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Alain Mabanckou parle de Black Bazar

Dans un entretien publié en 2009 dans L’Express, Mabanckou parle de son roman, Black Bazar.

 

Sur la façon d’écrire son roman:

« C’est une histoire plutôt complexe! Au départ, juste après le Renaudot en 2006, j’ai commencé à écrire un livre qui s’intitulait La révolution horizontale. Après deux ans d’écriture, lorsque je suis allé au Rwanda, je me suis rendu compte que ce manuscrit ne me donnait pas satisfaction. J’ai arrêté de l’écrire pour développer un texte qui était déjà contenu à l’intérieur de La révolution horizontale: Black Bazar. Et je l’ai terminé en trois mois, au Rwanda, aux Etats-Unis et en France. Le livre a pris deux ans pour naître, mais je l’ai écrit en trois mois. »

Sur la part autobiographique de Black Bazar :

« Dans la plupart de mes livres, je suis présent dans chacun des personnages. La part d’autobiographie réside peut-être davantage dans le destin du narrateur, où je mets des choses que je puise à droite et à gauche de ma propre expérience. Le narrateur de Black Bazar est un apprenti écrivain, c’est un Congolais comme moi, et il aime les cols à trois boutons: je porte toujours des cols à trois boutons! Le rapprochement est vite fait. »

Sur « la communauté noire » :

 « On a tendance à parler de la communauté noire comme si les Noirs étaient une entité homogène. Quand vous analysez la composition de cette population, il n’y a pas plus hétéroclite. C’est un cliché que de penser que les Noirs de France sont unis. Pour être unis, il leur faudrait partager la même identité historique. Or ils sont tous venus en France par des moyens et pour des buts différents, entre ceux qui, partis faire des études, y sont restés, ceux qui invoquent l’exil politique ou économique. Ajoutons le cas, distinct, des Antillais… Parmi les Noirs de France, il faut différencier ceux d’Afrique centrale et ceux d’Afrique de l’Est, qui n’ont pas la même culture. De même qu’il y a des Africains de religion musulmane et d’autres de religion chrétienne. Comment voulez-vous regrouper toutes ces populations sous l’intitulé la “communauté noire”? Il y a les Congolais aussi, et des deux Congo! Une communauté se constitue par la reconnaissance des injustices qu’elle subit. Si on a pu parler de communauté noire aux Etats-Unis, c’est tout simplement parce que les Noirs ont subi là-bas la même injustice: la ségrégation raciale, les pendaisons pour la couleur de la peau… La communauté noire qui peut exister en France est celle qui va se fonder sur la lutte contre les injustices sociales subies sur le territoire français. »

 

En lisant ce roman, il faut faire attention à la question du racisme qui peut se manifester au sein de la même race. De plus, notez bien le manque de présence féminine dans le livre.

 

Dans un film court, Mabanckou parle encore de sa ville natale est sa vie aujourd’hui: http://www.bbc.co.uk/programmes/p00vbzc9

Qui a l’occasion d’être Français?

En lisant le livre de John Bowen, ce que m’a fait penser le plus était sa discussion de la définition de “français,” qui est aussi une question central de ce cours. On dit que le but de l’interdiction de la voile est de mieux intégrer les filles musulmanes dans la culture française. Mai comment, exactement, la République définie le vrai français ? Que sont les implications de cette définition sur le prospect de l’intégration réussi ?

Une article de New York Times de 2011, titré “Who gets to be French,” dit : France today has Europe’s largest Islamic minority, making up nearly 10 percent of its population. Yet Muslims remain a people apart, as documented in 2011 by a research team recruited by the Open Society Institute. “In France,” one researcher summarized, “you can be of any descent, but if you are a French citizen you cannot be an Arab.” Composite identities like Arab-French are, he added, “ideologically impossible.”

De plus, Sarkozy a prétendu l’année passée que, « If you come to France, you accept to melt into a single community, which is the national community, and if you do not want to accept that, you are not welcome in France ». Je trouve ces déclarations un peu troublant, étant donné l’histoire longue du colonialisme et l’immigration en France. Bowen affirme que la France est un pays de l’immigration, donc l’acceptation de l’existence de cultures différentes apparaît nécessaire pour prévenir les conflits. Bowen explique, « the Republic is based not on a shared faith, but on a faith in the possibilities of sharing a life together, despite vast différences in appearance, history, and religious ideas » (249). Pour cette idée d’être bien réalisé, les demandes pour les nouveaux venues d’intégrer doivent être escorté par les demandes pour les résidents d’étendre leur notions de ce qui est acceptablement français. Est-ce que « le vrai français » peut être un mélange des cultures ? Comment peut la République reconnaître officiellement cette idée ? Est-elle une demande réaliste?

Une parallèle entre la bataille d’Alger et la guerre d’Irak ?

Pendant des années récentes, les historiens et les politiciens contestaient l’existence des liens importants entre la bataille d’Alger et la guerre d’Irak. Il y a deux côtés de cet argument – une vue dit qu’on peut apprendre des leçons de la bataille d’Alger qui peuvent informer la situation en Irak et l’autre affirme que les conflits doivent être traités complètement différemment.

Selon le premier côté, les conflits présentent le même thème du terrorisme et les abuses des droits humains. L’assassinat et le viol étaient communs en Algérie avant l’indépendance, et Irak connaissait la torture régulière des prisonniers par les soldats américains. Les populations d’Algérie et d’Irak même participaient dans les campagnes urbains de la terreur. On voit aussi que les conflits utilisaient les bombardiers suicides dans la résistance. En Algérie et Irak, les citoyens attaquaient les dirigeants coloniaux Français et les forces américaines dans cette manière. Même le gouvernement américain tire ces conclusions. En 2003, la Pentagone a recommandé au commandeurs de voire le film « La Bataille d’Alger » pour aider en formulant une stratégie en Irak. On affirme qu’on peut trouver des liens troublant entre l’histoire dans le film et l’attaque d’Irak. On a demandé aux commandeurs de considérer les façons de lutter contre les terroristes.

Un official de la Pentagone a dit: “Showing the film offers historical insight into the conduct of French operations in Algeria, and was intended to prompt informative discussion of the challenges faced by the French.”

Le côté opposant, les conflits sont vraiment distincts à cause de l’environnement politique. Premièrement, au temps de la bataille, Algérie n’était pas seulement une colonie française, mais un département de la métropole. On ne peut pas dire la même du rapport entre les Etats-Unis et Irak. De plus, en 1956, l’époque de la domination Française et Allemande au Moyen-Orient avait effectivement terminé. Un article de Slate en 2004 explique qu’aujourd’hui, c’est l’identité et le nationalisme Arabe qui est en danger. Les Français ne pouvaient pas expliquer qu’ils enlevaient un chef tyrannique ou accuser les nationalistes Algériens de sponsoriser le terrorisme international.

Même s’il y a des liens thématiques apparents entres ces conflits, je pense que les situations telle graves demandent des stratégies uniques. On peut apprendre de l’histoire, mais il ne faut pas seulement baser les actions sur ceux d’un autre conflit qui s’est passé dans une époque différente, avec des populations différentes, et dans un endroit différent. La géographie politique est aussi un indicateur essentiel. Je pense, néanmoins, que le film « La Bataille d’Alger » est profonde et important de regarder, et qu’il peut enseigner beaucoup de la décolonisation en Algérie.

 

http://www.algerie360.com/algerie/les-americains-et-la-guerre-dalgeriequand-%C2%ABla-bataille-dalger%C2%BB-inspire-le-pentagone/

http://usatoday30.usatoday.com/news/world/iraq/2007-02-02-iraq-algeria_x.htm

http://www.nytimes.com/2003/09/07/weekinreview/the-world-film-studies-what-does-the-pentagon-see-in-battle-of-algiers.html

 

“On Slavery, Césaire, and Relating to the World”

J’ai trouvé une interview intéressante avec Patrick Chamoiseau qui s’est passé le 10 May 2008, le jour qui commémore l’abolition de l’esclavagisme dans les colonies françaises.  L’article renvoie à quelques points significatifs de notre discussion en classe cette semaine.

Au début, Chamoiseau parle de la mort et du travail d’Aimé Césaire, un autre auteur de Martinique. Il dit que Césaire était attaché à la République Française, mais malgré son amour pour la France, sa réflexion était centrée sur la Martinique au début et puis l’Afrique. Cette déclaration me fait penser de notre discussion en classe mardi de la complexité de l’identification. Évidemment, la manière dont on s’identifie aux Etats-Unis (choisir une boîte qui indique un ethnicité) ne peut pas appliquer aux certaines autres pays ou territoires. Comment doivent les Antillais s’identifier avec seulement une nationalité ou une race ? Comment peut-on les hiérarchiser ? Est-ce que c’est vraiment important de le faire?

I think it’s true that Césaire belongs to the history of France, but to a history that has cast off the shackles of colonialism, that is open to the rest of the world and ready to enter into this famous exchange of memories and experiences. To this extent, Césaire belongs to Africa, he belongs to France, and he belongs to Martinique. It seems obvious to me that we have to confront this complexity. (Chamoiseau)

Une autre partie de l’article que j’aime bien est l’explication de Chamoiseau de « la mondialité » et l’expérience de la multiplicité. Il parle de la phénomène de créolisation et que ce concept mène à l’idée de relation. Aujourd’hui on face le challenge de vivre dans une monde de la diversité profonde, particulièrement en ce qui concerne les structures sociales et les valeurs. Il faut établir un rapport entre plusieurs cultures d’une façon dans laquelle on ne perd pas leurs unicités  d’un procès de la normalisation. La réalité du monde, dit Chamoiseau, est que nous laissons la logique territoriale et, maintenant, nous choisissons nos patries et valoriser la terre avec laquelle nous nous identifions.  Je pense que le passage suivant bien résume le thème central de l’article et aussi de ce cours :

If we understand this process, we can see that the determining factor today is this relationship with the general movement of the world. We can understand nothing, economically, socially, in education and language, nor even in aesthetic absolutes, if we don’t understand that the frame of reference for any individual is global, and that in order to make any sense in terms of effectiveness, efficiency, or relevance all things must be located within, and set in relation to, a global dynamic, and this is what leads us to the concept of mondialité. (Chamoiseau)