Fin de la Côte Ste-Marie

Le bout de la côte Ste-Marie, là où la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes prend fin et celle des Mille-Isles commence, m’a toujours semblé mystérieux. Non seulement s’y trouvent la prairie de Joseph Turgeon (à l’histoire complexe) et (le chemin de) la Chapelle, mais l’organisation même des terres proprement concédées est source de confusion. Les terres de la fin de la côte sont bordés de deux grandes lignes seigneuriales qui s’entrecoupent à angle obtus, ce qui donne lieu à des lots de forme irrégulière. Ces lots ont par ailleurs été subdivisés, et les actes qui en décrivent le processus offrent peu de précision, quand ils ne sont pas simplement manquant. Bien que le terrier des Sulpiciens n’ait que principalement confirmé l’information déjà en main à propos des ces lots, j’en ai néanmoins obtenu une confiance accrue, ce qui m’a permis d’oser tester quelques hypothèses cadastrales.

Concessions de l’extrémité nord de la côte Ste-Marie. Chaque concession originale (nombre encerclé) est d’une couleur différente. Le médaillon 910 sur le lot vert est donc une erreur du plan.

Après plusieurs essais et vérifications, j’en suis venu à la conclusion que le problème principal est le Complément du plan officiel de la paroisse de Saint-Jérôme, comté des Deux-Montagnes et la liste de propriétaires qui l’accompagne. La concession 910 n’est pas simplement l’entièreté est de la côte au delà du Lot 909, tel que le suggère le plan officiel, mais n’est que six arpents de large. Initialement, les concessions du côté ouest, les Lots 875, 876 et 877, terminent donc aussi le côté est de la côte. Ce n’est qu’au cours du temps que ces lots ont été subdivisés plus nettement de part et d’autre du chemin du roi. (Le fait que le chemin de base de la côte Ste-Marie n’était peut-être pas complet au moment de la concession des terres ne facilite pas la distinction entre l’ouest et l’est de la côte au moment de la concession.) Au surplus, le document manuscrit qui accompagne ce plan n’indique pas correctement les propriétaires des lots 909 et 910. Cette erreur est d’autant plus choquante que le reste de l’énumération semble bien faite.

Cette interprétation des concessions clarifie de beaucoup la relation entre les terres du bout de la côte et celles de la prairie de Joseph Turgeon. L’organisation de cette dernière sera d’ailleurs le sujet d’une entrée ultérieure.

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