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Gender in Fatou Diome’s _Le Ventre de l’Atlantique_

I want to urge you to pay attention to gender constructions in _Le Ventre de l’Atlantique_.

*Analyze the depiction of the female narrator and the way her gender influences her approach to the following topics:

-her brother’s passion for soccer

-the idealization of France by her brother

-gender roles in Niodior

-African immigration in France

*On page 41 (French version) she says: “Je suis une féministe modérée. […] Je n’aime pas les sous-missions, je préfère les vraies missions. […] Alors, mes hormones de féminité, je les garde!” How is she a feminist? How does her decision of living in France (as a writer) defy the typical role of women of her community back in Niodior?

*How are women in that community idealized or romanticized by the narrator? What do you think about the dances they (including the narrator) perform? How does the way men treat them reproduce the treatment that French people give to Africans in general (as presented in the novel)?

Reading Fatou Diome

As you read Fatou Diome for next week week, pay attention the ways in which the novel explores the issue of the role of the French language in Senegal, and the way dreams and experiences of migration shape life in the community she depicts. You should also pay attention to the ways in which soccer, vehicled through the global media, shapes identities and hopes within the connected words of France and Senegal. And think about the broader ways in which deeper historical experiences (notably those of the slave trade) are evoked in the novel.

Here are some materials that can help you gain a better sense of Fatou Diome as a writer, and of the novel. First, an interview with her during a presentation of the book at a Paris bookstore.

Here is a short biography of Fatou Diome.

Here is an interesting review (in English) of the novel.

Here is an interesting review (in French) of the novel.

What other materials can you find about Diome? What can you learn about her literary and political positions and interventions? Please post your responses by 5 p.m. this Wednesday so that we can read them before discussion in our sections.

By searching under the “Fatou Diome” category to the right, you can also read the interventions of earlier students from the class about Diome’s novel.

L’Exil des étudiants étrangers

J’ai lu un article intéressant dans le New York Times sur l’immigration en France. Selon cet article, le gouvernement français réduit le nombre de permis de travail qu’il distribue parmi les étudiants internationaux. Comme conséquence, beaucoup d’étudiants étrangers ne sont pas autorisé de rester en France après leurs études, mêmes s’ils parlent couramment le français et se considèrent d’être français. Ce fait met en conflit les valeurs républicaines de la France et la réalité difficile pour les immigrés en France. Ce conflit est présent aussi dans Le Ventre de l’Atlantique, le livre de Fatou Diome, quand Salie et certains d’autres individus sénégalaises sont désabusés avec la vie en France.

Les étudiants étrangers aujourd’hui sont fâchés parce qu’ils veulent restent en France, au moins pour plusieurs années après leurs études, pour faire avancer leurs carrières. Ils défendent leur désir de rester en France par citer le fait que leur exil créerait une fuite de cerveaux, qui prive la France de beaucoup d’intellect. Cependant, le gouvernement soutient qu’il fasse que les immigrés ne puissent pas rester en France seulement à cause du fait que les universités les ont admis. Selon un porte-parole du gouvernement, un but de la politique est d’empêcher les immigrés d’utiliser l’éducation comme un raccourci pour gagner l’autorisation de rester en France. De plus, le gouvernement dit qu’il veut garantir que la France ne vole pas les élites des autres pays.

Je pense que le gouvernement et les étudiants étrangers ont à la fois raison. Cependant, je crois que l’article n’adresse pas suffisament la vraie raison pour laquelle le gouvernement est devenu plus strict vis-à-vis l’immigration : le chômage. Il est commun pour un peuple qui est originaire d’un certain pays de se plaindre que l’immigration crée trop de concurrence pour l’emploi. Ce phénomène est particulièrement commun pendant l’existence d’une économie en crise—ça c’est le cas aujourd’hui. Ainsi, la pression politique sur le gouvernement l’encourage d’essayer de réserver plus d’emplois pour les citoyens français, même si l’implication est que les licenciés doivent retourner chez eux.

Les perspectives différentes sur l’expérience d’être une femme

En lisant la selection de Trois Femmes Puissantes et quelque critiques sur le livre, ce que j’ai trouvé interessant était la différence entre le ton de Marie NDiaye envers la situation des femmes et lesquels des autres auteurs que nous avons discutés ce semestre. Tandis NDiaye crée une image distinctement désespérée de l’existence des femmes partout dans le monde, Fatou Diome, par exemple, donne à ses personnages féminins de la chance d’améliorer leurs vies. La femme de NDiaye que nous avons rencontrée s’appelle Khady, et après la mort de son mari, elle éprouve un grand nombre de souffrances sans explications. En plus, à la fin, Khady exprime qu’elle a souffert la douleur justement pour être “préparée à ne pas juger anormal d’être humiliée”. Donc le lecteur tire du texte qu’il n’y a pas de sens en essayant de changer les circonstances miserables des femmes.  À l’autre côté, même si les femmes souffrent de l’oppression de leurs maris, de leurs familles, et de la société en général, Diome montrent qu’il y a de l’opportunité pour les femmes d’échapper leurs sorts. Le personnage principal du livre de Diome, Salie, est elle-même un exemple d’une femme qui pouvait partir ses mauvaises circonstances et créer une nouvelle vie. Donc, c’était interessant pour moi de lire le texte de NDiaye, qui est née et a vécu sa vie entière en France, et de découvrir un ton beaucoup plus pessimiste sur la situation des femmes. Pourquoi Diome, j’y pense, avait-elle une perspective assez différente sur la capacité des femmes d’améliorer leurs vies?

La Divergence

Je trouve intéressant l’idée de la divergence qui est présente dans notre lecture cette semaine—celle entre la société française et la société américaine, et celle entre les valeurs française et la réalité française. Premièrement, il est intéressant de comparer la société française avec la société américaine parce que à première vue ils semblent très similaires—ils sont les démocraties, chacun a joué un rôle central dans la création des droites humaines, et ils sont historiquement des amis. Cependant, quand on les examine plus profondément, on trouve qu’ils ont plusieurs perspectifs différents. Par exemple, nous avons discuté en classe les notions différentes des groupes minoritaires en France et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, les minorités peuvent garder leurs propres cultures tandis qu’elles assument l’identité américaine. En fait, les cultures des minorités influencent souvent l’identité américaine, qui est toujours en évolution. En France, les Français demandent que les minorités perdent leurs propres indentés et prennent « l’identité française ». Les articles d’Achille Mbembe nous montrent que cette attitude peut contribuer à l’existence des préjugés contre les groupes qui n’acceptent pas rapidement cette identité française. Nous avons donc une autre divergence intéressante : celle entre les valeurs françaises et la réalité qui existe en France. Malgré le fait que les Français ont aidé de créer le concept de l’égalité, beaucoup de minorités, en particulier des immigrés, sont marginalisées dans la société française. Ainsi, la lecture renforce une idée principale de Le Ventre de l’Atlantique : en fait, pour les groupes marginalisés, la France n’est pas un paradis ; au lieu, elle a les inégalités comme les autres sociétés du monde.

La Polygamie et la dette

Ce qui m’intéressait le plus en classe hier était notre conversation au sujet de la polygamie, un sujet important dans Le Ventre de l’Atlantique. C’est clair qu’il existe des conceptions différentes de cette coutume ; est-ce que la polygamie contribue au sous-développement des anciennes colonies, ou est-ce que la polygamie est incomprise par les Européens ? La classe hier m’a montré que toutes les deux opinions sont valables. Bien sûr, on ne peut pas contester que la polygamie est un habitude très financièrement onéreuse—elle a la capacité de créer beaucoup de dette parce qu’on doit soutenir toutes ses femmes et tous ses enfants. En même temps, on ne peut pas écarter les coutumes des autres peuples seulement à cause du fait qu’elles sont inconnues ou différentes.

Je trouve la relation entre la polygamie et la dette très intéressant parce que la dette est un thème essentiel dans le roman. Il semble que la majorité de personnages dans le livre ont des dettes et ils comptent beaucoup sur les membres de leur famille qui travaillent en Europe. J’imagine que les émigrés ont les luttes intérieures ; d’un côté, les émigrés veulent soutenir leur famille mais de l’autre ils veulent utiliser l’argent d’améliorer leurs propres vies. Ce conflit est particulièrement difficile parce que la plupart d’émigrés ne reçoivent pas des salaires grands en Europe. Bien que les émigrés soient riches comparés aux Africains pauvres, ils n’ont pas beaucoup d’argent dans le contexte de la société européenne. Je pense que c’est plus bénéfique pour les émigrés d’envoyer une partie de leur argent en Afrique, mais seulement si les Africains utilisent l’argent pour créer de l’emploi pour le peuple (je crois que c’est similaire à quelque chose M. Bernard a dit). Il faut qu’on n’utilise pas cette aide pour acheter les objets ; l’achat des objets ne réduit pas la pauvreté perpétuelle qui existe.

Réussir est une révanche

Un motif intéressant que j’ai remarqué dans Le Ventre de l’Atlantique est le succès financier des gens qui ne sont pas bien intégrés dans leurs communautés. J’en parlerai en utilisant quelques exemples du livre.

Premièrement, considérons Salie, le personnage principal, qui bien sûr réussit dans la vie par rapport aux autres Sénégalais. Avant son succès économique, cependant, elle n’avait aucun succès social. Elle est née d’un amour illégitime et puis est rejetée et abusée par son beau-père. Sa mère ne la protégeait pas contre l’abuse ; alors, sa grand-mère l’a adoptée. Elevée par sa grand-mère, Salie occupait une place bizarre et atypique dans la famille sénégalaise. En plus, Salie ne s’intégrait pas bien avec les autres filles et femmes de sa communauté. Au lieu d’aimer le ménage, la cuisine, et le bavardage, elle aimait être seule pour lire, ce qui n’était pas normal à Niodior. Elle rebellait contre les normes en allant à l’école de Ndetare et apprenant à écrire. Puis, elle s’est mariée avec un Français au lieu d’avec un Sénégalais, est sortie pour aller en France, écrivait des livres, et continuait ses études. Par conséquence, elle possédait plus de sécurité financière que ses compatriotes à la fin, peut-être à cause de sa marginalité dans la société sénégalaise.

Puis, il y a le cas de Ndetare, le professeur et l’exilé. Il a dû menacer à quelque niveau aux normes de la société sénégalaise continentale, parce qu’il était considéré par le gouvernement ou par la communauté de mériter une expulsion. Dans ce sens, il ne s’intégrait pas bien dans sa patrie. Puis, à cause du fait qu’il était étranger à Niodior et tenait des opinions différentes, il ne s’intégrait pas non plus sur l’île. Mais peut-être à cause de ses différences, il se trouvait avec plus de succès que les autres de l’île. Il n’avait pas de famille à nourrir et n’en aurait jamais (qui marierait leur fille avec un homme étranger et non traditionnel ?), et il tenait un travail intellectuel avec un salaire régulier.

Enfin, Madické nous présente un autre exemple de ce phénomène. Madické était différent des autres avec le fait qu’il choisissait comme idole un footballeur italien, Maldini, quand ses amis du village choisissaient tous des joueurs français. Quand il y avait un match avec les Français contre les Italiens et les Italiens ont perdu, Madické se sentait isolé. Après le don de Salie pour ouvrir une boutique, il a pris son exclusion, l’a emballée en papier, et en a utilisé l’énergie pour réussir au projet de la boutique, tandis que ses amis continuaient à ne rien faire, voyant le football comme la seule route au succès.

Hors du livre, je trouve souvent ce même motif de la réussite malgré l’exclusion sociale. C’est souvent chez les immigrés où je le vois, comme quand ils ne se croient pas bien intégrés dans une société et donc travaillent fort pour y réussir, peut-être pour échapper aux stéréotypes. J’ai contribué moi-même à ce motif : je viens d’une ville où je diffère des autres avec ma religion et mes opinions politiques. Comme je ne m’y sentais jamais bien intégrée, je voulais toujours montrer que je suis aussi « légitime » qu’eux en réussissant à l’école et, plus généralement, à la vie. Réussir est comme une revanche contre ceux qui nous rejettent, ou comme une preuve que nous sommes aussi humains qu’eux.

Mon autobiographie?

En regardant Le Ventre de l’Atlantique, j’étais étonne par les similarités entre les histories de l’immigration présentés dans le livre et ceux de la mienne.  En fait à certain moments, je me sentais comme si Diome documentait spécifiquement les rêves, les difficultés, et les réalités de ma famille et mes amis.  Donc, on peut regarder le livre comme le récit de tous les immigrés.

Je comprends le désir de Madické de quitter Sénégal pour la France.  Il ne croit pas que sa situation courante lui offre la possibilité de réussir, de vivre comme il veut.  Et il est correct d’avoir cette raison.  C’est la raison pour laquelle ma famille a quitté Népal pour venir aux États-Unis—ils ont voulu me donner une bonne éducation et a mener une vie meilleure qu’eux.  Mais, ayant vécu en Amérique pendant depuis 10 ans, ayant parlé avec beaucoup de gens qui ont mon âge et plus au sujet de notre situation, et étant retourné au Népal plusieurs fois, je me sens que l’argument de Salie est extrêmement précis.  Oui, il y a des gens qui retournent et racontent des histoires de luxe, de l’opportunité, de l’égalité, mais la majorité revient à dire comment leurs rêves étaient très différentes de leur réalité.  Bien sur, la vie est plus ou moins meilleure à l’ouest, mais les attentes doivent être tempérées.  Dans de nombreux débats mémorables entre Madické et sa sœur, il rétorque que tout le monde ne va pas échouer, qu’il sera différent.  En réalité, ses attentes sont ridicules.  Il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour un jeune garçon analphabète et étranger qui n’acquerra pas une éducation.

C’était intéressant aussi comment il remarque parce que le président français est de gauche, il va aider les pauvres.  De même, il entend beaucoup d’histoires d’immigrés qui vivent bien en profitant des prestations de chômage. C’est fascinant la puissance de la mondialisation, les médias : les gens ont une meilleure idée de l’environnent dans le pays ou ils veulent aller (même si, l’autre cote de l’histoire est absent…).  Néanmoins, il semble que les migrants ont une notion idéalisée de ce qui nous attendons (honnêtement, si vous partirez derrière tout pour une expérience complètement différent, vous auriez besoin de cette mentalité).  Beaucoup s’attendent revenir chez eux un jour, se soutiennent leurs familles, construisent des bâtiments dans leur ville natale…Malheureusement, le fait demeure que la France, les Etats-Unis, les autres pays occidentaux n’offrent pas tout enviable.  La réalité diverge un peu de l’espoir.

Ce qui est aussi frappant, c’est comment Salie et moi, nous partageons le même sentiment d’être déchiré entre deux cultures.  Même si j’ai assimilé dans la culture américaine, a appris la langue, et a adopté les coutumes, ma couleur de peau et mes autres habitues révèlent que je ne suis pas américain.  A la même fois, j’ai vécu en Amérique assez longtemps que lorsque je reviens au Népal, les gens savent que je ne suis pas vraiment népalaise aussi.  Comme Diome, je me sens isolé parfois de ne pas être une partie de l’un ou l’autre.

Elle dépeint avec brio ces conflits, ces angoisses, et les sentiments généraux de déséquilibre.

“Out of Africa”

J’ai trouvé les revues tous les deux très intéressant et informatives. De plus, j’ai trouvé un article sur le site du New York Times, un essai qui parle de Diome et son roman dans le contexte plus large, du mouvement littéraire que l’auteur terme la “migritude”. La migritude est une continuation et évolution de la négritude, le mouvement littéraire commencé par Leopold Senghor et Aimé Césaire dans les années ‘30’s qui embrasse l’expression culturel noir comme une façon de combattre le réalité néocolonial. L’article m’a frappé car il a situé Diome et son œuvre dans le contexte plus grande de l’experience de l’immigration franco-africaine comme entier, pas seulement l’experience d’une immigrée sénégalaise en particulier. Le placement du roman dans le groupement de la migritude aussi saisit le message qui a imprégné le récit entier, la difficulté de l’immigration et le sentiment d’être arraché entre deux pays sans un sens d’appartenance a l’un ou l’autre. La phrase qu’a cité Professeur Mbembe aujourd’hui (et qu’a cité l’essaie aussi), explique le phénomène d’une façon parfaite : quand Madické demande à Salie lequel pays elle choisirait entre les deux, elle répond « et toi, tu préfère qu’on te coupe la jambe gauche ou le bras droit ? » (253), car c’est vrai que « partir… c ‘est avoir tous les courages pour aller accoucher de soi-même, naître de soi étant la plus légitime des naissances » (226), mais à la fois « la nostalgie est une douleur que l’accueil ne peut pas soigner » (244). Cette lutte entre nostalgie et auto-détermination, la haine de la marginalisation d’être femme en Sénégal et la marginalisation d’être noire en France, l’isolément de l’exil à l’étranger et l’isolément d’être comme touriste dans son pays natal, caractérise le roman et saut de chaque page. Cet essaie aussi explique le combat entre ces deux sentiments d’une façon vivide et compréhensive.

Reading Fatou Diome

As you read Fatou Diome this week, pay attention the ways in which the novel explores the issue of the role of the French language in Senegal, and the way dreams and experiences of migration shape life in the community she depicts. You should also pay attention to the ways in which soccer, vehicled through the global media, shapes identities and hopes within the connected words of France and Senegal. And think about the broader ways in which deeper historical experiences (notably those of the slave trade) are evoked in the novel. (You might want to return to MC Solaar’s song from the beginning of the semester in thinking about this).

Here are some materials that can help you gain a better sense of Fatou Diome as a writer, and of the novel. First, an interview with her during a presentation of the book at a Paris bookstore.

Here is a short biography of Fatou Diome.

Here is an interesting review (in English) of the novel.

Here is an interesting review (in French) of the novel.

What other materials can you find about Diome? What can you learn about her literary and political positions and interventions?