Sur “Social Inequality and the New Elite”

Alors que, comme Professor Dubois a noté, comme étudiante à Duke je suis une bénéficiaire de ce phénomène et donc je suis à peine impartiale, j’ai trouvé « Social Inequality and the New Elite » d’Alexander Stile un peu trop critique du système américain. C’est peut-être naïf d’assumer que les idéaux d’une méritocratie peuvent toujours être traduits à un vrai égalité d’opportunité, mais l’auteur consacre beaucoup en plus de temps critiquant le ‘nouveau élite’ établi aux États-Unis au lieu d’examiner le système européen avec un œil également discernant. Stile cite Karabel, disant que “I don’t think any advanced democracy is as obsessed with equality of opportunity or as relatively unconcerned with equality of condition. As long as everyone has a chance to compete, we shouldn’t worry about equality. Equality of condition is seen as undesirable, even un-American.” Sans doute c’est vrai; la tradition américaine, c’est de crier “rouge” à la mention le plus petite d’égalité de résultat au lieu d’égalité d’opportunité. Mais je trouve également perturbant, si pas plus, le fait que l’obsession française avec la sphère privée et l’identité français avant tout signifie qu’il est illégal pour le gouvernement de ramasser de l’information sur la race des citoyens, mais “millions of immigrants — and the children and grandchildren of immigrants — fester in slums.” On ne peut pas forcer une conscience collective sur une population : la conception américaine de l’idée du « merit » ne changera jamais, de la société de John Winthrop à celle de Martin Luther King, à celle d’aujourd’hui. Mais l’attente américain d’adresser les attitudes préjugées contre « blacks, women, Hispanics and gays »⎯ et tant d’autres⎯ aux écoles et au main d’œuvre, est un pas dans la bonne direction.