Reading Aimé Césaire’s _Cahier d’un retour au pays natal_…

Aimé Césaire’s Cahier d’un retour au pays natal has been identified as a “revolutionary” text, not only because of its content, but also because of its linguistic particularities. In the poem, different linguistic registers and semantic fields combine in order to convey the experience of the poetic subject who “returns” to the native land. Using complex medical terminology and references to popular culture, Césaire’s text portrays the different dimensions of that new vision of the motherland (physical, spatial, philosophical, etc.). Because of its richness of vocabulary and its metaphors, personifications, and other poetic images, the Cahier is frequently condemned as hard to read. Critics have identified around 150 words that are difficult to understand for an average reader the first time they face the text. For this reason, the poem is described as “hermetic” and “impenetrable”. I would like to know what your experience reading the Cahier was. Did you think it was a completely inaccessible text? Were you able to understand the references Césaire includes in the poem? Do you think the previous texts we’ve read in class helped you better understand the Cahier?

When reading the Cahier I also want you to pay special attention to the IMAGES and SOUNDS that Césaire transmits through the written text. Notice the density of the Caribbean vegetation, the sounds in the little church, the red blood, etc. The iconography of the poem is fascinating, and we will go more into detail about it in class on Tuesday.

Here’s a video of Césaire describing how he met Léopold Sédar Senghor when he first got to Paris as a “lycéen”. We will talk more about Sédar Senghor and the concept of “négritude” on Tuesday. (PS: Césaire’s narration is adorable!)

 

 

7 thoughts on “Reading Aimé Césaire’s _Cahier d’un retour au pays natal_…”

  1. Le « cahier » était vraiment intéressant à lire. Chaque paragraphe décrit un aspect diffèrent de la culture des colonies française et même l’influence sur les peuples natives. La chose que je trouve la plus frappant est l’air de pouvoir. Par rapport aux autres romans que nous avons lu, le « cahier » de Césaire montre la fierté d’avoir vaincu les pays colonisateur, sans mentionner comme les différences de culture ou de peau jouent-elles un rôle dans la société française. Césaire inspire des sentiments de appréciation pour nos racines. Je ne trouve pas des pardons d’après les pays colonises ; par contre, Césaire veut que les pays colonisateurs presque apprécie l’histoire des colonies française pour faire de progrès dans le futur.

    En ce qui concerne la difficulté de la pièce, je reconnais qu’elle est compliquée à lire. Cependant, la répétition de mots ou des thèmes facilite la compréhension. Les pauses aide à comprendre de peu à peu la progression du texte. Au debout, j’ai pensé à chaque paragraphe comme un texte indépendante et depuis j’ai essayé de faire un lien entre la pièce entière.

  2. En discussion hier, nous avons parlé plusieurs fois du poème de Césaire comme un voyage en espace et en temps – en lisant le texte pour la deuxième fois, je trouve que Césaire utilise beaucoup d’images puissantes pour présenter la texte (et l’histoire de son pays et son peuple) comme un vrai voyage à navire. Il commence le poème avec une description désagréable (pour dire le moins) de son pays au présent. Il parle des Antilles comme « l’extrême, trompeuse désolée eschare sur la blessure des eaux », une ville « inerte » (8-9), et « les hystéries, les perversions, les arlequinades de la misère, les estropiements, les prurits, les urticaires, les hamacs tièdes de la dégénérescence » (12). Et puis, Césaire commence à décrire la joie ancienne de son pays, « le cordon ombilical restitué à sa splendeur fragile » (13). Il parle du Noël, qu’il associe avec « les rires, les chuchotis, les confidences, les déclarations amoureuses », une grande juxtaposition de ses pensées du pays présent (15). Le Noël est un rêve « avec des paupières de rose » plein de chansons, pleine de la nourriture, plein de « toutes sortes de bonnes choses qui vous imposent autoritairement les muqueuses ou vous les distillent en ravissements » (15). Césaire monte l’image de la joie et puis, « la joie crève comme un nuage » (16), et « cette ville plate – étalée…Elle rampe sur les mains…et on ne sait où dépêcher ses rêves avortés » (17).
    Bien que ces images fortes montrent la grosse inégalité entre la réalité du pays quand le narrateur y revient et le rêve de sa gloire d’antan, elles font avancer l’idée du poème comme un voyage à navire. Je trouve les juxtapositions des images tout au long du poème comme les sommets et les creux des vagues qui ondulent, ce qui est souligné par les images d’eau dans le poème. Césaire décrit toujours la ville « inerte » ou « le fleuve de vie désespérément torpide dans son lit, sans turgescence ni dépression, incertain de fluer » (17). Il dit aussi : « Que de sang dans ma mémoire ! Dans ma mémoire sont des lagunes. Elles sont couvertes de têtes de morts » (35). Et Césaire veut qu’il arrête – « ASSEZ DE CE SCANDALE! » – et il veut que les Antilles et son people retrouvent état antérieur. Il écrit : « En vain dans la tiédeur de votre gorge mûrissez-vous vingt fois la même pauvre consolation que nous sommes des marmonneurs de mots / Des mots ? quand nous manions des quartiers de monde, quand nous épousons des continents en délire…ah oui, des mots ! mais des mots de sang frais, des mots qui sont des raz-de-marée et des érésipèles » (35). Donc, le narrateur parle de sa ville comme l’eau stagnante, mais elle peut être déplacée, avancée et émue par des nouveaux mots.
    Dans son commentaire en bas, Charmaine a parlé du « contraste entre les sentiments différents trouvés partout dans ce poème entre la dénonciation très forte du colonialisme et en même temps l’amour du narrateur pour les Antilles ». Je pense qu’en présentant les juxtapositions entre les sommets et les creux du pays du narrateur, Césaire souligne ses différences mais aussi l’importance de les inclure dans l’histoire du pays et de les inclure dans la négritude. Ce sont des choses apparemment exclusives et paradoxales, mais Césaire souhaite d’intégrer les deux, un thème qui nous avons vu aussi dans Bicentenaire (avec la possibilité de la nouvelle vie dans la ville, mais l’attraction du Plateau central).

  3. Ce que rend le texte complexe pour moi, est la multitude des métaphores entrecroisées, la personnification des objets inhumains, et la pluralité des voix. En effet, le poème est un peu difficile à suivre, mais Césaire vraiment engage le lecteur et le force à penser des images décrites (qui sont vraiment puissantes). Ces images détaillées rendent l’histoire plus émotionnelle, et par conséquent, plus personnelle, mais comme nous avons discuté en classe, cette histoire résonne avec plusieurs communautés francophones postcoloniales. Césaire lui-même parle de son désir pour une sorte d’universalité : « ce que je veux / c’est pour la faim universelle / pour la soif universelle / la sommer libre enfin / de produire de son intimité close / la succulence des fruits ». Donc je ne pense pas que ce texte est complètement impénétrable, mais notre discussion et introduction à Césaire m’a aidé en mieux comprenant des références. De plus, lisant autres textes historiques d’un point de vue personnel, comme Texaco et Bicentenaire, m’a préparé pour la complexité de ce type d’œuvre.

  4. En lisant Cahier d’un retour au pays natal de Césaire, bien que je ne puisse pas comprendre toutes les références et les mots poétiques, en général, je pense que je pouvais bien extraire les idées principales du texte. Ce qui m’intéressait le plus dans ce texte, c’était le contraste entre les sentiments différents trouvés partout dans ce poème entre la dénonciation très forte du colonialisme et en même temps l’amour du narrateur pour les Antilles. On voit cette dichotomie même dans le premier paragraphe, quand le narrateur condamne « Va-t-en . . . gueule de flic, gueule de vache, va-t-en je déteste les larbins de l’ordre. . . » mais puis change soudainement au vocabulaire plus calme, « bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent. . . » (7). Le lecteur trouve beaucoup d’images de la nature dans le poème. Quelques-unes de ses images de la nature sont lesquelles qui évoquent les mémoires de l’oppression comme « cette foule désolée sous le soleil », qui représente l’esclavage, et « la rage écumante de la mer » me rappelle de Le Ventre de l’Atlantique de Diome où le lecteur se souvient du Passage du Milieu et des vaisseaux avec les esclaves (10, 19). En outre, partout dans le poème on trouve des termes associés avec la maternité, comme « le cordon ombilical », « téton », « l’accoucheur », « lait » et la mère décrite qui coud. Je pense que ces mots et idées associés avec la maternité représentent l’importance de la terre comme « une mère » pour les habitants aux Antilles et leur rapport avec la terre en général.

    En plus, un autre choix stylistique de Césaire que je pense est efficace, c’est son reconnaissance ouverte des arguments des colons Européens et de les utiliser contre eux. Par exemple, une partie du poème particulièrement forte est quand Césaire dit « j’accepte/ et la détermination de ma biologie, non prisonnière d’un angle facial, d’une forme de cheveux, d’un nez suffisamment aplati, d’un teint suffisamment mélanien. . . j’accepte, j’accepte tout cela. . . » (56). Alors, il reconnaisse les images comme des caricatures que les Européens créaient des esclaves et des nègres, mais il les embrasse avec presque une fierté, qui est une manière vive de dénoncer le colonialisme.

  5. Bien que le poème soit difficile de comprendre en général, j’étais vraiment frappée par les images vibrantes dans « Cahier d’un retour au pays natal. Les changements du ton et d’émotion sont évidents et Césaire utilise un langage très fort, et utilise beaucoup l’odorat pour transmettre ses idées. Nos discussions en classe de l’esclavage et la négritude m’ont beaucoup aidé en comprendre les références dans le poème. J’ai trouvé la description de la suffisance des gens et la nécessité qui en résulte de réaffirmer leur identité puissante et pertinente au concept de la négritude : Césaire écrit, « le nègre chaque jour plus bas, plus lâche, plus stérile, moins profond, plus répandu au dehors, plus séparé de soi-même, plus rusé avec soi-même, moins immédiat avec soi-même ». Ce qu’était confus pour moi dans ce poème était le mélange de beaucoup d’images différentes, comme celles de la mer, de la mort, du blanc et du sang. C’est comme le tableau que nous avons vu en classe ; il y a plusieurs parties dramatiques et intéressantes, mais ensemble, c’est un peu bizarre !

  6. Ce que je trouve très émouvant, c’est le passage sur page 8 qui commence « Partir… je reviens vers la hideur désertée de vos plaies. » c’est un paragraphe très intéressant parce qu’il démontre, à mon avis, la relation compliquée entre le narrateur et son pays natal. Peut-être il y a un peu d’écœurement devant la réalité de son propre pays, mais aussi il y a une idée qu’il est un ambassadeur qui va représenter son pays, son peuple, au face du monde : « si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai. » alors il y a une fierté et une volonté de prendre les luttes et les difficultés et les histoires du peuple pour les siens. « … gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle… » il y a aussi l’idée de la responsabilité de participer et de s’engager de la réalité de son pays natale, même s’il est un étranger, même s’il ne sent pas de sentiment d’appartenance tellement, mais il possédé un pouvoir qui le village ne possède pas et ne va jamais possède – alors il doit devenir le voix pour ces gens qui n’ont jamais un voix…

  7. En plus d’images et de sons, j’ai trouvé qu’Aimé Césaire utilise le langage figuratif pour tous les sens, surtout l’odorat. En lisant le Cahier, il y avait un passage en particulier qui m’a frappé, « Une détresse cette plage elle aussi, avec ses tas d’ordures pourrissant, ses croupes furtives qui se soulagent, et le sable noir, funèbre, on n’a jamais vu un sable si noir, et l’écume glisse dessus en glapissant, et la mer la frappe à grands coups de boxe, ou plutôt la mer est un gros chien qui lèche et mord la plage aux jarrets, et à force de la mordre elle finira par la dévorer, bien sûr, la plage et la rue Paille avec. » Ce passage n’est qu’un exemple des plusieurs où Césaire décrit son pays natal en tant que quelque part de grotesque. Il est évident qu’il n’est pas du tout d’accord de ce qui s’est passé en Martinique.

    L’autre chose que j’ai noté, c’est en référence à quelque chose dont nous avons parlé mardi. Nous avons discuté que la négritude de Césaire, bien qu’elle soit contre l’assimilation et pour le retour à une identité noire, elle n’est pas du tout le racisme en sens inverse. On voit ça dans le Cahier, « Mais les faisant, mon cœur, préservez-moi de toute haine / ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je n’ai que haine / car pour me cantonner en cette unique race / vous savez pourtant mon amour tyrannique / vous savez que ce n’est point par haine des autres races / que je m’exige bêcheur de cette unique race que ce que je veux / c’est pour la faim universelle / pour la soif universelle ».

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