Category Archives: Frantz Fanon

Frantz Fanon Speaks

This week we will be discussing the biography and thought of Frantz Fanon, whose essay “Algeria Unveiled” we have read.

In case you want to see a preview of some of what he’ll talk about in class, you can watch this video of a lecture Achille Mbembe delivered on Fanon at Harvard in 2010.

If you are interested in hearing the voice of Frantz Fanon, the Institut National de l’Audiovisuel has a recording of a conference he gave on the theme of “Racism and Culture.” It’s a fascinating lecture.

What are your reactions to Fanon’s interventions? What other material can you find about his life, his thought, and his influence?

 

Le Dévoilement des Femmes

La première partie du chapitre de Frantz Fanon, “L’Algérie se dévoile,” m’a fait immédiatement penser à la controverse en France sur l’interdiction de porter un voile intégral islamique en publique. Pendant les débats, je n’ai jamais complètement compris le motif de cette interdiction, ou l’importance de porter un voile non plus. Mais ce chapitre donne un aperçu d’une situation similaire, et les parallèles m’intéressaient beaucoup. En défendant la loi, Nicolas Sarkozy a dit: “la citoyenneté doit se vivre à visage découvert” (ici). Cela me rappelle un peu des hommes européens dont Fanon a parlé, qui veulent pouvoir voir les Algériennes: “L’Européen face à l’Algérienne veut voir. Il réagit de façon agressive devant cette limitation de sa perception.” En France moderne, les Européens adoptent les lois au lieu d’agir agressivement, et ils disent vouloir faire de la femme une citoyenne, au lieu d’un objet sexuel. Mais c’est le même sentiment de forcer les femmes de se présenter dans une façon qui convient à eux, les européens. Peut-être qu’il y a des femmes musulmanes qui voient cette loi comme un “viol” des droits, comme Fanon avec l’Algérie coloniale.

C’était intéressant de lire aussi comment les exigences des colonisateurs a provoqué les algérien(ne)s à tenir plus fort leurs coutumes, comme le port du voile. Ce n’était pas le voile lui-même qui était important – au contraire, il était devenu une entrave pendant la guerre – mais c’était simplement un autre façon de résister le contrôle colonial. Il est possible que les musulmanes en France ressentent la même chose, le besoin de préserver leurs identités culturelles et religieuses dans une société européen. La différence primaire, bien sûr, c’est que les français dont Fanon parle ont colonisé l’Algérie, pendant que les musulmanes en France sont entrées dans une société européenne de leur propre volonté. Aujourd’hui, tout le monde sait (j’espère, au moins) que c’est mal d’envahir un pays par la force et imposer vos propres idées sur son peuple. Mais si un étranger décide d’immigrer à votre pays, avez-vous le droit de créer des lois pour réprimer leur culture et leur religion? Et même si vous le pouvez, est-ce que c’est vraiment nécessaire? La loi qui a interdit les voiles intégrales était adopté l’année dernière, entrait en vigueur en Avril, et il y a un mois, pour la première fois, deux femmes ont été condamné pour le port publique de leurs niqabs et doivent payer des amendes d’environs €100 chacune (ici). Apparemment, la France soutient toujours l’interdiction. En dépit de son histoire coloniale, il me semble qu’il y a toujours des éléments un peu xénophobes de la culture française.

Aussaresses

En classe mardi, j’ai mentionné la lecture de Général Paul Aussaresses, un français étroitement lié à la torture à Alger. Il a écrit Services Spéciaux: Algérie 1955-1957 en 2001 (traduit en anglais: The Battle of the Casbah : Counter-Terrorism and Torture), son mémoire des événements en Algérie. Il justifie l’usage de la torture dans ce livre controversé, et discute ses opinions ici, qui ont un peu changé depuis la publication de son livre. Pour une discussion plus complète, voici une critique des livres qui résume quelques thèmes importantes de cette semaine et qui parle de Fanon, Camus, et Aussaresses (in English). Je vous recommande de lire le livre d’Aussaresses, qui est vraiment historiquement significatif ; il est quelque fois difficile de lire, mais est quand même très important.

Reading Frantz Fanon

Frantz Fanon, born in Martinique, became a key participant in the Algerian Revolution, working as a representative for the F.L.N. He also wrote a series of works now considered key texts in the theorization of colonialism and decolonization. To learn more about him, you can watch a documentary made by Isaac Julien (available in its entirety on Youtube, starting with the section below).

http://www.youtube.com/watch?v=-KNSipIY5cI

Achille Mbembe delivered the lecture below on Fanon at Harvard in 2010.

As you read Fanon and Sartre, think about how their writings from the period of the Algerian war might inform or illuminate not only their moment but our own.

“Nervous Conditions” by Tsitsi Dangarembga

In a high school, I read a novel titled Nervous Conditions by Tsitsi Dangarembga.  She writes from the perspective of a young native girl growing up in Rhodesia (now Zimbabwe) and the struggles that she and her family must face in the community and the educational system.  Although it is a work of fiction, she draws heavily from her own experiences growing up in post-colonial Rhodesia (which was controlled by the British).  I did not realize it at the time I read the book, but Dangarembga draws the title from Sartre’s  Introduction to The Wretched of the Earth by Fanon.  The epigraph for the novel points to his exact sentence: “The status of ‘native’ is a nervous condition…”.  While this class has mainly discussed French colonialism and the different conditions that existed for those natives who lived in the French colonies, it is important to note that similar power structures existed in colonies of the other imperialist nations.

Césaire, Fanon, and the Anti-Apartheid Movement

In our explorations of the works of Fanon and Césaire, we have focused primarily on the way these thinkers influenced anti-colonial movements in the francophone world. But these thinkers had a deep influence on thinkers and social justice movements across the rest of the globe as well. Fanon for instance was often cited by the leaders of the American Black Power movement for his ideas on nationalism, and his notions about gaining autonomy through violent struggle became deeply influential to the Cuban revolutionary Che Guevara.

And then there was South Africa. While colonial empires crumbled in the 1960s, South Africa remained firmly in the hands of its white minority government, which ruled through a vicious system of racial exclusion called “apartheid,” an Afrikaans term for separation. From its inception in 1948, apartheid gave rise to forceful dissent among the 90% of the South African population that the system excluded from political participation.

As South African anti-apartheid activists developed their arguments against the repressive system, they drew upon a global reservoir of work on oppression and colonialism. As a 20 year old in exile in England in the mid 1960s, Thabo Mbeki, who would one day become president of South Africa, “imbib[ed] the Africanist canon” including Aimé Césaire, Marcus Garvery, Malcolm X, and Frantz Fanon, according to his biographer Mark Gevisser. For his girlfriend’s birthday in 1965, Mbeki (apparently not much of a romantic) gave her a volume of African poetry that he inscribed, “The African poet Senghor is undoubtedly the leading negritude poet in Africa. The godfather of them all is Aimé Césaire, the giant.” For Mbeki and other anti-apartheid activists in exile, thinkers like Césaire and Fanon became a lifeline, a connection to an international struggle against racism and injustice.

Meanwhile, back in South Africa the militant black consciousness movement also felt the influence of thinkers like Fanon and Césaire. Steve Biko, the sharply intelligent, charming figurehead of the movement, wrote extensively about “the struggle,” all the time echoing the ideas of his two Martiniquan forefathers. In 1970, for instance, he published an article entitled “Black Souls in White Skins,” a scathing denouncement of the inferiority complex forced upon black South Africans by the apartheid system. And echoing Césaire he wrote, “’black consciousness’ has to be directed to the past, to seek to rewrite the history of the black man and to produce in it the heroes who form the core of the African background.”

It is clear then that the works of francophone anti-colonial writers helped shape the course of a global black politics, and in South Africa helped to sustain a decades-long movement for basic human rights. If anyone else knows of other movements influenced by Fanon and/or Césaire, I would definitely be interested to hear about them. Feel free to post in the comments.

Sartre au sujet de Fanon

Pour moi, c’est très in intéressant que Sartre, dans un extrait dans l’introduction pour un pièce par Fanon (qui est intitulé « Damnés de la Terre »), semble de se prendre de sympathie pour Fanon et les Algériens qui se rebellent contre la France et même l’oppression de l’Europe en général ; ou au moins Sartre croit que les Européens peuvent apprendre du livre de Fanon et de tirer le leçon de leurs erreurs en Algérie. Par exemple, il écrit, « Vous, si libéraux, si humains, qui poussez l’amour de la culture jusqu’à la précosiosité, vous faites semblant d’oublier que vous avez des colonies et qu’on y massacre en votre… Européen, je vole le livre d’un ennemi et j’en fais un moyen de guérir l’Europe. Profitez-en » (pages 174-175). Donc, quand il discute les idées de Fanon, Sartre préconise que tous les Européens lisent pour apprendre et pour améliorer.

Hi Haters! Trouvez le criticism de rap francais légitime?

http://www.youtube.com/watch?v=cgOIBkx9HqA&feature=player_embedded

Un autre groupe de rap français, IAM, utilise les instruments Afrique dans ses chansons. Après avoir lu l’œuvre de Fanon, j’ai captivé par l’idée que « le Noir » et les expressions artistiques du Noir sont synonyme avec «l’activité subversive contre d’oppresseurs ». C’est un message inspirant pour les jeunes arabes et les autres minorités.

Ce video est un peu « old-school » mais je l’aime beaucoup. Il utilise le rythme que nous pouvons reconnaitre de Stevie Wonder’s   « Past time Paradise » qui est aussi utilisé par Coolio’s « Gangsta’s Paradise ». Les lyriques commentent sagement sur les effets durant d’esclavage, de colonialisme, et racisme. Le groupe est contre la culture française dominant par son rejet des langue standard (ils utilise Verlan qui est l’inverse des mots traditionnels). Parce que beaucoup de membres des IAM sont nationalistes islamiques et Afriques (aussi, une réaction contre « l’impérialiste français », les jeunes arabes connaissent et comprennent le préjugé qui IAM discutent dans leur chansons.

Ils sont arrivs un matin par dizaines par centaines
Sur des monstres de bois aux entrailles de chanes.
Sans bonjours ni questions, pas mme de prsentations
Ils se sont installs et sont devenus les patrons,
Puis se sont transforms en vritables sauvages
Jusqu’ les humilier au plus profond de leur me.
Enfants battus, vieillards tus, mutils
Femmes salies, insultes et dshonores.
Impuissants, les hommes enchans subissaient
Les douloureuses lamentations de leur peuple opprim
Mais chacun d’entre eux en lui-mme se doutait
Qu’il partait pour un voyage don’t il ne rentrerait jamais,
Qu’il finirait dans un port pour y tre vendu.
Il pleurait dj son pays perdu.
Trait en infrieur cause d’une diffrence de couleur,
Chaque jour nouveau tait annonciateur de malheur.
Au fond des cales o on les entassait,
Dans leurs esprits les images dfilaient.
Larmes au got sal, larmes ensanglantes,
Dans leurs esprits, longtemps retentissaient
Les champs de la partie de leur tre qu’on leur a arrache
Mais sans jamais tuer l’espoir qui les nourrissait
Qu’un jour, il retrouveraient ces rivages feriques
D’o s’lvent jamais les tam tam de l’Afrique
Les tam tam de l’Afrique {2x}
Perchs sur une estrade, groups comme du btail,
Jets de droite gauche tels des ftus de paille,
Ils leur ont inculqu que leur couleur tait un crime.
Ils leur ont tout vol, jusqu’ leurs secrets les plus intimes,
Pill leur culture, brl leurs racines,
De l’Afrique du Sud, jusqu’aux rives du Nil
Et prsent pavoisent les usurpateurs
Ceux qui ont un bloc de granite la place du cur.
Ils se moquaient des pleurs et semaient la terreur
Au sein d’un monde qui avait faim, froid et peur
Et qui rvait de courir dans les plaines paisib

Je trouve deux commentaires intéressants sur le rap français par David Brooks en New York Times et le Slate.

Gangsta, In French by David Brooks (New York Times)

http://select.nytimes.com/2005/11/10/opinion/10brooks.html?_r=1

David Brooks, Playa Hater (Slate)

http://www.slate.com/id/2130120/

Frantz Fanon

Here is a brief excerpt in French from a program aired on RFO, the television station of the French Antilles, on Frantz Fanon’s life and work.

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And here is another interesting video about Fanon’s intellectual and political impact, this one  in English:

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