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L’Amour, La Fantasia- la transformation de la femme

L’Amour, La Fantasia montre la libération d’un pays, d’une culture et d’une femme dans le même espace. La trajectoire de la narratrice transforme la perspective d’une femme au 20eme siècle. On comprend que les femmes ont joué un rôle très important dans la guerre d’Algérie. La femme n’était plus passive ou docile pendant les conflits des pays. Par contre, on voit que la définition de « féminité » se développait à inclure l’agilité, la mobilité et d’une manière,  l’independence. La transformation de la femme indique le progrès à la liberté d’Algérie aussi.

Similaire à Bicentenaire, le roman d’Assia Djebar raconte l’Histoire avec une histoire. Je vois L’Amour, La Fantasia comme une collection de plusieurs d’histoires, qui serve à préciser les personnages dans le conflit du pays colonisateur et pays colonisé. En particulaire, la narratrice représente toutes les femmes qui ne sont pas reconnues dans l’histoire de la guerre.

Je voudrais explorer la signification du mot « fantasia » dans le roman. Il est intéressant que l’auteur utilise les mots « amour » et « fantasia » pour nommer le roman.

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À propos de l’écrivaine, Assia Djebar :

Assia Djebar est née par le nom Fatima-Zohra Imalayen en Algérie. Elle a obtenue une position connue dans le monde littéraire à cause de son soutien pour les femmes et leur rôle dans la société. En 2005, Djebar devenait la première écrivaine Maghreb de l’Académie Française.

 

Ses prix littéraires :

 

– Prix Liberatur de Francfort, 1989.

– Prix Maurice Maeterlinck, 1995, Bruxelles.

– International Literary Neustadt Prize, 1996 (États-Unis).

– Prix Marguerite Yourcenar, 1997 (Boston États-Unis).

– Prix international de Palmi (Italie).

– Prix de la paix des Éditeurs allemands, 2000 (Francfort).

– Prix international Pablo Neruda, 2005 (Italie).

– Prix international Grinzane Cavour pour la lecture, 2006 (Turin, Italie).

Ranimant l’histoire algérienne

Comme plusieurs étudiants ont déjà noté sur le blog, la langue française occupe une grande partie de l’identité d’Assia Djebar, mais aussi les identités de Chamoiseau, Trouillot, Césaire, et Diome.  La langue jour des rôles importants dans tous les livres que nous avons lus ce semestre.  Ce que Emily a noté c’est que la langue française est pour Djebar un héritage du colonialisme qui rappelle d’une histoire troublante mais aussi une histoire de la libération.

Je voulais attirer votre attention à l’expression de Djebar d’une forme de la représentation du point de vue d’une autre.  Dans L’Amour, la fantasia (et ses autres œuvres), elle utilise la langue française comme moyen de négocier les problèmes avec la confrontation entre la France et l’Algérie.  En écrivant et en écoutant aux textes qui provoquent normalement des réponses visuelles – des documents, des lettres, des tableaux – Djebar et les lectures peuvent remarquer les sons autrement indiscernables de lutte, de résistance, et même d’amour.

Dans un entretien (vous devrez utiliser vos NetIDs pour l’accéder), Djebar dit de la langue :

Car le français est aussi pour moi la langue paternelle.  La langue de l’ennemi d’hier est devenue pour moi la langue du père du fait que mon père était instituteur dans une école française ; or dans cette langue il y a la mort, par les témoignages de la conquête que je ramène.

Elle parle ici d’un paradoxe de la langue : la langue qui est devenue la sienne était une fois la langue entachée par le sang de son peuple.  Mais, en utilisant le français, elle transforme des représentations françaises de la conquête d’Algérie en 1830.  Par exemple, dans les chapitres de L’Amour, la fantasia qui se sont passés au dix-neuvième siècle, les peintres comme Delacroix (et on voit dans le roman) et Eugène Fromentin contribuent à l’imagerie du paysage colonial.  Major Langlois s’arrête « pour dessiner des Turcs morts, ‘la rage de la bravoure’ imprimée encore sur le visage » (29).  Les images visuelles de la défaite algérienne, de brutalité et de barbarie commencent à justifier la conquête de l’Algérie aux français.

La couverture du livre: Delacroix, “Rebecca enlevée par le templier pendant le sac du château de Frondeboeuf”

Mais Djebar refait ces images en utilisant la même langue : sa propre langue comme femme algérienne.  Les actions violentes d’une femme algérienne qui sort le cœur d’un soldat français avec ses mains et une autre femme qui écrase la tête de son propre enfant avec une pierre – témoignant par le baron Barchou de Penhoën – son re-présentées comme des actes héroïques et courageux (30-32).  Ses descriptions verbales des tableaux et des histoires réaniment ces images gelées qui ont servi comme les histoires de l’invasion d’Algérie.  Ses transformations verbales décrivent l’enchevêtrement entre les formes d’art, et par extension, entre la France et l’Algérie.  Après tout, ses transformations n’auraient pas été possibles sans les comptes français.

Je vous invite de lire tout l’entretien et de penser aux parallèles et aux différences de la fonction de la langue française parmi tous les auteurs qui nous avons lus, et comment ils se réconcilient leurs rapports tendus avec la langue.

L’oppression des femmes algériennes

Assia Djebar se faisait un nom dans le monde de l’écriture, comme un des plus connues et influentes écrivaines d’Afrique du nord. Quand on voit son corps du travail on remarque qu’elle concentrait sur quelques thèmes, à savoir la soumission d’Algérie par la France, la période coloniale, l’Independence, les femmes cloîtrées, le nationalisme, le corps, la voile et la voix. Son livre L’amour, la fantasia est souvent décrit comme son chef d’œuvre, ou au moins, son œuvre le plus connu. Publié en 1985, le livre parle à tous ses thèmes susmentionnés. Son style de prose dans ce livre est aussi quelque chose d’analyser. Elle mélange un peu d’autobiographie, et un peu d’histoire, avec des vignettes courtes des autres femmes algériennes ; elle saute de l’invasion en 1830 à la guerre d’Independence du milieu du siècle vingtième. Ce mélange défie la typique histoire linéaire. Il y a quelque chose de musicale de cet histoire fluide, elle divisé même son roman dans des ‘mouvements’ comme dans un ouverture.

Son but ultime est de parler pour toutes les femmes oubliées et silencées pendant les années. J’ai trouvé une critique du roman qui dit :

« Djebar joins her own voice and life story with the stories and voices of Algerian women revolutionaries, replacing silence and the colonizer’s version of history with a celebration of female experience and expression. Speaking neither for nor to her subaltern sisters, Djebar speaks with them, emphasizing the collective nature of female expression. »

Elle croit qu’en racontant leurs histoires personnelles, les femmes peuvent reprendre leurs voix et leur pouvoir. Djebar espère que les femmes pourront aider dans la reconstruction d’Algérie et que dans l’avenir leurs voix seront étendues et acceptées.

http://www.english.emory.edu/Bahri/Djebar.html

 

Ici, j’ai une image de la peinture par Delacroix qui s’appelle, Les femmes d’Algers, fait en 1845.

Il illustre des algériennes sexualisée dans un harem, qui fument d’haschisch. L’image ne reflète pas la réalité de l’Afrique du nord vraiment, mais plutôt les conceptions et les idées européens d’Afrique. Mais nous voyons encore comment les femmes algériennes sont soumises, soit par les européens, soit par leur propre société. Djebar travaille de combattre cet inégalité, de réfuter les stéréotypes dans tous ses écritures.

Les politiques de la langue : Assia Djebar en conversation avec Lyonel Trouillot

Pendant notre cours magistral aujourd’hui, on a appris que, pour des citoyens de l’empire français antérieur, la langue française est un héritage du colonialisme. Elle représente une forme de l’impérialisme « doux », et rappelle d’une histoire troublante.

Donc, il faut demander : pourquoi est-ce que tous les textes pour ce cours sont en français? Bien sûr, c’est un cours de français, mais à un autre niveau, pourquoi est-ce que ces auteurs, si dédiés à retrouver le nationalisme postcolonial, écrivent dans la langue de leurs colonisateurs?

Dans un article fascinant, Assia Djebar et Lyonel Trouillot—tous les deux auteurs que nous avons lu dans ce cours—discutent leurs réponses à cette problème, au sujet des politiques de la langue pour leur écriture.

Trouillot commence à dire que, pour lui, la langue est une question secondaire : en fait, il dit « le texte choisit la langue ». Il écrit en français et en créole, en admettant qu’il existe des avantages et des désavantages quoi qu’on choisisse. Bien que le français soit un héritage du colonialisme avec des racines problématiques, c’est une langue qui va rester.

Cependant, pour Djebar, la langue est très importante, même cruciale pour son écriture (quelque chose qu’on peut apercevoir facilement en lisant l’Amour, la fantasia). Djebar parle de ses origines multilingues (avec son histoire des pluralités Berbères, un sujet que Julene adresse ici), et comment le français se distingue en particulier:

I did learn to write in Arabic, but only sections of the Koran…But my experience is that people in Algeria who express themselves in French do so without taboo, and when they discuss questions about love or sex, they do so without any internal barriers. On the other hand, those who write in Arabic are affected by the religious shadow, not to mention that most of the books have a religious connection.

Le français donne plus de liberté pour l’écriture, surtout au sujet des femmes. Elle continue à dire qu’on peut parler du corps féminin seulement en langue française. À la lumière du texte lAmour, la fantasia, on comprend son attention à ce type de la libération. Un exemple est la section « Mon père écrit à ma mère », où on apprend que la mère de la narratrice n’a jamais parlé de son mari sauf avec « le pronom personnel arabe correspondant à ‘lui’ » (54). Mais quand elle commence à apprendre le français, elle commence à dire « mon mari », même son prénom « Tahar » (55, 56), des expressions de l’amour et des expressions de la libération.

Pourquoi est-ce qu’il existe une différence en considérant la langue entre ces deux écrivains ? Est-ce que c’est une question de la religion, du sexe, ou de l’histoire différente du colonialisme entre les deux pays, l’Haïti et l’Algérie ? Ou est-ce qu’il est seulement une différence de style ?

De tous les cas, je vous encourage de lire cette conversation intéressante et informative entre deux grands écrivains francophones!