Un interview avec Raissa Feudjio: L’état de football féminin au Cameroun

Cette semaine, j’avais eu une interview avec Raissa Feudjio, un milieu de l’équipe camerounaise féminin. Maintenant, elle est en Finlande donc, nous parlerions via Facebook. Nous parlerions un peu sur l’état de football féminin dans Cameroun, un sujet qui j’en parlerai plus au-dessus de cette transcription de l’interview.

La transcription de l’interview

Moi : Pour commencer, qu’est-ce qui t’a attiré au foot? Quand avez-vous commencé à jouer?

Raissa : Peut être parce que j’ai grandi autour des garçons.

Moi : Donc, vous avez commencé quand vous étiez très petite? Pourriez-vous me décrire un bref votre parcourt et transition du niveau amateur au niveau professionnel?

Raissa : Un peu ça, ma première équipe était Lorema FC de Yaoundé en D1 en 2008 et après ca, je suis allée à Avenir FC, un club de D2 a Yaoundé en 2009. Puis je suis repartie à Lorema FC de 2010 à 2012 et de 2012 à 2014, je suis allée en Turquie à Trabzon Idmanocagi. Maintenant je suis en Finlande avec Merilappi United.

C’est un peu ça, mon parcours.

Moi : C’est très intéressant.

Quelles différences avez-vous remarquées entre jouer à domicile et jouer à l’étranger? Quel préférez-vous?

Raissa: La différence c’est d’abord le fait qu’on perçoit un salaire à l’étranger.

Je préfère l’étranger bien sûr parce que là, je gagne ma vie.

Moi : Est-ce que c’est normal pour les joueuses locales de ne pas avoir un salaire du tout? Quand vous jouiez à Yaoundé, est-ce que c’était à temps partiel ou à temps plein ?

Et maintenant? Est-ce que vous jouez à temps plein en Finlande?

Raissa : C’est pas normal de ne pas percevoir de salaire. Non on ne peut pas jouer à plein temps parce que :

  • C’est pas professionnel
  • On n’a pas de contrat
  • Là, en plus nous vivons déjà seules donc il y a des facture et la maison à payer donc c’est ça

Oui ici en Finlande je joue à temps plein.

Moi : Y-a-t-il quelques mesures en place pour améliorer cette situation pour des footballeuses camerounaises?

Raissa : Pour le moment, non.

Moi : C’est triste. J’espère que la situation sera résolue.

L’état de football féminin au Cameroun

Le problème la plus grand pour le football féminin au Cameroun et que les joueuses ne sont pas considérées comme les professionnels. Ils reçoivent très peu de compensation voire pas du tout. Pour beaucoup des joueuses, les contrats ne sont pas garantis. Alors, d’habitude, les joueuses camerounaises qui ont plus de succès sont eux qui jouer dans les autres pays – elles sont considérées les professionnels parce que elles peuvent se permettre de jouer au football à plein temps. Ca ce n’est pas une problème pour les clubs locales seulement. L’équipe nationale a des problèmes de compensation aussi. L’année dernière, pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2014), la fédération de foot camerounaise a raté de donner les joueuses leurs primes salariales avant le tournoi comme ils ont lui promis. Quand les joueurs camerounais masculin étaient confrontés à une situation similaire, ils ont refusé de jouer leurs matchs jusqu’à ils ont reçu leurs salaires. Mais l’équipe féminine est restée dévouée à leur objectif de représenter leur pays. Après la tournoi, elles ont réagi finalement en boycottant une cérémonie qui était préparé pour lui accueillir.

Sources:

Essame, Gauthier. “Football Féminin: L’évolution Est Perceptible.” Fecafoot Magazine Feb. 2015: n. pag. Web. 1 May 2015. <http://fecafoot-officiel.com/mag/mag-2015.pdf>.

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