La Chapelle

Les terres de la côte Sainte-Marie se terminent au chemin qui mène à la Chapelle, située au bord de la Rivière du Nord. Dans ce modeste lieu, la messe fut régulièrement prononcée jusqu’en 1839. Dès 1807 (cf. Gagnier, No 5321, 7 janvier 1807), Dumont permet aux censitaires des Mille-Isles environnant d’utiliser le moulin seigneurial pour y célébrer la messe, plutôt qu’à Ste-Anne-des-Plaines, qui normalement dessert cette communauté. Une partie des habitants de la  Seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes se joignent présumément aux célébrations. Cela donne éventuellement lieu au découpage de la paroisse de St-Jérôme partagé par deux Seigneuries. Les sources primaires ou même secondaires sur cette Chapelle m’échappent toutefois. Je dois donc pour l’instant me replier sur ce qui suit:

Ce n’était qu’une simple mission desservie par le Curé de Ste-Anne des Plaines qui venait dire la messe dans une humble chapelle construite sur les bords de la rivière du Nord. […] La mission de La Chapelle connue sous le vocable de St-Jean-Chrysostome, est devenue, en 1834, la paroisse de St-Jérôme et fut desservie par le Curé de Ste-Anne des Plaines jusqu’à l’année 1837, à l’arrivée du premier curé résidant, M. Étienne Blyth. Le petit village de Lachapelle n’avait que comme constructions trois bâtisses : la mission, le presbytère et le comptoir de M. Casimir-Amable Testard de Montigny établi pour la traite des pelleteries avec les Iroquois du lac des Deux-Montagnes qui venaient faire la chasse.

Et aussi:

  • On ignore si des offices religieux ont été célébrés au moulin, mais nous savons que Jean-Baptiste Hardy, colon de la Rivière-du-Nord, fit don d’une parcelle de terrain en 1818 sur laquelle on y bâtit une petite chapelle.
  • L’abbé Pierre Grenier fut ainsi le premier officiant à la Chapelle de 1818 à 1823.
  • Le deuxième officiant fut l’abbé Isidore Poirier ( 1823-1837 ).
  • Le troisième officiant fut le curé Étienne Blyth ( 1837-1840 ). […]Il prodigua son ministère à la Chapelle jusqu’à l’été de 1839. Dès son arrivée, il ouvrit des registres paroissiaux. On dénote un premier baptême, celui d’une petite fille, en date du 23 janvier 1837.
  • La célébration des offices cessa en 1839 lors de l’ouverture de la première église de Saint-Jérôme, sise dans l’actuel parc Labelle.
  • Quelques vestiges calcinés furent découverts lors des fouilles archéologiques de 1996.

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