Category Archives: Slave Trade

MC Solaar on “Les Colonies”

Tomorrow, on the first day of class, we’ll be discussing the song “Les Colonies” by MC Solaar. You can download the song on i-tunes, and can also hear it in the video below, accompanied by images of the slave trading fort in Gorée island, near Dakar, Senegal. The song early on evokes the “paysage de Gorée,” and evokes its history: the island was a major departure point for French slavers departing for the trans-Atlantic slave trade, and the fort is famous for a doorway leading out to the water, known as the “door of no retun.” Click here for a virtual visit of the island prepared by UNESCO, which has declared it a World Heritage Site.

MC Solaar makes a connection in the song between the past of slavery and contemporary forms of exploitation and migration linking Europe and Africa.

Below are the lyrics in French, and a translation of the first verse. Please share your thoughts and comments about the song in the comments section below.

MC Solaar, “Les Colonies” (2001)

On a connu les colonies, l’anthropophage économie

La félonie la traite d’esclaves, la dette, le F.M.I.

Bruno, Jean-Marie, si j’cours j’ai mes raisons

Les mêmes que les deux nègres maigres sous un avion

Avant c’était déjà grave de voir des fers qui entravent

Paysage de Gorée, Maisons des esclaves

Cave sans amour, sans retour ni recours

Sans cours de cassation, sans oreille pour entendre “au secours”

Où sont passés les baobabs et les hordes de gosses

Dans cette ère de négoce où ne vivent que le big boss

Rentablité – instabilité – imbécilité

N’ont fait qu’augmenter les taux de mortalité

Ce sont des larmes qui coulent dans nos artères

Psychose séculaire j’ai peur quand j’entends charter

Parfois je rêve de mettre un gun dans un paquet d’chips

De braquer la Banque Mondiale. Pour tout donner au townships.

C’est trop complexe. Où sont les droits de l’Homme?

L’Homme laisse l’Homeless homeless zigzague et slalome

Donc shalom à tous les gens qui ont connu la haine

Aux enfants de Bohême, Solaar Mamadou Cohen

En soliloque je développe des antidotes non-stop

F**k la parlotte et démenotte les brainlocks.

Je suis socio-poétique sur mike ou sur cahier

Sans brailler. On n’est pas frileux. Pas peur de cailler.

On a connu les colonies

Par le passé, y a beaucoup d’actes qui nous ont mis les nerfs

Frères et sœurs c’est l’heure du pacte pour ce millénaire

L’enfer gère la Terre Mère, Lucifer et Faust

Entrent dans leurs têtes dans le but de refaire l’Holocauste

J’ai vu des mecs parler de haine à la tribune

D’une façon scientifique. Élimination par l’urne !

Donc j’donne la paix à ceux qui me suivent dans l’OPA.

Face à la barbarie, cela sans mea culpa

Si on est là c’est pour toujours pousser l’amour

Pour que nos parcours, chaque jour, coupent la route aux vautours

Et va pas croire cette fois qu’ce sont des bavures

Je t’assure. S’ils ont la haine, on a la bravoure.

Une petite fille vient de naître, elle s’appelle Mélissa

Et si j’opte pour le vote, c’est pour pas qu’elle vive ça.

La vie est belle petite, malgré ces quelques pitres

Fin d’chapitre pour tous les gosses dès l’âge du pupitre.

On a connu les colonies …

Translation of First Verse:

We’ve known colonies, cannibal economies

Felony, the slave trade, debt, the I.M.F.

Bruno, Jean-Marie, if I run I’ve got my reasons

The same as those two skinny kids under the airplane

Before it was already sad to see the chains that locked up

The landscape of Gorée, the Maison des Esclaves

Caves without love, without return or recourse

Without a court of justice, with no ears to hear “help”

Where have the baobabs and crowds of kids gone

In this era of business only the big boss lives

Profit – instability – stupidity

Have only increased mortality

There are tears running through our arteries

A secular psychosis, I’m scared when I hear “charter”

Sometimes I dream of putting a gun in a bag of chips

Holding up the World Bank to give everything to the townships

It’s too complex, where are the Rights of Man?

The Bachelor à Saint Lucia

Maintenant nous sommes presque tous revenus de nos vacances de printemps. Je sais que beaucoup de nous ont passé nos vacances aux îles des Antilles, donc je voulais parler du rôle du tourisme là. En particulier, j’ai noté quelque chose d’intéressant dans la culture populaire.

Regarder l’émission The Bachelor, c’est mon péché mignon. Pour ceux d’entre vous qui ne le regard pas, le célibataire cette fois est un pilot qui s’appelle Jake. Pour une des derniers rendez-vous de la saison, Jake a emmené les trois célibataires restantes à l’île de Saint Lucia, qui est près de l’Haïti et qui est lui-même une ancienne colonie de l’Angleterre.

En regardant l’émission, j’ai été frappé par l’ignorance de Jake et de ses copines sur l’histoire de l’île. Une des femmes, Gia, a appelé les personnes noires qu’ils ont rencontré là-bas « les indigènes. » Mais on sait que le plupart de vrais indigènes étaient tués pars les colons il y a des centaines d’années, tandis que les personnes noirs qui habite sur Saint Lucia maintenant sont les descendants des esclaves.

Même pire, Jake et une autre femme, Tenley, a un pique-nique sur une ancienne plantation, et ils ne peuvent pas arrêter dire comment c’est romantique. Il semble qu’ils ne sont pas conscients que c’était autrefois une plantation soutenue par l’esclavage.

Jake et Tenley, une de ses copines, sur un picque-nique romantique à une plantation.

Pour moi, leur ignorance était frustrante et offensive. Mais peut-être que je réagis de manière excessive parce que ce n’est pas inattendu des personnes de télé-réalité. Qu’en pensez-vous ?

President of Senegal Offers Haitians a Return to their “Homeland”

Among the many reactions to the earthquake in Haiti has been the fascinating offer on the part of the President of Senegal to welcome any Haitians who wished to return to Africa, which he referred to as their “terre natale,” or homeland. He said that if a few came, he would offer them land and a house. If many were to come, he would offer them an entire region of the country. Click here to read more about this.

MC Solaar, “Les Colonies”

On the first day of class, we’ll be discussing the song “Les Colonies” by MC Solaar. You download the song on i-tunes, and can also hear it in the video below, accompanied by images of the slave trading fort in Gorée island, near Dakar, Senegal. The song early on evokes the “paysage de Gorée,” and evokes its history: the island was a major departure point for French slavers departing for the trans-Atlantic slave trade, and the fort is famous for a doorway leading out to the water, known as the “door of no retun.” Click here for a virtual visit of the island prepared by UNESCO, which has declared it a World Heritage Site.

MC Solaar makes a connection in the song between the past of slavery and contemporary forms of exploitation and migration linking Europe and Africa.

You can get the full lyrics of the song in French here. And here are the lyrics of the first verse, with my translation of it into English below:

MC Solaar, “Les Colonies” (2002)

Lyrics to First Verse

On a connu les colonies, l’anthropophage économie

La félonie la traite d’esclaves, la dette, le F.M.I.

Bruno, Jean-Marie, si j’cours j’ai mes raisons

Les mêmes que les deux nègres maigres sous un avion

Avant c’était déjà grave de voir des fers qui entravent

Paysage de Gorée, Maisons des esclaves

Cave sans amour, sans retour ni recours

Sans cours de cassation, sans oreille pour entendre “au secours”

Où sont passés les baobabs et les hordes de gosses

Dans cette ère de négoce où ne vivent que le big boss

Rentablité – instabilité – imbécilité

N’ont fait qu’augmenter les taux de mortalité

Ce sont des larmes qui coulent dans nos artères

Psychose séculaire j’ai peur quand j’entends charter

Parfois je rêve de mettre un gun dans un paquet d’chips

De braquer la Banque Mondiale. Pour tout donner au townships.

C’est trop complexe. Où sont les droits de l’Homme?

Translation:

We’ve known colonies, cannibal economies

Felony, the slave trade, debt, the I.M.F.

Bruno, Jean-Marie, if I run I’ve got my reasons

The same as those two skinny kids under the airplane

Before it was already sad to see the chains that locked up

The landscape of Gorée, the Maison des Esclaves

Caves without love, without return or recourse

Without a court of justice, with no ears to hear “help”

Where have the baobabs and crowds of kids gone

In this era of business only the big boss lives

Profit – instability – stupidity

Have only increased mortality

There are tears running through our arteries

A secular psychosis, I’m scared when I hear “charter”

Sometimes I dream of putting a gun in a bag of chips

Holding up the World Bank to give everything to the townships

It’s too complex, where are the Rights of Man?