dizaines de cartes couvrant l’irrigation, la production agricole, la toponymie, la faune et j’en passe. Elles sont dérivées d’autant de rapports. Celles sur les maisons de pierres et les clôtures, par exemple, résument l’analyse des roches en place. Consulter des travaux, par contre, n’est pas simple. On peut trouver  l’atlas à la BANQ et dans  quelques autres bibliothèques, dont celle de UNC à Chapel Hill! Malheureusement, personne n’a encore colligé l’information et créé une version géomatique de l’ouvrage.