En lisant l’article “La republique et sa bete” j’ai trouve interessant ce que disait Achille Mbembe sur cette idee que la France a tendance a refuser d’admettre l’existence de la notion de race: “En Occident, le point de fixation de cette face nocturne et de ce reservoir de pulsions a toujours ete la race- cette Bete dont la republique francaise, dans son souci parfois aveugle d’universalite, a toujours refuse, pas toujours a tort, d’admettre l’existence.”
Il me semble interessant de remarquer que effectivement l’approche de la notion de race est assez tabou en France et definitivement differente de celle que les gens peuvent avoir aux Etats Unis. Un exemple concret et actuel de cela est la facon dont il est souvent demande de donner sa categorie raciale quand on remplit un formulaire aux Etats Unis. Cela semble presque naturel a chacun ici, mais serait probablement juge choquant en France, ou l’on ne vous demandera jamais votre race. Cela ne signifie pas que la race n’est pas un facteur d’influence en France, ou que toute discrimination raciale est inexistante, loin de la…Mais de facon generale il apparait que l’approche est differente. On ne parle pas de race aussi ouvertement et il n’est certainement pas question d’ “officialiser” la race de quelqu’un sur un formulaire administratif. La question de savoir quel systeme est le meilleur reste ouverte…
2 thoughts on “L’ignorance de la notion de race”
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Désolé! Ce lien n’a pas le dialogue que je voulais (néanmoins, ce clip est vraiment drôle aussi). Je ne pouvais pas trouver la videé exacte, mais voici sont les lignes. C’est un peu offensant mais c’est aussi une satire très drôle des relations raciales:
“There’s gonna be a war, man. I can see it.
There’s gonna be a war between the blacks and between the whites. You ain’t even gonna need a uniform no more.
This ain’t gonna be a war where you pick your side.
Your side’s already picked for you.
And I know whose side I’m fighting on.
I’m fighting with the blacks.
The whites are gonna get their heads kicked in!
You don’t decide this shit, man.
Well, who are the half-castes gonna fight with?
The blacks, man. That’s obvious.
But what about the Pakistanis?
The blacks.
What about…
Think of a hard one.
What about the Vietnamese?
The blacks!
Well, I’m definitely fighting with
the blacks if they’ve got the Vietnamese.
So, hang on. Would all of the white midgets in
the world be fighting against all the black midgets in the world?
Yeah.
That would make a good film!”
J’ai parlé avec mon père hier (il a obtenu son diplôme maitrise en ingénierie en France), et il a vérifié pour moi le fait que les français, comme Allison écrit, n’ont pas une conception de race, qu’ils essayent d’éviter tout dialogue sur la question. Je trouvais les deux textes d’Achille d’être incendiaire et émouvant mais très logique et fondés sur la vérité. J’étais choqué de lire que les français ne considèrent pas la race comme une question fondamentale. Cela explique pourquoi on voit ces mêmes conflits encore et encore. Je suis curieux de voir comment la France assumera sa condition postcoloniale, comment elle acceptera ses injustices d’auparavant et d’aujourd’hui aussi…Je suis en accord avec Achille qu’elle doit, premièrement, arrêter de se cacher derrière le bruit de « la violence des jeunes » et de « l’américanisation de la société » parmi d’autres. Aussi, je suis en accord que la fabrique de la peur a créé une forte hostilité pour aucune raison logique. Cette peur que ces gens-venus d’ailleurs ont une couleur de peau différente, parlent des langues dont ils ne comprennent pas, et suivent des divinités et des coutumes étrangères. Cette peur illogique me rappelait de cette scène d’un film que j’adore :
http://www.youtube.com/watch?v=spY4AtnmYE8
D’après ce qu’Achille décrit, je pense que les français ont pris leur maintien à l’extrême, et j’espère vraiment que la politique d’immigration aux États-Unis ne devient pas aussi grave qu’elle est en France. Mon raisonnement est que cette politique va certainement nuire des immigrants légaux aussi. Bien que j’aie un greencard maintenant, j’étais une étrangère légale en Amérique pour 9 ans. Donc, je comprends la frustration qu’Achille mentionne où nous allons subir les mêmes conséquences. Personnellement, ce n’est pas juste pour ceux qui ont pris tous les étapes corrects, et qui ont attendu leur tour.