J’ai pris un cours il y a deux ans sur la mémoire et la représentation de la guerre d’Algérie en France. En fait, le gouvernement français n’a pas adopté officiellement le terme de « guerre » jusqu’en 1999 ; avant, on disait simplement « les évènements » d’Algérie. On peut imaginer que les français voulaient oublier les horreurs de la guerre et la crise d’identité nationale qu’elles ont provoqué. Il est utile d’examiner la représentation de la guerre dans la littérature et le cinéma pour comprendre comment les français peuvent confronter les caractéristiques épouvantables de la décolonisation. La bataille d’Alger est un des films le plus connus de la guerre, mais il y a quelques autres qui présentent les perspectives différentes. Voici les titres et leurs bandes-annonces.
–Le petit soldat, 1962 (Jean-Luc Godard)
http://www.youtube.com/watch?v=SS1qNnW3XF8
-Avoir 20 ans dans les Aurès, 1972 (René Vautier)
http://www.youtube.com/watch?v=B4CJCbiQgxU&feature=related
– La trahison, 2006 (Philippe Faucon)
http://www.cinemovies.fr/fiche_multimedia.php?IDfilm=10691
– L’ennemi intime, 2007 (Florent-Emilio Siri)
http://www.cinemovies.fr/fiche_multimedia.php?IDfilm=14421
A mon avis, La trahison est le plus intéressant car il présente une perspective unique. Le directeur est un pied-noir. Le film s’agit d’un contingent de l’armée français stationné dans un village isolé et dans lequel il y a des conscrits algériens – les indigènes musulmans. On voit dans ce film la réalité de la sale guerre, l’usage de la torture, le déplacement des algériens dans les régions isolés, et la complexité des relations entre les soldats français.